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 Rencontre à visages découverts [Bruce]

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Rencontre à visages découverts [Bruce] _
MessageSujet: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyMer 9 Jan - 0:50


Bruce & Sélina
Rencontre à visages découverts.



    La nuit tombait sur Gotham. Les gens de bonne volonté regagnait leurs pénates après une journée dure et harassante de travail. Et le monde de la nuit, lui, se réveillait. La pègre et le crime hantait ces rues sombres. Et terrorisait les honnêtes citoyens. Heureusement, Batman, le héros, le justicier, veillait au grain. Mais ne vous y trompez pas. Il n’y avait pas que les hors-la-loi qui sortaient la nuit. D’autres nocturnes, parfaitement bien intégrés à la société, eux, ne s’activaient que le soir tombé. Les riches. Les rapaces qui, en ne faisant rien, pompait les richesses de travailleurs pauvres. Sélina ne les portait pas dans son cœur. Et ils constituaient sa cible privilégiée. Sa seule cible d’ailleurs. Elle n’avait jamais volé aux pauvres. Elle prenait à ceux qui avaient largement de quoi vivre.

    Sélina leur en voulait, de ne pas voir plus loin que le bout de leur nez, de ne penser qu’à eux et à leur plaisir mesquin. Des gens crevaient de faim dans la rue pendant que ces messieurs sabraient le champagne. C’était injuste. Non pas que Sélina soit une justicière convaincue, non, non. Au contraire, elle était une hors-la-loi, une voleuse émérite qui était passée de l’autre côté de la barrière. Et pourtant, elle se considérait bien plus vertueuse qu’eux. Du moins, ne dérobait-elle pas d’argent aux pauvres, elle. Elle n’avait aucune estime pour eux. Ces belles femmes dans leur manteau de velours, ces hommes aux costumes valant plusieurs années de salaire. Naturellement, elle ressentait parfois une sorte de fascination pour ces êtres qui pouvaient dépenser en une soirée ce que le commun des mortels ne gagnerait pas en une vie.

    Le sentiment général était pourtant le dégoût et l’envie de rétablir l’équilibre. Une Robin des Bois moderne en quelque sorte. La jeune femme était à présent devant son miroir et revêtait une robe noire d’une sobriété qui n’avait d’égale que l’élégance. Elle avait attachée autour de son cou une rangée de perles fines et entreprenait à présent de se brosser les cheveux.

    Tu ne devrais pas y aller.

    Sélina avait tourné la tête pour contempler le visage rieur de sa colocataire, Holly Robinson. Une jeune femme qu’elle avait sortie de la rue et qui était la seule vraie amie dont elle pouvait se prévaloir. La seule qui connaissait sa double identité et qui, en fait, la connaissait bien mieux qu’elle-même. Elle haussa les épaules à sa remarque, terminant de se peigner pour commencer à se maquiller délicatement les yeux.

    Et pourquoi donc, je te prie ?
    Entourée de richards, dans un hôtel de luxe, tu n’auras aucun moyen de t’échapper, ou du moins, qu’un seul, la grande porte. C’est dangereux, tu le sais bien.

    Sélina eut un sourire tandis qu’elle étalait doucement du pourpre sur ses lèvres pulpeuses.

    Et tu sais bien que j’adore le danger. De plus, navrée de te décevoir, mais il y a bien d’autres sorties que la grande porte quand on a un tant soit peu de souplesse.

    Sélina avait appris pas mal de trucs à Holly pour survivre, y compris à dérober les porte-feuilles. Une activité dont la jeune femme occupait tout son temps libre à présent. Malgré cela, elle était toujours la première à donner des conseils de prudence et de raison à Sélina. Conseils, si besoin était de le préciser, qu’elle ne suivait absolument pas pour elle-même. Sélina n’était pas une tête brûlée, loin que là. Oui, elle aimait le risque mais elle se préparait soigneusement. Ce soir, un hôtel de luxe ouvrait ses portes à un gala de charité. Tout le gratin serait rassemblé et l’occasion était trop belle de tous leur faire les poches. Sélina se devait d’y être. Il y aurait des bijoux et des porte-feuilles bien remplis.

    Elle se leva, mit des chaussures à talons noir, très sobres, avant d’enfiler son manteau qu’elle serra autour de sa taille. Elle adressa un salut à son amie avant de sortir du petit appartement miteux qu’elle partageait. Pourquoi donc une voleuse de haut vol ne dépensait-elle pas son argent en vivant dans le luxe ? D’une part, cela aurait été une grossière erreur et une façon d’attirer l’attention de la police sur cette soudaine fortune. D’autre part, elle souhaitait économiser pour partir. Loin, quitter cette ville. Mais elle savait au fond d’elle-même que c’était impossible. Gotham vous attire comme un aimant et tous les habitants qui la quittent y reviennent un jour ou l’autre.

    Elle héla un taxi et lui donna l’adresse de l’hôtel. Dans ce type de quartier, une femme seule pouvait se promener à une heure tardive sans aucun problème. Le quartier riche était bien sécurisé et la police veillait au grain. Il était tellement plus facile de sortir son flingue pour protéger des vieux richards que d’essayer de nettoyer les quartiers sensibles. Sélina, de son côté, était toujours prudente lorsqu’elle arpentait les ruelles de son quartier. Elle savait pourtant se défendre mais on n’est jamais trop prudent.

    Elle arriva en quelques minutes à l’endroit prévu. Le taxi se gara devant le hall de l’immeuble où nombre de journalistes se tenaient en embuscade afin de prendre en photo les célébrités. On se retourna sur le passage de Sélina Kyle, les journalistes se demandant qui était cette belle jeune femme qui n’était vraisemblablement pas une star. S’ils savaient. Elle adressait des légers sourires à droite à gauche et se fondit dans la foule comme elle savait si bien le faire. Elle glissait entre les groupes, adressant quelques paroles, saluant d’un geste ou d’un regard des hommes aux yeux fixés sur elle. Elle se rapprocha d’un groupe de femmes qui pépiaient gaiement. La plus âgée avait des bijoux d’une beauté à couper le souffle. Sélina leur jeta un regard de concupiscence et accrocha la discussion avec cette femme. Mais il lui fallait une diversion pour pouvoir subtiliser les pierreries. Elle n’eut pas besoin d’en trouver. Un mouvement de foule et une agitation plus importants que de coutume secoua la pièce. La vieille femme était obnubilée par ce qu’il se passait devant elle si bien que Sélina et ses doigts de félin purent subtiliser le bracelet d’or aisément.

    Ensuite, la jeune femme s’intéressa à la raison de cette effervescence. Elle entendit un nom sur toutes les lèvres. Bruce Wayne. Ainsi donc le milliardaire excentrique était venu à une œuvre de charité. Encore une manière de faire croire qu’il s’intéressait aux plus défavorisés que lui. Mais Sélina était curieuse, elle avait beaucoup entendu parler de Wayne, comme tout le monde. Elle se glissa entre les gens, arrivant devant la foule et apercevant enfin la silhouette du jeune homme. Il saluait les journalistes et arrivait enfin dans la salle. Un costume qui était divin ainsi qu’un physique de rêve et une immense fortune. Tout ce que Sélina pouvait trouver intéressant réuni. Elle se plaça sur sa route et accrocha volontairement son regard de façon insistante. Elle lui adressa un sourire sensuel dont elle avait le secret. Puis, d’un mouvement rapide et spontané, elle s’effondra sur lui.

    Oh, suis-je sotte, je suis navrée, je ne sais pas ce qui m’a pris. Trop de champagne peut-être, je…

    Elle contempla sa coupe qui s’était renversée en partie sur les vêtements du milliardaire. Elle le regarda à nouveau et avec un regard dans laquelle brillait une malice sans aucun remord, elle murmura :

    Oups…
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Rencontre à visages découverts [Bruce] _
MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyMer 9 Jan - 14:46

Le ton d’Alfred avait été sévère et son invective était tombée au moment où il ne s’y attendait pas :

« Maître Bruce ! Cela fait 2 mois que vous n’avez pas été vu ! »

« Mais si, j’ai été à cette réception du maire pour je ne sais quelle collecte de fonds pour je ne sais quel maladie. »

« Oui mais vous n’avez pas été photographié par la presse, de plus cela fait 6 mois que vous n’avez plus de fréquentations féminines. »

« Et alors ? »

« Il vous faut des alibis ! Batman en a besoin ! Peu importe qu’elles soient des starlettes au rabais, des mannequins du pauvre ou des arrivistes chasseuses d’héritage. »

« Ce n’est pas parce que Rachel n’est plus que vous devez me caser avec n’importe qui. »

« Je vous caserais avec le Joker ou l’Epouvantail si ça pouvait vous faire sortir de votre caverne ! Bientôt vous allez finir par dormir avec vos chauves-souris. »

Net et clair, Bruce ne pouvait pas y échapper et il dut se faire violence pour assister à la prochaine mondanité la plus en vue en ville.

C’est donc la mort dans l’âme qu’il débarqua sur le tapis rouge à l’entrée des salons de l’hôtel plaza Athénée. Il fut mitraillé par les flashs des paparazzis et se retint de ne pas tituber éblouit jusqu’à la porte. C’est Alfred qui serait content. Il le serait encore plus s’il pouvait assister à la scène qui suivit. Alors que 5 groom services poussaient Bruce vers la porte, il vit une dizaine de femmes en quêtes de divorces lucratifs en train de le surveiller du coin de l’œil. Toutes lui firent le sourire habituelle. Une en particulier qui s’effondra sur lui tout en s’excusant d’avoir renversé sur lui sa coupe de champagne. Bruce avait envie de s’esclaffer et de répondre aimablement à la séduisante convive que ce n’était pas grave le moins du monde, mais il réalisa tout à coup que quantité de gens étaient autours d’eux et qu’il avait une occasion en or de jouer son rôle de prédilection : le milliardaire superficiel et capricieux. Un rôle oh combien détestable mais si nécessaire pour que jamais quelqu’un ne soupçonne un jour sa double-vie. Aussi Wayne s’exclama aussitôt envers la ravissante invitée :

« Ah non ! Vous avez tâché ma cravate en soie Resikeio ! Elle a été cousue main en Italie en plus ! Dans la plus belle manufacture de luxe de Florence ! Ce n’est pas possible d’être aussi maladroite ! »

Un groom service se rua sur lui avec un plateau en argent contenant des serviettes en papier. Wayne hallucina : comment ces gens faisaient-ils pour réagir aussi vite ? Il attrapa quelques serviettes et frotta frénétiquement sa cravate en prenant un air faussement effaré.

