J'ai choisi comme boulot espionne puis agent du FBI pour reprendre tout simplement le flambeau de mon père. Ce n'est pas venu sur un coup de tête loin de là. J'avais déjà envie de faire le boulot de flic depuis toute petite. Cet envie m'est venu en aidant une amie à l'école qui se faisait embêter. Puis des évènements familiales vinrent renforcer mon envie de devenir une policière. Ce fut la vengeance qui me poussa aussi à intégrer la police.

Le cas Trinity, où la fille la plus contradictoire du monde. Par où commencer, alors qu'il y a tant à dire ? Je ne cherche pas à me justifier, loin de moi cette idée, mais je suis comme je suis et je le resterai. Mais allons-y. Je suis d'apparence, froide et peu souriante. Pourtant, lorsque l'on me connait, je suis absolument tout l'inverse. Mais vous allez me dire, cela n'attire que le mépris et je déteste être jugée. Mais cela est plus fort que moi. Il faut également le dire, ces derniers temps, ma vie a été un réel fiasco. Alors, je préfère me renfermer, pour ne pas craquer. Le départ de mon père a été un coup dur. J'ai bien cru ne jamais me relever. Il était pour moi, un modèle, un homme fort et ne plus l'avoir à mes côtés me donne parfois cette envie de tout abandonner. Mais il ne faut pas ; il faut garder la tête hors de l'eau. Ensuite, il y a aussi ce sentiment de faire fuir les hommes. A vingt-six ans, je n'ai toujours pas rencontré l'amour. Je sais que je suis en partie responsable, pour agir comme je l'ai toujours fait, en véritable trouillarde lorsque les hommes veulent aller plus loin, veulent officialiser les choses mais je demande juste un peu de temps, ce que ces messieurs ne me donnent jamais. Mais passons, le célibat, pour toujours ! Allez, dîtes-le, je suis bien étrange. Comme si je ne le savais pas ! Mais je promets de changer, un peu. Si j'en ai le coeur. Je sais ce que je veux et j'ai toujours tendance à tout faire pour ça. J'aime me battre et ça ne changera pas. Il m'arrive d'être parfois sadique avec les gens que je traque.

Passons à mon physique :

Blonde, grande, yeux bleus, je crois que vous avez compris, je suis bel afin c'est ce que j’entends dire car après tout je suis comme tout le monde je n'aime pas certains trucs chez moi. Certes, ma mère est américaine mais il semblerait que ce côté-ci ne se soit pas réellement développé. Je ressemble beaucoup à mon défunt père, fière de porter mes origines nordiques. Je dois mesurer dans les 1m75. Svelte, bien formée depuis l'adolescence, je n'ai pas à me plaindre. Mes cheveux sont d'un naturel bouclé mais il m'arrive de les lisser, lorsque j'en ai envie. De plus, même si je suis une vraie blonde, j'aime me faire des couleurs et changer de style, selon mes envie ( rousse par exemple). Mes yeux sont d'un bleu profond, comme si la mer s'y reflétait. Mes lèvres sont pulpeuses, bien charnues, comme celles de ma mère. Mes amies me donne la réputation de la femme sensuelle, qui sait se mettre en valeur, mais sans doute est-ce dû à mon métier, où le physique compte beaucoup. Mais quoi qu'il en soit, je reste moi-même et je ne changerai pour rien au monde.

« Trinity, viens ici ! », cria ma mère. Je fis volte-face. Petite blonde aux yeux bleus, un ballon à la main, je ressemblais au stéréotype des jeunes allemandes, ces origines que je portais fièrement. Mon père était né à Munich, de parents allemands, eux-mêmes nés dans cette ville. Il était venu travailler quelques années à Gotham, avait rencontré ma mère dont il était tombé amoureux très rapidement et tous deux avaient sauté le pas ; ils avaient voulu se marier presque immédiatement. Alors que ma mère était enceinte de mon frère aîné, le couple avait déménagé en Allemagne, où ils avaient élevé leur petite famille qui s'était très rapidement agrandie. Mon frère et moi n'avions qu'une année d'écart et beaucoup nous pensaient jumeaux. Ma jeune soeur était arrivée alors que nous avions déjà sept et huit ans. Mais notre petite famille était unie. J'ai grandi avec cette idée de devenir flic. Je ne savais sans doute pas vraiment en quoi consistait ce métier lorsque je n'étais encore qu'une enfant mais le mot me plaisait et puis je voulais faire comme mon père. Le fait d’être une fille qui aime bouger mais parents avaient décidé de m’inscrire dans des cours de sport de combats. Et mes amies quant à elle essayaient de me pousser à être plus féminine en étant une cheerleader. « Allez, tu serais canon avec le petit uniforme ! ». Mais je ne voulais rien entendre. Je me sentais déjà trop mûre pour mon jeune âge, m'ennuyant presque avec ces adolescents ou jeunes adultes. Je rêvais de quitter le pays pour retrouver les Etats-Unis, là où ma mère avait vécu toute sa vie avant de faire le choix de suivre mon père et où je savais qu'une grande carrière m'attendait. Mais il me fallut attendre encore quelques années pour cela. Mes parents n'avaient pas les moyens et je m'inscrivis dans une école non loin de chez moi. Fort heureusement, son enseignement y était réputé et je pus bénéficier d'une formation de qualité ; tout ce dont j'avais besoin pour devenir une grande journaliste.

