Affaire urgente ( Mia & Caleb & Laïna)

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Affaire urgente

" Une femme a été retrouvée morte ce matin, étouffer auprès d'un lac." Laïna attrapa la télécommande de son téléviseur, encore une femme retrouvée assassinée, cela n'était pas rare ses derniers temps, c'était déjà la cinquième qui avait été retrouvée, un tueur en série frappait en ville et la brunette fulminait de ne pas pouvoir y faire quelque chose, cela n'était pas de son ressort, n'étant qu'un simple flic et non un agent du FBI comme elle aurait aimé l'être. La jeune femme voyait l'heure tourner il était déjà bien tard, la nuit régnait en maître et elle espérait que ses congénères ne retrouvent pas de cadavres demain matin. Finalement aux alentours de trois heures du matin, la jeune femme décida d'aller se coucher, demain ayant une journée de repos elle pouvait tranquillement dormir, la fatigue était tellement pesante qu'il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour se retrouver dans les bras de Morphée. Cependant, au lieu de pouvoir dormir tranquillement comme c'était prévu, son téléphone sonna, tirer brusquement du sommeil, la jeune femme sortit sa main de dessous la couverture et attrapa le combiner. " Oui?" La jeune femme se leva dans son lit d'un bond, son patron a l'autre bout du fil, signe qu'il y allait avoir de l'action, du moins elle l'espérait, elle en avait assez de s'occuper des contraventions, des plaintes en tout genre, bien que cela était tout à fait utile et faisait partie de son métier, donc revenons a nos moutons et au commissaire qui lui annonçait à l'autre bout de fil qu'il faillait qu'elle se rende immédiatement au commissariat, qu'il lui expliquerait tout en détail une fois arrivé. Laina reposa le téléphone et tira sa couette au bas de son lit, elle attrapa son uniforme et des vêtements propres et s'habilla très rapidement, après un rapide passage dans la salle de bain, elle était enfin prête. La brunette entra dans sa voiture et démarra pour se diriger vers le commissariat principal de Gotham, le trajet fut très rapide, la jeune femme habitait près de son lieu de travail, habituellement elle venait a pied, mais étant donné que son patron avait prit la peine de lui sucrer son jour de congé et de la réveiller à sept heures du matin, c'est donc au bout de vingt minutes que Laïna débarqua dans le commissariat, là elle eu un spectacle assez étonnant, des agents du FBI poster un peu partout dans les locaux, a voir la scène on pourrait croire qu'un attenta se préparait en ville, les téléphones sonnaient de partout, des dossiers circulaient et Laïna avait pu reconnaître le visage de certaines victimes de ce tueur à gage qui avait encore été mentionner aux informations pas plus tard qu'hier soir, en écoutant rapidement les conversations, une sixième femme a été retrouvée ce matin, noyer, décidément ce tueur à gage ne chômait pas. La jeune femme s'avançait doucement jusqu'au bureau du commissaire, elle toqua à la porte et attendit la réponse de Gordon avant d'entrer. "Bonjour Mr le commissaire. Je suis arrivée le plus rapidement possible." Laïna salua d'une poignée de main deux agents qui étaient déjà poster là, attendant surement l'arrivée de la jeune brunette.

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Il y a un putain de tueur en série et nous n'étions pas foutu de mettre la main dessus après des semaines et des semaines d'enquête ! Il était bien beau le F.B.I ! Même si tous les criminels ne pouvaient être arrêtés dans la seconde qui suivaient les crimes, on aurait pu croire que les résultats tomberaient. Mais non ! Nous n'avions strictement rien, que dalle, même pas un poil de cul ! Les supérieurs commençaient à sérieusement s'impatienter si bien que je m'en prenais un peu plein la gueule et forcément, j'en faisais profiter mes petits camarades. Surtout ma petite bleusaille, en fait... Le connaissant, il s'en remettra et puis, ça forge le caractère de s'en prendre plein la gueule par son boss, non ? Si je ne le faisais pas, il se sentirait sûrement perdu car pour moi un boss, ça crie sur tout et sur tout le monde.