Il s’éloigna de la jeune femme en fulminant tout en se disant qu’un de ces jours, l’une d’elle finirait par le gifler tellement il jouait bien ce rôle qui l’insupportait lui-même. Wayne tomba sur une assemblée masculine qui discutait haute couture :

« Mais le veston ? Est-ce que ce n’est pas trop… out ? »

« Non ! Certainement pas ! Pas vrai Bruce ? »

« Euh… quoi ? »

« En fait le vrai problème au fond, c’est comment on doit le porter. »

« Oui il doit suivre exactement la ligne du corps sous le costard, il doit apparaître juste au-dessus du bouton médian de la veste mais pas trop, car si le gilet est trop apparent, cela donne au costume une allure rigide, ce qu’il convient d’éviter. Qu’en pensez-vous Bruce ? »

Wayne voulut lui répondre :

« Mais qu’est-ce que ça peut foutre ? On s’en fout !!! »

Mais il préféra se contenter d’un commentaire moins polémique :

« Euh… tout à fait ! »

Dépité, Bruce fuya leur compagnie pour se rendre au buffet. Il se colla entre deux riches. A sa droite le premier disait à son interlocuteur :

« Oh là-bas ! N’est-ce pas William Clifton ? Le patron de la First Gotham Bank ? Regarde donc son costume minable ! Par contre sa cravate en cashmere est somptueuse ! »

A sa gauche, le second expliquait de vives voix comment il faisait enrager les clochards dans la rue en leur tendant un billet de 1 dollar pour le remettre dans sa poche à l’instant où il passe devant eux. Il ajoutait en plaisantant :

« Je vous jure que ça marche ! Ils sont tellement pris de court qu’ils la bouclent ! »

Bruce s’éloigna écœuré du buffet en songeant qu’un de ces jours tous ces gens allaient payer chèrement leur arrogance et qu’ils s’en prendraient plein la figure.

Tout à coup il heurta une femme blonde qui lui demanda :

« Oh pardon Monsieur ! Dîtes-moi ? Vous ne sauriez pas me dire qui est Bruce Wayne ? Je le cherche depuis tout à l’heure. »

Souriant Bruce s’apprêtait à répondre qu’il s’agissait en fait de lui, mais elle se mit à lui dire :

« C’est un abruti pleins aux as selon la rumeur et qui est facile à plumer tellement il se laisse mener en bateau par les femmes, il faut que je tente ma chance. »

Renfrogné, Bruce lui montra du doigt la porte des toilettes pour hommes.

« Il est partis par là… »

Puis furieux il se dirigea vers le bar en maudissant Alfred dans ses pensées et en songeant que pour une fois il allait prendre un verre d’alcool, chose qu’il s’interdisait d’habitude pour se maintenir en forme en tant que Batman. Il posa bruyamment ses coudes sur le bar et desserra sa cravate en annonçant au Barman :

« Un double légal avec rye et bière. »

« Mon dieu ! Vous êtes vraiment sûr monsieur ? J’espère que vous tenez l’alcool. »

Bruce songea alors à la femme qui s’était effondré sur lui à l’entrée. Oups ! C’est le mot qui était sorti de sa bouche désirable et il faut dire que ça au moins ça l’avait émoustillé.
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Rencontre à visages découverts [Bruce] _
MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyMer 9 Jan - 23:53

    Sélina connaissait bien les mondes de riches, elle les fréquentait pour mieux les dépouiller. Mais elle n’avait aucun respect pour eux. Elle les considérait comme des parasites arrogants qui s’engraissaient sur le dos des autres. L’hôtel Plaza Athénée faisait partie de ces repaires de riches que Sélina prenait facilement pour cible. Elle était capable de s’infiltrer partout, de s’adapter à chaque situation et de jouer un rôle avec aisance et conviction. Elle avait déjà dérobé les bijoux d’une femme. Le temps lui était compté, elle le savait, avant que cette femme ne donne l’alarme. Mais elle avait encore pas mal de temps devant elle pour voler le maximum de choses à ces personnes de peu de vertu.

    L’arrivée de Bruce Wayne fut le moment fort de la soirée, comme toujours. Cela faisait un moment que le milliardaire n’avait pas été vu et qui plus est, il était seul ce soir. Ce qui était inhabituel. Il venait toujours accompagné d’une ou plusieurs jolies femmes à son bras. Ce soir semblait faire exception. Sélina s’était approchée et avait trouvé la proie intéressante. Elle s’était donc laissée glisser et avait feint de tomber pour se retrouver dans ses bras, tâchant au passage le costume du gentleman.

    La réponse ne se fit guère attendre. Sélina connaissait la réputation de sale caractère de Wayne mais là, elle fut grandement impressionnée. C’était le cliché du petit fils à papa qui ne supporte pas que quelque chose ne tourne pas rond dans son monde parfaitement réglé. La tâche n’était pas bien grosse mais il fit une tête de trois kilomètres de long comme si elle lui avait coupé un bras. Sélina resta de marbre, se moquant bien des regards dirigés sur eux. Elle le trouvait minable. Un petit enfant capricieux. Elle le dévisagea, de haut en bas, un mépris profond s’affichant sur son visage.

    Quel dommage… Une aussi jolie cravate.

    Elle s’écarta et se fondit dans la foule, ne lâchant pas des yeux le milliardaire aigri. Elle souriait toujours. Ses mains se baladaient rapidement dans les porte-feuilles sans même que ses victimes ne s’en aperçoivent. Elle parcourut ainsi la salle, allant d’un groupe à l’autre. Finalement, elle resta dans un groupe de jeunes femmes qui pépiaient à toute allure.

    Et vous savez qu’il est toujours célibataire ?
    Oh, pas pour longtemps, c’est moi qui vous le dis !
    Il est sorti avec le célèbre mannequin russe, vous savez ? Il paraît que c’est un amant incroyable !
    C’est de notoriété publique, ma chère !

    Sélina s’ennuyait ferme dans ce genre de conversation. Mais la cible était son mystérieux goujat de tout à l’heure, elle resta donc quelques instants.

    Pardonnez mon ignorance mais connaît-on l’étendue de la fortune des Wayne ?

    Les femmes se tournèrent vers elle avec un air supérieur, celui de celles qui savent.

    Personne ne le sait vraiment mais on l’estime à des milliards.
    Chanceuse sera celle qui lui passera la corde au cou !
    Ce sera moi, vous pouvez en être sûre !

    Sélina soupira, voila les babillages qui recommençaient. Exaspérant. Elle soupira et se décida à bouger plus loin. Elle rencontra pas mal d’hommes qui lui proposèrent de la raccompagner. Le temps était venu de vider les lieux mais, comme à son habitude, Sélina embarquait toujours une conquête pour la nuit, qu’elle prenait soin de plumer à l’aube avant de disparaître. Elle fut donc abordée par mal de jeunes hommes mais, il fallait bien l’avouer, aucun n’avait la classe de Bruce Wayne. Ni le fichu caractère. La plupart étaient de parfaits chevaliers servants, mielleux et serviables au possible. Ecoeurants.

    Elle se rapprocha du bar, désireuse de prendre un petit verre d’alcool histoire de se requinquer. Elle se tenait immobile, non loin du comptoir, se demandant ce qu’elle allait prendre quand soudain, elle reçut un violent coup dans l’épaule. Un homme était passé près d’elle sans même la regarder et l’avait honteusement bousculé. Elle s’apprêtait à hausser les épaules et à ne pas en tenir compte quand elle le reconnut. Wayne.

    C’en était trop ! Il venait de la rembarrer en public puis de la bousculer pour mieux accéder au bar. Il avait ce côté exaspérant des gens trop sûrs d’eux et qui n’ont que faire des autres. Elle s’avança, le contourna et se planta devant lui. La claque partit sur sa joue qui commençait déjà à rougir.

    Vous êtes vraiment la honte de votre famille, M. Wayne. Pareille muflerie n’est pas d’usage parmi les gens de notre monde il me semble. Vous semblez faire exception à la règle.

    Mais un sourire se dessina bien vite sur son visage. La cible était bien trop tentante pour qu’elle reste furieuse. Il était toujours exaspérant et hautain. Mais il représentait beaucoup d’argent. L’occasion était trop belle. Elle s’installa au comptoir à côté de lui et lui lança :

    Vous me devez une boisson il me semble. Un martini sans glace.

    Elle se tourna vers lui, croisant ses jambes dans un mouvement qui dévoila une partie de sa cuisse et qui dût provoquer une épidémie de torticolis chez toute la gent masculine. Elle n’en tint pas compte. Elle avait arrêté son choix pour la soirée. Ce serait Wayne, et personne d’autre. Il était ignoble mais il avait quelque chose en plus, quelque chose de particulier. Elle n’aurait su dire quoi. Une sorte de sixième sens féminin.

    Alors, je suis supposée me sentir honorée et émerveillée d’être en compagnie du play-boy milliardaire le plus en vue de Gotham ?
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Rencontre à visages découverts [Bruce] _
MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyJeu 10 Jan - 16:48

Wayne attrapa le verre que venait de lui servir le barman et fit un large mouvement du bras avec son coude plié pour absorber la boisson, il n’en eut pas l’occasion, une main féminine s’abattit avec violence sur sa joue et il renversa son verre dans la confusion. Le liquide s’étendit sur le bar et Bruce fixa celle qui l’avait giflé avec un air mi-offusqué, mi-surprit. Il l’écouta gêné, reconnaissant aussitôt celle qui avait été victime des simagrées qu’il avait faites ce soir afin qu’on se souvienne de lui une fois de plus comme un insupportable bourgeois. Mais la jeune femme n’en resta pas là et exigea qu’il lui offre une nouvelle boisson pour compenser la perte de la précédente.