Les mois passèrent et mes parents, certains que leurs deux premiers enfants avaient une carrière assurée de par leurs études, nous annoncèrent leur déménagement aux Etats-Unis, à Gotham, plus précisément. « Mais c'est si loin », dis-je dans un soupir. La vérité était que je ne m'étais encore jamais éloignée des miens. Mais à mon âge, je n'aurais pas dû avoir si peur. Mon père esquissa un sourire. « Je sais, mais ton frère et toi vous sentez bien ici, avec vos études, vos amis, et puis, vous pourrez venir nous voir quand vous voulez ». Il avait raison après tout. Je regardai mon frère. Il semblait approuver cette décision. Pas moi. Mais cela était totalement égoïste. Je me devais de vivre pour moi, de faire ce que j'avais envie, de grandir aussi. Cela ne pouvait me faire que du bien. Mon frère et moi décidâmes de prendre un appartement ensemble. Pour le moment, nous étions tous les deux célibataires, sans attache, alors cette situation nous convenait parfaitement. Mes parents nous aidèrent à aménager et quelques jours plus tard, ils s'envolèrent pour Gotham, avec ma plus jeune soeur. Tout irait bien pour eux, j'en étais certaine. Pour moi aussi.

Quatre années s'écoulèrent. Je venais de terminer mon master, désormais en quête d'un emploi. Je ne vivais plus avec mon frère, qui avait trouvé une petite-amie, avec laquelle il s'était installé. Mes parents vivaient toujours à Gotham, heureux comme jamais. Ils adoraient cette ville, ils appréciaient leur nouvelle vie et je ne pouvais que les comprendre. Pourtant, ils me manquaient. Je me sentais seule, ici. J'avais des amis, certes, mais pas de compagnon. A vingt-trois ans, je n'avais connu que quelques aventures, souvent de courtes durées, mais le grand amour n'avait pas croisé ma route. Alors, je restais focalisée sur mon métier. Il me fallait au moins ça. Je décidais donc d’entrer au FBI aux Etats-Unis ainsi je pouvais donc profiter de mes parents et de ma jeune sœur. Mais à peine avais-je réussis à intégrer une équipe à New York que j’appris une dure nouvelle. En effet mon père avait été tué à Gotham. Il travaillait sur un dossier assez brulant. Je savais pertinemment que Gotham regorgeait de malfrats les plus dangereux. Ce fut un coup dur pour toute la famille. Je me suis sentie abandonné et furieuse à la fois. Cela faisait un moment que je n’avais pas vu mon père. Je savais qu’il prenait très à cœur l’affaire sur laquelle il était. Il en était même venu à me parler d’un certain Batman. Je n’y croyais pas forcément car je le sentais fatigué. Il était inquiet et ça se sentait à sa voix lorsque je l’avais au téléphone. Je me doutais bien que quelque chose n’allait pas. Je fis alors tout pour me faire transférer à Gotham et grâce à ma détermination je finis par postuler là-bas. Le commissaire de la ville avait besoin d’homme et de femme. La criminalité était bien trop élevée. Ce fut à l’âge de 24 ans que j’arrivai donc dans cette ville. Je faisais ce que j’avais à faire essayant de me faire une place et surtout respecter. Je voulais que le commissaire ait confiance en moi. Être un agent du FBI qui vient prêter main forte dans un commissariat n’est pas toujours bien vu. On nous voit comme des gens ayant la grosse tête. A peine arrivé que je dus aller sur le terrain. J’ai vu pour la première fois ce Batman et j’en fus abasourdie. Mon père ne me disait pas de bêtises. Après quelques temps, j’ai fini par retrouver le bandit qui avait tué mon père. L’arrêter fut assez dur je l’avoue. Il eut un malsain plaisir à me raconter comment il avait tué mon père. Mon père avait toujours été cet homme fort, celui que j'admirais tant et le savoir si faible le jour où c’est arrivé, me rendais malade. Alors que je m’apprêtais à faire l’irréparable ce fut cet homme en noir qui m’empêcha d’être une meurtrière. Je lui dois ça mais j’avoue qu’aujourd’hui encore je ne sais pas qui il est vraiment. Ce qu’il faut savoir c’est que j’en ai perdu mon coéquipier qui n’était autre que mon amant. Depuis ce jour, on me nomme la Veuve noire.
Cela fait deux ans désormais que je suis au sein de la police à Gotham et en l’espace de ces deux années beaucoup de choses se sont donc passés. Aujourd’hui, je fais confiance en l’homme chauve-souris et il peut compter sur moi pour l’aider indirectement. Il y a tellement à faire dans cette ville que ma vie de flic ne fais que continuer.