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 (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel

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MessageSujet: (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel EmptyJeu 9 Jan - 3:06


Let's make a deal
ft. Ezechiel A. Valentini


Sautant de l’arrière du camion en mouvement conduit par l’un de ses hommes de main qui avait dû recevoir son permis dans un paquet de céréales, le Joker se réceptionna sans élégance au beau milieu de la route, avant de se redresser avec lenteur. Sans considération aucune pour  les quelques voitures qui s’efforçaient de le contourner en klaxonnant furieusement, le regard fixé sur la bâtisse qui lui faisait face, il épousseta son costume tranquillement d’une main, l’autre tenant un sac assez épais. Il ne voulait pas donner une mauvaise image de lui, non, pas pour une première impression, ne disait-on pas que c’était la plus déterminante ? Et à dire vrai, il détonnait étrangement dans ce décor, avec son allure de clown échappé d’un cirque, un peu comme s’il appartenait à un autre monde qui n’était jamais censé rencontrer celui-ci, et peut-être qu’au fond, c’était le cas.

La rue sur laquelle il se tenait, quant à elle, séparait le jardin botanique d’à peu près le dernier endroit qu’on pouvait s’attendre à trouver à côté ; un bordel. Pas le genre d’endroits qu’il avait l’habitude de fréquenter, mais il n’y allait pas vraiment pour une partie de jambes en l’air (encore qu’il pouvait toujours en accrocher l’une ou l’autre la tête en bas si ça leur faisait plaisir, la mode semblait être aux chauves-souris, après tout). Penchant sa tête d’un côté puis de l’autre, il finit par prendre la direction de l’entrée d’un pas léger.

Il venait seul, et désarmé. Enfin, façon de parler : le Joker n’était jamais réellement désarmé en considérant que tout, y compris (et surtout), les objets les plus banals pouvaient devenir potentiellement des armes mortelles entre ses mains. Mais il n’avait pas l’intention de tuer qui que ce soit aujourd’hui, c’était mauvais pour les affaires, et il était venu pour en conclure une justement. Ce qui en vérité l’ennuyait au plus haut point, mais c’était le prix à payer pour pouvoir correctement semer la terreur dans les rues de Gotham – dans quelle triste époque vivait-on, pour que même cela devienne un business, vraiment. Oh, ce n’était pas qu’il n’aurait pas pu s’en passer, il savait parfaitement jouer les fauteurs de trouble tout seul, c’était surtout qu’avec ce qu’il avait en tête, cela lui aurait pris beaucoup plus de temps tout en étant bien moins spectaculaire. Et le Joker, comme tout un chacun, avait le goût du spectacle. Les plus bien-pensants iraient sûrement qualifier ce penchant de malsain (parmi d’autres qualificatifs bien moins plaisants) pour la simple raison que ses feux d’artifice à lui étaient un tout petit peu moins inoffensifs que ceux du 4 juillet, mais c’étaient sûrement les mêmes qui s’arrêtaient devant un accident en bord de route pour voir de plus près ce qu’il s’était passé. Oui, cette curiosité morbide, ils l’avaient tous en eux, ils pouvaient bien la renier, s’en indigner ou même la refouler, elle était , c’était une voix dans leur crâne, insidieuse et insistante, qui demandait à satisfaire cette curiosité. Et dire que c’était lui qu’on traitait de fou, ha !
On aurait pu croire que le Joker l’avait quant à lui embrassée, mais non, cela allait bien au-delà de ça : il s’en fichait. Cela lui passait complètement au-dessus de la tête. Et c’était ce qui le rendait si dangereux, si difficile à atteindre : quelle prise pouvait-on avoir sur quelqu’un qui se moquait éperdument de tout, qui ne craignait rien et n’avait rien à perdre qui lui importât, pas même sa propre vie ?

C’était pour cette raison aussi que venir à l’improviste et sans renforts s’introduire dans la maison close qui servait de couverture à pas mal d’autres activités illégales d’un des hommes les plus puissants et plus redoutés de Gotham ne lui semblait pas particulièrement être une mauvaise idée. Et puis, même les plus grands tombaient. Après tout, Falcone avait été à la place de Valentini, et grâce aux soins couplés de Batman et de Crane, il croupissait à présent à Arkham où il avait probablement oublié jusqu’à son nom. Enfin, si tout se passait bien il aurait plus à perdre qu’à gagner si un tel cas de figure se présentait pour Valentini ; mieux valait espérer que leur entente, si elle avait lieu, serait durable et profitable aux deux partis.

A peine eut-il pénétré le bâtiment que deux solides armoires à glace, l’ayant repéré, vinrent s’approcher de lui et l’immobilisèrent efficacement en le saisissant chacun par les bras, le forçant à lâcher le sac. Ah, c’était peut-être le maquillage qui le trahissait, il ne passait pas exactement inaperçu avec, mais ce n’était de toute façon pas son but. Et bien qu’il pût comprendre que la venue d'un criminel récidiviste dans son genre ne fut pas forcément perçue d'un très bon œil, ils n’avaient vraiment nulle raison de s’inquiéter. Ce n’était pas non plus comme si le chef d’établissement avait les mains propres.

« Vous pourriez éviter de malmener mon costume ? Il n’était pas donné, vous savez. »

Pas que l’argent eut une quelconque importance pour lui ; c’était un moyen de parvenir à son but, pas un but en lui-même, il se fichait du prix qu'avait coûté son costume. Clairement, c'était le cas aussi pour le garde à sa droite qui, sans desserrer sa prise, ignora sa remarque et aboya :

« Qu’est-ce que tu fiches là, le mariole ? »

« Joker, s’il te plaît, il est un peu tôt pour se donner des petits noms, tu ne crois pas ? » En dépit de son sourire satisfait, le garde ne sembla pas goûter à la vanne. Bien, il supposait qu’ils n’étaient de toute façon pas payés pour avoir le sens de l’humour. Regrettable, mais prévisible. « Je viens faire une offre au grand manitou », répondit-il enfin sans se départir de son sourire, et au regard sceptique de son interrogateur il reprit : « Vérifiez le contenu du sac, y’a pas de coup fourré ! »

Il accompagna sa phrase d’un petit rire aigu qui sembla convaincre son nouvel ami que c’était au contraire la dernière des choses à faire. Dommage, pour une fois, il disait la vérité, il y avait un joli pactole là-dedans. Il était sur le point d’ajouter qu’il voulait simplement voir le boss, exigeant qu’on l’amène auprès de lui, quand les bruits de pas d’un nouvel arrivant attirèrent son attention.
Ce ne serait peut-être pas nécessaire, finalement.