Le chef d’entreprise le plus notable de tout Gotham City se tourna donc vers le barman et l’interpella :

« Garçon ! La même chose pour moi et un martini sans glace pour la dame ! »

Puis il ajouta avec arrogance pour étoffer encore plus son rôle de milliardaire insupportable :

« Et mettez-y un peu du votre voyons ! Ne comptez pas sur un pourboire ! »

Puis se tournant avec flegme vers celle qui à défaut d’être admirative devant lui comme la plupart des chasseuses d’héritages, avait un charme indéniable et un visage gracieux, il lui rétorqua avec son ton faussement accablé :

« Ma chère, vous pouvez effectivement être impressionné, non pas par ma personne, mais par mes possessions, voyez-vous plus de 30 000 personnes dans cette ville travaillent pour moi. Je dispose d’un building qui porte mon nom, d’un manoir situé dans une propriété de 8 hectares et j’ai même une Rolls Royce d’époque, l’une des dernières encore existente vu que la société qui concevait ces voitures à désormais disparut. »

Il but une gorgée de sa nouvelle boisson et ajouta un peu dans le vide :

« Et vous ? Que me veut le plaisir de vous voir ce soir ? Qu’elle est votre… qualité ? Je veux dire, qu’est-ce qui vous a valu d’être dans cette foule ce soir ? Vous êtes la fille héritière prétentieuse d’un industriel de Dixon Docks ? Vous êtes l’épouse opportuniste d’un vieux riche qui est prêt à rendre l’âme ? »

Mais déjà l’une des groupies de Wayne parmi les puissants de cette ville, le repéra et s’approcha d’eux pour s’incruster en faisant fi de la présence de l’interlocutrice de Wayne.

« Bruuuuce !!! Mon dieu votre costume est à tomber et cette chemise ? Armani ? »

« Non presque, il s’agit de la dernière parure en vogue chez Givenchy Gentleman, quand à ma veste, c’est une Bottega sur mesure de chez Versace. »

Répondit fièrement Wayne avant de se détourner d’elle pour revenir vers l’autre femme qui avait pour elle d’être beaucoup plus resplendissante dans sa tenue de soirée que toutes les autres femmes présentes, surtout elle avait une lueur magnétique dans son regard qui la différenciait pas mal des autres. Mais l’emmerdeuse insista :

« Bruce ? Avez-vous essayé le nouveau restaurant 5 étoiles de Bill Savoy qui vient d’ouvrir au sommet du Building d’Exeter ? Il parait que c’est une merveille de raffinement et que la vue au sommet de l’immeuble est époustouflante. Vous pourriez m’y emmener…»

Wayne se mordit la langue pour étouffer un juron et trouva à la dernière seconde une parade pour échapper à cette chieuse de première.

« Non je ne peux pas hélas car voyez-vous ma chère, j’y ai déjà invité la ravissante demoiselle présente en face de moi. Trop tard… la prochaine fois peut être… »

Bruce lui fit un sourire sarcastique, l’emmerdeuse complétement outrée lui asséna une claque tout aussi violente que la précédente sur la joue et disparut furieuse en lui tournant le dos.

« Voilà bien l’inconstance des femmes, veuillez excuser cette scène mademoiselle, au fait, vous ne m’avez pas dit votre nom ? »
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MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyDim 13 Jan - 1:16

    La claque avait retenti lorsqu’elle s’était abattue sur la joue du milliardaire. Sélina remarqua rapidement que la baffe qu’elle lui avait lancé avait provoqué la chute du verre que son interlocuteur tenait à la main et avait donc, encore une fois, ruiné son costume. Décidément. Mais elle ne ressentit nulle culpabilité. Elle n’en avait pas pour les mufles. Elle l’observa fermement avec toujours cette étincelle de provocation et un sourire satisfait sur le visage. Wayne avait un air étonné et offusqué. Mais sa réaction l’étonna quelque peu. Il ne se fâcha pas contre elle. Il l’écouta même avec intérêt presque. Comme s’il était confus de ce qui s’était passé. Etrange.

    Il se contenta donc de se tourner vers le serveur et de passer la commande de la jeune femme, en profitant pour recommander le verre qu’il venait de se renverser sur lui. Sélina eut un sourire amusé. Il venait de lancer une remarque acerbe sur le serveur.

    Si vous voulez vous passer les nerfs sur quelqu’un, trouvez-vous un adversaire à votre taille.

    Lorsque le serveur apporta les commandes, elle lui fit un clin d’œil charmeur avant d’envoyer dans les airs une pièce qu’il attrapa au vol, la gratifiant d’un grand sourire. Sélina reporta son attention sur le milliardaire. Ce dernier commençait déjà à lui citer toutes ses possessions qui devaient, selon lui, attirer son admiration. Sélina bailla ostensiblement durant la longue diatribe du milliardaire. Elle détourna même le regard, frôlant l’impolitesse. En réalité, cette liste l’émoustillait. Tant de choses à dérober. Elle écoutait attentivement. Lorsqu’il eut fini, elle reporta son regard sur lui, secouant vaguement la main.

    Oui, je vois, je vois. Vous êtes né avec une cuillère en argent dans la bouche, je suis au courant. Qui ne le sait pas à Gotham ?

    Elle sourit cependant largement.

    Je compte bien que vous m’emmeniez faire un tour dans votre magnifique Rolls Royce afin de vérifier vos allégations.

    Elle but une gorgée de son martini. La question de Wayne ne la prit nullement au dépourvu.

    J’aime entretenir mon mystère, M. Wayne. Qui sait ? Je ne suis peut-être qu’une gérante de galeries d’exposition d’œuvres d’art. Ou bien une femme à la recherche de veuf plein aux as. En tout cas, je ne suis ni fille de ni épouse de.

    Sélina fut cependant coupée dans son élan par une de ces femmes qu’elle méprisait plus que tout. Une femme blonde, à la plastique avantageuse mais d’une vulgarité assez étonnante pour son rang. Elle s’intercala dans la discussion sans même la saluer. En temps ordinaire, Sélina l’aurait envoyé vertement promené. Mais elle était en société et ne pouvait se laisser ainsi démasquer.

    Elle comprit rapidement que Bruce n’était guère intéressé par elle. Il lui répondit poliment sur ses interrogations capitales concernant sa tenue vestimentaire. Sélina lui adressa un regard d’un mépris total. En tout cas, la voleuse s’amusa de la réponse, polie certes mais sèche de Wayne. Il lui signifiait de façon subtile qu’elle dérangeait, ce qui voulait dire qu’il était plus intéressé par elle que par cette blonde. Bon point.

    Mais apparemment la jeune riche ne brillait pas par son intelligence. Elle revint à la charge, évoquant un magnifique restaurant 5 étoiles qui venait d’ouvrir. Sélina continua de la dévisager sans mot dire. A tous les coups, Wayne ne risquerait pas de se voir insulter la fille d’un riche collègue et s’empresserait de lui assurer son invitation prochaine. Aussi, fut-elle fort surprise de la réaction de Bruce qui s’excusa mais lui annonça qu’il avait déjà invité Sélina. Elle lui adressa un sourire et fit un clin d’œil à sa rivale.

    Désolée, chérie.

    La blonde réagit rapidement et le pauvre Wayne se prit une deuxième claque, tout aussi violente que la première. Sélina sourit à la remarque du pauvre milliardaire à la joue meurtrie. Elle tendit la main, caressant sensuellement sa joue, comme pour panser la blessure.

    C’est le drame lorsqu’on plaît trop aux femmes, Bruce. Je me nomme Sélina Kyle.

    Elle éloigna lentement sa main, ayant contre toute attente apprécié le contact de la peau douce du jeune homme. Elle reprit alors :

    Alors, ce restaurant ? Vous allez être contraint de m’y amener, mon cher.

    Elle venait à peine de finir sa phrase qu’un homme assez jeune s’approcha d’elle. Décidément, leur conversation ne pouvait pas se poursuivre plus de deux minutes sans qu’ils soient interrompus.

    Miss, me feriez-vous l’honneur de cette danse ?

    Sélina se tourna vers le jeune inconnu. Elle eut un geste charmant de déni, avant de se retourner vers Bruce, le fixant droit dans les yeux et non pas celui qui l’avait invité.

    Navré, mon cher. Je l’ai déjà promise à Bruce Wayne.
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MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyDim 13 Jan - 22:11

Au moins, pour compenser la douleur des deux gifles, il reçut une caresse de toute autre nature. Surprit par le contact affectueux de la main sur son visage, il sursauta et observa interloqué l’intrigante invitée.

« Et bien miss Kyle, vous m’avez été d’un très grand secours, grâce à vous j’ai réussi à me débarrasser d’une groupie. C’est toujours ça de pris sur l’ennemi. Même mon majordome est incapable de faire aussi bien que vous. »

Un homme s’approcha et convia l’aguichante invitée à une danse mais elle refusa, annonçant qu’elle était déjà prise par Wayne. Celui-ci posa négligemment son verre et lâcha :

« Pourquoi pas après tout, vous êtes la seule personne ce soir à avoir un minimum de conversation et vous êtes fort séduisante, ce qui ne gâte rien à l’affaire. Je crois bien que je vous donnerais l’honneur d’un repas en ma présence dans ce restaurant.»

Ton prétentieux et dédaigneux 10/10. Il prit la main de mademoiselle et commença à valser avec elle.

Une groupie abandonna aussitôt son compagnon de danse pour se diriger droit sur Wayne en ignorant la personne avec qui il dansait.

« Bruuuuce ! Avez-vous reçut la demande en mariage la part de mes parents ?! »

« Hélas… »

« Et ?! Votre réponse ?! »

« Je le regrette ma chère mais c’est trop tard, j’ai reçu votre lettre lundi matin en revenant de mes noces. »

« QUOI ?! »

« Oui, oh excusez-moi, j’oubliais les convenances, cette ravissante personne que vous voyez danser avec moi n’est autre que Sélina Wayne mon épouse. Nous nous sommes rencontrés Samedi dernier au Caesar Palace de Las Vegas dans une partie de Black Jack à 3000 dollars la main. La demoiselle m’a complétement lessivé, mais vous savez ce qu’on dit, malheureux aux jeux, heureux en amour. Dieu merci, il faut moins de 24h dans le Nevada pour convoler en juste noces et Mme Wayne et moi avons été unis devant le prêtre Dimanche dans une chapelle bon marché du Strip de Vegas. En revenant lundi j’ai été effaré en voyant la lettre de vos parents, trop tard… »

La groupie gémit et s’évanouit au sol. Deux grooms services vinrent la tirer de la piste de danse.