Enfin bref... J'avais décidé de changer de stratégie. Puisque mes agents n'étaient qu'une bande d'incompétents – comme si j'allais me dénigrer moi même, je vous jure – je décidais de changer de stratégie. Il nous fallait plus de monde et pas seulement des agents du F.B.I. Notre statut nous avait quelque peu éloigné de la population si bien qu'il nous manquait peut être le bon contact à interroger. Il nous fallait l'aide de la police de proximité. Peut être qu'avec un regard extérieur, avec plus de recul, ils trouveront quelque chose, indice. N'importe quoi tant qu'on arrêtait cette série d'homicide. Voilà pourquoi, aujourd'hui, nous nous trouvions dans les locaux du commissariat central. J'avais, au préalable, demandé à voir les dossiers des agents pour choisir les plus qualifiés et les intégrer à l'équipe d'enquête. La majorité était des hommes malheureusement, mais un nom féminin retenait mon attention : Laïna Sheldon.

Cette dernière était déjà intervenue durant l'une de nos enquêtes et son approche était si différente que l'on s'en était plutôt bien sortie, malgré un imprévu. Je n'avais guère le besoin de lire tout son dossier tant cette prestation m'avait marqué et l'avait mise dans la pile des agents acceptés. Je verrais bien si cela avait été un coup de chance ou si sa hargne était réelle. Nous avions pris possession du bureau du commissaire et j'avais demandé à ce que les agents sélectionnés se présentent.

- « Merci Commissaire de nous recevoir dans vos locaux. Et, j'espère que nous mettrons un terme aux agissements de ce tueur le plus rapidement possible non seulement pour ne pas gêner votre travail, mais aussi pour le bien être des citoyens de Gotham. »

La petite seconde de sympathie passée, il était temps de se mettre au travail.

- « Harker ! Viens là ! »

J'attendais que ma bleusaille s'exécute pour lui donner sa prochaine mission d'une importance capitale...

- « Fais la chronologie sur le tableau. Cette réunion va être assez compliquée, autant leur faciliter la tâche pour comprendre l'ampleur de l'affaire. Ensuite, tu iras me chercher un café noir sans sucre ! »

Ce n'était certes pas le travail le plus passionnant qui soit, mais il fallait bien l'exécuter. J'avais assez confiance en ses compétences pour nous faire du bon travail. Il fallait aussi rajouter la pression que je lui mettais sur les épaules et il nous ferait un travail d'orfèvre. Seulement ça, je me gardais bien de le lui dire. Dès qu'on faisait un compliment à un mec sur son boulot, tout de suite, il ne se sentait plus pisser. J'étais dure, mais il fallait bien contrecarrer leur connerie de fierté masculine.

Soudain quelqu'un toqua à la porte. Ah ! Les futurs recrues commençaient à arriver tant mieux. La première était d'ailleurs la plus attendue.

- « Agent Sheldon. Contente de vous revoir ! Savez vous où se trouve vos trois collègues Harris, Rosenberg et Summers ? », fis-je tout en la saluant.

