Ishtar était appuyé contre un mur, sa veste en cuir totalement ouverte, ne frissonnant nullement face à la fraicheur de l’hiver fuyant. Il avait le sang chaud et n’attendait plus qu’une jeune demoiselle. Pas qu’il allait se la faire. Non. Ca non. Barbara Gordon n’était pas le genre de fille qui l’attirait. Déjà, elle était trop jeune. Puis, surtout, c’était la fille de son patron. Il ne pourrait pas risque de s’inviter aux repas de famille sans finir avec une balle entre les deux yeux. Le commissaire, malgré son âge, était encore un très bon tireur et le marshal ne voulait pas servir de cible mouvante, très peu pour lui. D’autant plus qu’il respectait énormément le vieil homme, donc il n’oserait jamais aller contre sa volonté. Enfin, si, il y avait bien un point sur lequel il était tenté de ne pas suivre les instructions pourtant formelle de Gordon : c’était à initier Barbara à l’art d’être un flic. Eh oui, papa Gardon ne voulait pas que sa fille porte l’uniforme, ce qu’Ishtar aurait surement compris si sa fille aurait eu une chance d’atteindre la vingtaine d’année. Cependant, puisqu’elle avait fini sa vie dans une petite boite au fond d’un cimetière, il n’aurait jamais vraiment la chance de connaitre ce point de vue. Lui-même était fils de policier et de toute autre déclinaison des forces de l’ordre qui régnait aux USA. Donc, il ne voyait pas le mal à ce qu’une fille aussi intelligente que Barbara ne rejoigne les rangs de la police, même si c’était pour le coup officieux et qu’il valait mieux pour le matricule de l’émirien qu’ils ne se fassent pas prendre.

Pour ça, il n’avait pas tellement de soucis à se faire. Peu était les flics assez stupides pour se balader dans Crime Alley. Ce n’était pas une promenade de santé. La dernière fois qu’il s’était rendu dans ce coin de Gotham, Ishtar avait manqué de se faire descendre, se retrouvant avec une balle dans le bras à la place. A présent, il était obligé de le porter en écharpe, ce qui n’enlevait rien à son potentiel destructeur et à foutre un poing dans la figure du premier insouciant venu. Parce que des types louches qui portaient un certain intérêt à ce que pouvait contenir son portemonnaie, ça n’en manquait pas. Heureusement qu’il savait se battre le flic. Et il espérait que ça soit le cas de Barabara. Il l’avait prévenu, que ça ne serait pas nécessairement facile. Le monde de Crime Alley contrastait à merveille avec le luxe et le merveilleux qui crachait les grandes pompes de la ville. Ici, dans les quartiers abandonnés et malfamés, il n’y avait que la violence, la criminalité et le dégueulasse que tout ce qu’une vie pouvait vous apporter.

Ishtar se décolla finalement de son mur, se servant de sa seule main valide pour s’allumer une clope, de manière plus ou moins habile, ce qui prouvait que ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait avec un membre immobilisé. Finalement, il aperçut Barbara arrivé, non loin. « Ah c’est bien, tu t’es habillée en circonstance. » les vêtements les moins propres, les moins neufs. Fallait éviter d’attirer l’attention, c’était vital dans ce coin. « Bon, on va partir à la recherche d’un type qui a sa tête mise à prix. Il a fait des vols mineurs et des conneries dans le genre. » Il s’était dit qu’éviter les violeurs seraient plus sage, pour la première fois de Barbara. « Tu dis rien et tu restes constamment prêt de moi. J’ai pas envie qu’une merde t’arrive, okay ? » Bienvenue dans le doux monde de la police Babs.