« Miss Kyle, votre présence est renversante (littéralement) il faudrait que je songe à vous embaucher comme garde du corps contre le péril féminin, encore merci. »

Un homme d’affaire qui dansait lui aussi avec sa femme, passa à côté du couple Wayne et lança au milliardaire :

« Hé Bruce ! Vous êtes au courant pour la dernière action en date de Batman ? Il a… »

Wayne lâcha Sélina et plaqua ses deux mains sur ses oreilles avec un air précieux.

« Je ne veux pas entendre ça, je sens que vous allez encore sortir une horreur sur cet abruti costumé, cet espèce de brute qui est d’un mauvais goût pour notre ville. »

« Ah ah ah ! Bruce vous êtes vraiment impayable ! »

« C’est cela oui, où en étions nous miss Kyle ? Vous ne m’avez pas encore giflé, ce qui veut dire que je ne vous ais pas encore marché sur les pieds, continuons dans ce sens. »

Tout à coup, une diva surgit dans la salle, elle portait une robe de soirée à tomber et une écharpe en vison somptueuse. Elle s’avança droit sur la piste de danse sous les regards affamés et lubriques de tous les hommes présents.

« Ah non ! Lisa Garland ! La chasseuse de riche ! 3 divorces lucratif en moins d’un an ! Un record même pour une ville aussi dépravée que Gotham ! »

Elle convergea droit sur Wayne en écartant de ses mains les couples sur son passage qui valsaient.

« Mais c’est qu’elle m’a pris en chasse en plus ! Fuyons ! »

Et tenant fermement la main de Sélina Kyle, il détala de la piste avec elle, slalomant entre les couples et pressant le pas. Puis une fois hors de vue, il se mit à courir avec elle et pénétra dans un coin vide de l’hôtel. Ils se réfugièrent dans le bureau du maître de réception et se planquèrent dans une penderie. La cachette idéale mais ils étaient totalement à l’étroit et se marchaient sur les pieds, se cognaient les coudes et s’étouffèrent l’un contre l’autre.

« Une cachette fort opportune mais oh combien inconfortable. Mais arrêtez donc de gesticuler ! Passez donc votre bras ici et celui-là ici, oui c’est mieux nous tenons plus facilement dans cette position et… »

Et il constata qu’involontairement en essayant de se dégager, il avait entouré et saisit sa taille avec ses deux mains pendant qu’elle avait passé les siennes autours de son cou pour l’enlacer et qu’ils étaient collés d’une façon indécente. La pomme d’adam de Wayne fit un aller-retour dans sa gorge.

« Euh… oui… je… comment dire…c’est que… il fait chaud ici vous ne trouvez pas ? Très chaud même. »

La porte de la penderie s’ouvrit et le groom service en chef fulmina en les apercevant :

« Mr Wayne ! C’est mon placard ! Vous n’avez pas honte ! Si vous voulez vous accouplez allez ailleurs ! Il y a des endroits pour ça ! Et ce n’est pas parce que vous êtes l’homme le plus riche de la ville que vous pouvez tous vous permettre ! C’est honteux ! »

« Pardonnez-moi mon brave, vous ne nous y reprendrez plus, ma chère, trouvons nous un autre abri pour échapper à la garce. »

Mais une fois sortit dans le couloir, ils aperçurent au bout Lisa Garland qui fouinait partout en appelant :

« Bruuuce ? »

« Trop tard ! La voilà ! Miss Kyle pitié sauvez moi ! Pardonnez-moi pour ce que je vais faire. »

Alors que Garland fonçait vers eux, Wayne saisit le corps de Miss Kyle qu’il plaqua contre le mur dans une position suggestive. Il déposa un baiser tendre sur son front, puis un autre sur sa joue et un autre encore sur l’autre joue. Il posa ses deux mains sur son visage et l’embrassa à pleine bouche sans lésiner.
Horrifiée Garland en rage se détourna de ce spectacle et quitta le couloir. Wayne se décolla aussitôt.

« Encore désolé mais ma survie en dépendait, je vous autorise à me gifler et à me balancer un coup de poing en prime. Ecoutez, il me vient une idée. Il se trouve que parfois je… m’absente pour ma société qui… fait parfois des affaires illégales et j’ai souvent besoin d’un alibi. Je vous prends à mon service pendant 6 mois ! C’est simple dès que les flics m’interrogent, je leur dis : demandez à Miss Kyle où j’étais la nuit dernière. Ils vous interrogent ensuite et vous n’avez qu’à répondre : j’étais en train de coucher avec Bruce Wayne ! Rien de plus facile n’est-ce pas ? Mais n’hésitez pas à me dévaloriser pour que vos propos soit crédible, car tout le monde le sait, toutes les femmes veulent mon fric mais veulent m’arracher la tête. Précisez que je suis un amant risible, que je suis impuissant et que je manque cruellement d’inventivité et d’originalité, que je suis surtout incapable de vous arracher un seul orgasme. »

Wayne sortit de sa veste un stylo et un chéquier.

« Votre prix sera le mien, mais n’abusez pas non plus. L’affaire est-elle entendue ? »
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Rencontre à visages découverts [Bruce] _
MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyLun 14 Jan - 1:10

    Le geste de Sélina avait été spontané. Elle avait caressé la joue de Wayne après les deux gifles monumentales qu’il s’était pris, dont une de sa propre main. Le contact sembla étonner Wayne qui l’observa longuement avant de la remercier pour le fait qu’elle l’ait aidé à se tirer d’une groupie.

    Mais je vous en prie, M. Wayne. C’est un plaisir de vous aider. J’ai l’habitude d’être au centre de l’attention. C’est bien la première fois que je trouve quelqu’un qui me surpasse en la matière.

    Un jeune homme avait tenté sa chance et essayé de l’inviter à danser. Sélina avait vite repéré que l’homme ne représentait pas un aussi gros poisson que Wayne et avait donc refusé l’offre. Le jeune n’insista pas, sentant qu’il n’était pas le bienvenue. La remarque de Bruce était tout ce qu’il y avait de plus orgueilleux et agaçante. Sélina répondit, ironique.

    Je vois que Bruce Wayne ne risque pas de se noyer dans sa modestie. Malgré vos compliments fort appréciables, je déciderai moi-même si votre compagnie est un honneur ou un calvaire, si vous le voulez bien.

    Sélina trouvait le milliardaire particulière arrogant. L’homme se leva et, prenant aux mots la proposition de la jeune femme, l’entraîna sur la piste de danse pour une valse. Sélina ne se débrouillait pas trop mal. Ils avaient à peine commencé quelques pas de danse qu’une femme se dirigea vers eux, les séparant en se mettant ostensiblement entre eux. Sélina soupira de façon parfaitement audible mais la jeune femme sembla s’en moquer éperdument. Sélina écarquilla les yeux en entendant que cette jeune pimbèche avait envoyé une demande de mariage à Bruce. Mais encore une fois, la réaction du milliardaire l’étonna beaucoup.

    Bruce lui apprit qu’il avait reçu sa demande le jour où il était rentré de ses noces. Elle afficha une expression surprise. Elle ignorait totalement que Wayne s’était marié. Il ferait certainement beaucoup d’éplorées derrière lui. Mais les bras faillirent lui tomber lorsqu’elle apprit que Mme Wayne n’était nul autre… qu’elle ! Heureusement que Sélina était une comédienne hors pair, cela lui permit de se reprendre et d’afficher un large sourire tendre en direction de son « mari » et un clin d’œil en direction de la jeune femme qui la regardait enfin, mais la bouche ouverte, comme un poisson hors de l’eau.

    Il ne lui fallut pas deux minutes pour défaillir et deux groom services durent se presser pour venir chercher la pauvre infortunée. Sélina souriait. Décidément, on ne s’ennuyait pas avec Bruce Wayne. Elle n’aurait absolument pas parié là-dessus avant de le rencontrer. Décidément, cet homme était étrange. Il pouvait parfois être comme un poisson dans l’eau dans le monde des riches et des puissants, être parfaitement odieux et capricieux, et la seconde d’après, sembler être étranger à cet environnement avec un humour charmant et une volonté de fer. Etrange. Très étrange. Mais déroutant. Et Sélina appréciait ce qui l’intriguait et la déroutait.

    La remarque de Bruce la fit sourire davantage. Elle était renversante littéralement, et représentant un garde du corps bienvenue contre le péril féminin.

    Je vous remercie. Vos compliments si charmants vont finir par me faire rougir, mon cher Bruce. Ainsi donc, je serai votre épouse ? Je n’étais nullement au courant de pareil arrangement.

    Ils avaient repris leur danse, au milieu d’autres couples qui se partageaient la piste. Sélina admettait qu’elle passait un bon moment. Lorsqu’elle avait abordé Wayne, elle était loin de se douter de comment la soirée allait évoluer. Ils dansaient donc depuis quelques minutes lorsqu’un importun les interrompit une fois encore pour demander à Bruce s’il avait entendu les dernière nouvelles concernant Batman. La réaction de Bruce fut vive et sans appel. Il ne voulait pas entendre les dernières frasques de l’homme masqué, le jugeant stupide. Sélina fut piquée au vif. Elle n’était pas dans le même camp que Batman mais elle avait de l’estime pour le Chevalier Noir, bien qu’elle n’en avait rien montré lors de leur face-à-face. Elle répondit vivement :

    Je vous trouve dur avec lui, Bruce. Il cherche à aider, à faire bouger les choses. Là où Gotham sombre dans le crime, il cherche à rétablir la justice.

    Elle se rendit compte immédiatement qu’elle était en train de faire l’apologie de Batman, un justicier, alors qu’elle-même était une criminelle reconnue. Bizarre. Et surtout, assez paradoxal. Bruce reprit la danse, lui demandant où ils en étaient et jugeant que s’il n’avait pas encore reçu de baffe, c’est qu’il ne lui marchait pas sur les pieds. Sélina soupira une fois de plus lorsque Bruce se détourna d’elle pour regarder d’un air presque apeuré une femme arriver dans sa direction de l’autre bout de la pièce. Ils ne pouvaient donc jamais être tranquilles !

