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 Midnight Encounter

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Midnight Encounter _
MessageSujet: Midnight Encounter Midnight Encounter EmptyLun 1 Oct - 14:49

Jason se regardait dans le miroir une dernière fois. Le soleil était couché depuis quelques heures, minuit n'allait pas tardé à sonner. Ces sorties nocturnes étaient devenus une routine maintenant. Il ne commettait pas des meurtres à chaque fois, parfois, il se contentait de tabasser un criminel, de le menacer. Il se donnait comme principe d'intervenir que si un crime semble être en train de se commettre ou s'il sait pertinemment que la personne en a commis un, comme ce mafieux de l'autre jour qui fumait un cigare tranquillement sur une terrasse. Dans ce miroir, il vit, non pas l'image de sa personne, mais celle de son alter ego, Red Hood et ce reflet de lui le faisait sourire. Sa sœur l'aurait traité de dingue et elle aurait eu raison. Rien à voir avec le costume de Batman ici, Jason était habillé en jeans t-shirt. Par-dessus son t-shirt, il portait une sorte de pull avec un capuchon rouge, que sa sœur lui avait offert en cadeau un noël. Elle ne s'imaginait sûrement pas qu'il servirait à cela. Par-dessus ce pull, il portait son veston de cuir sport, avec des gants en cuir aussi et il avait ses espèces de bottes de travail à cap d'acier. Ses yeux était entouré d'un maquillage noir, du camstick comme on dit, qu'on utilise pour le camouflage à la chasse ou à la guerre. Il avait les cheveux teints en noir, ce qui faisait contraste avec leur blond habituel et enfin, il portait un masque fin, ne couvrant environ que ses yeux et son nez et ce qu'il y a entre, bien évidemment.

Satisfait de ne plus être Jason Todd, mais bien le Red Hood, il quitte son chez lui pour se retrouver dans l'espèce de remise à l'arrière du bloc appartement où il habite. Il ouvre les portes et une trappe, dont l'échelle mène dans les égouts. C'est là qu'il récupère son uzi et son pistolet, un M1911 colt, classique. Il ne s'embarrassera pas ce soir de son gilet par-balle. Il remonte ensuite et met son casque de moto rouge, à la vite teintée noire. Red Hood accroche le uzi au côté de sa moto, il avait créé une sorte d'accessoire pour cela, semblable à ce qu'il y avait sur le côté d'un cheval pour tenir le fusil dans le temps des cowboys, et grimpe sur celle-ci. Après quoi, le moteur démarre et il se met en route.

Si vous cherchez un lieu où il se commet des crimes, inutile de chercher midi à quatorze heure. À Gotham City, les ghettos, mais aussi certains endroits du Uptown sont particulièrement criminalisés. On y commet des crimes aux petites heures du matin, comme à l'heure du midi. Crime Alley est sans doute le pire endroit de tous, endroit qui demeure célèbre pour avoir été le lieu qui a vu la mort des Wayne. Un endroit glauque, parfait pour les gens comme lui et pour ses proies. Il ralentit la vitesse de sa moto, dont le moteur ronronnait toujours et se promenait doucement, observant les lieux. Il y avait des prostitués, des vendeurs de cam. Des bandes erraient comme de vraies meutes et il aperçut bientôt une jeune femme qui marchait, traquée par l'une d'elle. Red Hood décida alors de les suivre, en retrait.

Ce qu'il avait pressenti ne tarda pas à arriver. La bande accélérait le pas. Il vit la femme se mettre à courir, en voilà une qui avait de l'instinct au moins, mais deux des cinq poursuivants prirent des ruelles, ils connaissaient les raccourcis et la rattrapèrent alors au coin de la rue. Ils la plaquèrent aussitôt contre le mur et cherchait à lui prendre son sac à main, l'un d'eux sort un couteau, menaçant, pour la tenir tranquille, parce que jusque là, elle leur donnait du fil à retordre. Red Hood se dit alors que pour une fois, il pourrait y avoir une prime à jouer les bourreaux de l'ordre. Il gara sa moto et sortit son pistolet, tirant un coup dans une jambe d'un des belligérants, qui s'écroula aussitôt au sol en criant.

-Lâchez-la, ou le prochain coup que je tire, ce sera pour tuer.


