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 Dans les bas-fonds (Avallon Aragon)

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Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) _
MessageSujet: Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) EmptyMer 9 Jan - 15:33


Dans sa Batmobile, il parcourait le quartier à faible allure. Il vit des rues qui n’étaient plus goudronnées par les services municipaux depuis un bon bout de temps. Des terrains vagues, des châteaux de planches en abondances. Des bicoques aux toits en papier goudronné et parois en parpaings. Une église en ruine, des graffitis clamant : « Batman t’es le meilleur ! » Des graffitis où « Batman » est rectifié en « Joker ». Des pauvres faisaient cuire des grillades dans des barils en tôle de 200 litres. Des voitures pourries dans tous les coins, des logements du même acabit. Des Chevrolet pour les couples, des Lincoln pour célibataires, des Ford pour familles nombreuses. Batman roulait doucement. Quelques personnes balancèrent des canettes de bière sur son tank. Elles rebondissaient avec un bruit de ferraille. Il s’arrêta près d’un baril barbecue. Un type vendait des saucisses grillées. Une file de client attendait leur tour. Ils virent la Batmobile s’ouvrir et Batman grimper sur son véhicule pour s’adresser à eux, sa cape au vent. Certains ricanèrent, certains étaient stupéfaits. Un silence s’ensuivit. Ledit silence s’épaissit, ledit silence mit longtemps à se dissiper. Batman posa ses questions :

« Je veux la tête de Dawne, il me faut des preuves, qui sait s’il vend de la drogue ? Qui sait où il se cache ? Qui est partant pour me permettre de le faire tomber ? »

Les exclamations jaillirent, se couvrant les unes les autres, des tuyaux qui valaient rien, en jargon et en argot : y’a ses sbires qui travaillent du côté de Slauson et la 101éme, faut allez voir du côté de ses filles qui font le tapin près des stations de taxis sur Evergreen. Les filles de Dawne vont racoler dans tous les quartiers où aucune autre prostituée ne veut aller. Batman avait déjà appris tout ça de la part de Gordon.

De nouveaux cris fusèrent, encore du jargon, encore de l’argot. La chauve-souris eut le droit à des regards méfiants, les miséreux entourèrent son tank en agitant leur flacon de gnôle. Les exclamations se couvraient les unes les autres. Ils en rajoutèrent, ils trainèrent la légende d’Harvey Dent dans la boue. Le grand homme les avait débarrassés de Maroni Sr, il ne les avait pas débarrassés de Dawne. Le vacarme devint pénible. Les miséreux devenaient virulent, il y avait du lynchage dans l’air, ils se mirent à vitupérer Batman : tu cognes les mafieux mais t’as jamais rien fait pour nous ! Ils s’enflammèrent : c’est à cause de toi que le Joker a fait toutes ses conneries. L’ambiance devenait hostile, Batman surprit des regards haineux. Il reçut des projectiles. Il se dépêcha de rentrer dans sa Batmobile et démarra. Certains le suivirent en l’insultant et en brandissant leurs poings.

Plus tard

Batman était sur le toit d’un immeuble de 4 étages, il regarda en contrebas. Voilà Dawne qui sort de chez lui et qui grimpe dans sa voiture, il roula quelques pâtés de maisons. Batman le suivit en sautant de toit en toits avec son grappin. Dawne s’arrêta devant le lycée Jordan. Bizarre. Batman descendit dans une ruelle sombre, se dissimula derrière un container d’ordure et observa :

Des mômes passèrent près de sa voiture, Dawne se cacha le visage. Une gamine s’approche, ladite gamine regarde autour d’elle. Ladite gamine grimpe dans la voiture du mafieux. Dawne déboita. Batman se grouilla de remonter sur le toit et de rappliquer par ses sauts habiles et ses coups de grappins jusqu’à l’appart du mafieux. Il observa l’entrée. Voilà la voiture, voilà la gamine qui réajuste son maquillage. Batman observa attentivement, elle avait 16 ans au maximum. Le visage couvert d’acné, les cheveux couverts de laque. Ils se dirigèrent vers l’entrée. Batman regretta de ne pas avoir d’appareil photo. Détournement de mineurs sous ses yeux. Juste avant d’entrer Dawne l’embrassa longuement sans lésiner.

Le chevalier noir revint à l’endroit où il avait tenté de soutirer de l’aide aux habitants du coin. Il n’y avait plus personne, on avait renversé le baril barbecue. Un prospectus balayé par le vent se colla à sa jambe, Batman s’accroupit et observa le tract : une vielle image, I believe in Harvey Dent avec la tête du procureur, on lui avait gribouillé un sourire à la Joker. Batman resta à contempler l’image avec mélancolie.
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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) EmptyJeu 10 Jan - 18:11

A ce qu’il paraîtrait Gotham City ce n’est pas que des rues aux routes défoncées par les intempéries et le gel, des maisons délabrées, des rues jonchées de saletés en tout genre, des personnes louches à chaque coin de rues. Il y aussi des quartiers, selon les rumeurs, où les routes sont refaites régulièrement, les rues sont nettoyées, les gens sont souriants et propres, les maisons sont élégantes … Bref, il n’existe pas que la pauvreté à Gotham, mais ceux qui sont riches crachent sur ceux qui sont pauvres et ceux qui sont pauvres, volent ceux qui sont riches. Pour le bien être de tous, mais surtout des plus riches, la ville a décidé de vraiment séparer les différentes classes sociales, reléguant les plus démunis dans des quartiers peu recommandés et peut agréables à vivre.