12/01/2013

Cette histoire me faisait littéralement tourner la carte, je crois qu'il n'y avait pas d'autres mots pour expliquer l'état dans lequel j'étais ces dernières semaines. Déjà que je n'étais pas un gros dormeur et que j'avais la picole facile, mais là pour le coup mon état et mes excès s'étaient largement aggravés. Je ne dormais plus que 3 à 4h par nuit, autant parce que je n'avais pas vraiment le choix si je voulais faire avancer cette foutue enquête, que parce que finalement je n'arrivais pas à déconnecter mon cerveau pour le laisser se reposer une nuit entière. Je buvais pour tenter de noyer toutes ses pensées qui m'envahissaient, ses images qui me collaient aux rétines, ses envies de meurtres sur cet enfoiré qui tuait des femmes innocentes et pour oublier qu'on était littéralement incapable d'avancer d'un cheveu. A la fin je me demande si c'est nous qui avons un problème ou si c'est lui. Est-ce qu'il est plus fort que nous ? Plus malin ? Ou est-ce qu'on passe juste à côté de l'essentiel, trop reposés sur nos acquis d'être les meilleurs ? Personnellement je ne me repose sur rien, je suis au FBI depuis peu et je peux vous dire qu'avec ma boss, ça ne rigole pas. Elle n'est pas du genre commode, elle adore me mener la vie dure et prend toujours plaisir à me rappeler que je ne suis qu'un pauvre bleu qu'on a envoyé dans son service parce que finalement on ne savait pas quoi faire de moi. Je crois que le pire dans cette histoire ce n'est pas tant qu'ils ne savent pas quoi faire de moi parce que je suis nul, mais bien le contraire. C'est bien parce que je suis doué dans mon domaine qu'ils ne peuvent pas me virer. Parce que s'ils le font ils risquent de le regretter. Mais voilà, en plus d'être bon j'ai une grande gueule, une sale manie à la jouer solo, à avoir un caractère de merde et à m'appeler Harker …

Aujourd'hui nous nous retrouvions en plein cœur de Gotham, dans les locaux de la police pour continuer notre enquête. Le boss avait décidé de prendre quelques gars là bas pour nous aider à avancer. Selon elle, ils nous apporteront des yeux neufs et un cerveau frais, ce que nous n'avions plus depuis fort longtemps. Comme toujours j'avais galéré à me réveiller et j'étais arrivé à la bourre. Heureusement que ma moto roulait vite, très vite, sinon je ne serais même pas encore arrivé avec les bouchons qu'il y avait en ville. Je connais cette ville comme ma poche et je n'habite pas bien loin, en prenant quelques raccourcis je suis au commissariat assez rapidement. Je ne pensais pas y revenir aussi rapidement mais pourquoi pas. J'ai une gueule de déterré et je suis ravie de voir que certains de mes collèges sont pareils. Cette enquête nous bouffe, il n'y a pas à dire, mais bon faut bien la résoudre, de toute façon j'arriverais pas à retrouver le sommeil si je ne la résous pas cette satanée enquête. Je ne porte pas de beaux costumes comme mes collègues, je trouve que ça fait trop guinder et surtout j'ai peur de ressembler à mon père si je met ce genre de vêtements. Cela dit je suis toujours super bien habillé, petit pantalon noir qui rappel les pantalons de costume, pull noir cintré, on sent la qualité, tout droit sorti d'un magasin de luxe. Souvent on me déteste parce que je suis un petit con, mais j'ai l'impression qu'on me déteste encore plus parce que je suis qu'un sale bourge, ayant un père politicien, comme si l'argent faisait le bonheur. Je n'ai jamais connu ma mère, elle est morte en nous mettant au monde ma sœur et moi. J'ai été élevé par la femme qui aurait pu lui sauver la vie mais qui a préféré la laisser crever et par un père absent et escroc de surcroit. Vous avez raison, j'ai la vie de rêve …

Tous le monde est présent, c'est merveilleux. Je pose mon casque sur une des tables, avec le reste de mes affaires. Le commissaire est là, il me salut rapidement et je constate qu'il me déteste toujours autant. Je lui offre mon plus beau sourire, rien que pour le faire chier, mais mon plaisir de dur malheureusement pas parce que mon boss, comme tous les boss que j'ai eu avant elle, a décidé qu'aujourd'hui encore elle n'allait pas me lâcher. Heureusement que je ne suis pas le genre de personne à me révolter pour si peu, je me dis toujours qu'ils finissent tous par me lâcher, tôt ou tard, et puis moi ça me fais marrer de les voir s'évertuer à vouloir me gâcher ma journée, alors je les laisse faire.