Il avait affaire à des petites frappes, des criminels de la plus basse catégorie, alors ils prennent leurs jambes à leur cou et se sauve, abandonnant au passage leur camarade blessé au sol. Red Hood s'approche alors doucement de celle qui aurait pu être victime du vol. Tandis qu'il marchait, il enlève son casque, qu'il tenait dans une autre main et met de suite son capuchon, avant de se retrouver sous la lumière du lampadaire, où avait eu lieu toute la scène.

-Ça va?

Demanda-t-il à l'adresse de la fille. Il la jauge un peu du regard et bien sûr, il se prit à la trouver jolie, mais il porte bientôt attention au petit bandit, étendu au sol, qui râlait encore de douleur et met son pied contre la jambe de celui-ci, lui faisant lâcher un cri. Red Hood s'accroupit alors pour être un peu plus proche.

-Tu sens ça? Tu le sens han? Espèce de petite merde... À cinq et contre une fille en plus... Tu peux crier autant que tu veux tu sais? Ici, personne ne viendra, même pas pour un coup de feu. C'est Crime Alley...


À ses mots, il colle le canon de son arme contre la tête du mec, qui se met à pleurer, carrément et à implorer pitié. De la pitié? Ouais, comme si le monde en était capable. Sans une intervention de la jeune femme, non loin, sans doute que cet homme sera un homme de plus abattu ce soir.
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MessageSujet: Re: Midnight Encounter Midnight Encounter EmptyMer 3 Oct - 19:51

Midnight Encounter
« Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. »

« Bon allez il se fait tard, j’vais me rentrer. »

Agatha dit ça alors qu’elle se levait du canapé de chez ses grands parents. De temps en temps, elle aimait retourner au bercail, prendre des nouvelles de sa seule et unique famille. Elle aimait retrouver la chaleur du foyer de ses grands parents. De manière générale, sa grand-mère réalisait un succulent repas, ce qui la changeait de ses habituels plats de célibataire endurcie, et cela lui faisait également du bien de discuter en rentrant du boulot. Vivre indépendante avait beaucoup d’avantages mais il avait pour inconvénient de ne pouvoir parler à personne, seule la télévision servait de fond sonore. Et puis ses grands parents étaient toujours contents de voir débarquer leur petite fille, revivant ainsi la période où elle vivait chez eux, comme une fille qui aurait vécu chez ses parents. Jonathan et Emily, les grands parents d’Agatha, avaient toujours fais office de parents à l’égard de la journaliste. Remplaçant une mère qui avait déserté son poste et d’un père qui ignorait purement et simplement son ignorance. Pour tous les sacrifices qu’ils avaient faits pour elle, Agatha se sentait obligée de réussir, de ne pas les décevoir. C’était une dette à vie qu’elle avait envers eux et elle voulait tout faire pour ses grands parents maintenant qu’elle avait réussi à sortir de ce trou à rat. Mais ils refusaient systématiquement toute aide que pouvait leur apporter leur petite fille. Ils avaient fait ça par amour pour elle, elle était leur petite fille après tout et non pas pour qu’elle leur rende quelque chose un jour.

D’ailleurs Jonathan et Emilie n’étaient jamais très rassurés de voir leur petite fille sortir à cette heure ci dans l’Uptown. Les coins malfamés ne manquaient pas et à cette heure ci, les personnes les moins fréquentables étaient déjà de sortie. Mais comme à chaque fois qu’Agatha partait un peu tard de chez ses grands parents, elle les rassura, leur disant qu’elle connaissait bien le coin, elle y avait toujours vécu et que quand elle sortait à l’époque il n’y avait pas soucis. Disons aussi qu’à l’époque elle connaissait les personnes qui fallait connaitre. Agatha attrapa son sac à main et embrassa ses grands parents, le remerciant de cette petite soirée. Elle leur rappela, comme à chaque fois qu'elle allait les voir, qu'ils pouvaient également passer chez quand ils le souhaitaient mais évidement, comme tous les soirs, ils lui dirent oui qu'ils passeraient mais au final ils ne venaient jamais. Ils n'aimaient pas trop s'éloigner des lieux qu'ils connaissaient, l'Uptown Gotham pouvait être dangereux en dehors des endroits que l'on connait. Sur le proche de la maison, la jeune femme rassura encore ses grands parents, une fois qu'elle serait dans un coin tranquille, elle appellerait un taxi pour ne pas prendre le métro et risquer d'avoir des ennuis. Un rituel qu'Agatha gardait pour rassurer sa famille. Mais comme elle le disait tout le temps, elle était une fille de ce quartier, même si elle n'y vivait plus, elle connaissait encore les coins à éviter à tout prix et les endroits plus sûrs, les passages et ruelles à prendre pour esquiver quelqu'un. Un petit labyrinthe dans lequel la jeune femme avait dû vite apprendre par cœur. Connaissant le moindre angle et quelle ruelle débouchait à quel endroit, elle ne devrait pas avoir de problème, et jusqu'à ce jour elle n'en avait jamais eu.