Je vis dans un de ces quartiers et j’erre souvent dans tous Old Gotham. Je me sens bien là bas, je me sens chez moi, vous allez me dire je n’ai connu que ce quartier alors forcément, je ne peux que m’y sentir chez moi. Mais je ne prétend pas que si l’occasion s’y présentait, je ne partirais pas d’ici, au contraire dès que je peux me barrer, je le fais avec plaisir, seulement ça n’arrive qu’à de rares exceptions ce genre de choses, et moi je n’ai pas de bonne étoile qui veille sur moi. Vous allez me dire que je n’ai que 22 ans, la chance peut toujours tourner, il ne faut pas que je désespère, je ne connais encore rien à la vie ni à ce qu’elle me réserve mais croyez moi, je connais bien mieux la vie que vous. Je suis arrivée en Amérique j’étais encore toute gamine, mes parents ont voulu repartir à zéro dans un autre pays que notre Angleterre natale. Au lieu de vivre le rêve américain, comme ils voulaient tant nous le faire croire, on a vécu un enfer. La Mafia a pris possession de ma famille et depuis, nous sommes à leur service, de Père en fils/fille. Mon père a travaillé pour eux et il est mort pour eux. Mon frère a travaillé pour eux et même si je ne pourrais l’affirmer, il me semble qu’il est mort pour eux. Je travaille pour eux depuis mes 10 ans et je ne doute pas un instant que je mourais aussi pour eux, mais pas par plaisir croyez le bien.

Ce soir j’erre une nouvelle fois dans Crime Allay. Pourquoi ? Aucune idée, j’en ai envie, je n’ai rien à faire ce soir et je me dis que peut être je tomberais sur mon inconnu de la dernière fois. Attention, je ne rêve pas spécialement de le revoir, il est agaçant au possible, froid, grincheux et sourire est une notion oubliée depuis longtemps, mais il n’empêche qu’il m’a bien aidé et ça c’est rare dans le coin, donc s’il pouvait se trouver toujours à proximité de moi, je ne dis pas non. Seulement ce soir, j’allais bien faire une rencontre, mais de celle que l’on ne s’attend pas. Je vois une voiture noire rouler au ralenti, reconnaissable parmi toute car peu on les moyens de se payer un tank sauf Batman. Où trouve-t-il l’argent pour tous ses petits joujoux ? Je me le demande. En tout cas après un long silence, M. Batman a décidé de revenir au devant de la scène et ce qu’il avait à nous dire ce soir ne put que m’intéresser grandement.

« Je veux la tête de Dawne, il me faut des preuves, qui sait s’il vend de la drogue ? Qui sait où il se cache ? Qui est partant pour me permettre de le faire tomber ? »

La tête de Dawne ? Rien que ça ? Ben voyons, il n’est pas le seul à vouloir la tête de M. Dawne, beaucoup on essayait et beaucoup s’y sont cassés les dents … voir plus. Je ne suis pas une partisane de ce ‘Joker’, il n’est qu’un fou de plus que Gotham a créé involontairement. Et je ne suis ni pour ni contre Batman, s’il peut me débarrasser de mon boss, je ne dis pas non, mais un autre prendra sa place. Dans la mafia, quant on coupe une tête, deux nouvelles se forment, c’est le véritable Hydre dans la mythologie. Beaucoup de gens lui répondent mais on sait tous les deux que ça ne sert à rien, puis ils commencent un peu à s’énerver et à l’agresser. Batman retourne dans sa petite cachette ambulante et s’en va sans demander son reste. Les gens rient, se moquent, mais moi je reste là, accolée à mon mur, le regardant s’en aller. Encore un espoir qui s’envole, un de plus. Personne ne m’adresse la parole mais tous le monde sait pour qui je bosse. Ils me regardent tous, plus discrets les uns que les autres, mais je m’en moque, ils n’existent pas pour moi. Je relève ma capuche, enfonce mes mains dans mes poches et reprend ma marche, m’éloignant de ces incompétents qui ne servent que se plaindre sans agir … elle est bien bonne celle là de la part d’une fille qui laisse gérer sa vie par la Mafia parce qu’elle a peur des conséquences qui pourraient s’en suivre si elle désobéit.
Je me dirige dans un des bars de mon boss, mais il n’est pas là. Je me dis que je vais attendre un peu, s’il doit repointer le bout de son nez avec un job, il n’aura pas besoin de me chercher pendant des heures, seulement il ne repassera pas par là. Il faut peut être que je teste un autre de ses bars … flemme… il avait qu’à être dans celui là. Je finis mon verre, paie ma consommation et m’en vais de nouveau. Je repasse à l’endroit où Batman avait fait plus tôt dans la soirée un joli petit discours inutile et je découvre avec étonnement l’homme chauve-souris accroupi regardant un prospectus, pensif. Je m’approche, furtivement comme je sais si bien le faire et sans effort en plus. Je me place à sa droite, pas complètement en arrière pour qu’il puisse me voir dans son champ de vision périphérique et j’attends là un instant avant de prendre la parole.

« Alors on a trouvé son bonheur ce soir ? »
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MessageSujet: Re: Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) EmptyJeu 10 Jan - 19:40

Batman entendit une voix et tourna subitement la tête vers sa source. Il scruta la forme qui venait d’apparaître. Une jeune femme dont l’aspect sombre n’avait rien à envier au sien.