    Bruce lui apprit qu’il s’agissait d’une riche divorcée, qui semblait passer le plus clair de son temps à chercher des époux fortunés pour leur passer la corde au cou, rester suffisamment longtemps avec eux puis demander le divorce et obtenir ainsi la moitié de leur fortune. Pas étonnant que Wayne constitue une cible de choix pour ce genre de femmes. Certes, Sélina aurait été bien en mal de la blâmer puisqu’elle-même était intéressée par la fortune du milliardaire. Mais elle, contrairement à la femme richement vêtue qui s’approchait, ne comptait nullement l’épouser pour parvenir à ses fins.

    Et encore une fois, la réaction de Bruce la prit totalement au dépourvu. Comme un enfant fuyant un danger imaginaire, il lui saisit la main, l’enjoignant de fuir et se mettant à courir.

    Mais.. Que… Bruce ?!

    Elle finit par éclater de rire et lui emboîta le pas, courant comme une dératée. Les gens de service les regardaient passer d’un air réprobateur. Mais Sélina supposait que leur silence signifiait bien qu’on ne pouvait rien refuser à Bruce Wayne dans cette ville. Il continua de l’entraîner dans les couloirs déserts, se mettant à courir lorsqu’ils furent hors de vue. Ils finirent par arriver dans ce qui devait être le bureau du maître d’hôtel. Bruce l’attira dans la penderie sans lui demander son avis et Sélina dut bien le suivre. Ils étaient complètement à l’étroit et se retrouver beaucoup plus proches que la bienséance ne l’aurait permise. Ce qui n’était pas spécialement pour déplaire à Sélina, qui en réalité, gigotait pour trouver une posture un tant soit peu confortable.

    Je voudrais bien vous y voir, vous ! Ce n’est pas vous qui avez des chaussures à talon. Aïe, mon pied ! Non, pas là. Attendez, mon bras ici, le vôtre plutôt là. Quelle idée, franchement !

    Et Sélina réalisa qu’elle avait en cherchant une posture plus stable, passer ses bras autour du cou de Bruce tandis que ce dernier avait entouré des siens sa taille. Il semblait particulier gêné, contrairement à Sélina. Elle eut un sourire amusé. Elle adorait jouer avec les nerfs de ces cibles et ne se priverait pas d’appuyer là où ça faisait mal.

    Je vous sens troublé, Bruce. Serait-ce ma proximité qui vous perturbe ?

    Mais ils n’eurent guère le temps de continuer plus avant cette discussion fort intime car la porte s’ouvrit et le maître d’hôtel se trouvait face à eux, l’air passablement ennuyé. Bruce fut morigéné pour avoir tenté de copuler dans son placard. L’un comme l’autre ne perdirent guère leur temps à lui expliquer son erreur. Wayne l’enjoignit de quitter les lieux afin de trouver un meilleur abri contre sa harceleuse. Sélina acquiesça, amusée de la tournure que prenaient les événements. Peu d’hommes avaient réussi à la surprendre autant que Wayne en quelques minutes.

    Ainsi donc, ils sortirent du placard, puis de la pièce pour se retrouver dans le couloir. Mais au bout de ce couloir, la riche divorcée fit un grand signe à Wayne qu’elle avait repéré aisément. Elle fonçait à présent vers eux, bien déterminée à mettre le grappin dessus à Bruce. Sélina se demanda comment il comptait s’en sortir. Mais elle n’aurait jamais pu se douter de ce qui allait se passer. Bruce s’excusa par avance de ce qu’il comptait faire. Soudain, il l’attrapa par les épaules et la plaque vivement contre le mur. Sélina en eut le souffle coupé et s’apprêtait à protester, voire même à lui asséner un violent coup mais elle n’en eut pas le temps. Le visage de Bruce se rapprocha et embrassa doucement, délicatement son front. Cela lui coupa littéralement la chique. Elle resta immobile, pétrifiée. Puis, il embrassa une joue après l’autre. Et finalement, il posa ses mains sur ses deux joues, et l’embrassa passionnément. Sélina restait sans voix. Au vu de la situation, elle n’aurait de toute façon pas eu la possibilité de parler. Aussi se laissa-t-elle faire, répondant même à ce baiser passionné. Une vague de plaisir la submergea et elle posa sa main sur la nuque du milliardaire. Elle avait fermé les yeux. Le contact la troublait plus qu’elle ne voulait l’admettre. Le contact de leurs lèvres se rompit cependant, trop rapidement à son goût. Elle aperçut alors que la riche avait disparu, certainement outrée de ce qu’elle venait de voir.

    Le regard de Sélina se reposa sur Wayne. Ce dernier parlait à toute vitesse. Il était désolé, elle pouvait lui coller une baffe et même un coup de poing si elle le désirait. Il partait souvent pour sa société qui avait quelques activités illégales. Cela intrigua d’autant plus Sélina. Quel genre d’activités ? Elle l’apprendrait certainement en temps utile, il était évident que Wayne ne lui en dirait pas plus pour le moment. Si déjà il lui confiait la chose, c’est qu’il lui faisait confiance. Il l’embauchait pour 6 mois, avec pour unique rôle de lui servir d’alibi, d’assurer qu’elle couchait régulièrement avec lui. Et elle devait de préférence dévaloriser ses performances d’amant. Un sourire provoquant joua sur les lèvres de la belle lorsqu’il sortit son carnet de chèque, lui assurant que son prix serait le sien. C’était trop beau pour être vrai. Sélina prit sa décision en une fraction de seconde. Elle attrapa Wayne par le col de sa chemise, avança vivement, le plaquant contre le mur derrière lui, son carnet de chèque tombant au sol. Elle posa sa main sur la nuque du jeune homme et attira son visage, attrapant ses lèvres dans un baiser fiévreux et brûlant, sa langue cherchant sa consoeur dans un ballet sensuel. De longues minutes s’écoulèrent, le cœur de la jeune femme accélérant de façon fort agréable. Elle mit fin au baiser et lui sourit.

    Vous pouvez prendre ça pour un oui. Je serai logée au Manoir Wayne. 20 000 dollars par mois, cela ne me paraît pas trop mal pour vous supporter. J’ai juste une petite requête.

    Elle prit un air faussement candide, plus amusée que jamais.

    Je n’ai pas pour habitude de mentir ou de parler de ce que j’ignore alors… il va bien falloir que je sache si ces fameuses qualités d’amants sont bien réelles ou vraiment navrantes, ne croyez-vous pas ? Que je sois crédible dans mon rôle, hum ?
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MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyLun 14 Jan - 13:51

Il ne se faisait pas trop d’illusion quant à sa réponse dès qu’il avait sorti son chéquier, il s’attendait à ce qu’elle le gifle en le traitant de goujat et tourne les talons furieuse mais non, retournement de situation, elle lui fonça dessus et s’accrocha à lui comme si elle allait le violer et comme si ça ne suffisait pas, elle lui fit une proposition indécente qui le fit rougir comme jamais. Elle était si excitante, si habile à faire flamber tous ses sens et à faire grimper ses émotions. Wayne n’aurais pas pu dire non mais là quelque chose l’en empêchait, elle avait un esprit assez drôle et vivace, une présence plus qu’attirante et il ne voulait pas en faire une simple coucherie comme ça pouvait être le cas avec d’autres car elle était différente.

« Hum… je… contentons nous de nous en tenir à ma proposition, je n’ai pas besoin d’une maîtresse mais d’un alibi ! »

Il songea tout à coup à l’exigence de Sélina : résider au Manoir Wayne pendant 6 mois ! Il faut dire que sa simple présence rendrait le manoir familial largement moins triste et plus vivable mais il se rendit compte que c’était impossible ! Elle découvrirait aisément le passage secret dans la bibliothèque et ses absences pendant toute la nuit alors qu’il disparaissait par ce passage. Oui il ne pouvait prendre ce risque même s’il en avait très envie.

« Quant au Manoir Wayne c’est non ! Il s’agit de la demeure ancestrale de ma famille ! Je ne peux pas y recevoir n’importe qui ! Je veux bien vous sortir et vous emmener dans tous les restos que vous voulez mais pour le Manoir non ! »

Il se détourna et longea le couloir tout en remettant sa veste en place pour éviter que les gens ne se posent des questions en les voyants.

« Et j’y pensais, évitez de faire l’apologie de cet abruti masqué là, Batman, comme vous l’avez fait tout à l’heure. Il m’insupporte au plus haut point et il est d’un kitsch et d’un mauvais gout effroyable. »

De retour dans la grande salle, on annonça le dîner. Wayne se dirigea vers le plan de table qui affichait au moins 15 tables de 8 personnes dans un style banquet, des tables rectangulaires avec des face à face de part et d’autres. Pas une seule table ronde. Wayne regarda attentivement et fut déçu de voir qu’il avait été placé complétement à l’autre bout de la salle par rapport à Sélina. Il chercha un groom et s’approcha de lui en lui fourrant un billet de 100 dollars dans sa main :

« Si vous pouviez faire en sorte de me placer à la même table que Sélina Kyle, juste en face d’elle, je saurais me montrer très reconnaissant. »

Effectivement, le vieux richard qui se trouvait assis en face de Sélina était particulièrement ravis d’avoir femme aussi séduisante en face de lui mais lorsque le groom vint lui dire qu’ils s’étaient trompés et qu’il était ailleurs, il cria au scandale. Une fois partis Wayne vint se planter à sa place et fixa en silence celle qui était assise en face de lui.

« Bruce, qu’elle surprise ! Je ne savais pas que vous étiez à notre table ! »

« Un imprévus pourrait-on dire. Oh excusez-moi, je crois que j’ai fait tomber quelque chose par terre. »

Il se pencha sous la table et aperçut les deux ravissantes jambes de Miss Kyle, avec ses pieds fins particulièrement bien mis en valeur dans ses chaussures à talons. Il attrapa délicatement l’un de ses pieds et leva sa jambe pour poser son pied sur ses genoux à lui, puis il se redressa au-dessus de la table et se joignit aux conversations sur les derniers lieux de vacances pour riches à la mode en dehors de Gotham. Pendant ce temps, ses deux mains retiraient la chaussure de Sélina.

