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 J. Blake ✎ « there's something wrong in this world. »

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Invité

may be a mutant
be careful




J. Blake ✎ « there's something wrong in this world. » _
MessageSujet: J. Blake ✎ « there's something wrong in this world. » J. Blake ✎ « there's something wrong in this world. » EmptySam 24 Nov - 23:25



❝ one simple idea. ❞

In my field of paper flowers, and candy clouds of lullaby, I lie inside myself for hours, and watch my purple sky fly over me. Don't say I'm out of touch, with this rampant chaos, your reality, I know well what lies beyond my sleeping refuge. The nightmare I built my own world to escape.


John jeta un coup d’œil autour de lui, frigorifié. Un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale, tandis qu’il se frottait les mains, soupirant. Un épais nuage de buée s’échappa d’entre ses lèvres, comme pour approuver la température basse. Assis sur les marches du perron d’une petite maison miteuse, son arme à la ceinture, son gros manteau pourtant bouclé jusqu’en haut, il attendait. Et mon dieu, il se les pelait. Il aurait eu envie de retourner voir le chef des opérations, lui dire à quel point son plan était débile. Une bande de voleurs cernés n’allait certainement pas se rendre les mains levées en hissant le drapeau blanc. Surtout vu leur trempe. Et au vu du butin en leur possession… C’était devenu totalement impossible. Et pourtant, ils continuaient d’y croire. Ils pensaient leur opération de capture infaillible, avaient promis aux policiers qui avaient été recrutés pour venir que tout se passerait bien ; vu les moyens employés pour leur barrer la route, tout irait forcément bien. Foutaises. Blake avait réellement l’impression d’être le seul conscient que cette situation sentait foncièrement et catégoriquement mauvais. On vit à Gotham, les gars, pas à Bisounoursland, capitale du royaume des Barbapapas. Les méchants ne se rendent avec le drapeau blanc et les bras en l’air que dans Tintin. À Gotham, ils tirent sur les flics pour essayer de se défendre, et que le plus possible d’entre eux en réchappent. Mais, lorsque notre jeune policier avait tenté d’expliquer cela à son supérieur, il s’était royalement fait envoyer… Chier. Pour rester poli. Depuis, il broyait du noir sur ses pauvres marches. Mort de froid, essayant de ne pas trembler, de ne pas claquer des dents ; de rester droit et de rassurer les p’tits nouveaux. Il avait été volontaire pour partir traquer cette bande de fumier ; et pas une seule seconde il ne le regrettait. Il savait dans quoi il s’était engagé, bien qu’il avait vu les choses… D’un autre œil, à la base. Mais bon. On fait avec les supérieurs du bord, que voulez-vous. Enfin. Toujours est-il qu’en le voyant se porter volontaire, ça en avait rassuré plus d’un. Ils venaient lui demander conseil, pour les nouveaux. Pour les autres… Bah. Avec le temps, ils savaient à quoi s’attendre. Ils ne croyaient plus en la théorie bisounours des chefs de missions. Mais ils faisaient semblant, histoire de ne vexer personne. Qui donc à part cette tête-brûlée de John Blake aurait pu s’opposer aux décisions, hein ? Personne. On respecte les supérieurs. Point important, et incontournable. Personne ne semblait voir que Blake les respectait. Pire même. Il leur vouait un respect monumental, pour le commissaire Gordon tout particulièrement. Si ce soir ç’avait été le commissaire Gordon, peut-être aurait-il eu un point de vue tout à fait différent sur cette mission. Mais Gordon n’était pas là. Gordon était sur une autre affaire. Et il avait touché un mot à son jeune Blake sur la situation. Ni une ni deux ; notre policier avait accouru pour se porter volontaire. Et surveiller les choses de bien plus près que ce que le commissaire ne lui avait demandé. Un fou, ce petit. Mais si efficace que certains lui pardonnent. Certains, seulement.

Soupirant à nouveau, Blake cala ses coudes sur ses genoux, remontant ses mains vers son visage pour les joindre devant sa bouche, et souffler son haleine chaude contre ses paumes. Il faisait froid. Beaucoup trop froid pour que les soldats restent concentrés, et prêts à parer une éventuelle attaque. Lui était prêt. Toujours prêt. Mais eux, on leur avait dit qu’il ne se passerait rien. Qu’il ne leur arriverait rien. Ils n’étaient pas prêts. Ils s’attendaient à escorter de gentils voleurs dans un camion de police ? Ce n’était pas aussi simple. Ça ne l’était jamais. Ils vivaient à Gotham, la ville du crime, la ville où ce sont les bandits, et non la police, qui font la loi. La ville où à n’importe quel moment, un racket peut tourner au meurtre par simple plaisir. Et il en avait conscience, plus que beaucoup d’autres.