« Non je n’ai pas trouvé mon bonheur ce soir. Tu vois cet endroit autours de toi ? Il y a plus de 20 ans déjà, une bête sauvage surgissait de l’ombre et massacrait un couple sous les yeux de leur enfant. Ici même à Crime Alley. Ça pourrait même se dérouler à nouveau ici en ce moment même. Aujourd’hui encore il y a des bêtes sauvages qui rôdent dans l’ombre. Je veux toutes les enfermer à Arkham ; mais il y a un homme qui m’en empêche précisément dès qu’il s’agit de l’île Nord de Gotham : Dawne. C’est pour ça que je dois le faire tomber. »

Il se releva en maintenant toujours fermement son portrait grimaçant de Dent dans ses mains gantées de noirs. Il lâcha le papier qui s’envola pour rejoindre les feuilles de journaux vieux d’il y a 3 mois qui encombraient les trottoirs en valsant dans le vent pour finalement s’échouer sur les plaques de métros dont sortait de la fumée. Batman manqua de soupirer : « J’ai cru en Harvey Dent » et se retint. Il observa mieux la jeune femme maintenant qu’il était debout et qu’il pouvait la toiser du regard. Elle semblait frêle, elle semblait vulnérable, son look indiquait clairement à la gent masculine : je-vous-emmerde.

« Il y a un type dans Crime Alley qui tuait les sans-abris, il les grillait, il les faisait flamber dans des barils comme celui-là qui est renversé à terre. Et comme Dawne ne voulait pas de flics dans son quartier, ils les payaient et les intimidaient pour ne pas qu’ils viennent enquêter. Le commissaire Gordon a finis par coincer le fou, mais il a mis 6 mois de trop à cause des bâtons dans les roues de Dawne et entretemps le furieux avait tué au moins 15 personnes de plus. Et aujourd’hui ça recommence, il y a une bête qui tue des femmes et qui laisse trainer leur cadavre dans les rues Mais les hommes de Dawne ne veulent pas voir de flics venir faire des investigations, alors ils font quoi ? Ils prennent les cadavres de ces femmes et les font disparaître. Et on ne retrouvera jamais le serial-killer à cause de ça, parce qu’un vulgaire mafieux veut faire ses affaires en paix. »

Il se détourna, fit à peine quelques pas et stoppa tout à coup :

« Tu pourrais m’aider, tu pourrais me montrer où Dawne planque ses cadavres, même si tu ne veux pas ou ne peut pas m’aider à le faire tomber, tu peux déjà m’aider à coincer le fou, car si ça se peut, la prochaine femme qu’il tuera, ça sera toi, ta mère ou ta sœur. »

Batman s’interrompit pour regarder autour de lui. Habitude de paranoïaque, il craignait toujours de voir surgir des gens pour l’attaquer dans un endroit pareil.

« Et si un jour tu croise Dawne, éloigne toi de lui, il couche avec des filles plus jeunes que toi. »
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MessageSujet: Re: Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) EmptySam 12 Jan - 22:59

Ah ce bon vieux Batman, idéaliste jusqu’au bout des ongles, c’est agréable à voir et en même temps tellement pathétique. Je ne nie pas que de voir quelqu’un avoir encore de l’espoir dans cette ville et dans ses gens et envie de faire quelque chose pour changer tout cela c’est bien, c’est rafraîchissant et ça donne à soi même de l’espoir, mais soyons réaliste, une personne dans une ville comme Gotham c’est quoi au final ? Un grain de sable dans l’océan, c’est bien joli mais ça ne sert à rien. Il fut un temps où il existait d’autres personnes pour aider la chauve souris, comme ce Harvey Dent, mais quand on sait comment il a fini, on n’a pas envie d’aider Batman. Après je ne dis pas que Batman est inutile, il nous débarrasse des petites frappes, des gars comme mon père ou comme mon frère de leurs vivants, qui étaient au service de gars comme mon boss, mais les boss, ceux qui sont la cause de tous les malheurs de cette ville, eux ils sont intouchables et ils le savent bien. Mais comment expliquer ça à un idéaliste qui cache son identité sous un masque ? Il sort tous les soirs, même en étant fugitif, pour faire respecter l’ordre. Il sait qu’il est détester ici mais pourtant il vient quand même parce qu’il sait que c’est ici qu’est la base du mal et que c’est ici qu’il faut agir en premier et non pas vers les riches. Quand je le vois là, accroupi, j’ai presque de la peine pour lui mais je ne dis rien, je m’approche juste, lui posant une question somme toute innocente qui n’est que de l’ironie pure car je sais que non, il n’aura trouvé personne qui acceptera de l’aider … on est pauvre et sans avenir mais on a la rage de vivre, tous comme n’importe quel être humain censé.

« Non je n’ai pas trouvé mon bonheur ce soir. Tu vois cet endroit autours de toi ? Il y a plus de 20 ans déjà, une bête sauvage surgissait de l’ombre et massacrait un couple sous les yeux de leur enfant. Ici même à Crime Alley. Ça pourrait même se dérouler à nouveau ici en ce moment même. Aujourd’hui encore il y a des bêtes sauvages qui rôdent dans l’ombre. Je veux toutes les enfermer à Arkham ; mais il y a un homme qui m’en empêche précisément dès qu’il s’agit de l’île Nord de Gotham : Dawne. C’est pour ça que je dois le faire tomber. »

Il se retourna rapidement vers moi avant de braquer son regard sur moi, me détaillant un instant. Ma silhouette, vêtue de noir, à l’instar de la sienne, se dissimulait bien dans ce lieu. Je le vis se relever, tenant toujours le portrait de ce gars, de ce Dent dans ses mains gantées, avant de le lâcher. Je le regardais s’envoler un instant, allant rejoindre ses confrères qui jonchaient déjà le sol, puis je reportais mon regard vers le justicier parce qu’au fond c’était ce qu’il était un justicier, même si plus personne ou presque ne croyait plus en lui. Que devait-il penser de moi ? Avec mes cheveux aussi sombre que mes vêtements, ma coupe atypique, mes piercings et mes divers tatouages ? J’étais consciente que je faisais jeune et je le suis je vous l’accorde, mais ma silhouette élancée et fine faisaient plus penser à une adolescente de 18 - 19 ans qu’à une jeune femme de 22 ans. Je l’écoutais me compter sa petite histoire, était-ce la sienne ? Ou une prise au hasard ? Pourquoi remonter aussi loin ? Ce genre d’histoire se déroulaient régulièrement et ça n’étonnait presque plus personne, moi y compris.