- « Harker ! Viens là ! »

Si ce n'était pas mon nom, j'aurais limite cru qu'elle appelait son chien, c'était limite pareil. J'aurais eu que très peu de répit et n'en n'aurait pas plus, ça aurait été trop beau. Je m'approche, l'air de rien, décontracté, même si j'étais sur les nerfs comme tous le monde et à la limite d'avoir envie de me tirer une balle.

« Oui ? » Lui dis-je en prenant un air détaché, comme si je n'avais pas remarqué que c'était à la limite de l'irrespect la façon dont elle avait pris l'habitude de me parler.

- « Fais la chronologie sur le tableau. Cette réunion va être assez compliquée, autant leur faciliter la tâche pour comprendre l'ampleur de l'affaire. Ensuite, tu iras me chercher un café noir sans sucre ! »

La chronologie sur le tableau ? Mais j'allais en avoir pour des heures … bon j'abusais peut être, mais l'enfoiré s'était quand même beaucoup amusé, ça allait me prendre une bonne vingtaine de minutes, rien que pour faire la chronologie, avec dates, photos, détails du crime, bref un topo parfait de l'enquête. Je passais au dessus du fait qu'elle me prenait pour son larbin parce que c'était pas le moment de s'énerver et après avoir esquissait un faux sourire ravie, je me tournais vers le tableau pour m'exécutais. Une de mes collègues, prenant pitié de moi ou voulant accélérer les choses, je ne saurais le dire, me passa au fur et à mesure les photos et je les installais, en écrivant au dessous le nom des victimes, la date de la découverte de leur corps, la date de leur disparition, les détails du crime, le lieu de la découvert du corps et tout un tas de détails qu'on avait. J'étais quelqu'un de très minutieux alors je savais que quand j'aurais fini cette tache, il ne manquera rien, je connaissais cette enquête par cœur, c'est limite si j'aurais pas pu être le tueur tellement je connaissais son mode opératoire.

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Affaire urgente

« Agent Sheldon. Contente de vous revoir ! Savez vous où se trouve vos trois collègues Harris, Rosenberg et Summers ? »

L'agent Mikaelson saluait amicalement Laïna, qui elle cherchait déjà dans sa mémoire si elle avait croisé ses collègues ce matin, rapidement elle refit tout le chemin à l'envers, un mécanisme qu'elle utilisait souvent quand elle avait un trou de mémoire, elle avait été très rapide ce matin, mais très distraite également, puis ses souvenirs furent plus claires et précis en une fraction de seconde, elle se posta droite devant Mia et garda ses mains dans son dos.

" Harris et Rosenberg étaient aux cafés quand je suis arrivée, quant à Summers je ne l'ai pas vu, du moins pas en arrivant."

Laïna tentait d'aider au mieux sa supérieure, car Mia était à présent sa supérieure, elle regarda son collègue qui lui semblait se coltiner tout et n'importe quoi dans ce métier, l'agent du FBI semblait dure et stricte avec le jeune homme, ne l'ayant pas salué, Laïna s'approche de lui et lui tend la main souriante, un sourire compatissant finalement, elle aussi avait le droit à ce genre de traitement de faveur parfois, donc elle savait ce que cela faisait de devoir subir sans ne rien dire, car plus on riposte plus longtemps ce jeu dure, alors autant abréger vous ne croyez pas? Laïna lui serra la main doucement et le laissa travailler sans le déranger davantage, évidemment elle avait également du pain sur la planche, elle attendait donc que Mia donne ses ordres à ses sous fifres, une fois que cette dernière fut libre la brunette se posta devant elle.

" J'aimerais savoir en quoi je vous serais utile?"