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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel EmptyVen 10 Jan - 11:41


Let's make a deal
ft. Joker


La soirée avait plutôt bien commencé. Quelques hommes d'affaires au portefeuille bien rempli, deux ou trois Sénateurs véreux et même un homme d'Eglise se trouvait à l'heure actuelle à fricoter avec mes filles. Les affaires allaient bon train, elles n'avaient jamais réellement battu de l'aile, il fallait bien avouer, mais mon chiffre d'affaire avait doublé en 10 ans et je ne pouvais qu'en être fière. Certes le trafique d'être humain n'était pas une chose honorable, voir même c'était condamnable autant par la justice, que par la morale, mais sincèrement, je m'en moquais, je n'avais aucune morale et je faisais du pied de nez à la justice depuis mes 18 ans et jusqu'à présent, il ne m'est jamais rien arrivé. Je ne prétend pas que je suis intouchable, c'est faux et je doute que quiconque le soit vraiment. Je pense juste qu'en 20 ans dans ce pays, j'ai commis les pires atrocités et je suis encore libre aujourd'hui. Alors certes je suis un homme qui sait se faire discret, je cache mes affaires illégales sous des affaires légales, je tais mon nom et je me débrouille pour que personne ne sache que je suis le véritable patron de ma maison close. Je me suis mariée plus par intérêt que par amour, ma femme devenant bientôt juge, va m'apporter une protection que je n'avais pas encore. Mais n'importe quoi peu m'arriver, je ne suis pas pour autant à l'abris d'une fuite, je pourrais très bien finir mes jours en prison, ce serait fort dommage, aller en prison à l'orée de ses 39 ans serait un peu trop tôt à mon goût, mais je ne pourrais rien y faire. J'aime ma vie et ma liberté, mais je suis conscient que je ne suis pas à l'abris d'un revers de fortune et je suis prêt mentalement à chuter, même si je ne suis pas encore arrivé au sommet. Je sais que je peux encore gravir quelques marches, je peux devenir Dieu parmi les vivants, en quelques sortes et je ferais tout pour y parvenir, quoi qu'il m'en coute. Si je meurs demain alors je sais que j'aurais bien vécu et que mon seul regret aurait été de n'avoir pas vécu un jour de plus, c'est tout. Je n'aurais aucun regret sur ma vie, elle est à l'image que je m'en étais faite. Je savais qu'il fallait marcher sur des gens pour pouvoir parvenir au sommet et je n'ai pas hésité un instant.

Mais je sais aussi que les flics de débarqueront pas du jour au lendemain dans ma maison close, je leur ai graissé la patte depuis longtemps déjà et avec des Sénateurs ici, je suis quasiment intouchable. En plus personne n'a réellement de preuve qu'elle m'appartient cette maison close, j'ai signé sous des noms d'emprunt, via des entreprises fictives. Le temps qu'ils remontent jusqu'à moi, j'aurais eu le temps de sortir de prison et d'avoir pris le large depuis longtemps vers un pays sans extradition. Assis dans mon fauteuil, dans mon bureau privé, je lis le rapport de ma dernière transaction avec les Russes. J'ai fais une bonne affaire, ils ont encore pas mal d'arme qu'ils n'utilisent pas dans leur entrepôt, de bonne qualité et à des prix plus qu'abordable. En général je les vends le double une fois la frontière passée et je me fais un paquet de fric. J'allais me servir un verre de Bourbon quand j'entends du remue-ménage à l'entrée de ma maison close. Je fronce les sourcils mais ne bouge pas de mon bureau. Je me contente de prendre la télécommande qui se trouve à portée de main et j'allume la tv sur la caméra qui est braquée à cet endroit là. Avant qu'un de mes hommes n'entre dans mon bureau, je savais déjà qui se trouvait à l'entrée, attendant bien sagement d'avoir une entre-vu avec moi. Appuyais contre le dossier de mon fauteuil, j'observais ce visage peint et cette allure clownesque et je me demandais ce qu'il pouvait bien foutre ici.

« Patron ! Y'a un clown à l'entrée qui veut vous voir ... On l'vire ? » Heureusement que je ne les payais pas pour réfléchir et se renseigner eux, sinon je serais bien dans la merde. Visiblement il ne savait pas qui était cet individu, alors qu'il commençait à être connu dans notre domaine. « Tentez de le virer et il serait bien capable de faire exploser cet endroit ... Non laissez moi m'en charger et vérifier que personne ne l'a vu entrer. Je ne veux pas qu'il fasse fuir mes clients ! » Mon homme de main parti en avant pour vérifier que tous les clients étaient bien dans leur chambre et qu'ils étaient trop occupés à batifoler avec leur muse d'un soir pour faire attention aux bruits en bas. Moi je me dirigeais d'un pas décidé vers la porte d'entrée, le visage fermé « Que me vaut la visite du Joker dans mes locaux ? Je doute que ce soit pour une passe ... Allons dans mon bureau, je ne voudrais pas qu'on vous voit ici ... je tiens à mes affaires et à la respectabilité de ce lieu. » Respectable, il l'était que si on aimait s'acoquiner avec des professionnelles, sinon ce n'était qu'un lieu de perdition et de luxure, rien de plus. Je passais devant, n'appréciant que moyennement que le Joker se trouve derrière moi, mais entre nous, se trouvait deux de mes gardes, ce qui me permettait de le voir venir si le Joker essayait de m'éliminer. Nous entrâmes dans mon bureau, le seul endroit sans caméra et sans micro et je l'invitais à s'asseoir sur un des fauteuil qui se trouvait dans l'espace salon. « Alors que puis-je pour vous ? » J'allais droit au but, je n'aimais pas faire des tours et détours inutiles, ce n'était qu'une perte de temps et je n'en avais pas beaucoup à accorder à mon ôte de passage.