« Pas besoin de remonter si loin dans le temps, il y a deux jours, un type a abattu un père de famille qui rentrait chez lui après son taff dans la ruelle juste derrière toi … c’est monnaie courante dans le coin et sans vouloir jouer les portes paroles de Dawne, il n’est pas le seul mafieux dans le coin … ils pullulent, tous plus nuisibles les uns que les autres ! »

Non vraiment je suis loin de porter mon patron dans mon coeur, il m’a pris tout ce que j’avais, jusqu’à ma dignité, mais je suis quelqu’un d’assez réaliste, il a beau être ma bête noire, il n’est pas la seule épine dans Gotham, ils sont multiples et ils sont tous plus tarés les uns que les autres. La Mafia c’est un peu l’Hydre dans la mythologie, tu en arrêtes un, il y en a deux qui prennent sa place et ainsi de suite, au final tu te retrouves avec plus de mafieux qu’avant … Après je peux comprendre que Dawne tape sur le système de la chauve souris, il a le don d’être extrêmement envahissant et emmerdant, j’en sais quelque chose, mais malgré mon envie de le voir mort, j’ai de gros doute sur les capacités de notre justicier masqué pour y parvenir. Dawne n’est pas un enfant de coeur, quand on sait qu’il s’est débarrassé de son père pour être à la tête de son « entreprise familiale », on voit un peu dans quel merdier on se fourre.

« Il y a un type dans Crime Alley qui tuait les sans-abris, il les grillait, il les faisait flamber dans des barils comme celui-là qui est renversé à terre. Et comme Dawne ne voulait pas de flics dans son quartier, ils les payaient et les intimidaient pour ne pas qu’ils viennent enquêter. Le commissaire Gordon a finis par coincer le fou, mais il a mis 6 mois de trop à cause des bâtons dans les roues de Dawne et entretemps le furieux avait tué au moins 15 personnes de plus. Et aujourd’hui ça recommence, il y a une bête qui tue des femmes et qui laisse trainer leur cadavre dans les rues Mais les hommes de Dawne ne veulent pas voir de flics venir faire des investigations, alors ils font quoi ? Ils prennent les cadavres de ces femmes et les font disparaître. Et on ne retrouvera jamais le serial-killer à cause de ça, parce qu’un vulgaire mafieux veut faire ses affaires en paix. »

Heureusement que mon dîner remonte à quelques heures sinon ce con m’aurait donné la nausée. Mais cependant cela ne m’étonne même pas de Dawne de vouloir mettre des bâtons dans les roues des flics pour continuer son petit trafique tranquillement. C’est même tout à fait son genre de se prendre pour Dieu oubliant que les autres aussi ont le droit de vivre. Je regarde Batman faire quelques pas puis il s’arrête brusquement et se retourne pour enchaîner, je me tais donc, comme je sais si bien le faire.

« Tu pourrais m’aider, tu pourrais me montrer où Dawne planque ses cadavres, même si tu ne veux pas ou ne peut pas m’aider à le faire tomber, tu peux déjà m’aider à coincer le fou, car si ça se peut, la prochaine femme qu’il tuera, ça sera toi, ta mère ou ta sœur. »

Je pourrais l’aider ? Une forte envie de rire me prie et je ne pus m’empêcher de sourire face à cette demande si naïve et désespérée. Bon d’accord il marque un point, la prochaine femme à mourir ça pourrait être moi, mais a qui je manquerais ? Personne, je n’ai plus de famille, la dernière qu’il me reste et dont je suis au courant c’est mon boss M. Dawne, qui m’a pris comme pupille quand j’avais 10 ans. Je ne sais pas que mon frère et en vie et qu’il me cherche, mais si je le savais, je m’en moquerais complètement. Pendant 22 ans il ne s’est pas occupé de moi, ce n’est pas maintenant qu’il faut se réveiller. J’observe un instant Batman avant de lui répondre en souriant, l’air de rien.

« Ma mère c’est suicidée quand j’étais enfant et je n’ai jamais eu de soeur … mais qui te dis que je pourrais t’aider ? Qui te dis que je sais où il cache les cadavre ? »

C’était, je dois l’avouer ce qui me turlupine le plus. Me demande-t-il ça parce qu’il croit que tous le monde bossent pour Dawne ? Parce que je suis une gamine des rues donc forcément je le connais ? Parce que Dawne dit se genre de chose à n’importe qui sous le prétexte qu’on n’est tous pauvres et qu’on vit dans le même quartier alors forcément on se dit tous ? Sauf que Dawne il a un superbe loft dans les beaux quartiers, il ne vient ici que pour affaires parce qu’il sait que personne ne va le faire chier ici. A moins qu’il me demande ça parce qu’il pense que je suis venue vers lui par rapport à son petit discours de tout à l’heure, allez savoir … Je pouvais en émettre des quantités de théories dans ce genre là, sauf que ça ne m’avancera pas à grand chose, je ne saurais toujours pas comment il peut savoir ce genre de choses.