« Et les Bahamas mon cher Preston ? »

« Une destination qui vous fait oublier cette ville atrocement moche de Gotham. »

« Oui je suis bien d’accord, Gotham est si laide, si affreuse, personnellement, si ma société n’était pas implanté dans cette ville, je n’y vivrais pas. »

Sous la table, les deux mains de Bruce encerclaient doucement le pied de Sélina, avec ses deux pouces, il glissa lentement sur son métatarse en une caresse affectueuse.

« Les sports nautiques constituent le principal attrait, car à Gotham, vu la baie polluée et ses eaux sombres, c’est impossible. »

« Je ne vous le fais pas dire ! Il n’y a aucun sport valable à Gotham, je m’y ennuie à longueur d’année, en vérité, je n’ai absolument rien à faire pour occuper mes journées. »

« Mon pauvre Bruce. »

Les doigts de Bruce glissèrent sur l’ensemble du pied de Sélina avec une sorte de frénésie, comme si le contact de sa peau l’excitait. Il se mit à masser sa voute plantaire, à vrai dire, il ne massait même plus, il caressait tendrement comme s’il tenait un trésor entre ses mains.

« Hum… oui… »

« Bruce ? Qu’est-ce que vous venez de dire ?! J’ai bien entendus ? Je vous demandais si vous étiez d’accord sur le fait que l’on donne une médaille à Batman pour ses services rendues à la ville. »

« Excusez-moi je pensais à autre choses, à mes mains en fait. Non bien sûr que non, on doit arrêter Batman, il a tué Harvey Dent je vous le rappelle. »

Son index ne cessait d’effleurer les doigts de pieds de Sélina dans une espèce de parade câline pour lui arracher des chatouilles et la faire vibrer. Puis de ses deux mains, il remonta jusqu’au mollet de la jeune femme et enserra sa jambe entre ses mains en un mouvement protecteur presque viscérale puis ses deux mains se mirent à masser sa jambe. Wayne en ressentit une sensation si exquise, qu’il ne répondit même pas alors que son voisin lui demandait son avis sur l’entrée de crustacés qu’on venait de leur servir. Il fouilla sous la table avec son autre main tout en regardant Sélina et lui attrapa son autre pied, il entreprit de masser les deux en même temps, posés sur ses genoux. C’est avec dextérité qu’il les réchauffa entre ses mains et glissait ses doigts sur cette peau qui devenait de plus en plus désirable à chaque fois qu’il la touchait.

« Bruce ? Est-ce qu’au moins vous m’écoutez ? »

« mm… mmm… »

« Je disais donc que le menu du restaurant Stoli est indigne d’un 5 étoiles car il n’y a même pas de caviar et… Bruce ? Vous ne mangez pas ? Pourquoi diable mettez-vous vos mains sous la table ? »

« Pas faim. »

Il pétrissait lentement et délicatement chacun des mollets de Sélina tout en étant attentif à la moindre des réactions de celle en face de lui et regretta en y repensant d’avoir décliné son offre indécente car il la désirait en cet instant, mais elle n’était qu’une arriviste dans ce monde de riche, elle n’était pas comme lui était vraiment. Elle ne pourrait jamais l’être. Et il pensa à Catwoman et il songea que c’était peut-être le seul être au monde à convenir à Batman. Il s’en voulut même de porter ses mains sur une autre femme que la cambrioleuse au visage de chat, mais la tentation était si grande. Il aurait même donné tout ce qu’il pouvait pour que Catwoman soit à la place de Sélina. Il aurait tant voulut que ce soit elle qui reçoive ce massage.

Les paumes des deux mains de Bruce se mirent à trembler et il se ravisa en retirant ses mains subitement.
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MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyDim 20 Jan - 2:19

    Sélina avait réagi avec son impulsivité habituelle. Wayne avait su la surprendre, plus même que Batman. En même temps, elle s’attendait à un homme coincé et sec et elle avait été à mille lieux de penser qu’elle s’amuserait autant en sa compagnie. Elle n’avait pas réfléchi plus que cela. En matière d’hommes, Sélina avait toujours été impulsive. Elle avait donc ignoré le carnet de chèque sorti et sauté sur Wayne pour le plaquer au mur et l’embrasser à pleine bouche. Le plaisir qui la submergea était sincère, bien que Bruce représentait avant tout un pigeon à plumer. Mais quel pigeon ! Elle n’avait jamais eu une aussi belle proie, elle devait bien l’avouer. Mais, alors que Sélina l’embrassait, Wayne se dégagea d’elle et lui balançait qu’il n’avait pas besoin d’une maîtresse mais d’un alibi. La jeune femme écarquilla les yeux avant de froncer les sourcils.

    Je vois. Très bien.

    On voyait bien que la jeune femme avait été particulièrement vexée de l’attitude de Wayne. La repousser, elle ? Elle n’était pas spécialement habituée à pareille réaction venant d’un homme. Et elle n’appréciait pas. Qui d’ailleurs aimait se faire rembarrer. Elle afficha une moue agacée en écoutant les paroles de Wayne, qui n’arrangeaient rien. Il n’admettait pas n’importe qui dans le Manoir Wayne. Et il acceptait de la sortir ?! Sélina afficha un air outré.

    Non, mais, vous vous prenez pour qui ?! Je ne suis pas le genre de femme qu’on « sort » comme on promène un chien ! Et vous n’invitez pas « n’importe qui » au Manoir ? Très bien, c’est noté.

    Elle se détourna de Wayne qui remettait correctement sa veste de costume. Sélina remit en place quelques mèches de cheveux qui s’étaient échappées de sa coiffure. Elle était littéralement furieuse et comptait bien faire payer Wayne de son attitude de mufle. Sa remarque acerbe sur Batman la fit réagir.

    Si vous n’aimez pas Batman, c’est votre problème. Je respecte cet homme et le service qu’il rend à Gotham. Je vous préviens que je n’ai nullement l’intention de le dénigrer, vous pouvez toujours courir.

    Ils retournèrent donc dans la grande salle où le dîner avait été servi et où les invités s’asseyaient en fonction des places qui leur avaient été attribuées. Sélina fut pleinement satisfaite de voir qu’elle avait été placée à l’autre bout de Wayne, et qui plus est en face d’un vieil homme réputé pour l’étendue de sa fortune. Au moins, cette cible serait moins imprévisible et vexante que Wayne. Elle se dirigea donc vers sa place, saluant son voisin de tablée, face à elle.

    Bonsoir, M. Brooke. Vous savez, je suis vraiment admirative du travail que vous avez effectué dans votre entreprise, sincèrement.

    Mais alors qu’ils parlaient tranquillement, la jeune femme s’interrompit. Un groom venait d’aborder son interlocuteur et lui chuchoter un mot à l’oreille. Et apparemment, ce que le vieil homme entendait ne lui plaisait pas du tout. Sélina se demandait où était le problème lorsque son voisin quitta la table en hurlant au scandale. Elle le suivit des yeux et lorsqu’elle reporta son attention en face d’elle, elle vit Bruce Wayne qui se tenait à la place du vieil homme et qui ne la lâchait pas des yeux. Elle lui lança un regard noir et s’assit à table sans mot dire. Une femme s’empressa de s’exclamer qu’elle ignorait que Wayne soit à sa table et qu’elle en était ravie, ce qui acheva d’exaspérer Sélina. Wayne rétorqua qu’il s’agissait d’un imprévu mais Sélina ne le crut pas un seul instant. Il avait tout fait pour qu’ils soient mis ensemble. Soudain, il prétexta qu’il avait fait tomber quelque chose. Sélina détournait la tête, histoire de l’ignorer.

    Mais les yeux de la jeune femme s’écarquillèrent lorsqu’elle sentit une main lui agripper la jambe sous la table. Elle reporta son attention sur Wayne, les yeux plein de surprise. Ce dernier s’était emparé d’une de ses jambes et entreprenait de lui défaire sa chaussure. Elle tenta de résister, de retirer son pied mais elle ne pouvait utiliser toute sa force sous peine de se faire repérer. Encore plus incroyable, Wayne se tenait droit comme un i, et prenait part à la conversation qui portait sur les destinations touristiques à la mode. Sélina était outrée. Mais qu’est-ce qu’il voulait à la fin ?! Elle ne comprenait plus rien. Il y a quelques minutes, il l’assurait qu’il ne souhait nullement une maîtresse, seulement un alibi et maintenant il lui massait les pieds sous la table sensuellement.

    Sélina n’écoutait que d’une oreille distraite les conversations. Elle tentait de trouver un moyen de se libérer de Wayne sans faire de scandale. Elle profita de la conversation pour glisser de façon appuyée.

    Je ne suis pas d’accord avec vous, Bruce. Gotham est une ville magnifique, sombre certes, mais magnifique. Et puis, rien ne vous empêche d’aller vivre ailleurs, je suppose que bon nombre de personnes seront là pour gérer Wayne Entreprise et vous envoyez vos rentes annuelles, je me trompe ?

    Les mains du jeune homme glissaient sur ses pieds tandis que Sélina réfléchissait à toute allure. Elle avait encore moyen de dérober quelques porte-feuilles avant de faire un scandale, ce serait bête de gâcher une pareille occasion. Le sujet dériva sur les sports praticables à Gotham et la remarque de Bruce eut une fois encore l’occasion d’exaspérer Sélina.

    Vous pourriez peut-être, je ne sais pas, les occuper en aidant votre prochain par exemple, non ? Ca vous changerait un peu ?

    Sa voisine lui adressa un regard outré et Sélina lui répondit avec un clin d’œil qui acheva de l’offusquer. Bruce l’observait du coin de l’œil, tout en continuant de la masser de plus en plus sensuellement. Certes, cela était très agréable. Mais Sélina était furieuse de s’être fait rembarrée quelques minutes plus tôt. Et elle comptait bien lui faire payer ce manque flagrant de délicatesse à son égard.

    L’entrée de crustacés fut apportée et Sélina commença à manger, tentant d’ignorer les frissons que lui procuraient Wayne en la chatouillant. Elle bouillait intérieurement. Et plus le temps passait, plus elle risquait d’éclater et de crier à ce milliardaire de la lâcher.

    Vous devriez arrêter de penser à vos mains, Bruce, elles vont finir par vous jouer un sale tour. Conseil d’amie.