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MessageSujet: Re: (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel EmptyDim 12 Jan - 16:49


Let's make a deal
ft. Ezechiel A. Valentini


Le Joker ne fut pas mécontent de sentir les deux poignes de fer sur ses bras, prêtes à le traîner de force vers la sortie s’il résistait, le relâcher enfin. Il s’était un peu attendu à un accueil dans ce goût là, mais un peu de civilité ne faisait jamais de mal à personne. Se redressant lentement, il prit le temps de s’épousseter les manches avant de lever les yeux vers celui qui venait d’arriver et à qui il devait sans nul doute ce revirement de situation. Il était au moins suffisamment intelligent pour ne pas faire l’erreur de le renvoyer sans même le recevoir, ce qui était déjà un bon point pour lui s’ils devaient traiter ensemble. Le Joker n’aimait pas s’embarrasser d’imbéciles et d’incapables, il avait tout de même certains standards. Il fallait bien ça, s’il voulait remonter un peu le niveau en terme de criminalité – Gotham était peut-être la ville du vice, mais elle manquait terriblement d’inventivité dans le domaine.

Levant enfin les yeux, il détailla rapidement du regard le patron des lieux. Il était tout ce qu’on pouvait attendre d’un bonhomme dans son genre : distingué, propre sur lui et vêtu d’un costume hors de prix, il avait l’attitude de quelqu’un qui a réussi dans la vie et ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds. L’ombre d’un sourire se dessina sur les lèvres du Joker. Valentini ne s’embarrassa pas de salutations ou de présentations et en vint directement à la question de sa venue, refusant de tourner autour du pot. Pressé de se débarrasser du clown ? Oui, il faisait souvent cet effet là aux gens. La remarque suivante lui fit en revanche hausser un sourcil autant amusé que dubitatif. La respectabilité de ce lieu ? Le Joker émit un gloussement amusé en réalisant que le businessman était des plus sérieux. En voilà un qui ne doutait de rien. Immoral, possédant un sens des valeurs pour le moins corrompu, il n’avait rien espéré de moins. Peu offensé qu’on puisse juger sa présence indésirable d’une quelconque façon, il prit une mine faussement outragée avant de rétorquer d’un ton moqueur :

« Loin de moi l’intention de faire fuir votre clientèle, boss. A vrai dire, je me disais même que je me fondrais bien dans le décor, je suis sûr que je serais la plus sexy de vos filles, et avec moi, vos clients ne repartiraient pas déçus. En fait, je parierais même qu’ils ne repartiraient pas du tout ! »

Le clown partit d’un grand éclat de rire franc, toujours partisan de son propre humour. Il était son meilleur public et bien souvent le seul, en vérité – comme en cet instant – mais il en fallait bien plus que ça pour le déstabiliser. Il se pencha pour récupérer son sac mais fut devancé par un des hommes de main de Valentini, qui le soupesa d’un air méfiant, visiblement pas confiant, ce qui fit une nouvelle fois rire le Joker. Il croyait quoi, qu’il avait caché des explosifs ? Non, vraiment, quelle image se faisaient-ils de lui ? Faire exploser une maison close ? C’était d’un cruel manque de goût alors qu’il y avait mille et une façons plus intéressantes de mettre le bazar dans un tel endroit. Enfin, ils ne pouvaient pas tous avoir son sens de la mise en scène.

Il emboîta le pas au propriétaire de l’endroit, toujours étroitement surveillé par ses hommes de main, mais n’y prêtant guère attention, l’air au contraire assez guilleret. Ils entrèrent dans un bureau qui avait déjà dû voir se conclure bon nombre d’affaires illégales à en juger la discrétion et l’intimité dont ils y bénéficiaient. Tandis que son interlocuteur prenait place dans un fauteuil et l’incitait à en faire autant, le Joker ignora l’invitation ainsi que la question, bras croisés dans le dos, inspectant les alentours d’un air curieux. Non pas qu’il y eut grand-chose à voir, réellement. La pièce était aussi élégante que le reste de l’établissement, mais assez impersonnelle.

« Je ne suis pas un expert, mais cet endroit pourrait vraiment gagner en gaie- avec un peu de couleurs, vous savez ? Un peu de violet, de vert ou de rouge ! »

Il aimait bien le rouge, on l’oubliait souvent car c’était une couleur qu’il portait peu (excepté sur ses lèvres), mais c’était simplement parce qu’il préférait la trouver chez les autres que chez lui. Oui, il aimait bien ajouter un peu de rouge à leurs tristes tenues.

Retournant enfin son attention vers l’homme d’affaires, il passa un coup de langue sur ses lèvres :

« Il me faut des armes. Le genre qui fait du bruit, beaucoup de bruit. Et de jolis trous, aussi. » Il gesticula sans s’attarder, peu désireux de rentrer dans les détails techniques des armes qu’il lui fallait ; il aurait pu, mais cela ne l’intéressait pas vraiment. « Vous voyez le tableau ;  plus on donnera de boulot aux croque-morts, mieux ce sera ! Il faut faire travailler les honnêtes citoyens, après tout. »

Ponctuant sa remarque d’un nouvel éclat de rire, il finit par s’avancer jusqu’à Valentin, se pencher vers lui brièvement sans raison apparente avant de se laisser tomber dans le fauteuil opposé, étendant ses jambes avec la même familiarité que s’il avait été chez lui, et sûrement était-ce le sentiment qu’il avait.

