C'est en fermant les yeux sur sa famille particulière qu'elle décida de s'engager au FBI. Trop peureuse et trop féminine pour les forces de police, mais motivée à aider Gotham à s'en sortir. Ce qui la motive à sortir de la chaleur de son lit le matin, c'est de se dire qu'elle peut faire le bien encore, et même si la Mafia est encore là, elle est convaincue qu'il existe encore des gens digne...

Aux cheveux tombants en grand sur le néant... C'est un peu comme ça qu'on voit la jeune femme. Jeune trentenaire en pleine force de l'âge, elle ne montre aucun signe de véritable maturité. Comme une enfant de cinq ans, elle arrive à s'émerveiller du monde qui l'entoure. Ses grands yeux d'un bleu cyan regardent les buildings qui défilent au rythme de sa voiture avec toujours cet air béat sur le visage. Naïve, elle a tendance à ne jamais remettre en question les gens en qui elle voue la confiance la plus ultime. Ce qui par le passé lui fit perdre la raison.

La jolie brune au visage plutôt doux, sans tomber dans le stéréotype de la bombe fatale qui fait triquer n'importe lequel de ces connards... Wexley n'est jamais bien loin lorsqu'une idée de génie pour se faire tuer est lancée... Candide, elle pense que personne ne pourra jamais la tuer et que cette arme à sa ceinture n'est qu'une bêtise. Au FBI pour gagner sa vie, elle rêve de changer de carrière, d'intégrer les bureaux à Washington. Malheureusement, elle est bloquée à Gotham pour le moment, la ville qu'elle considère comme la sienne.

Sa vie souffre peut-être de cette naïveté qui à force de déceptions amoureuses n'est plus la même, sa confiance absolue aux hommes n'existe plus, et elle se sent baouée par la gente masculine, elle explique son homosexualité, pas très bien vu par ses collègues par cette raison : les hommes n'ont pas su se monter attentif à ses attentes. De son bon mètre soixante-douze, et de ses soixante kilo, elle sait ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut plus... Elle ne veut plus être déçue et veut vivre pleinement sa vie. Et même si cette vie doit se faire auprès d'un tas de sacrifices...

Meurtrie par sa famille, gens peu fréquentables, elle continue de penser que tout le monde a un bon côté, que tout le monde est gentil, beau dans ce monde… Idéaliste, utopique, elle peut être taxée de ces adjectifs, mais attention, la brune pourrait bientôt se réveiller…

On dit de la femme qu'elle est versatile, à la manière de sa démarche chaloupée, elle passe très rapidement des rires aux pleurs comme un tapis de fleurs peut virer du vivant au mort... En l'espace de quelques minutes à peine ! Elle se montre parfois plus froide qu’à l’accoutumé, et pour cause, elle ne dort pas assez, ce qui provoque parfois des sautes d’humeur désagréables pour ces collègues.

Physique de rêve ? Non. Laideron affreux ? Non plus. Elle est dans les normes que l’on impose aux « cannons de beauté » sans en faire partie. Grande et mince, un regard ferme et un peu rêveur, des seins fermes et rebondis, une peau un peu clairette, et de longs cheveux qui tombent dans son dos jusqu’à ses fesses. Ses longues mains de pianiste n’hésiteront pas à vous donner une claque si vous vous montrez trop entreprenant.

« Chronique du soir, bonsoir ! » Sa voix angélique montait de plus en plus sur son ordinateur. La brunette, dans son expression de béatitude généralisée se tenait bien droite sur sa chaise. Son ordinateur portable sur le bureau, elle se mettait à lui parler comme si ce dernier était un public.

« Aujourd’hui, on est tous ensemble pour la mission du siècle » Elle continuait de parler à son ordinateur, la webcam pas même était allumée… Elle se contentait de réciter son texte, un bla bla incohérent auquel elle ne faisait qu’apporter corrections et autres modifications sans jamais trouver ce qui n’allait pas.