La jeune femme commença alors à marcher dans la rue, d'un pas assez rapide. Agatha ne souhaitait pas attirer l'attention sur elle, préférant faire profil bas qu'autre chose. En cette occasion, la journaliste avait troqué ses talons aiguilles contre une paire de converses ainsi que son tailleur pour un jean et un T shirt. De cette manière Agatha ne pouvait pas être plus banale. Elle devait surtout attirer le moins possible l'attention sur elle. Etre totalement invisible et inintéressante étaient les premières règles de survie dans l'Uptown. La journaliste traversa alors le quartier, baissant la tête dès qu'elle croisait quelqu'un d'un peu louche. Sur les trottoirs, les prostituées faisaient leur job. Arrêtant les passants et les voitures. Dire qu'Agatha aurait pu connaître cette vie là, à vendre son corps au plus offrant pour donner ce qu'elle gagne à son mac pour qu'il s'en mette plein les poches. Ce n'était vraiment pas une vie à envier et Agatha se trouvait chanceuse de ne pas avoir été prise dans cette machine infernale. Elle pressa alors davantage le pas, elle ne souhaitait pas rester un seul instant de plus dans ce quartier, elle avait gouté à une vie meilleure et voulait simplement retrouver le confort de la classe moyenne. C'est alors qu'elle remarqua des pas qui la suivaient. Quand elle accélérait étrangement les pas derrière elle faisaient de même. Elle osa se retourner à peine pour regarder derrière elle, une bande d'environ 5 ou 6 hommes étaient derrière elle.

« Merde... », murmura alors Agatha

Elle n'avait pas besoin de se leurrer, elle connaissait cet endroit, ses règles. Et quand 6 hommes sont derrière vous, c'est que vous allez avoir mal... Elle marcha alors d'un pas soutenu, elle commençait presque à courir. Elle tourna alors brusquement dans une ruelle parallèle. Agatha se mit alors à courir, passant d'une ruelle à l'autre, retournant dans la ruelle principale afin de voir où elle se trouvait pour ensuite retourner dans des rues plus exiguës. Alors qu'elle voulait rejoindre de nouvelles rues, la bande avait réussi à la rattraper et à la devancer. Ils la plaquèrent alors contre un mur, tirant sur son sac à main pour le lui voler. C'est alors que le bruit d'un moteur se fit entendre puis celui de la détonation d'une arme à feu, arrachant alors un cri de peur à Agatha ainsi qu'un de douleur à un de ses agresseurs. Elle se plaqua volontairement contre le mur, terrorisé par ce qui venait de se passer. L'homme se laissa tomber à terre, hurlant de douleur, tandis que ses amis prirent la fuite à l'approche du responsable du coup de feu. Sans lui, Agatha n'était pas sûre de l'état où on l'aurait retrouvé le lendemain... L'homme s'approcha de la journaliste, lui demandant si elle allait bien. C'était un peu paradoxale comme question, elle venait de subir une tentative d'agression, un homme était à terre, baignant dans son sang. On peut dire qu'elle avait connu mieux, toutefois malgré qu'elle était encore sous l'emprise de la panique, Agatha secoua la tête, affirmant qu'elle allait bien. Son « sauveur » se retourna alors vers son agresseur, le menaçant, s'amusant à l'effrayer. La jeune femme eut l'impression qu'il devenait fou. Non, il ne pouvait pas être comme ça ! Et pourtant il plaça le canon du pistolet contre la tempe du voleur qui se mit alors à pleurer de peur. Agatha en avait assez vu, elle ne supporterait pas d'en voir davantage. D'un bond, elle se jeta sur son sauveur afin de le repousser et ainsi détourner son attention de l'autre homme. Elle le regarda dans les yeux. Un capuchon lui couvrant une partie du visage, également caché sous un masque. L'homme ne semblait vraiment pas vouloir être reconnu.