« Alors, j’ai sonné à la bonne porte ou il faut que j’enfile des bas-résilles ? »
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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel EmptyJeu 16 Jan - 15:32


Let's make a deal
ft. Joker


Comme je l'ai dis, je n'appréciais pas spécialement cette visite impromptue, mais c'était aussi les aléas des affaires, on ne connaissait pas toujours les clients qu'on recevait et parfois on tombait sur certains qu'on aurait préféré ne jamais rencontrer. Mais si j'avais eu envie de faire affaires avec des mecs sans histoire, des saints, je me serais reconvertie dans une autre branche. Je me doutais qu'il n'étais pas ici pour s'acoquiner avec une de mes filles, et je l'espérais sincèrement pour elles, alors je supposais qu'il était ici pour une toute autre affaire qui concernait mon second trafique. Aurais-je dû me limiter au commerce de la chair ? Parfois je me disais que ma vie serait beaucoup plus simple avec seulement ma maison close à gérer, mais j'aime ce que je fais, ma maison close marche très bien et mes associés font suffisamment bien leur travail pour me permettre de m'occuper d'autre chose. Quand j'arrivais au niveau du Joker, je me rendis compte que les journaux étaient bien loin de la vérité, il était complètement fou, j'étais à cent pour cent d'accord avec ça, mais il en imposait quand même. Il n'avait pas une carrure particulièrement frêle, même s'il était loin de ressemblait à un bodybuilder, mais on avait pas vraiment envie de le provoquer, en tout cas, personnellement, je n'aimerais pas me retrouver seul dans une même pièce que lui et pourtant, c'était un peu ce qui allait se produire. Cela dit j'étais sur mon terrain et il n'y avait aucune raison particulière qu'il m'en veuille, nous ne nous étions jamais rencontrés jusqu'à présent et je me serais largement passé de sa présence dans ce lieu. Quand je lui proposais, non sans particulièrement lui donner le choix, de me suivre dans mon bureau pour éviter d'effrayer ma clientèle, je sentis bien que cela l'amusa beaucoup. Je comprenais que quand on était pas dans ce genre d'affaires, on ne pouvait pas comprendre l'importance de la discrétion et du respect du standing. Il n'avait pas à croiser un de mes clients, les Sénateurs ne frayaient pas avec un type comme le Joker, ni volontairement, ni involontairement. « Je ne doute pas un instant que vous seriez splendide en filles, mais j'ai déjà mon quota, ce sera pour une prochaine fois ! » Lui expliquer que le but de mes affaires c'était que mes clients viennent et repartent quand bon leur semblaient ne servait à rien, j'en étais parfaitement conscient. Tout comme je savais que l'agresser maintenant ne jouerait pas en ma faveur, alors autant faire semblant de plaisanter avec lui, c'était la seule solution que j'avais à l'heure actuelle, même si je préférais ne rien dire et le laisser délirer seul.

Une fois qu'il m'emboîta le pas, je priais pour qu'aucun de mes clients soit sortie de sa chambre et par bonheur se fut le cas, ma bonne étoile était toujours là, tant mieux. Je refermais la porte sur nous et j'invitais le Joker a s'asseoir, ce qu'il ne fit pas, bien évidemment. Je le regardais faire en me demandant quand nous allions arriver au coeur du sujet qui l'amenait ici. J'avais sincèrement autre chose à faire que de bavasser inutilement avec un fou. Il commença à me parler de décoration d'intérieur et au vu de sa propre tenue, je me disais que je me passerais de son avis et que là où il me conseillait de repeindre, moi je lui conseillais de se laver. « Merci c'est très aimable à vous de vous soucier de mon intérieur mais le jour où j'aurais envie de conseils ... j'irais voir un spécialiste ! Donc vous êtes ici pour quoi au juste ? » Ma patience avait ses limites et il me mettait mal à l'aise. Il finit néanmoins par cracher le morceaux et je sus enfin la raison de sa visite. Les armes, bien évidemment, cela ne m'étonnais pas, mais au moins j'étais rassuré, il n'avait aucun attrait pour la chair humaine, sauf pour lui faire des trous dans le corps. Je n'esquissais pas le moindre mouvement et resta impassible. Il voulait des armes à feu et j'en avais beaucoup en stock et je savais où en trouver, ce ne devrait pas être trop compliquer. Néanmoins j'attendis de voir s'il avait des modèles qui lui convenaient plus que d'autres ou s'il s'en moquait. J'eus le droit à la place à une nouvelle petite plaisanterie, ce qui me donna furieusement envie de lui arracher la langue, pourtant je ne bougeais toujours pas. « Si vous êtes ici c'est que vous savez que vous avez frappé à la bonne porte et pour une fois je n'ai aucune envie de savoir qui vous a donné mon nom. Tout ce qui m'intéresse c'est de savoir en quelle quantité et si vous avez des préférences, car des armes qui font des trous, j'en ai beaucoup et qui viennent du monde entier ! » Calme, respectueux, professionnel, voilà le crédo de la soirée, s'il était venu parler affaires alors nous allions parler affaires

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MessageSujet: Re: (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel EmptySam 1 Fév - 15:37


Let's make a deal
ft. Ezechiel A. Valentini


Si le Joker était conscient que sa visite ne transportait pas de joie le propriétaire du bordel, il n’en manifesta aucun signe ; bien au contraire, il occupait l’espace avec la même aise décomplexée qu’il aurait eue n’importe où ailleurs. Il fallait dire qu’assez peu de gens se réjouissaient de sa compagnie, y compris parmi ses alliés et hommes de main. A raison, sans aucun doute. Son sens de l’humour n’était clairement pas fait pour être apprécié de tous. Mais cela n’avait pas vraiment d’importance pour le clown qui n’avait de toute façon jamais recherché aucune validation à ses actes. Au fond, le contraste qu’il créait avec son costume aux couleurs criardes et son visage peinturluré dans un endroit qui se voulait aussi sobre, élégant, sérieux et respectable que pouvait l’être… un endroit de ce genre l’amusait beaucoup.
Il aurait probablement pu laisser un de ses hommes de main s’occuper de ce genre de tâches un peu fastidieuses, mais, on n’était jamais mieux servi que par soi-même, pas vrai ? S’il voulait être sûr que le travail soit fait, et bien fait, il valait mieux s’en occuper lui-même, d’autant qu’il pouvait être pointilleux sur ce genre de choses. Il ne faisait pas affaire avec n’importe qui. Il avait certaines attentes et demandait un service de qualité.