« Toujours à ruminer les décisions ? » Le regard de John se porta sur son collègue, très brièvement, avant de retourner se fixer droit devant lui, entre les voitures de police aux gyrophares extravagants. « On s’en sortira pas en restant assis là. Ils vont filer, c’est tout ce qu’on va gagner. » McKarley soupira doucement, légèrement moqueur. John savait qu’il pensait la même chose que lui, du haut de ses trente ans de service ; néanmoins Blake avait cette manie de tout faire comme un jeune policier ambitieux et fonceur, qui amusait toujours ses camarades. Il n’y pouvait rien. Lorsqu’il avait une idée en tête, ce n’était pas pour la laisser filer. Être borné, c’était une chose. Être déterminé, avoir foi en ses convictions, et être prêt à se battre jusqu’au bout pour elles, c’en était totalement une autre. « Si le chef est chef, c’est qu’il y a une raison, tu le sais. Il est capable de prendre des décisions seul, comme un grand. T’en fais pas pour lui. Et t’en fais pas pour nous, ça va l’faire. » John secoua doucement la tête. Son collègue claqua sa langue contre son palais. « De toute manière, qu’il ait tord ou non, on est coincés dans cette ruelle. Et personne viendra nous sauver. » Bing. Point sensible touché.

Le regard de notre policier se perdit sur les pavés froids et austères, tandis qu’il reniflait doucement. Pensif. Non. Personne ne viendrait les sauver. Et il voyait pertinememnt ce que McKarley venait de lui signifier. Le Batman était tombé. Il n’était plus, et ce, depuis quelques temps déjà. La ville était perdue, abandonnée aux mains des policiers soucieux de rester en vie et de conserver leur boulot. Heureusement, Batgirl était intervenue. Soulageant le poids de la lutte du crime, pour les flics réellement investis. Mais ce n’était pas Batman. Et même si Blake ne sous-estimait pas cette Batgirl, il comprenait très bien ses intentions ; stimuler le Batman. Le faire ressurgir d’entre les tréfonds de Gotham. La ville l’abhorre et le dénigre ? Ils ne savent réellement pas ce qu’ils loupent, cela en devient effrayant. Le danger pesait sur leurs épaules, omniprésent ; et eux, ils se contentaient d’espérer le retour du Batman dans le seul but de le faire mettre derrière les barreaux. Le monde ne tournait désespérément plus rond. Face à son regard plus que significatif, son collègue soupira à nouveau.

« Pourquoi tu t’acharnes à idolâtrer un meurtrier ? » Blake serra doucement les dents, laissant son souffle s’échapper dans la nuit noire. Le Batman aurait pu surgir. Le Batman aurait surgir. Pour les aider, les soutenir, faire sortir cette vermine de leur trou, leur offrir de paisibles jours en prison. Le Batman n’aurait pas dû être sifflé. Jamais. « T’as donné ta langue à la chauve-souris, on dirait. » ricana McKarley.

Le jeune homme s’humecta les lèvres, avant de relever les yeux vers le ciel noir, rempli de nuages épais. Pas une étoile n’était visible. Et pourtant, la vie continuait ; les criminels sortaient, les autres payaient pour leur condition d’êtres humains. « Blake ? » L’injustice était partout ; ils la respiraient en ce moment-même. Le plan allait foirer. Il le savait. Et il y aurait des blessés. Voire des morts. Et pourtant, il restait assis là, à espérer la venue d’une chauve-souris portée disparue, à continuer de croire en ses valeurs, plus qu’en sa propre vie. Mais McKarley avait raison. Il ne viendrait pas. Alors pourquoi ?

Blake se releva, rajustant son arme, sans même adresser un regard à son collègue. Les mots sortirent seuls d’entre ses lèvres, sans qu’il ne puisse les contrôler, alors qu’il commençait à partir.

« Parce que je crois en Batman. »

C’était un fait. Une évidence. Tous auraient dû en faire autant. Et un jour, le Batman réapparaîtrait. Tout le monde avait perdu espoir ? Lui non. Il continuerait d’y croire. Jusqu’au bout. Dusse-t-il mourir pour ses convictions, il continuerait de défendre la cause de l’homme chauve-souris. Le Batman reviendrait. Et ce jour, la population ne pourrait qu’admettre qu’il avait manqué à la ville. Et pousser un long soupir de soulagement.


© fiche by deshi & gif by tumblr.
musique : zach hemsey — mind heist (inception soundtrack).
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Alfred Pennyworth

Alfred Pennyworth

may be a mutant
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ϟ Arrivée à Gotham le :
16/09/2012

ϟ Participation :
628


J. Blake ✎ « there's something wrong in this world. » _
MessageSujet: Re: J. Blake ✎ « there's something wrong in this world. » J. Blake ✎ « there's something wrong in this world. » EmptyMar 27 Nov - 10:32

Changement de personnage, j'archive.
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J. Blake ✎ « there's something wrong in this world. »

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