« Et si un jour tu croise Dawne, éloigne toi de lui, il couche avec des filles plus jeunes que toi. »

Voilà un conseil bien avisé, que j’aurais malheureusement du mal à tenir vu que je bosse pour lui, je dois donc me rendre à chacun de nos rendez-vous et vu les regards qu’il me lance, je me dis qu’un beau jour il passera à l’attaque. Je crois qu’il a eu une relation avec ma mère qui lui a causé sa mort, ce serait la seule explication plausible à son geste, je ne l’ai jamais imaginé abandonnant ses enfants comme ça, sans raison valable à part une vie misérable, ce n’était pas son genre, elle était forte … Mais Dawne a le don de détruire tout ce qu’il touche …

« Je vais tacher de m’en souvenir à l’avenir alors … »
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MessageSujet: Re: Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) EmptyDim 20 Jan - 16:20

« Je vais te dire pourquoi je te demande de l’aide, car tout le monde sait ce que font les mafieux ici, ils s’affichent au grand jour, ils n’ont plus peur de rien. Ils n’ont plus rien à perdre avec la guerre que leur a déclaré le commissaire Gordon, ils ne craignent plus aucun juriste depuis qu’ils ont dégagés Dent en lui arrachant la figure, ils ne craignent plus aucun acte de folie depuis que le Joker leur a ouvert la voie. Cette ville se plonge encore plus dans la décrépitude malsaine. Tout le monde sait ce que font les mafieux comme Dawne, mais tout le monde baisse les yeux et tourne les talons. Je suis le seul à pouvoir arrêter les fous comme ce serial killer qui rôde ou comme le Joker ou comme Dawne. Alors vas-tu m’aider ? Je ne te demande pas de t’exposer, seulement de me donner des infos pour faire tomber Dawne. Il faut que je sache dans quel endroit de ce quartier il planque les cadavres des gens qu’il a fait tuer ou qui se sont fait tuer par d’autres pour pouvoir retrouver la dernière victime du serial killer pour pouvoir l’examiner, il faut que je coince ce fou avant qu’il n’assassine d’autres femmes. »

Tout à coup des bruits de voitures parvinrent jusqu’à lui, à l’autre bout de la rue il aperçut un cortège de grosses berlines noirs, des voitures de mafieux qui s’approchaient en nombre.

« On déguerpit, ils sont trop nombreux, vient, cachons nous dans l’ombre. »

Ils s’éloignèrent tous deux de la rue mais les voitures se garèrent et les criminels en armes en sortirent.

« Ils cherchent quelqu’un, ils vont fouiller les lieux, il faut qu’on disparaisse. »

Batman défonça une porte douteuse dans la ruelle où ils étaient et pénétra à l’intérieur, il faisait sombre. Il déambula rapidement dans le couloir souterrain et se retourna vers elle :

« Je crois qu’on n’est pas venus se dissimuler au bon endroit, ne fait pas attention à ce qu’il y a par terre. »

De tous les côtés du couloir, il y avait des paillasses avec des drogués complétement envapés qui étaient affalés dessus. Des accros en plein trip évanouis, Batman fut assaillit par les odeurs de sueurs et de fumées. Parmi tous les nombreux drogués endormis il y avait un cadavre, les rats l’avaient investis, ils le rongeaient, ils lapaient le sang au sol, les rats surfaient sur le plancher. Ils entendirent un bruit net derrière eux, les mafieux venaient d’entrer dans le couloir eux aussi.

« C’est impossible, ils doivent vouloir ma peau mais comment ont-ils sur que j’étais dans ce quartier et que j’étais entré ici ? »

Il se dépêcha de prendre la fuite en veillant à ce que la jeune femme ne soit pas à la traine derrière lui et ils descendirent dans le sous-sol, la seule issue. Ils déboulèrent dans un labo inquiétant.


Des réchauds, des cuves, des barils métalliques, des vases à bec, des bouilloires, des casseroles, des étagères, des pots bizarres sur lesquels ont avaient scotché des étiquettes. Des filtres, des sacs de chaux, des pompes aspirantes, des tubes à essais. Batman était sur ses gardes, un vrai labo de savant fou, il scruta les étagères et déchiffra les étiquettes : chloroforme, ammoniaque, sel de sulfate, acide chlorhydrique, anhydride acétique. Un livre sur une table, on avait gribouillé sur ses pages jaunies : J’ai fait une injection à base de codéine sur mes cobayes afin de dilater leurs vaisseaux sanguins, ce qui garantit des résultats plus précis.

« Je les entends, ils arrivent, accroche toi à moi »

Batman la saisit tout en sortant son grappin et accrocha son gadget au plafond. Ils s’élevèrent vers le sommet de la pièce et y restèrent pendus sans un bruit, sous leurs pieds, les mafieux en armes pénétrèrent dans le laboratoire. Ils avaient des flingues avec silencieux et braquaient des lampes torches.

« Monsieur Falcone, il n’est pas là. Il n’y a personne. »

Leur chef approcha, il était petit, il était faible, il semblait souffreteux, il se triturait des peaux mortes sur sa main tout en observant la pièce. Batman reconnut son visage : Alberto Falcone le 3éme enfant du parrain, le plus silencieux des 3 et surtout le plus sadique. Alberto sortit un couteau à cran d’arrêt et commença à se curer les ongles avec, puis les dents.

« Je croyais que ce soir on allait enfin l’attraper, on avait trouvé sa planque, mais il s’est enfuit, j’aurais tellement voulut le faire souffrir pour ce qu’il a fait à père. Il l’a rendu fou quand il était en détention, il l’a envoyé à l’asile, maintenant père est perdus à jamais, il ne me reconnaît même plus quand je vais le voir.»

Les mafieux s’en allèrent tous. Une fois partis Batman redescendit du plafond avec sa compagne de circonstance et refouilla le labo.