Le Joker esquissa une mine faussement déçue à l’idée de ne pas être payé à porter des porte-jarretelles, mais en vérité la plaisanterie forcée que lui avait retournée le propriétaire de l’endroit lui donnait plutôt envie de glousser, moins à cause de l’humour de ses propos que pour les efforts que déployait celui-ci à ne pas le vexer. Non pas qu’il en eût été capable ; peu de choses pouvaient affecter le Joker au point de le vexer. Mais en règle générale, les gens évitaient effectivement de le contrarier de peur d’affronter un retour de flammes non désiré. Encore une fois, il était là pour affaires : cela aurait été tout particulièrement contre-productif de s’en prendre à Valentini, mais bien évidemment, personne n’appliquait jamais ce genre de logique au Joker qu’on jugeait tout simplement fou et qu’il était plus prudent de craindre en raison de son caractère imprévisible, et ce bien malgré le fait que ses paroles fussent toujours pleines de sens. Le proxénète jouait donc le jeu, mais il n’était pas difficile de deviner que son ton était aussi léger qu’artificiel : ses traits se voulaient avenants, mais ses yeux, eux ne riaient pas. Dans un sens, cela restait amusant : le Joker avait plus l’habitude d’être ignoré dans ses divagations ; ses interlocuteurs ne sachant probablement pas quelle était la réponse qui avait le moins de chance de réduire drastiquement leur courbe de vie, ils préféraient généralement ne pas en donner du tout, et le plus souvent, il n’en attendait d’ailleurs pas réellement. Son commentaire sur la décoration intérieur du bâtiment fut rejeté avec la même fausse connivence dans la voix. Le criminel ne pouvait le nier ; c’était extrêmement plaisant. Il était là, désarmé, seul, sur un terrain qui n’était pas le sien, et entouré d’hommes qui étaient payés et formés pour se débarrasser de gêneurs comme lui. Il était en position d’infériorité. Et malgré tout, sa réputation le précédait suffisamment pour que son interlocuteur fût obligé de masquer le malaise qu’il ressentait en sa présence par des parades qui n’avaient clairement pour seul but que de le garder dans de bonnes dispositions. C’était délectable. Et ce n’était pas tellement une question de pouvoir, non, il se fichait bien de ça, c’était simplement le bonheur de renverser un ordre établi, d’incarner l’élément perturbateur d’une confortable routine.

Mais son nouvel ami commençait à s’impatienter ; il voulait visiblement en venir aux faits et en finir au plus vite avec lui. Il s’agissait de ne pas le sous-estimer non plus : contrairement au Joker, c’était lui un homme de pouvoir, et c’était bien pour cela qu’il était venu lui rendre cette petite visite. Le clown parut à peine écouter la réponse pourtant très professionnelle de son interlocuteur, tapotant impatiemment les accoudoirs de son fauteuil. Il n’était pas coutume de se voir offrir un cigare dans ce genre d’endroits ? Ou un verre d’un prestigieux whisky dont la bouteille avait probablement coûté plus cher que le revenu mensuel d’une de ses filles, ou un quelconque autre cliché du genre ? Bah, il n’en aurait de toute façon pas voulu si on lui en avait offert (il n’aurait en revanche pas dit non à des marshmallows, mais il avait comme dans l’idée que ce n’était pas le genre de choses qu’on pouvait trouver dans un tel bureau, ce qui était fort dommage) et probable qu’il n’était pas assez VIP pour mériter un tel traitement.

La suite de la conversation devenait un peu trop pragmatique au goût du Joker qui claqua de la langue d’un air ennuyé. Chiffres, précisions, les hommes d’affaires, tous les mêmes, ils étaient perdus dès qu’on laissait des blancs sur les petites cases de leurs formulaires préconçus. Enfin, heureusement, c’était en général quelque chose qui se corrigeait avec d’autres chiffres, de préférence suivis d’un bon paquet de zéros. Il croisa les jambes, toujours étendues devant lui, et resta silencieux, l’air pensif pendant quelques secondes avant de soudain lever l’index comme s’il venait d’avoir une idée de génie.

« Un catalogue ! Vous devriez proposer un catalogue. Ce serait plus facile pour évaluer la marchandise, puis, qui sait, ça vous permettrait de développer la vente par correspondance ? »

Il énonça l’idée sur un ton aussi sérieux qu’il le pouvait, comme si faire du trafic d’armes la nouvelle compagnie Avon était parfaitement raisonnable, puis il se redressa subitement sur son fauteuil, ramenant ses jambes dans une position assise plus traditionnelle, et il joignit ses mains gantées du bout des doigts dans une posture qui se voulait toute professionnelle.

« En attendant, voilà ce qu’on va faire. Lorsque vos zigotos auront fini de fouiller dans le joli pactole que je vous ai amené et auront constaté, a) qu’il ne leur explosera pas à la figure b) que c’est du cash tout ce qu’il y a plus authentique, vous pourrez considérer ça comme une petite… avance, disons. En gage de bonne foi. » Il esquissa un sourire qui se voulait probablement amical mais parut plus malsain qu’autre chose. « Puis on se serrera la main, on se donnera rendez-vous au prochain barbec’ familial, je retournerai de mon côté et moi du vôtre. Et lorsque je vous recontacterai – ce sera peut-être dans trois jours, peut-être dans trois mois, peut-être jamais ! – je vous dirais exactement ce qu’il me faut, en quelle quantité, et sous quels délais. Rien de, ah, déraisonnable, évidemment. Si je suis satisfait, d’autres petits coupons verts suivront, et comme je suis de nature généreuse j’ose dire que vous serez largement gagnant dans l’affaire ! »

Il écarta les mains, puis se pencha vers l’avant, le regard fermement fixé sur celui de son interlocuteur.