La demoiselle se sentait comme débutante, un petit bleu dans une section de professionnelle, elle ne se sentait donc pas très à l'aise pour le moment, se sentant pratiquement inutile, se demandant même pourquoi elle avait été choisit sur une affaire aussi compliquer et délicate que celle-ci, pourtant elle était là, prête à faire de son mieux pour aider et trouver ce tueur en série, ce monstre sans âme et sans coeur qui n'hésite pas à éliminer des innocentes, pour une raison qui reste encore un mystère.

Fiche (c) Espe

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La confiance était quelque chose de fragile. Quand on accordait sa confiance à quelqu'un, on éprouvait un sentiment de grande liberté. Mais quand on trahissait la confiance de quelqu'un, elle pouvait être définitivement perdue. Seulement voilà, on ne savait jamais à qui on pouvait faire confiance. Nos proches pouvait nous trahir et de parfaits inconnus nous venir en aide. En fin de compte, beaucoup décidaient de ne faire confiance qu'à eux-mêmes. Je faisais partie de ceux-là. C'était sûrement la façon la plus simple de ne pas se brûler les doigts, car les êtres humains étaient des créatures compliquées. Ils étaient capables de grands élans de générosité mais ils étaient également capables de la plus ignoble des trahisons. Une bataille permanente faisait rage à l'intérieur de nous. Elle opposait notre nature angélique à nos tendances démoniaques. Et parfois, la seule façon de résister à nos démons intérieurs était d'allumer la flamme de la compassion. Cette flamme brûlait en moi ce matin en regardant Harker effectuer le travail que je venais de lui confier. Certes, il le faisait de mauvaise grâce car il me prenait pour une chef tyrannique – ce que j'étais finalement -, mais mes intentions étaient nobles. Il le constaterait par lui même.

Pour le moment, mon attention était tournée vers l'agent Sheldon qui venait de faire son entrée dans le bureau du commissaire Gordon. Fidèle à elle même, elle se précipitait pour répondre à ma question sans s'embarrasser des formules de politesse. Cela ne me dérangeait pas dans ce contexte là. Au contraire, cela m'amusait. Le compte rendu de l'agent terminé, je jetais un œil à ma montre. C'était l'heure et es autres avaient du retard... Sérieusement, avec toute l'agitation que nous avions amené, ils ne sentaient pas que leur présence était requise à l'heure indiquée ? De toute évidence... non. C'était trop demandé ! Ils ne perdaient rien pour attendre. Mes pensées se concentrèrent à nouveau sur l'agent Sheldon qui se demandait le pourquoi de sa présence. Bonne question, mais n'allons pas trop vite en besogne !

- « Je vous le dirais quand vos camarades ramèneront enfin leurs fesses dans ce bureau. », dis-je avec un sourire bienveillant avant de me diriger vers la porte.

- « Harris ! Rosenberg ! Summers ! Dans le bureau tout de suite où débarrassez vos bureaux ! », hurlais-je dans le poste.

Ok... J'exagérais ma position, mais mon intervention aura au moins eu le mérite de voir rappliquer trois agents en courant. J'aimais ces instants d'autorité et un sourire satisfait prit automatiquement possession de mes lèvres. Je les laissais entrer dans le bureau et s'installer.

- « Merci d'avoir fait l'effort d'arriver à l'heure.... Agent Sheldon. »

Et PAF pour la gente masculine. J'attendais que Harker rentre lui aussi dans le bureau avec le café que je lui avais demandé plus tôt dans la matinée. Je le prenais pour finalement lui rendre.

- « Tu en as plus besoin que moi ! Bois le et essaye de rester attentif. »

Un geste de gentillesse spontanée ? Non, il était parfaitement calculé. Sa tête de déterrée me gênait, mais bon c'était un homme. Il n'avait pas l'avantage de pouvoir utiliser les correcteurs de cernes et le maquillage. Celui ou celle qui avait inventé ça était un Dieu ! Je m'adossais contre un coin du bureau de Gordon et gardait le silence en regardant les agents. J'attendais qu'ils se calment pour pouvoir commencer. Ils s'arrêtèrent d'eux même. J'aimais cette forme de respect.