« Non arrêtez ! En faisant ça, vous vous abaissez à leur niveau déjà bien pitoyable ! Vous valez bien mieux que ça ! »

© Chieuze

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MessageSujet: Re: Midnight Encounter Midnight Encounter EmptyMer 3 Oct - 23:00

Red Hood ne connaissait pas la pitié, pas plus que le jour qui avait vu sa création, le tueur qui avait assassiné la personne à qui il tenait le plus monde, sinon, la dernière, n'en avait eu. Alors chaque fois qu'il en avait l'occasion, il faisait payer ceux qui s'en prennent à plus faible qu'eux. Cette bande de louveteaux s'étaient mis à cinq sur une femme. Cinq hommes, sur une seule personne et excusez le machisme, mais une fille en plus. Alors non, il ne comptait pas le ménager et quelle meilleure façon de faire son introduction que de commencer par un coup de feu? Un bon tir d'ailleurs, mais Red Hood est plutôt bon tireur, un talent inné aux dires de celui qui lui a appris à tirer, mais aussi, avec l'exercice, on peut s'améliorer.

Ensuite, tout va très vite. Les hommes courent, se sauvent et dévoilent au clair de lune leur lâcheté la plus profonde. Si au moins ils avaient été solidaires, mais non. Red Hood n'en était même pas étonné, c'était le comportement typique de ses gars-là et c'est parce qu'il les connait si bien, qu'il connait leurs habitudes, leurs façons de pensées et leurs méthodes, qu'il fait ce qu'il fait. Lorsqu'on a grandi avec eux, qu'on a fait des coups avec eux, qu'on a même fait parti de "eux", ce n'est pas difficile. Après, il se rapproche, d'abord, pour voir si la "victime" était indemne et cela semblait être le cas. Pour la peine, il pose la question et obtient une réponse. De toute façon, en la jaugeant du regard, il comprit qu'elle était ok. Normalement, dans les quartiers ordinaires de Gotham, la police répond quand elle entend un coup de feu, elle intervient, mais pas dans Crime Alley. C'était trop récurrent et trop risqué aussi, même la police préférait rester en dehors des histoires entre les bandits de ce quartier.

C'est donc pour cela que Red Hood est si détendu et qu'il ne se comporte pas comme si la police pouvait arriver à tout instant. Après quoi, il commence à s'en prendre au criminel blessé, à le torturer, si on peut dire, de manière psychologique surtout, mais avoir un canon de pistolet contre la tête ne devait pas aider non plus. De là à dire qu'il le mettait dans la bouche du bandit, ah ça non, quand même pas, plus contre sa tête ou sa tempe. Voulait-il lui faire peur, lui donner la leçon de sa vie ou s'apprêtait-il vraiment à l'abattre?

On ne le saura jamais, puisqu'Agatha intervient avant que cette question ne trouve de réponse. Elle se jette sur lui, geste plutôt imprudent à faire sur un homme armé. Étonné, il s'était relevé et s'était écarté un peu, fixant la jeune femme, qui lui disait alors qu'il devait arrêter et qu'il valait mieux que cela. Le bras tendu, l'arme toujours pointé vers le criminel, son regard passant du criminel à celui de la jeune femme, avant de mettre le cran de sécurité et de ranger son arme.

-Tu veux qu'il reste en vie? Alors appelles le 911, sinon, personne ne viendra s'occuper de lui.

Il s'écarte et ramasse le sac au sol, la cause indirecte de toute cette histoire sans doute. Elle devait avoir un téléphone là-dedans, qui n'en a pas de nos jours? Même lui en a un, enfin, en temps normal. Durant ses sorties, il ne le traine pas sur lui, pour des raisons évidentes.

-Tiens, tu dois avoir un téléphone là-dedans.