« Alors, qu’en dites-vous ? Des réclamations, des ajouts à faire ? Je suis tout ouïe ! »


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MessageSujet: Re: (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel EmptyLun 10 Fév - 17:36


Let's make a deal
ft. Joker


Pourquoi était-il venu si ce que je lui disais l’importait peu. J’avais franchement du mal à comprendre les gens de son espèce. Avoir du mal à déléguer était une chose, mais dans ce cas là, autant faire un boulot plus professionnel pour démontrer que personne ne pouvait nous remplacer, au lieu de jouer les marioles. Il me fit une petite plaisanterie sur un catalogue que je pourrais créer pour facilité le choix de mes clients. J’arquer un sourcil mais ne pris pas la peine de répondre. Je n’avais sincèrement pas que ça à faire que de faire un catalogue, surtout que je pouvais obtenir normalement toutes les armes que je voulais, il me fallait juste l’argent et les contacts. L’argent, c’était à mes acheteurs de me le fournir et les contacts, je savais vers qui me tourner pour obtenir des adresses. Et puis si je faisais un catalogue, il y aurait une trace écrite de mon activité et il en était hors de question. L’anonymat et la discrétion étaient mes meilleurs atouts, je ne comptais pas me vendre aux autorités aussi facilement. Je n’aimais pas ce type, véritablement. Je n’avais aucune confiance en lui, cela dit je ne cracherais pas sur son argent simplement parce qu’il est à lui. Mon éthique n’est pas aussi développée, je prends l’argent qui me tombe dans les mains, qu’importe avec qui je fais affaire. Je ne demande qu’une seule chose, qu’on soit réglo. Si une personne tente de me doubler, je lance un contrat contre lui, c’est aussi simple que ça. Mes hommes entrèrent avec le fameux sac dont il venait de me faire tout un speech et ils m’assurèrent qu’il n’y avait que de l’argent dedans. J’hochais de la tête sans rien dire, laissais le sac sur mon bureau et observais le Joker. Je n’aimais pas le ton qu’il employait, ni sa façon de me parler.

« Pourquoi avoir fait tout ce chemin seulement pour me remettre ce sac remplit d’argent ? Un de vos hommes de main aurait pu me faire la commission. »

J’ai juste l’impression d’avoir perdu mon temps. En gros si je comprenais son raisonnement, il me donnait de l’argent dans l’optique que peut il y aurait un futur marché entre nous, mais sans aucune assurance qu’il reviendrait. Il avait soit du temps à perdre, soit de l’argent à dépenser. Je ne comprenais pas trop sa démarche et s’il n’était pas le criminel le plus recherchait de Gotham, je me méfierais de cette attitude étrange.

« D’ailleurs pourquoi me donner l’argent maintenant alors que vous n’êtes même pas sûr de passer commande un jour ? Si vous n’étiez pas le criminel le plus recherché de Gotham, je trouverais cette attitude plus que louche »

Je n’avais rien contre le fait de faire des affaires en bon et du forme et un geste de bonne foi de sa part me convenait parfaitement, mais ce n’était pas ainsi que je faisais des affaires en temps normal.

« Cela dit j’apprécie beaucoup ce … geste de bonne foi de votre part, comme vous l’appelez, mais je ne dois jamais rien à personne, cet argent ne vous sera pas rendu si vous décidez que vous n’avez plus envie de passer par moi pour acheter des armes, je préfère être clair tout de suite sur le sujet ! »

Autant mettre les choses au clair tout de suite pour être sûr.



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(Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel _
MessageSujet: Re: (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel EmptyVen 21 Fév - 17:38


Let's make a deal
ft. Ezechiel A. Valentini


D’un point de vue extérieur, il était difficile d’expliquer la démarche du Joker en venant ici : au mieux elle était vaine, au pire, franchement insensée. Mais tenter de comprendre la logique du clown était un exercice périlleux auquel peu se risquaient, et ceux qui s’y tentaient y échouaient assez lamentablement. Il ne faisait jamais rien sans rien ; sa visite servait multiples buts, et si en apparence c’était une perte de temps, il en était au contraire assez satisfait, la jugeant plutôt concluante.
Il avait entendu parler de ce Valentini, mais il n’était pas du genre à se fier aux racontars et préférait se faire une idée des gens lui-même. Et il n’était pas déçu ; l’homme avait le profil parfait pour le poste : corrompu mais pas idiot pour autant, il était prêt à faire fi de l’identité des gens avec qui il faisait affaire pour peu que la compensation fut intéressante. Et il avait suffisamment de bon sens pour craindre le Joker. Un parfait cocktail, en somme : il avait peut-être pour habitude de retourner sa veste sans scrupules et de se retourner contre ses propres alliés sans raison valable, mais bien souvent il ne faisait qu’anticiper et devancer leurs actions, et s’il pouvait s’épargner toute la partie « je te poignarde dans le dos avant que tu ne le fasses » en établissant une relation de… confiance, et bien ils y gagneraient tous deux un temps considérable. Evidemment dans l’absolu il préférait travailler seul, c’était un fait : mais ce qu’il attendait du proxénète ne leur demanderait nulle proximité ; les détails réglés, le seul échange entre eux se ferait par le biais de la marchandise et pour peu que Valentini ne fasse rien de stupide, leur association ne pouvait qu’être profitable à tous deux.

La question de son interlocuteur le laissa pensif, comme s’il n’avait réellement pas envisagé cette option. En réalité,  il y avait plusieurs réponses à cette question. La première, et la plus évidente, était qu’il ne faisait pas assez confiance à ses hommes de mains pour leur remettre un sac plein de liasses de billets et espérer qu’il arriverait à bon port : certes, ils le craignaient, et la crainte était un facteur important dans leur docilité, mais l’argent pouvait rendre les hommes stupides et leur donner l’illusion du contrôle. Sans oublier qu’il ne s’agissait évidemment pas d’enfants de chœurs ; ce n’était pas pour rien qu’ils s’étaient retrouvés à travailler pour l’un des pires criminels de la ville, sinon le pire. On ne tombait pas si bas sans raison. La seconde, il la devait à son goût de la mise en scène. Le Joker ne montrait que ce qu’il voulait bien qu’on voie de lui : en ce sens, il était véritablement un clown et toutes ses paroles, toutes ses actions n’étaient qu’un acte dont les autres participants devenaient bien malgré eux les acteurs. Il n’aurait pas laissé une impression si durable en envoyant quelqu’un à sa place : cette façon qu’il avait d’envahir Valentini sur son propre terrain, presque en le narguant, c’était aussi une manière de montrer qu’il était capable de tout, de le laisser penser qu’il était assez fou pour s’exposer ainsi, de rappeler combien il était imprévisible. Parce qu’après tout, ce qui faisait le plus peur c’était ce qu’on ne pouvait appréhender.