- « Bien ! Vous avez sûrement lu les gros titres dans les journaux, entendu des conversations à ce propos, mais ça n'a rien à voir. Aujourd'hui, je vous propose d'intégrer l'enquête que nous menons contre le tueur en série qui sévit dans les rues de Gotham. Nous avons une succession de meurtres qui touchent exclusivement des jeunes femmes et nous ne parvenons pas à mettre la main sur l'auteur de ces abominations. Nous espérons que des regards neufs nous aideront à trouver un élément que nous aurions manqué. Qu'en dites vous ? Si vous avez peur pour vos vies, je comprendrais, mais il vous faudra quitter ce bureau maintenant. Une fois dans la confidence, vous ne pourrez plus faire marche arrière. Êtes vous prêts à courir ce risque ? »

Spoiler:

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Affaire urgente

Laïna restait attentive à ce que pourrait lui dire Mia, elle restait debout droite devant elle, après avoir salué Caleb, qui le pauvre était déjà bien affairer, l'agent Michaelson était dure avec lui, mais elle se doutait que c'était pour son bien, du moins surement, après tout elle ne pouvait rien pour lui malheureusement. Mia se dirigea vers la porte et hurla aux trois absents de se ramener s'ils ne voulaient pas pointer au chômage demain matin, en les voyant arriver en courant l'air affolé, Laïna eu une envie de rire, mais elle se retint ce n'était pas convenable, puis l'agent Michaelson relança l'attaque en remerciant Laïna d'être venue à l'heure, cette dernière était loin d'être une léche botte, elle était tout simplement ponctuelle voilà tout. Caleb arriva dans le bureau avec un café, commander par Mia, cette dernière lui rendit en lui lâchant une remarque que Laïna n'aurait pas apprécié, cependant elle ne se risquait pas a dire quoi que ce soit, a la place de Mia elle en aurait surement fait autant, la brune était un modèle pour la débutante qu'elle était aujourd'hui. Une fois tous le monde rassembler, Mia nous expliqua alors le pourquoi de notre présence ici. Elle avait besoin d'aide, de regards neuf sur cette affaire, elle précisa que n'importe qui pouvait refuser, mais pas Laïna, non cette enquête était une aubaine pour elle, de plus elle pourrait se rendre utile en attrapant ce malade qui tuait des femmes sans défense.

" Je serais des votre, Agent Michaelson."

La brune était prête à la suivre dans cette affaire, sa vie c'était bien peu en comparaison de ce qu'elle pourrait apporter à la société en contribuant a enfermer un criminel qui sévissait bien de trop à son gout. La jeune femme attendait alors la réponse de ses camarades et laissa Mia continué à mettre dans la confidence.