Pendant qu'elle s'arrange avec les services de secours, il observe un peu la blessure de l'homme, qui selon son estimé, a été chanceux et s'en sortira sans doute, mais il fallait quand même faire quelque chose pour cette hémorragie, alors du coup, il revient vers Agatha et sans même le lui demander, il tire sur le foulard qu'elle porte, par ce temps d'automne, la plupart des filles en ont, et va ensuite faire un pansement improvisé au bandit, qui semblait presque inconscient, ou en tout cas, il ne faisait plus beaucoup de bruit, sauf un autre petit cri, lorsque Red Hood serra un peu plus le foulard pour en faire un pansement efficace. Voilà qu'il sauvait deux vies pour le prix d'une. Ce n'était pas tout à fait son modus operandi habituel. Une fois de nouveau debout, il jeta un petit coup d'oeil vers Agatha et il devait avoir entendu ce qui s'était dit au téléphone. Il valait sans doute mieux pour lui de partir et vite, parce que si la police le voit...
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MessageSujet: Re: Midnight Encounter Midnight Encounter EmptyJeu 11 Oct - 12:52

Midnight Encounter
« Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. »

Le monde ne tournait vraiment plus rond. Dans ces quartiers défavorisés, la misère avait engendré la violence et le crime. L'Uptown était presque devenue une ville à part entière, une ville où le crime était la seule loi. Tous les jours, la ville engendrait son lot de souffrances, de victimes et d'agresseurs. Bien qu'elle avait vécu dans ce quartier durant de très longues années, Agatha n'avait jamais eu l'impression d'y être autant étrangère, d'y être aussi peu en sécurité. Dans ce quartier, le reste Gotham n'était rien, une ville voisine et non une entité complète. La police ne descendait quasiment jamais dans cette partie de la ville, bien trop dangereuse. S'ils venaient là, les policiers n'étaient pas sûrs d'en ressortir en un seul morceau, malgré les belles prises qu'ils pourraient faire. Ca serait comme attraper un petit poisson pour se faire manger par un bien plus gros. C'était comme si la nature avait repris ses droits, manger plus petit pour se faire manger par un plus gros. Ca en était désespérant et en quittant cet endroit pour n'y revenir qu’occasionnellement, Agatha était spectatrice du déclin de ce quartier, de sa décadence vers des ténèbres de plus en plus épaisses. Et alors qu'avant elle était comme eux, certains la considéraient comme l'une des leurs, elle n'était aujourd'hui plus qu'une de ces riches des autres quartiers et qui doit bien avoir quelque chose d'intéressant à voler. Désormais la jeune femme se retrouvait du bon côté du pont, un élèvement social qui avait son prix à payer. Toutefois la journaliste était d'être une sadomaso et ne souhaitait pas vraiment se faire arracher son sac en pleine nuit dans la rue. On dit toujours que c'est des ténèbres qu'apparait la lumière et pour une fois il fallait bien croire que c'était vrai... Un homme encapuchonné tira sur l'un des agresseurs d'Agatha, faisant ainsi fuir les autres. La violence semblait être le seul moyen d'arrêter la violence. Cette constatation dégoutait profondément la jeune femme mais elle avait réellement le choix ? La police ne souhaitait plus venir dans cette partie de la ville, la loi du plus fort s'était instaurée d'elle même, sans que personne ne puisse plus faire quoique ce soit pour l'arrêter.

Alors que l'homme qui l'avait sauvé faisait passé un sale quart d'heure à un de ses ravisseurs, Agatha lui attrapa le bras, le faisant légèrement lâcher prise, la surprise sans doute. La jeune femme avait fait cela sans vraiment réfléchir, son instinct humain, et non sa raison, lui dictait de le laisser en vie. Cela pouvait être bien étrange de vouloir laisser cette ordure vivre mais ce n'était pas en exterminant les criminels qu'il n'y aurait plus violence à Gotham, simplement une forte dépopulation pour le bilan du maire. Grâce à cette intervention, la journaliste put en profiter pour détail son sauveur. Bien plus grand qu'elle, il était aussi bien plus musclé et carré. D'une seule main, il n'aurait pas le moindre mal à la faire voler à l'autre bout de la rue. Il avait les traits marqués mais doux à la fois, un mélange de force de la nature mais en même temps d'une fragilité humaine. Une sorte de dur au cœur tendre, un autre justicier qu'avait engendré Gotham, un chevalier rouge pour prendre la suite du noir. Bien que comme le Batman, cet homme, s'il continuait ses agissements, serait traqué comme un animal dangereux. L'homme en rouge écouta finalement Agatha et rangea son arme, toutefois il lui suggéra froidement d'appeler elle même les secours. Personne d'autre le ferait dans ce quartier. La jeune femme hocha la tête et attrapa le sac que lui tendit l'homme. Avec la petite bagarre, il avait volé à un petit mètre de la scène. Elle mit la main sur son téléphone portable et fit le 911, le numéro des urgences. Machinalement, Agatha s'éloigna de quelques pas de l'homme qui commençait vraiment à baigner dans son sang, cette vision répugnait de plus en plus la jeune femme. A la première sonnerie, la voix d'une femme se fit entendre à l'autre bout du fil. Agatha tenta alors d'expliquer ce qu'il s'était passé, sa voix encore tremblante et vaillante