« En effet, les mecs ! » Non, ça n’allait pas… Ils allaient encore se foutre de sa tête, déjà qu’ils ne se gênaient pas pour le faire derrière son dos, là, à la machine à café ou à la pause repas. Avec ces phrases-là, ils éclateraient tous dans le rire pervers et salace que la brigade de répression des crimes en col blanc adoptait lorsqu’il s’agissait de « subir » le briefing d’une jeune chef. Qu’ils aillent au diable ! Ce n’était pas dix hommes qui lui feraient peur à elle. Elle avait déjà affrontée le regard de ses parents, de ses frères et sœurs lorsqu’elle avait dû prendre son courage à deux mains pour enfin faire son coming-out . Elle n’avait pas eu ce qu’elle escomptait, au lieu que l’on accepte sa sexualité comme on acceptait les trafics dans cette famille à la con, elle avait été priée de dégager et ses études, tous frais payés n’étaient plus. C’est à cette époque qu’elle avait interrompu ses études d’économie, à ses dix-sept ans, alors qu’elle entamait déjà sa deuxième année d’université. La jeune femme ayant été surdouée par le passé…

Elle se mit à sortir, délurée, à vivre au jour le jour, mendiant chez McDonald’s pour un travail qu’elle n’obtint qu’à force de harcèlement. Le dépit fonctionna jusqu’au jour où elle arriva en retard. Manu militari, elle fut foutue dehors, une fois de plus. Ayant appris que tout n’était pas perdu, elle s’accrocha à l’espoir d’un jour être celle qu’elle voulait. C’est par un pur des hasards qu’elle décida d’entrer au Bureau fédérale. Addicte du sport en tous genres et instruite, elle déposa son dossier d’inscription et passa le concours d’entrée. Elle fut acceptée et au bout de trois ans d’études, elle intégra une bridage d’enquêtes criminelles. Ca ne lui plaisait pas du tout, trop de meurtres, pas assez de rêves, d’escroqueries et d’argent… Elle fut mutée au service de répression des crimes en col blanc lorsqu’elle en fit la demande.

Un bon job. Certes, on ne jouait pas autant du flingue, on ne faisait pas son malin sur des scènes de meurtre mais le métier d’enquêteur était encore plus passionnant. Il s’agissait de mettre à mal des réseaux complets d’escrocs.
Aujourd’hui, elle en avait pris la tête.
« On intervient dans les bureaux de Wayne, pas pour eux, mais pour arrêter un type qui transmettrait des informations et qui toucherait du pognon ». Non, ça n’allait pas. Vraiment pas convainquant. Pas assez de mystère. Elle pensa aux autres. Comment réagirait un homme ? Elle passa en revue un tas de poils, des cris, des soucis d’égo mais rien ne lui venait jamais. Se creuser la tête était une mauvaise idée, quelque chose qui ne marchait jamais avec elle. Depuis qu’elle était jeune, il suffisait qu’elle improvise et tout irait bien ! Surtout qu’elle connaissait cette affaire sur le bout des doigts, c’est elle qui avait tout planifié, elle avait pris contact avec les agentd du SWAT, elle avait coordonné les équipes pour récupérer la cible sans causer de désagrément au Conseil d’Administration de la Wayne Corps.

Elle ne se mêlait jamais des affaires de grandes pontes, depuis sa jeune enfance, elle partait lorsque le gens se disputaient, elle prenait la fuite à la moindre contrariété, elle n’aimait pas quand tout allait mal, et on la voyait comme une infirmière, à résoudre les soucis de tout le monde sans jamais s’en mêler. Comtesse blanche aux pouvoirs affirmés, Wex’ n’était rien d’autre que la bonne amie à qui on pouvait faire croire n’importe quoi. Au lycée, on lui fit croire qu’elle était la plus belle, la plus populaire, tout ça pour qu’un type puisse dire qu’il s’était tapé « la rêveuse ». Ouais, c’était ainsi qu’un la voyait comme la rêveuse.

Elle termina par fermer les yeux et éteindre son ordinateur, son speech pas prêt, mais l’idée de les envoyer se faire foutre dans la tête… Ouais, si ils n’étaient pas contents, ce serait le même tarif.