    La menace était à demi-voilée mais bien présente. Cependant, Bruce semblait parfaitement décidé à continuer son petit jeu. Comme s’il ne se contrôlait plus. Il enserra la jambe de Sélina, massant à présent son mollet à pleine main. Puis, il attrapa sa deuxième jambe et Sélina le foudroya du regard. Bruce n’en tint pas compte, caressant les deux jambes en même temps. Les doigts couraient le long de sa peau et généraient des frissons réflexes à la jeune femme, malgré sa colère, ce qui ne faisait que l’alimenter encore plus.

    Sélina profita de la proximité d’un riche pour reprendre les choses en main. Cet homme abordait Wayne, lui demandant pour quelle raison il avait les mains sous la table. Ni une, ni deux, ce fut Sélina qui lui répondit.

    Mr Wayne a actuellement les mains sous la table car il se plaît à me masser les jambes, voyez-vous.

    L’homme eut un temps d’arrêt, sembla gêné, et tourna la tête, parlant à son voisin de l’autre côté. Sélina sentit les caresses s’arrêter. Elle en profita pour dégager ses jambes posées sur les genoux de Wayne. Elle se pencha vers lui et murmura :

    Je ne sais pas à quoi vous jouez, Bruce. Vous ne vouliez pas d’une maîtresse mais d’une greluche à exhiber devant vos invités. Trouvez-vous quelqu’un d’autre.

    Elle se leva et parcourut la salle vers la sortie. Elle avait eu un vague espoir que cette soirée finirait bien, avait eu l’espace d’un instant la bêtise d’imaginer Wayne un peu différent des autres. Bêtise. Il était comme tous ces richards qu’elle détestait après tout.
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MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyDim 20 Jan - 12:36

Wayne la vit se lever et partir furieuse avant même la fin des agapes, il se leva à son tour pour la suivre. L’un des invités lui demanda :

« Mais enfin Bruce ? Où allez-vous ? Le repas vient à peine de commencer ! Nous n’en sommes qu’à l’entrée. »

Il courut après elle sous les regards incompréhensifs des convives de la soirée. Bruce Wayne en train de courir à toutes jambes dans une salle de banquet, encore une excentricité loufoque du milliardaire de la ville. Quelques groom tentèrent de l’arrêter en lui demandant servilement s’il y avait un problème, mais il les ignora et continua sa course jusqu’à l’entrée. Une fois dehors il regarda de droite à gauche paniqué pour la retrouver dans la rue en priant intérieurement pour qu’elle ne soit pas déjà monté dans sa voiture pour quitter les lieux. Il l’aperçut et l’appela de loin :

« Miss Kyle ! »

Il la rattrapa et s’arrêta penché, les mains sur les genoux, tout haletant à reprendre sa respiration. Autant il ne s’épuisait jamais à courir dans son costume de Batman qui était fait pour, autant il perdait de l’énergie inutilement dans un costard cravate serré qui n’était pas fait pour ça, surtout courir avec ce genre de chaussure pour riche.

« Je vous présente mes excuses, je suis d’une maladresse et d’une imbécilité rare, mais pas étonnant après tout je suis Bruce Wayne, le plus mauvais des séducteurs de la ville qui n’a que son argent pour intéresser les femmes. »

Il se redressa en reprenant son souffle et la regarda :

« J’ai été pris au dépourvu je crois, apeuré et j’ai mal réagit. »

Il vint s’assoir sur le rebord du marchepied d’un immeuble comme s’il n’était nullement gêné lui le plus riche des hommes de la ville à prendre place sur un endroit pareil, un comble ! Il continua à lui parler sans se préoccuper de ça ni se formaliser:

« Je suis tellement habitué à toutes ces femmes superficiel et cupides que je suis constamment sur la défensive, j’en viens à oublier que parfois, certaines peuvent me troubler quand je les regardes. Je ne sais pas pourquoi je me suis méfié de vous, est-ce que c’est parce que j’ai l’impression que vous êtes l’une des rares à qui je peux confier des secrets intimes ? Ou parce que je me surprends à m’imaginer vous côtoyer souvent contrairement aux autres femmes ? Je ne sais pas. »

Il se releva et s’approcha du bord du trottoir tout en baissant la tête.

« J’aimerais ne pas vous décevoir mais je crois que c’est impossible, il y a une femme qui m’a… marqué récemment. »

Catwoman apparut alors très clairement dans son esprit.

« La seule avec qui je me sentait libre d’être réellement qui je suis en sa présence, sans doute la seule dans cette ville à ne pas me juger. Dès que je pense à elle, je ne cesse de vouloir des moments de tendresse, de sensualité ou de passion. Je ne sais absolument rien d’elle ironiquement, même pas son nom. Mais je ne peux pas la trahir, vous comprenez ? »

Il se surprit lui-même à dire ça, car comment Batman, un pure symbole n’éprouvant pour toute émotions qu’acharnement et colère contre le crime pouvait espérer se lier de cette façon à une femme ? Il n’y avait jamais pensé. Il se retourna vers Kyle tout en desserrant sa cravate.

« Laissez-moi me rattraper, je vous propose une sortie dans un restaurant de votre choix, on y fera le banquet du siècle. Et au moins avec une escort girl de votre calibre, aucune groupie ne me sautera au coup ! »
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MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyDim 20 Jan - 15:37

    Sélina était furieuse. Elle s’était donc levée, avait lancé une remarque verte à Wayne devant tous les invités avant de quitter les lieux. Elle avait marché d’un pas rapide dans la salle de bal et ignoré les grooms qui lui demandaient s’ils pouvaient l’aider. Non, elle avait été idiote d’imaginer que ça marcherait. Sélina était une menteuse et une tricheuse hors pair. Mais elle détestait qu’on lui manque de respect. Elle aurait pu faire semblait de n’être pas choquée par l’attitude de Wayne, afin de profiter de son argent. Mais on ne l’achetait pas et on ne la payait pas. Elle volait ce qu’elle désirait.

    Elle était déjà dans la rue, ayant récupéré son manteau d’hiver, et marchant d’un bon pas. Soudain, elle entendit quelqu’un qui l’appelait derrière elle. Se retournant, elle aperçut Wayne, sans manteau, qui lui faisait signe en hurlant. Décidément, il l’aurait surpris jusqu’au dernier moment. Il se mit à courir vers elle et s’arrêta devant elle, fatigué et essoufflé.

    Qu’est-ce que vous me voulez encore ?!

    L’homme s’arrêta face à elle, s’appuyant sur ses genoux, on avait l’impression qu’il allait rendre l’âme. Elle était toujours furieuse et s’attendait à des remarques désobligeantes de la part de Wayne, ou bien d’être encore prise de haut. Elle était prête à lui coller une baffe à tout instant, aussi fut-elle surprise de ses paroles. Ce dernier s’excusa de son attitude. Bruce Wayne, s’excuser ?!

    Si vous croyez que je vais vous plaindre parce que vous n’avez « que » votre argent, détrompez-vous. Et oui, vous avez été particulièrement imbécile, c’est le cas de le dire.

    La colère de Sélina commençait à diminuer quelque peu. Il annonça alors qu’il avait pris peur. Peur de quoi ? Peur de qui ? D’elle ?

    Apeuré ? J’ignorai que je produisais un tel effet sur les hommes, c’est bien la première fois.

    Ce qui n’était pas totalement exact, si on pensait à son alter ego Catwoman. Elle suivit des yeux Wayne qui s’assit étonnamment sur le rebord des marches d’un immeuble. Etrange. Le milliardaire qui avait crié et fait un scandale à cause de quelques gouttes de champagne sur son costume, s’asseyait à présent les fesses sur des escaliers tout sauf propres. C’était cela qui intriguait la jeune femme. Il pouvait être charmant comme odieux. Les paroles du milliardaire mirent Sélina mal à l’aise. Elle avait abordé Wayne car elle voyait en lui un pigeon. Elle se rendait compte qu’elle lui avait tapé dans l’œil. D’habitude, cela ne la gênait pas le moins du monde. Pourquoi avait-elle des scrupules à présent ? Elle s’assit à ses côtés, doucement, sa colère retombant, aiguillonnée par sa curiosité.

    Je comprends. Toutes les femmes ne sont pas comme ça. Toutes ne sont pas superficielles. Et je ne suis pas sûre d’être la mieux placée pour les secrets… intimes.

    Sélina avait parlé du côté superficiel des femmes mais elle s’était bien gardée de commenter le côté cupide. Elle l’était indéniablement. Elle suivit des yeux Wayne qui venait de se lever et se tenait droit, dos à elle. Il lui expliqua qu’il ne voulait pas la décevoir mais qu’il avait rencontré une femme qui l’avait marqué récemment. Les pensées de Sélina se tournèrent naturellement vers Batman, le justicier masqué qui l’avait tellement troublé l’autre nuit. Elle sourit.

    Oui, je comprends. J’ai moi-même fais le même genre de rencontre dernièrement…

    Elle ne comprenait pas pourquoi elle lui disait tout cela. Elle devait tenir sa langue ! Elle frissonna en écoutant les paroles de Bruce. Elle hocha la tête. Elle comprenait ce qu’il ressentait, elle en était touchée. Elle qui avait pensé finir la soirée avec un pigeon, la finissait avec un homme qui ne cessait de la déstabiliser. Un peu comme Batman, mais d’une autre façon.

    Je vois. Vous devriez lui dire ce que vous ressentez. Elle partage vos sentiments, j’imagine ?

    Elle s’était levée des marches et se tenait juste derrière Bruce. Ce dernier se retourna vers elle, desserrant sa cravate. Elle lui adressa un léger sourire. Oui, il y avait quelque chose chez lui d’attirant. Naturellement, Sélina n’avait pas les mêmes principes moraux que Batman. Elle était attirée par le Chevalier Noir et Wayne avait également son charme. Elle ne se posait pas la question de savoir est-ce que c’était tromper quelqu’un ou non. Elle sourit à la proposition de Bruce.

    C’est d’accord. Comme ça, vous pourrez m’en raconter un peu plus sur cette mystérieuse inconnue qui fait chavirer votre cœur. J’ai de bonnes raisons d’être jalouse on dirait.