« Y a... y a un homme... Il... Il s'est fait tirer dessus. Venez vite, je sais pas s'il va tenir! »

L'infirmière essaya de dire à Agatha de se calmer et lui demanda d'autres informations sur la victime. Alors qu'elle essayait de se faire comprendre et de les forcer à se dépêcher elle sentit le tissus de son foulard frottait contre sa peau. Son cœur s'emballa et sa respiration s’accéléra. Elle s'imagina en une demie seconde que quelqu'un allait l'étranger, resserrer l'emprise du fouloir sur son cou. Mais rien de tel ne se passa. La fraicheur de la nuit vint picoter la peau d'Agatha. L'homme avait attrapé son fouloir afin de stopper l'hémorragie du voleur. Se faire agresser, rend vraiment paranoïaque pensa alors la journaliste, il l'avait sauvé, ce n'était pas pour la tuer après. Quoique... On ne se méfie jamais trop à Gotham... La jeune femme cessa ce genre de penser et continua sa discussion avec les urgences. Ils n'étaient pas très motivés de venir à Crime Valley mais à force harcèlement et de persuasion, ils finirent par se mettre en route, mettant ainsi fin à la conversation. Agatha remit son téléphone dans son sac et alla rejoindre l'homme. Elle se plaça devant lui et lui dit alors.

« L'ambulance est un chemin. Je... Je vous ai même pas remercier pour ce que vous avez fait... Merci beaucoup... Peu de gens auraient fait ce que vous avez osé faire... »

© Chieuze

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MessageSujet: Re: Midnight Encounter Midnight Encounter EmptyJeu 11 Oct - 14:53

Les policiers sont des hommes moraux en règle générale. Bien qu'ils n'interviennent plus tellement sur cette île en terme de force de l'ordre depuis un certain temps, il demeure que si quelqu'un appelle le 911, ils vont au moins escorter l'ambulance et aller voir de quoi il en retourne, en tant que premiers intervenants. Appeler les urgences étaient donc le seul moyen sûr et certain de sauver cet homme qui gisait au sol, blessé. De toute façon, probablement qu'il a eu sa leçon celui-là et qu'il ne serait pas prêt de commettre un nouveau crime de si tôt. Le problème avec ce genre de racailles, c'est qu'on ne peut jamais vraiment en être sûr et certain. Même blessé ou bien encore, une fois remis, ils sont tout à fait capable de se replonger dans leurs mauvaises habitudes. C'est un peu pourquoi on aura beau agrandir Blackgate et condamné des centaines de criminels, ça ne changera pas grand chose à la criminalité elle-même. Il fallait peut-être regarder du côté de la source du problème.

Agatha était plus nerveuse que lui, quoi de plus normal. La personne moyenne aurait réagi de la sorte et probablement moins bien même. Il y a des gens qui se laissent facilement envahir par la peur dans ce genre de situation et qui ne se sentent plus capable de rien faire. Malgré sa nervosité apparente, la jeune femme réussissait à faire tout ce qu'il lui demandait et ne semblait pas perdu dans les limbes de la peur. D'ailleurs, ce fut un brin amusant pour lui de l'entendre discuter avec la policière à l'autre bout du fil, qui devait vouloir s'assurer que ce n'était pas un canular et que cette visite dans le Uptown ne se ferait pas pour rien. C'était plaisant de voir tout le courage dont ils pouvaient faire preuve.