« Ce n’est pas nous qu’ils cherchaient mais lui, ils savaient que c’était sa planque. »

Batman tendit les mains vers la table et saisit un masque, il le montra à Avallon, c’était le masque affreux de l’Epouvantail.

« Lui non plus il ne perd rien pour attendre, j’enverrais Crane dans une cellule capitonnée jusqu’à la fin de ses jours. Maintenant allons-nous en d’ici. »
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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) EmptyMer 23 Jan - 17:30

Je savais que Batman avait raison, qu’aujourd’hui plus personne ne voulait se dresser contre les mafieux et contre les fous dangereux comme le Joker ou le tueur en série, qui sévissaient à leur guise un peu partout dans la ville. Mais que devrions-nous faire ? Y avait-il seulement quelque chose à faire ? Moi qui me trouve bien souvent dans la même pièce que mon patron, j’étais loin de me sentir capable de lui planter un couteau dans le dos, ayant trop peur qu’il le voit avant que j’ai réussi mon coup. Déjà que rien que l’idée de parler au gars de Jason me rendait malade, alors devoir agir concrètement c’était encore une autre histoire. Pourtant Jason m’a dis que ça ne m’avançais à rien, je le voyais et si ça marchait tant mieux, sinon je pouvais oublier et retourner dans mon monde de merde, j’aurais toujours le choix, jusqu’au bout. Ca ne me suffisais pas, j’avais toujours cette impression qu’il allait le savoir, que jamais je ne pourrais lui cacher cette rencontre et qu’il allait me tuer ou pire encore … S’il savait qu’en cet instant, je conversais avec Batman, il piquerait une de ces crises … à moins qu’il décide de se servir de moi pour tuer Batman … c’était aussi de l’ordre du possible avec lui.

« Sauf que moi je ne sais rien de cette histoire. Crois moi si tu connaissais Dawne comme je le connais, tu serais qu’il divise les taches afin qu’on ne puisse jamais savoir exactement ce qu’il trafique. Et vois-tu enterrer les corps ou les brûler, c’est pas dans mon ordre de mission …»

Pourquoi je lui disais ça moi ? Pour me venger de mon boss ? Parce qu’au fond je crois en Batman, même si je ne veux pas l’avouer ? Parce qu’il est le seul espoir que Gotham a pour s’en sortir ? Parce que même s’il est complètement ridicule dans cet accoutrement, au moins il effraie et il se rend utile. En fait il y a des milliards de raisons pour lui dire ce que je sais, le seul problème c’est qu’il est tombé sur le seul membre du gang de Dawne qui ne sait rien … Hé oui, inutile un jour, inutile toujours !
Des voitures étaient en train de venir vers nous et au lieu de rester là pour les affronter, Batman m’attrapa pour m’emmener avec lui je ne sais où. Bon il n’avait pas tort, ils étaient vachement nombreux, mais merde c’est Batman non ? Il n’est pas censé être un justicier qui ne connait pas la peur ? Je crois qu’il a loupé des cours c’est pas possible autrement. En tout cas pour ma part, plus je suis loin de ces gars armés et mieux je me porte, alors je le suis en silence. Batman explose une porte à coup de pied et je regarde apeurée derrière nous pour voir si quelqu’un l’a entendu faire.

« Non mais t’as raison, fais encore plus de bruit, ils ne nous ont pas encore bien repéré … non mais je vous jure, les mecs de nos jours, tous dans les muscles, rien dans la tête … »

Je ne parlais pas spécialement à Batman, je me parlais plus à moi même mais de lui donc au final, qu’il m’écoute ou non ne changerait rien à me vie. Défoncer la porte ou me laisser faire avec mon passe partout aurait pris autant de temps, sauf que moi j’aurais pu refermer la porte comme bon me semblais, avec lui, c’était impossible. Enfin vu que je n’ai pas envie de me prendre une droite ou qu’il m’abandonne, je le suis quand même et est étonnée de l’entendre me dire que je ne dois pas regarder par terre. Bien évidemment comme n’importe qui, quand on me dit de ne pas regarder en bas, je le fais, c’est de l’ordre du logique … Et je pus constater avec plaisir des drogués, volontaires ou non, tous allongés, non conscient de notre présence, ni de celles des autres. Un peu plus loin il y a même un mort et je sens la nausée m’envahir.

« Ah bordel mais c’est dégueulasse …»

Je me retiens de gerber ou de partir en courant, juste parce que je les entend derrière nous. Bordel mais pourquoi ils viennent ici eux aussi ? La conclusion la plus évidente fut émise par ce bon vieux chauve-souris, ils étaient là pour lui. Evidemment, il fallait que je tombe sur lui quand il était traqué, sinon ça ne serait pas drôle. Je lève les yeux au ciel et continue à le suivre, évitant les pseudos cadavres, les seringues et je ne sais quoi encore. Ce qui était sur c’est que certains étaient ici depuis bien trop longtemps pour que ce soit hygiénique … Jamais plus je ne remettrais les pieds ici, vous pouvez me croire. Batman trouve une issue et je le suis toujours, comme un brave petit toutou qui n’a pas spécialement le choix. Je tente de ne pas me faire semer et fort heureusement qu’il vérifie que je le suis bien sinon ça ferait bien longtemps qu’il m’aurait distancé. Comme quoi, malgré sa cape et son attirail encombrant, il court vite le loustique. Nous pénétrons dans un laboratoire et j’ai l’impression que je vais découvrir la bête de Frankenstein allongé sur une table et son maître en train de tenter de lui donner la vie. Fort heureusement ce n’est pas le cas, mais ça n’en reste pas moins flippant. On entend toujours du bruit derrière nous et nous n’avons plus aucune issue de secours. D’un coup je l’entend me dire de m’accrocher et je n’ai pas le temps de réagir que d’un coup il m’attrape et nous décollons.