    Elle héla un taxi qui les prit tous les deux et les emmena au fameux restaurant cinq étoiles dont avait parlé les convives de la soirée. Sélina descendit du taxi, un groom était venu leur ouvrir la porte. Elle écarquilla les yeux devant la beauté des lieux. Une table leur fut attribuée, un peu à l’écart, une fontaine de champagne non loin illuminait la pièce. Sélina s’assit, après que le maître d’hôtel lui eut élégamment repoussé la chaise.

    Ouah ! Et bien… Je suis impressionnée… Alors, cette femme ? Dites m’en plus, que je puisse vous donner des conseils avisés.
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MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyLun 21 Jan - 1:37

C’est rassuré et satisfait de l’agréable compagnie de Sélina Kyle que Bruce monta dans le taxi en direction du building Savoy pour aller dans ce fameux restaurant, le Dorcia, si fameux qu’il fallait même une réservation 3 semaines à l’avance. L’estomac soudain retourné, Wayne se posa des questions : ils n’avaient pas de réservations ! Ils allaient se faire jeter à l’entrée ! Mais il n’osait absolument pas avouer à Sélina qu’il était incapable de les faire entrer là-bas car il imaginait qu’une nouvelle déception ce soir la ferait fuir pour de bon après les contrariétés de cette soirée. Il sortit du taxi nerveusement et se força à sourire, chacun des muscles de son visage noué et prêt à se rompre. Il pria intérieurement pour un miracle.

Une fois dans le hall du restaurant, Wayne chuchota à Sélina :

« Attendez moi ici un instant, je vais aller baratiner le maître d’hôtel pour avoir la meilleure table possible. »

Il se dirigea vers l’estrade où était posé le livre de réservation en laissant Sélina derrière lui. Wayne se dépêcha de jeter un coup d’œil dessus pendant que l’employé avait le dos tourné et il lut le seul nom pour une table de deux personnes à cette heure-ci qui n’était pas encore barré. Bon dieu ! Pourquoi fallait-il que le seul nom soit Von flagenheimer ? Le maître d’hôtel se retourna, examina le registre et répondit au téléphone, raccrocha au bout de quelques secondes et jeta un regard à Wayne.

« Oui ? »

« J’ai réservé pour 2 personnes. »

« Ouiiiiiiiiiiii ? A quel nom ? »

Fit le maître d’hôtel soupçonneux. Puis il se retourne vers un serveur qui lui demande un truc et lui hurle :

« Pas maintenant ! »

Puis il aboya auprès de Wayne qui était tout à coup effrayé :

« Quel nom ?! »

« Mr et Mme Von Flagenheimer. »

Répondit Bruce devenus tout blême. Il fut soulagé et une fois de retour auprès de Sélina, on les conduisit à une table bien placé. Bruce était très nerveux, il attrapa le menu mais totalement déconcentré, tous les plats lui apparurent comme écrit en hiéroglyphe. Il plaqua un sourire sur son visage pour dissimuler sa nervosité et répondit à la question de Kyle :

« Une femme mystérieuse et si surprenante, qui en même temps se différencie de toutes les autres, il est rare de rencontrer une telle personne et de se dire : c’est mon alter-ego, je pourrais fuir cette ville, il n’en existe pas d’autres comme cette personne ailleurs. »

Une femme passa près de leur table et glapit :

« Bruuuuce ! Heureuse de vous voir ! Que diriez-vous d’aller à l’opéra avec moi vendredi prochain ! »

« Hélas je ne peux pas ma chère, j’y emmène déjà mon épouse Sélina Wayne. »

« QUOI ?! »

« Oui, je vous présente ma femme Sélina, je l’ai rencontré au cours d’une croisière dans le golfe du Mexique sur le yacht de l’émir Ibn al-Afdal. La jeune femme et moi étions en duo lors d’un concours de rameur, je suis tombé à l’eau et elle m’a sauvé en me lançant une bouée. Nous nous sommes mariés à Aruba dimanche dernier. »

La femme se détourna au bord des larmes et disparut.

« Franchement, vous êtes mon porte-bonheur Sélina, je ne sais pas ce que je ferais sans vous. »

Wayne aperçut un couple de riche au bord de l’estrade en train de discuter avec le maître d’hôtel. Leur conversation fut assez agitée. Bruce Bégaya :

« Oh non j’aurais voulu qu’ils arrivent pendant qu’on en serait au dessert. »

Le maître d’hôtel fixa Wayne d’un œil effaré, puis il guida le couple jusqu’à leur table. Le mari portait un smoking, la femme couverte de bijoux semblait tout droit sorti d’une pub pour Ralph Lauren. Le maître d’hôtel demanda suspicieux :

« Mr et Mme Von Flegenheimer ? »

« Oui ? »

Grand silence grave et lourd

« Vous savez, je connais le chef de l’établissement. »

Grand silence à nouveaux

Peu après

On les avait foutus dehors, humilié Bruce se tourna vers Sélina et lui dit :

« Désolé, j’aurais dû vous prévenir, j’ai encore très mal joué et à cette heure-ci aucun autre restaurant n’est ouvert à part… oh non. »

Ils entrèrent donc dans un Mc Donald, Bruce lui tenant tendrement la main et il vint s’assoir à une table. Il demanda surprit :

« Aucun serveur ne vient prendre notre commande ? »

Il se leva donc résigné et fit la queue dans le fast-food pour commander les hamburgers et vint se rassoir encore plus surprit avec son plateau :

« Mais où sont donc les couteaux et les fourchettes ? »
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MessageSujet: Re: Rencontre à visages découverts [Bruce] Rencontre à visages découverts [Bruce] EmptyLun 21 Jan - 20:03

    Sélina avait finalement cédé et elle avait accepté la proposition de Wayne d’aller dans un restaurant. Elle sentait qu’elle n’était pas au bout de ses surprises mais elle ignorait encore à quel point. Elle était montée dans le taxi qui filait à travers les ruelles de Gotham. Décidément, ce Bruce était étrange. Il avait un comportement totalement imprévisible. Et elle devait admettre qu’elle appréciait, il était un peu comme elle par certains côtés. Jamais elle n’aurait cru la chose possible. Elle sentait Bruce un peu tendu mais peut-être n’était-ce dû qu’aux péripéties de la soirée. Elle n’en tint pas compte pour le moment.

    Une fois arrivés, Wayne lui chuchota à l’oreille qu’il allait baratiner le serveur pour avoir une bonne table.

    Mais… Que ? Bruce ! Ce n’est pas nécessaire, Bruce !

    Mais il s’était avancé sans l’écouter et elle restait légèrement à l’arrière, se demandant ce qu’il manigançait encore. Elle le vit se rapprocher du pupitre du maître d’hôtel et jeter un coup d’œil sur le registre. Etrange… Qu’est-ce qu’il cherchait ? Apparemment le maître d’hôtel était tout sauf un homme affable. Il aboyait littéralement sur ses employés et il utilisa exactement le même ton pour s’adresser à Wayne.

    Elle n’arriva pas à entendre le nom qu’il donna mais cela sembla plaire au maître d’hôtel qui lui adressa un signe de tête. Bruce revint vers elle en lui adressant un sourire crispé.

    Wayne, qu’est-ce que… Vous jouez à quoi exactement ?

    On les conduisit cependant à une table très bien placée. Sélina était quelque peu méfiante mais elle finit par se détendre un peu. Bruce en revanche, avait les yeux qui papillonnaient sur le menu et ne semblait pas savoir où il était. Elle lui avait demandé des explications sur cette mystérieuse femme et Bruce, après lui avoir adressé un sourire qu’elle trouvait forcé, lui répondit. La description qu’il fit de cette femme était fort flatteuse et Sélina se surprit à penser à Batman. Oui, il était en quelque sorte son alter ego, l’homme qu’elle recherchait. C’était évident. Elle sourit.

    Oui, je vois ce que vous voulez dire. Trouver enfin une personne avec qui vous n’êtes pas obligé de porter un masque, de dissimuler votre vraie nature mais la laisser éclater au grand jour…

    La situation était étrange. Les paroles de Wayne faisaient écho à ce que ressentait Sélina pour Batman. Mais la jeune femme n’eut guère le temps de poursuivre l’échange. Elle entendit un cri strident qui lui vrilla les tympans. Manifestement une autre groupie de Bruce. Elle lui demanda si ce dernier comptait venir avec elle à l’opéra. Bruce rétorqua qu’il y emmena Sélina, la présentant une nouvelle fois comme son épouse. A la mention de son pseudo-nom, elle sourit à la femme en face d’elle.

    Salut, chérie.

    Et elle lui adressa un clin d’oeil qui finit définitivement de choquer la femme. Bruce en profita pour raconter leur rencontre ce qui eut encore une fois pour effet de faire fuir la groupie. Bruce la remercia et déclara qu’elle était son porte-bonheur.

    Vous devriez faire attention, à force de raconter des histoires différentes à chaque fois, les gens vont finir par avoir des soupçons.

    Sélina entendit un vague éclat de voix et accrocha du regard un couple de riches personnes qui semblaient s’en prendre au maître d’hôtel. Ce dernier semblait lui-même furieux. Ce fut la remarque de Wayne qui lui mit la puce à l’oreille.

    Ne me dites pas que vous…

    Il semblait bien que si. Quelques minutes plus tard, le maître d’hôtel leur faisait face et les interpella par un nom qui leur était tout à fait étranger. Sélina faillit ouvrir la bouche pour dire qu’il y avait une erreur et qu’elle ne portait pas ce nom. Mais Bruce réagit le premier en répondant à cette appellation. Sélina se mordit la lèvre. Cela allait mal finir, elle le sentait.

    Et ça n’avait pas loupé. On les avait fichus à la porte. Elle était très étonnée. Bruce, un milliardaire connu de tout Gotham, à qui tout le monde cédait tout, il lui aurait suffi de sortir son carnet de chèque pour acheter le restaurant tout entier. Il n’avait certainement pas envie de se donner du mal pour elle manifestement. Sélina resta murée dans le silence, ignorant la remarque de Wayne.

    Le restaurant avait le mérite d’être connu et Sélina y avait ses marques. Elle laissa Wayne et se dirigea au comptoir afin de passer commande. Puis, s’asseyant à une table, elle attrapa son sandwich qu’elle mangea doucement, le regard dans le vide. Non, ce n’était pas du tout la soirée qu’elle avait imaginé. Loin de là.
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