Pendant ce temps, Red Hood s'évertue à gagner du temps et à soigner le blessé. Il sentit bien que lorsqu'il prit le foulard d'Agatha, elle sursauta. Il ne voulait pas lui faire peur, mais de l'autre côté, ce n'était pas son genre d'avoir des manières et de commencer à demander la permission pour un oui ou pour un non. Elle voulait sauver cet homme? Alors il avait besoin de son foulard, l'équation était aussi simple que cela. Red Hood venait à peine de se relever, son boulot terminé, que la fille lui tint au courant de ce qui se passait maintenant. Si elle était en face de lui, alors entre elle et lui, il y avait cet homme, blessé, mais qui se porterait sans doute mieux bientôt, du moins, on l'espérait. Le plus étonnant, c'est qu'elle le remercie, mentionnant que peu de gens lui seraient venus en aide, ce qui était vrai, malheureusement. Son regard détailla un petit moment le visage d'Agatha. Elle était jolie, très jolie même, ce qui pouvait être une des causes indirectes du pourquoi on s'en était pris à elle. Dans les parages, on a tendance à détester la beauté.

-L'ambulance sera escortée de policiers, ils ne prendront pas de chance, surtout que t'as évoqué un coup de feu... Vaut mieux que j'y aille.

Il se détourne d'elle et de l'autre type et va ramasser son casque de moto, qu'il avait posé sur le trottoir non loin. Il le gardait en main, tendant l'oreille. Pas de sirène, ils mettraient peut-être dix minutes environ à ce rendre. C'est habituellement le temps qu'ils mettent. Jason était content de se faire remercier, en voilà une qui semblait comprendre son objectif, bien qu'il ne se faisait pas d'illusion, ce qu'il faisait était illégal et ne serait jamais apprécié de la majorité, mais quand même, ce merci n'était pas désagréable. Sauf que Red Hood ne pouvait pas vraiment le montrer, d'où son indifférence apparente. Pour être capable de tirer sur un homme sans trembler, il faut être capable de mettre de côté toute émotion et rouvrir ce champ émotif, ne serait-ce que pour un merci, ça pouvait être un geste à double-tranchant. Il préférait ne pas prendre de chance.

Ainsi, bien qu'une part de lui aurait bien aimé passer plus de temps avec cette femme, une autre s'était déjà résigné à partir. Il tourne les talons et commence à marcher vers le bout de la ruelle, où il savait qu'il avait garé sa moto. Peut-être par contre que son intention de partir sera interrompue par la jeune femme qu'il venait de secourir. Après tout, on n'entendait aucune sirène et dix minutes, ça peut être long, seule avec un blessé dans Crime Alley. Red Hood ne devrait pas être trop difficile à convaincre de rester encore un peu. D'emblée, il dira non, mais si elle insiste... Jason a toujours eu de la difficulté à dire non aux filles, c'est sans doute ce qui arrive quand on grandit avec une petite sœur à qui on n'a jamais rien su refuser.
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MessageSujet: Re: Midnight Encounter Midnight Encounter EmptyMer 7 Nov - 17:27

Midnight Encounter
« Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin. »

Chaque quartier de Gotham avait ses propres lois, ses propres règles, bien loin de celle que les juges et les avocats veulent bien faire croire. Dans le Downtown c'était le nombre de zéros sur le compte en banque qui faisait loi, dans le Midtown c'était le code civil mais dans l'Uptown, c'était la loi du plus fort, l'anarchie, le chaos. Celui qui avait les plus gros bras, qui cognait le plus fort avait une espérance de vie plus importante. Mais avec la mafia de plus en plus présente, c'était plutôt le calibre de l'arme qui comptait. Le motard en été la preuve vivante. Une balle avait suffit à changer la donne, à faire pencher la balance dans le sens contraire. Agatha ne se réjouissait pas de cette constatation, de cette perpétuelle violence. Bien qu'il fallait bien avouer que sans cet individu, la jeune femme serait bien mal à l'heure qu'il est. Elle ne serait peut être pas dans un meilleur état que ce misérable allongé par terre. La journaliste aurait pu le laisser là ou laisser son sauveur terminer le travail qu'il venait de commencer mais malgré qu'elle venait de ce quartier pourri, elle avait eu cette éducation qui lui ordonnait d'être là pour son prochain, de ne jamais souhaité de mal à qui que ce soit. C'était sans aucun doute pour ça qu'elle s'était interposée de manière spontanée. C'était totalement irréfléchi. Mais elle n'aurait pu supporter avec ce sang sur les mains, si ça ne semblait guère déranger son sauveur, la jeune femme à la vie des plus normales n'aurait pas pu le supporter. C'était donc tout naturellement, bien qu'avec le choc et le traumatisme de l'agression, le cerveau d'Agatha fonctionnait à deux à l'heure, qu'elle attrapa son téléphone et appela immédiatement les urgences. Mais vu le quartier dans lequel elle se trouvait, il fallait se démener avec eux pour qu'ils daignent lever leurs fesses de leur fauteuil et qu'ils fassent ce pourquoi ils étaient payés. A force d'instance, les urgences acceptèrent de se rendre sur place. La jeune femme raccrocha et se tourna alors vers le jeune homme. Elle lui annonça que l'ambulance arrivait et elle en profita pour le remercier. Mais il ne fit pas vraiment attention à ses remerciements. L'arrivée de la police semblait bien plus le préoccuper. Sans vraiment s'en rendre compte, Agatha avait parlé de ce coup de feu et donc mettait son sauveur dans l’embarras. Mais quelle idiote, se reprocha t'elle. Elle ne savait donc pas tenir sa langue cinq minutes...