« Quoi ? Hein ? Aaaah ….»

Je tente d’étouffer mon cri au maximum mais franchement il aurait pu prévenir avant, me prendre au dépourvu comme ça ce n’est pas cool du tout. Je les vois entrer et se placer quasiment sous mes pieds. Je me dis que si son grappin lâche, en tombant nous pourrons en avoir un maximum mais pas suffisamment pour espérer survivre. Bien évidemment le grappin ne lâcha pas, mais durant toute leur petite discussion, je restais à imaginer ce que ça ferait s’il le faisait. Une fois qu’ils ont compris qu’ils n’ont pas trouvé ce qu’ils voulaient, ils s’en allèrent et nous pûmes retrouver la terre ferme, ce qui me soulagea grandement. Je vis Batman farfouiller à son tour le laboratoire et moi j’erre sans but, regardant s’il y avait des choses intéressantes à voler, mais mise à part des produits qui me firent flipper rien qu’avec leur nom, je fus déçu du résultat.

« Ca planque ? La planque à qui ? »

Je compris de qui il parlait que quand je me retournais pour entendre sa réponse. Il me montra le masque de l’épouvantard et il me parla d’un certain Crane. J’avais un peu entendu parlé de lui, mais pas tant que ça au final. Tout ce que je savais c’était que c’était un taré comme un autre et qu’il fallait l’éviter au maximum, mais passer ça, je n’en savais pas plus sur son compte. Batman par contre avait l’air d’en savoir long sur son sujet, c’était peut être le moment de se documenter un peu.

« C’est qui ce Crane ? »

Batman voulait qu’on s’en aille et je n’étais pas vraiment contre cette idée, je ne savais rien de particulier sur ce Crane, sauf qu’il avait mauvais goût en matière d’invités et de décoration et que je détestais les apprentis chimistes. Nous nous dirigeâmes vers la sortie mais nous avions encore un long chemin à parcourir avant de sentir le vent sur nos visages.

« Tous ces gens … ils sont là pour quoi ? Qu’est-ce qu’ils ont pris ? »
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MessageSujet: Re: Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) EmptyVen 15 Fév - 0:35

« Ce Crane, c’est l’ancien directeur de l’asile, il a finis par devenir fou, il a voulu gazer la ville entière par appât du gain, puis il a respiré ses propres poisons et depuis il est devenus complétement irrécupérable. »

Batman enjamba quelques épaves au sol et se dirigea vers la porte tout en continuant à commenter.

« Tous ces pauvres malheureux sont ses victimes, ils lui servent de cobayes, il doit être en train de faire des recherches sur de nouvelles substances plus dangereuses encore. »

Ils déboulèrent dans la ruelle et Batman s’empressa de respirer à pleins poumons, il se souvenait déjà des vapeurs toxiques de Crane et le moment affreux où il les avait respiré, et rien que le fait d’avoir visité la tanière de l’Epouvantail le faisait suffoquer à nouveau.

« Je ne vais pas t’apprendre que les fous comme Joker et Crane sont une nouvelle espèce, les mafieux tendent à devenir comme ça, ils n’ont plus rien à perdre maintenant que Gordon leur mène la vie dure et ils vont prendre de plus en plus de risque et faire de plus en plus de dégâts pour survivre, le Joker leur a ouvert la voie. Aide moi à faire tomber Dawne, tu ne rendras pas seulement service à toi. »

Ils longèrent la ruelle et débouchèrent sur un terrain vague. En face les devantures de quelques maisons minables. Les lampadaires éclairaient des rues vides à cette heure-ci, un souffle de vent faisait voleter la cape de Batman en lui donnant une allure sinistre. Au loin un mafieux à l’allure douteuse marchait en ratissant la rue. Batman l’observa de loin dans la pénombre et le reconnut, un sbire de Dawne.

« Regarde. »

Le mafieux longea le trottoir, déchiffra les boîtes aux lettres, il trouva la boîte, il s’étira, rafla un sac à sandwich dans sa poche, bailla et s’approcha de la maison minable. Une pelouse marron, la peinture de la maison s’écaillait, le stuc s’ébréchait. Le mafieux se dirigea vers la véranda et pressa la sonnette. Un homme lui ouvrit la porte, le mafieux le repoussa à l’intérieur, le mafieux referma la porte d’un coup de pied. Quelqu’un hurla à l’intérieur, dans les maisons à côtés autour du terrain vague, des chiens aboyèrent et des rideaux se soulevèrent, des voisins reluquèrent la baraque. Le mafieux ressortit en zigzaguant, il balaya de sa main les trainées de sang sur sa veste, il fit tomber son sac à sandwich, un pouce humain s’en échappa.

Batman serra les poings et lui balança un batarang dans la figure, le mafieux s’écroula assommé et l’instant d’après se retrouva pendu à un réverbère par un grappin.

« Je peux les neutraliser autant que je veux, il y en aura toujours un autre pour le remplacer, à moins que Dawne ne finisse sur la chaise électrique ou enfermé à vie à Blackgate à fréquenter les douches et subir le sort de ses filles. »
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MessageSujet: Re: Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) Dans les bas-fonds (Avallon Aragon) EmptyMer 20 Fév - 19:51

Les types étaient partis, nous pouvions en faire de même et c'est ce que nous fîmes sans hésiter. Je trouvais cet endroit dégoûtant et surtout flippant. Voir tous ses gens au sol, complètement stone, à côtoyer un ou des cadavres sans qu'ils s'en rendent compte, ça me rendais malade. Batman m'expliqua qui était ce fameux Crane dont il me parlait. Un gars brillant s'il avait été le directeur de l'asile, mais visiblement peut être trop pour son bien vu qu'il avait fini comme ses patients, complètement fou. Il me parla de la volonté de ce Crane pour gazer la ville mais vu que j'étais encore ici aujourd'hui il faut croire que ses plans ont été avorté, dommage pour lui, tant mieux pour nous.