« Vous connaissez le… proverbe qui dit qu’on n’est jamais mieux servis que par soi-même, hm ? »

Il hocha la tête d’un air entendu comme si l’homme en face de lui avait réagi bien qu’il ne lui en eût pas laissé le temps, et ne prit pas la peine de plus développer son raisonnement, le jugeant suffisamment clair.

Le commentaire suivant lui arracha un nouveau rire franc et il lui fallut un long moment avant de se calmer. Louche ? Il le trouverait louche ? Oh, il n’avait réellement pas idée à qui il avait affaire ! Et pourtant, il avait probablement dû traiter avec un paquet de gens louches, mais le Joker appartenait à une classe à part entière. Et son futur associé – il n’en doutait pas – n’avait vraiment pas envie de découvrir à quel point il pouvait être louche. C’était bien sûr une façon comme une autre de lui faire comprendre qu’il trouvait son intervention inutile, et nul doute qu’il la considérait comme une perte de temps. Mais encore une fois, si le comportement du Joker pouvait sembler aléatoire, il n’agissait jamais sans raison. Et il savait déjà, oui, il pouvait déjà dire avec exactitude quand et comment il ferait appel aux services de Valentini. Et ce serait plus tôt qu’il ne le pensait.

« Voyez ça comme une visite de… courtoisie », rétorqua-t-il simplement, une lueur dansante dans les yeux. La précision que son interlocuteur jugea utile de faire le fit applaudire brièvement d’un air satisfait. « Par-fait, je ne m’attendais pas à ce qu’il en soit autrement ! » Se redressant promptement, il tendit sa main gantée par-dessus la petite table basse qui les séparait, et lui offrit un sourire, plus inquiétant que chaleureux. « Nous avons donc un, ah, marché ? »
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Esteban S. Alvarez

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ϟ Arrivée à Gotham le :
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ϟ Participation :
2688


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MessageSujet: Re: (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel EmptyLun 3 Mar - 1:19


Let's make a deal
ft. Joker


Pour le coup je ne pouvais qu'être d'accord avec lui, on était toujours mieux servi que par soit même. Les gens avaient un peu trop facilement tendance à vouloir vous doubler ou vous jouer un mauvais tour, surtout à Gotham, ce n'était pas franchement facile de trouver du personnel fiable et fidèle. Aujourd'hui, seules les menaces et les contrats apposés sur la tête des gens proches de la personne engagé avaient un réel impact sur la fidélité qu'on avait des gens qui travaillaient pour nous. C'était comme ça que je fonctionnais depuis longtemps, je savais que j'avais beau payé une belle sommes mes employés, ça ne serait jamais suffisant pour obtenir leur silence. La loyauté avait visiblement un prix largement supérieur au miens ou alors ne s'achetait pas, je ne sais pas, mais je sais une chose, il est difficile aujourd'hui de pouvoir véritablement faire confiance aux gens. Mais certaines personnes restaient encore digne de confiance, ma femme Sky en était la preuve et mon bras droit également. Et puis il y avait ceux qui pourraient faire tout ce qu'ils veulent, on ne pourra jamais leur faire confiance et dans cette catégorie là, mon cher voisin d'en face avait la palme d'or. Chez lui c'était un tout, son apparence, son arrogance, sa folie, ses actes, ses paroles ... tout te donnait envie de fuir en courant dans l'autre sens plutôt que de parler avec lui. Mais je m'asseyais sur mes craintes pour tenter de faire affaire, parce qu'après tout, l'argent ne fait peut-être pas le bonheur mais y contribue fortement.

Comme je le lui ai dis, s'il n'était pas le Criminel le plus recherché de Gotham, je me méfierais de lui et de cette histoire. Cela sentait l'arnaque à plein nez. Mais c'était le Joker et je ne voyais pas de raison qu'il tente de me balancer aux flics. Alors à moins qu'ils aient décidé de jouer très gros en montant une combine aussi énorme et risquée et que toute cette histoire n'était qu'un énorme fake, il y avait que peu de chance que le Joker soit un flic infiltré. Et si c'était le cas, je ne pourrais que lui tirer mon chapeau, on est tous tombé dans le panneau. Il prétendit que c'était une visite de courtoisie, mais moi je ne voyais pas ça comme ça. Cela devait être autre chose, les courtoisies n'étaient pas le genre du Joker. Non ça devait être un test ou un truc du genre, il y avait forcément une raison à toute cette mascarade puisque finalement s'en était une et une belle. S'il n'était pas lui, je n'aurais pas perdu mon temps avec cette histoire, mais avec le Joker en face, il fallait s'attendre à tout, du coup je redoublais de patience et de vigilance. Je ne lui avais rien fait du coup il n'y avait aucune raison que j'ai peur de lui, mais je préférais tout de même rester prudent, pour le cas où.

« Nous en avons un ... »

"Enfin je crois" avais-je envie de rajouter mais je me retins. Je fixais la main qu'il venait de me tendre et son sourire. Non je ne m'y ferais jamais à ce sourire carnassier et tellement étrange. En fait je crois que je ne me ferais jamais à ce faciès tellement particulier et peu amène. Et je me demandais ce qui pouvais se cacher derrière se maquillage. Des cicatrices ? tout le monde le prétendaient mais personne n'en connaissaient vraiment l'origine. J'ai entendu mille et une rumeur sur ça, mais je crois qu'on ne sera jamais ce qui s'est vraiment passé. Je pense qu'il aurait été tout aussi capable de se les faire, que quelqu'un lui les aient fait. Et si c'était le fruit d'une tierce personne, je me demandais vraiment qui parce que j'avais dû mal à imaginer quelqu'un pire que lui.