Le jeune homme pensa alors qu'il était plus prudent pour lui de partir. La police voudrait savoir ce qu'il s'était passé et d'où viendrait le coup de feu. S'il restait là, la police voudrait surement l'embarquer et Agatha l'aurait plus mis dans la mouise qu'autre chose, c'était une façon peu sympathique de le remercier de ce qu'il avait fait pour elle, pour une parfaite inconnue. Agatha profita du silence qui s'était installée entre eux, silence entrecoupée par quelques sirènes lointaines, pour observer un peu l'homme qui l'avait sauvé. L'adrénaline retombait petit à petit, son esprit était beaucoup moins embrumé par la peur. Malgré ce qu'il s'était passée, l'homme restait de marbre, complètement calme. Il avait tiré sur quelqu'un mais il ne ressentait aucun remord. Comment cela pouvait être possible ? Comment pouvait on être aussi indifférent, insensible ? Agatha ne pouvait croire que cet homme n'avait pas le moindre cœur, la preuve, il l'avait sauvé. Derrière ce masque, il devait bien y avoir une personne, la journaliste en était certaine, elle aurait bien voulu en savoir plus sur lui. Sur ce qu'il l'avait poussé à agir, à... Reprendre le flambeau du Batman. Agatha mourrait d'envie de lui poser mille et une questions, comprendre son ambition, sa motivation. Elle n'avait jamais croisé le Batman et là on lui offrait un nouveau justicier. Mais ce dernier semblait bien décider à s'en aller, Agatha le suivit jusque sa moto. Elle se plaça à côté de lui. La plupart de son visage était caché par son capuchon et le reste derrière son loup. A la lumière du réverbère, seul ses yeux clairs et les traits de sa bouche était visible. C'était un peu déstabilisant surtout pour poser des questions. Les minutes commençaient à défiler et l'ambulance ne devrait plus tarder, une question de minutes, peut être 5 voire 10 s'ils trainaient en route. Dans tous les cas, il faudrait que l'homme parte suffisamment avant pour que personne ne le voit. Et les autres gens dans la rue étaient soit parties suite au coup de feu soit ils ne diraient rien, parler à la police n'était pas forcément ce qu'il y avait de mieux vu dans le coin. Agatha finit par rompre le silence qui s'était installée.

« Je comprends... Vous feriez mieux de partir avant que vous ayez des ennuis... »

Personnellement, Agatha aurait préféré qu'il reste. Elle se sentait comme en sécurité avec lui, c'était bien étrange alors qu'il portait une arme sur lui. Et puis maintenant plus personne n'essayerait de lui faire du mal avec ce qu'il s'était passé. Au fond d'elle, elle aurait aimé qu'il reste, qu'elle ne soit pas seule à attendre la police mais s'il restait, il risquait d'avoir de gros problèmes. Et Agatha ne pourrait se le pardonner. Toutefois avant qu'il ne parte, elle voulait savoir une dernière chose.

« Avant que vous partiez, qui êtes vous ? »

© Chieuze

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MessageSujet: Re: Midnight Encounter Midnight Encounter EmptyMer 7 Nov - 17:42

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