Que de choses s’étaient passée à Gotham ces derniers mois. Et nous n’avions pas fait grand chose depuis le procès. Ce qui était assez délicat, mais pourtant on avait bien eu besoin de nous établir dans un coin « sûr » de Gotham quand même. Sans compter que maintenant j’étais moi même cherchée par la police. C’était évident j’avais aidé ce criminel notoire à s’évader. j’étais forcément tombée dans ses filets. Du moins c’était ce que la presse s’était empressée de dire pour expliquer pourquoi une psychiatre aussi brillante que moi avait pu faire ce que j’avais fait. Je savais très bien ce que j’avais fait. Et pire encore, je l’assumais avec plaisir. C’était probablement une de mes meilleures réalisations. Malheureusement pour Gotham et la police que j’avais de nombreuses fois aidée. Tous les cas ou j’avais participé et donné mon aval professionnel étaient à présent remis en question. Pourquoi diable remettre ça en cause? Faire évader mon roudoudou d’amour ne voulait en rien dire que j’étais dépourvue de logique. Enfin en fait peut être que si peut être.

Avec un haussement d’épaules je me relevais et ajustais mon débardeur sur mes épaules. Dans la lecture de ces ramassis de conneries qu’étaient les journaux de Gotham je m’étais allongée sur le lit.   « ce qu’ils peuvent dire comme conneries ces imbéciles » murmurais-je doucement en refermant le journal puis le roulant en boule.   « déprimant, déprimant … déprimant » dis-je toujours lasse avant de sortir de la poche arrière de mon mini-short en jean un zippo et mettre le feu à cette ignoble feuille de chou.   « DU VENT! » hurlais-je en jetant ma boule de feu par la fenêtre ouverte.   « Je vous montrerai moi ce qu’Harleen est capable de faire » j’avais sensiblement perdu tout sens commun au profit d’une volonté de destruction massive. D’un espoir de reconnaissance ultime de l’objet de toute mon attention. Mon bien aimé Joker. Ou était il d’ailleurs. Deux à deux je dévalais les marches qui me séparaient de lui, sautant presque à pied joints pour le retrouver. Il était dans le salon affairé à je ne sais quoi.   « Bon mon canard! » dis-je en me précipitant dans la pièce.   « On leur a laissé trop de répit. La mafia se répand à Gotham comme une marée noire gluante et pestilentielle. » j’étais au bord de la crise de nerf. En effet l’interview de ce confrère remettant ma sanité d’esprit en question m’avait beaucoup … BEAUCOUP … contrariée.   « on passe aux choses sérieuses? »