Cette partie n'est à remplir que si vous êtes un criminel ou un mafieux. Précisez ici votre casier judiciaire, que ça soit à Gothamou ailleurs, indiquez vous méfaits, vos incarcération, vos plus belles oeuvres, bref, vantez vous heu ... dévoilez vous

J'ai toujours trouvé jouissif la façon que l'être humain a de dramatiser les choses. De définir des limites et dire si quelque chose est bien ou ne l'est pas. Cette vision de voir le monde nous est inculquée dés la naissance. L'enfant se développe grâce à des mots et des gestes, des règles qu'on lui impose à l'instant même où ses poumons respirent la première bouffée d'oxygène brûlante. Il deviendra alors en quelques sortes ce que ses parents désirent de lui. Cette image dessinée par ses créateurs. On lui apprend rapidement ce qu'il faut faire et ne pas faire, comment vivre et se faire accepter. C'est ainsi que l'être humain se fond dans le moule, s'adapte à la société. Mais alors, quand toutes ses aptitudes ne sont pas apprises dés la naissance, l'enfant prend un autre chemin. Celui de la grâce est délaissé pour la nature. Nommé plus communément l'état animalier. Au cours de ma vie, je n'ai jamais eu de réel exemple à suivre, d'idole à reproduire pour devenir à mon tour un grand homme. Non. Livré à moi-même très jeune je n'ai pas eu d'autre choix que de ne compter que sur moi même et retenir une chose de la nature humaine : elle est bien plus sale qu'elle ne le laisse croire. Ouais, c'est ça, nous vivons à une époque dégueulasse, elle dissimule ses faiblesses pour se donner plus de valeurs. On a beau naître innocent, à un moment de notre vie, notre âme finira comme les autres : un gros tas de merde. A vivre dans une pseudo perfection, autant tenter de la détruire en y jetant de l'acide sur les plaies de notre société si fragile. J'ai préféré l'illégalité à l'acceptable pour ne pas avoir à supporter les fourberies du monde. Le toucher d'un cœur encore chaud entre mes mains me montre comme la vie d'un Homme se résume à peu de choses. Un seul faux pas et c'est la fin. Nous marchons sur un minuscule fil de fer sans aucune protection. C'est ce danger permanent qui me pousse à vivre dans la cruauté. Parce qu'on le sait tous, la nature humaine n'hésite pas à écraser pour réussir à atteindre son but. A assouvir ses besoins, obtenir sa satisfaction personnelle. L'instinct animal sommeille en chacun d'entre nous. Le mien est si éveillé qu'il voit en chaque chose de la vie un besoin détestable de puissance : je baise et méprise. La folie ne s'est épris de mon âme, je suis né avec, au milieu des batailles d'un homme promettant sa vengeance. Je suis la machine à tuer d'un père incompris et d'une mère battue. Un bulldozer. J'écrase et dissout toutes traces de sentiments. Je détruis pour détruire, sans aucune raison valable. Un homme ne se justifie pas, disait-il en nettoyant minutieusement son arme. Hanté par les démons, je peux sentir leur hystérie remuer mes tripes. Ils grouillent en moi comme des verres emplissent la chair décomposée d'un cadavre. Un volcan d'incompréhension fait de moi ce que je suis : l'occulte.

unerco