« Je garde donc le sac et j'attends votre ... future commande. »

J'allais dire "coup de fil" mais je doutais qu'il m'appelle pour finaliser la commande, le connaissant, il voudra le faire lors d'une rencontre, afin d'éviter le danger des micros. Moi c'est ce que je ferais personnellement, c'est plus sûr de choisir soit-même l'heure, le jour et le lieu de rendez-vous. Mais bon nous verrons bien, nous n'y sommes pas encore et j'ignore si ça arrivera un jour. Dans un sens je préférais qu'il ne revienne jamais, mes affaires s'en porteront mieux et ma santé aussi, mais d'un autre côté, il était un client comme un autre, son argent valait autant que celui des autres alors pourquoi y cracher dessus ?

« Mes hommes vont vous raccompagner. »

Par la porte de derrière, cela allait s'en dire, moins on le voyait ici et mieux je me porterais.

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MessageSujet: Re: (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel (Terminé) Let's make a deal ✘ ft. Ezechiel EmptyMer 5 Mar - 23:41


Let's make a deal
ft. Ezechiel A. Valentini



L’entrevue touchait à sa fin et le Joker avait un million de choses à faire – qui avait dit que la vie de criminelle était reposante ? – il s’agissait donc de passer à la suite sans traîner. Tout était une question de timing, et contrairement à ce qu’on aurait pu penser, le clown était à cheval sur la ponctualité. Le message était passé, l’affaire conclue, pas question donc de s’attarder, et ce n’était certainement pas Valentini qui allait le retenir plus longtemps. Il semblait même plutôt pressé de se débarrasser de lui – au point d'ailleurs d'en oublier ses manières. Le Joker baissa les yeux vers sa main tendue, superbement ignorée par le mafieux, et, sourcils froncés, il la rétracta, la faisant tourner sur elle-même comme pour vérifier la présence d’une quelconque anomalie, comme par exemple une punaise fixée en évidence sur sa paume (admettons, il aimait bien cette blague là, mais ce n’était probablement pas la meilleure façon de conclure un entretien). Mais non, rien de tel. C’était peut-être le gant, était-il supposé l’enlever ? Il avait tendance à oublier ce genre de choses. Haussant les épaules d’un air peu concerné, il laissa retomber sa main mollement. Qui respectait encore les bonnes manières, de toute façon ? Certainement pas son interlocuteur, à qui l’on n’avait pas apparemment appris qu’il était impoli de dévisager les gens. Comme pour lui donner un meilleur aperçu de ses cicatrices, le Joker se fendit d’un nouveau sourire qui n’avait rien de naturel.

Son nouvel allié prit malgré tout la sage décision d’accepter (encore qu’avec une hésitation notable), peut-être autant pour l’argent que pour ne pas se faire un ennemi du criminel le plus redouté de tout Gotham, d’ailleurs. Mais il aurait eu tort de croire que le Joker s’appuyait sur de tels détails pour choisir ses victimes car justement… il ne les choisissait pas. C’était toute la beauté de la chose. Agir par vengeance ? Non, non, non ! C’était terriblement… banal. Attendu. Le Joker ne réagissait jamais de façon aussi logique et prévisible. Il aurait été une bien pauvre incarnation du chaos s’il n’avait pas également épousé son caractère aléatoire. Evidemment, tous ceux qui arboraient à ses yeux une quelconque utilité voyaient en général leurs chances de vivre un peu plus longtemps augmenter, mais après tout, personne n’était irremplaçable – sauf peut-être Batman – et le Joker pouvait se montrer assez changeant.

« Oui, faites-donc cela. »

Il répondit d’un air absent, comme s’il était déjà passé à autre chose, puis se fendit d'un sourire froid. Il avait décidé qu’il avait assez vu ce Valentini, et à trop s’attarder dans son bureau, il sentait sa patience et sa bonne humeur s’étioler. Il savait être patient lorsque les circonstances l’exigeaient, mais ce n’était pas le cas ici, et il détestait son perdre son temps. Il avait une ville à mettre à feu et à sang !

« C’est très aimable à vous, j’avais justement peur de ne pas retrouver le chemin. »

Le sarcasme coulait de ses mots avec une condescendance évidente – après tout, il avait très bien trouvé la porte d’entrée, nul doute qu’il la retrouverait pour sortir, mais il avait bien compris que c’était plus dans un souci de… discrétion que par égard pour lui que le propriétaire de la maison close se proposait de le faire raccompagner. Il effectua une petite révérence marquée avant de se retrouver une nouvelle fois encadré de près par deux gros bras, apparemment prêts à le raccompagner de gré ou de force, mais se tourna une dernière fois vers Ezechiel.

« Oh, et si j’étais vous, je miserais définitivement sur le rouge. C’est une couleur qui possède des significations très… variées. »

Sur ces derniers mots qui sonnaient presque plus comme une menace que comme un conseil, le sourire toujours placardé aux lèvres, il se laissa guider hors de la pièce par les deux colosses sans un mot. Avant d’atteindre la sortie de l'établissement cependant, il s’arrêta, fouilla dans ses poches, et lorsque l’un des deux gardes sembla sur le point de lui sauter dessus pour lui arracher le bras, craignant probablement un mauvais coup de sa part, il fit miraculeusement apparaître une carte et, s'approchant de l'homme de main, il la glissa dans la poche avant de son costume avec une lenteur délibérée, la tapotant une fois bien en place.

« Ma carte de visite. Si votre boss change d’avis ou qu’une place se libère ! »

Sans attendre de réaction, il partit d’un rire qu’il ne tenta pas un instant de faire discret, et virevolta hors du bâtiment, laissant derrière lui deux hommes perplexes, dont l’un tenait entre ses doigts une carte de jeu, vierge de toute indication, affichant la figure, grotesque et colorée, d’un joker.


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