Fiche (c) Espe

12/01/2013

Cela m'avait bien pris une bonne dizaine de minutes pour faire le topo complet de l'enquête. Heureusement qu'une de mes coéquipières me passaient les photos dans l'ordre chronologique pour m'aider sinon j'en aurais eu pour bien plus longtemps que ça. Revoir tous ces corps me donnaient des hauts le cœur, me nouaient l'estomac et ça me rendait dingue. Comment peut-on s'en prendre à des femmes sans défense ? Comment peut-on tuer un être de cette façon ? Froid et méticuleux, il n'y avait pas de doutes sur les compétences de notre tueur. Je ne songeais pas un instant que cela pouvait être l'oeuvre d'une femme et encore moins l'oeuvre d'une amie proche. Comment imaginer qu'un petit bout de femme si charmant puisse tuer de sang froid des femmes, de corpulence largement supérieur à la sienne. Comment une femme si souriante et chaleureuse puisse ôter la vie d'une personne en la privant d'oxygène ? Non jamais je ne pourrais songer un seul instant que Sidney puisse être l'auteur de ces crimes et même si on m'avançait toutes les preuves de sa culpabilité je serais encore à crier haut et fort à la machination, à la manipulation de preuves. Bien entendu je ne trouverais jamais aucune raison pour une telle attitude mais cela serait presque plus plausible pour moi que la vérité. Je m'éloignais de quelques pas du tableau et l'observais un instant, avant de reboucher le stylo qui m'avait servi à écrire les légendes. La première « mission » qu'on m'avait confié était achevé, il ne me restait plus qu'à faire le larbin pour cette sorcière. En général tout cela ne me touche pas, je suis au dessus de tout ça, mais étrangement pas aujourd'hui. Aujourd'hui je suis fatigué, épuisé par tant d'acharnement, lasse de tomber toujours dans des culs de sac. Je suis ravie de voir des personnes se joindre à nous pour nous aider et même si je ne connaissais pas les coéquipiers de Laïna, je savais que cette dernière serait plus que apte à nous aider et je savais qu'on pouvait avoir confiance en elle. C'était un bon élément, acharné, volontaire, qui prenait à cœur son travail et qui était droit et loyal. Jamais on ne pourrait la traiter de ripoux, alors que la moitié de ses collègues l'étaient.

- « Tu en as plus besoin que moi ! Bois le et essaye de rester attentif. »

Je revins avec le café de madame et le lui tendit. Au lieu de me le prendre elle me le laissa et me conseilla de le boire, pour me maintenir éveillé. Visiblement j'avais vraiment une sale tête. Personnellement je ne m'étais pas regardé dans la glace avant de partir, cela fait un moment que j'ai arrête de le faire, de peur de découvrir que j'avais changé et pas forcément en bien. Cette affaire me bouffe, elle me fatigue, elle m'épuise, elle me fait douter de mes compétences et de nos réelles aptitudes à aider les gens de Gotham. Je ne préfère pas relever ce qu'elle venait de me dire et me contenta de la remercier, même si mon visage trahissait ce que je pensais vraiment... ou pas.

« Je connais cette affaire sur le bout des doigts, même endormis je pourrais vous faire un topo clair des faits sans rien omettre … Alors ne doutez pas de mes compétences ! »

C'était sorti tout seul, fatigué je n'avais pas pu retenir ma langue et si ces paroles me conduisaient à un blâme alors soit je l'accepterais et je ne m'excuserais pas parce que c'était la vérité. Tous autant que nous étions nous connaissions cette affaire, nous pouvions sans aucun problème pouvoir retracer les grandes lignes de l'affaire endormis. Elle nous hantait tous, nous rendait dingue et usait ma patience déjà bien élimée. J'avais gardé le café et m'en étais allé dans un coin de la pièce, à côté de mes coéquipiers, lançant ce cher boss se débrouiller avec les flics locaux. Je ne me rendais pas vraiment compte que mon boss n'était pas constamment sur mon dos à vouloir me rendre la vie impossible. Je n'avais même pas calculé son ton presque sympathique, tellement habitué à autre chose. J'étais de toute façon le vilain petit canard de tous les services où je passais et personne ne comprenais pourquoi je n'avais pas jeté l'éponge. Mais personne ne pourrait jamais se rendre compte que ce job c'est ma vie, c'est mon choix, c'est ce que je suis censé faire. Si je ne suis pas flic alors autant devenir mafieux, ça ira plus vite. C'est ma seule possibilité de racheter les pêchés de ma famille, de contre balancer le destin des miens et même si eux ne s'en rende pas compte, ça ne fait rien, je le ferais quand même. Mia parla aux flics locaux, leur expliquant leur présence ici. Elle avoue sans aucun problème que nous sommes dépassés par les événements et que nous avons besoin d'eux. Leur égo va monter en flèche, cela ne me dérange pas tant qu'ils ne se croient pas supérieurs à nous. Je ne me prend pas pour dieu mais j'ai tout de même suivi un entraînement spécial pour rentrer au FBI, ce qui n'est pas leur cas. Nous attendîmes la réponse des gens et sans aucune surprise j'entendis Laïna offrir son aide. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un petit sourire, ravie de cette réponse. Elle et moi nous nous connaissions depuis longtemps et nous étions muets par la même soif de justice. C'était bon de voir que quelques personnes aspirées à la même chose que moi, c'était réconfortant, cela donnait envie de se battre. Nous attendions tous les directives de Mia, même si son comportement envers moi m'agaçait un peu, je savais que c'était quelqu'un de fiable, de compétent et que si elle était à la tête de son unité, ce n'était pas pour rien, elle la méritait largement sa place.