« Charmant personnage et très rassurant de le savoir en liberté ...»

Comme quoi l'asile et la prison sont de véritables passoires pour qu'un gars comme lui soit encore dehors à l'heure actuelle. Bien entendu je ne sais rien sur toute cette histoire et c'est donc bien facile pour moi de critiquer mais quand même, je me permet de donner mon avis parce que même si nous ne sommes rien aux yeux de cette ville et de ses habitants, nous avons le droit nous aussi de vivre en paix, sans à avoir à subir ce genre de type. On a déjà nos emmerdes, pas besoin d'en rajouter j'ai envie de dire. Je le vois enjamber ces pauvres gens, sans rien faire pour eux et je dois avouer que ça ne m'étonnais même pas. Qu'est-ce qu'on était à ses yeux ? Des rebuts de la société, juste bon à mourir et à donner des renseignements pour quelques dollars. C'était limite si ont été pas des animaux pour lui aussi. Il prétend vouloir nous protéger mais c'était surtout ces fils de riches qu'il voulait protéger parce que c'était eux qui ramener l'argent … c'est toujours le même discours, à croire que les gens changent, mais le discours reste. C'est bien triste.

« Et tu comptes partir comme ça, sans rien faire pour eux ? C'est quoi l'histoire, si le gars est là c'est très bien tu l'arrêtes et tu redores ton blason, sinon tu te barres sans rien dire à personne, ni vu, ni connu … »

J'étais peur être un peu injuste envers lui je vous l'accorde, mais c'était pourtant ce qu'il me donnait à penser, que voulez vous. Il veut que je balance Dawne pour arrêter tout ça, mais si je ne le fais pas, il va faire quoi ? Remonter dans son tas de bout qui lui sert de voiture et se barrer chez lui ou je ne sais ou encore. Je le connais par cœur ce petit discours, il veut qu'on l'acclame, qu'on le trouve génial, mais il n'existe que parce qu'on le veut bien, sans nous il serait quoi ? Rien. Encore une fois il me demande mon aide pour lui offrir Dawne sur un plateau d'argent, ainsi son nom sera en première page du journal et moi je ne serais toujours rien, ni personne. Sauf que dans l'histoire, si je balance mon boss et qu'il se loupe, je meurs. Si on me voit avec lui, je meurs. En fait dans tous les scénarios, je meurs et lui il va rester en vie à faire joujou avec ses gadgets.

« Mais bien sûr … et tu viendras à mon enterrement si tu te plantes en beauté ? Ou que tu n'agis pas à temps ? Parce que toi ta tes beaux jouets et on costume qui te protège, moi j'ai quoi ? A part ta parole que je vais survivre à tout ça ? C'est pas des paroles qui m'éviteront d'avoir une balle logée en pleine tête … »

J'étais totalement égoïste, je m'en rend bien compte mais n'avais-je pas le droit moi aussi d'avoir un instinct de survie ? Certes je ne vivais pas mais au moins je survivais et je réussissais à vivre d'un jour à l'autre, avec la peur au ventre, mais le cœur qui bat toujours. Si je faisais mon bon samaritain et que je balançais mon boss, j'étais fini, tous les mafieux allaient me courir après et je serais morte avant d'avoir di ouf. Nous continuions à marcher quand il m'arrêta et me demanda de regarder. Un type que j'avais déjà croisé à plusieurs reprises avança un peu plus loin dans la rue. J'étais morte de peur à l'idée qu'il puisse me voir en compagnie de Batman. Je tentais de me dissimuler au mieux dans la pénombre mais j'avais toujours cette sensation qu'il allait me voir. Je le vis récupérer un sac et entrer chez des gens. Je savais ce qu'il allait se passer ensuite et c'est ce qui m'attendais si je ne me barrais pas très vite. Je vis Batman lui lancer un truc et c'est horrifiée que je le vis tomber à terre et se faire attacher. Il commença un beau discours mais je ne le laissa pas finir, je ne voulais pas que l'autre se réveille et me voit en la compagnie de Batman sinon c'était fini pour moi. Alors je me carapatais loin, très loin d'eux sauf que visiblement Dawne n'avait pas chargé qu'un seul type pour éliminer des gens ce soir et je tombais sur deux autres types un peu plus loin et je dus m'arrêter, bien malgré moi.

« Qu'est-ce que tu fous là toi ? Et pourquoi tu cours comme ça ? »

J'étais terrifiée et mortifiée à l'idée qu'on puise faire le lien entre moi et Batman. Il fallait que je dise un truc sauf que j'avais l'impression que mon cerveau avait pris des vacances.

« Je …. je viens de voir la chauve souris chopper Stan … Il ne faut pas aller par là bas ….»

Mais dire à des gars comme eux que Batman était dans le coin c'est leur offrir un gâteau avant leur anniversaire, c'était une belle occasion de se venger pour leurs potes/frères/cousins qui étaient en taule par sa faute. Ils m'attrapèrent et me poussèrent devant eux pour que je les conduise à l'endroit où je l'avais repéré. Je ne voulais pas mais visiblement je n'avais pas tellement le choix si je ne voulais pas me prendre une balle perdue ….
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