Invité may be a mutant be careful

Alors que je rendais le café à mon bleu, voilà qu'il se mettait à piquer sa crise comme un gamin de cinq ans. Putain, il voulait vraiment me faire chier ? Aujourd'hui ? Ne voyait-il pas ce que je faisais pour lui ce crétin ? Bien sûr que non... Il était trop nombriliste pour voir que les deux seuls agents du F.B.I qui assistaient à cette petite réunion était lui et moi. Où étaient les autres ? Avec les autres petits flics de la ville à côté ? Pourquoi ? Parce que je savais que je pouvais avoir confiance en Harker. Ce n'était pas le cas de tous les agents que j'avais sous ma botte. Le fait que l'on n'arrive pas à attraper ce tueur en série n'était peut être pas tout à fait le fruit de notre incompétence.... C'était donc d'une voix parfaitement calme que je me décidais à calmer ses ardeurs.

- « Ta gueule, morveux. Je t'interdis de dire ce que je pense ou non de toi et de tes capacités. Si tu veux aller loin, tu vas devoir apprendre deux choses : la discrétion et l'humilité. Tout le monde passe par là, même moi. Alors ne crois pas que ta famille, ta position, ou tes opinions ont une quelconque influence sur ce que je pense de toi. C'est compris ? »

Je lui lançais un regard mi blasé, mi avertisseur. Je n'étais pas prête à partir dans un débat houleux, surtout que nous avions du travail, mais j'espérais au moins qu'il allait arrêter de me considérer en ennemie. Parce que depuis son arrivée, il avait montré tout sauf de la loyauté. Bien sûr, il exécutait mes ordres, mais il était si facile de lire sur son visage combien il m'emmerdait profond. Trêve de plaisanterie. L'heure était au travail.

Je faisais mon petit speech habituel, essayant tant bien que mal de valoriser cette petite division de flic de proximité sans pour autant la rabaisser. Il était difficile de ne rien faire paraître, mais il fallait reconnaître qu'ils n'étaient pas entraînés pour une telle mission et je doutais qu'ils puissent arriver en quelques jours au niveau d'un agent du F.B.I. Je ne leur demandais pas, mais j'espérais qu'ils ne prendraient pas la grosse tête. Je savais que je pouvais retrouver cette attitude modeste chez l'un d'eux, mais les autres avaient été choisis selon leurs résultats sur le terrain. Tous acceptèrent.

- « A la bonheur. »

Soudain une idée machiavélique s'imposa à mon esprit. C'était peut être horrible, mais au moins, il la fermerait un bon coup après ce « cadeau ». A voir s'il était aussi bigleux que pour le café, parce que j'étais à peu près certaine qu'il prendrait mal cette initiative. A tous les coups, il pensera que j'attendais son échec. Ce n'était absolument pas le cas. Seulement, il ne semblait gère content du rôle que je lui avais confié et il m'avait fait savoir qu'il connaissait l'enquête sur le bout des doigts. Qui étais-je pour lui refuser ce privilège ?

- « L'agent Harker, ici présent, va se charger de vous faire un résumé concis de l'enquête en cours. Il vous fera savoir où nous en sommes et les éléments que nous avons. »

Je lui fis un signe de tête pour lui montrer que la parole était à lui. A toi de jouer le bleu !

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