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 Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne]

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Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] _
MessageSujet: Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] EmptyVen 7 Mar - 1:23

Quel jour pouvait on bien être ? Cloitré entre les hauts murs de sa prison de verre et de pierre Jonathan ne pouvait pas bouger. Cela était sans doute dût à la camisole qui entravait ses mouvements. Allongé sur son lit il attendait patiemment que les matons viennent lui donner sa dose. Comme toujours. Les jours vont et viennent et se ressemblent. Cette fois il y avait pourtant une grande différence. Oui. Aujourd’hui n’était pas un jour comme les autres. Quand la porte s’ouvrit en grand, le professeur jeta un bref coup d’œil sur les arrivants. Deux chemises blanches, les même qui l’avait cloué au lit quelques minutes plus tôt. Quel importance, ce n’était pas ses poings les plus importants. Ils le relevèrent en douceur, enlevèrent ses liens. Comme une poupée de porcelaine il se laissait faire dans l’indifférence la plus totale. Ils lui présentèrent le même plateau chargés des deux ou trois pilules multicolores quotidienne. Et toujours ce même verre en plastique rempli d’eau. Ha. Pardon mon cher regarde un peu mieux. Ce n’était pas les mêmes pilules que d’habitude. Jonathan haussa les sourcils, ne comprenant que trop bien ce que cela signifiait. Il n’osait pas rire d’eux en sachant que cela faisait bien longtemps qu’il avait arrêter de prendre sa camisole chimique. Il le fallait pour ce qu’il avait a faire.

La monotonie de son traitement ne s’interrompait que lors de rares événements. Lors de son propre procès par exemple on l’avait purgé de toutes les substances engloutis dans l’intervalle. Il fallait bien être présentable. La plupart du temps il flottait au dessus de son propre corps sans vraiment voir les jours passer. Du moins c’est l’impression qu’il laissait paraitre. Pour un psychiatre tel que lui il y avait de nombreux moyens pour tromper les idiots qui se prétendaient gardiens de sa mollesse. Il ouvrir la bouche d’un air docile et, constatant l’absence des dits médicaments, on le tira de son antre pour le mener vers une aile qu’il connaissait parfaitement maintenant. A droite. Tout droit. La porte verte. Des escaliers. A gauche. Les yeux a demi fermés il laissait ses pieds, et ses anges gardiens le guidaient. L’endroit où se trouvait son ancien bureau. Tout a coup ils tournèrent brutalement au coin d’un couloir. Trop tard. Il avait vu la fameuse porte. Il se mit à sourire. Avaient ils peur qu’il ne fasse une rechute ?

Mais que va-t-on faire de toi Jonathan ? Qui y a-t-il donc dans cette petite tête ? C’est ce qu’on aimerait savoir. C’est pour cela que l’on te sort une fois de temps en temps. Pour prendre l’air et surtout pour parler. Quelle ironie. Un psy rencontre un psy. Crane connaissait assez le fonctionnement de cet asile de fous pour comprendre que cela ne servait a rien de discuter. C’est pourquoi il avait pris le parti de profiter de ces séances pour s’amuser un peu. Il garderait ses pensées bien à lui dans un coin de sa tête. A l’abri des drogues et autres questions foireuses. Il était le seul psychiatre dont cet asile avait besoin. C’est lui qui recueillait un a un tous les témoignages de la folie environnante.

On le fit entrer dans un bureau qui ressemblait fort au sien. A quelques nuances près. Assis bien droit sur sa chaise. L’air d’un sage écolier prêt à écouter sa leçon. C’est ce qui trompait toujours ses interlocuteurs. Et le monde en général. Les blouses partirent. Ils n’avaient plus rien a faire ici de toute façon, ce qui allait se passer ne les concernaient plus. Jonathan Crane pencha doucement sa tête sur le côté avant de sourire. Il jetait des regards un peu partout, son esprit analysant la moindre parcelle d’information disponible. Un face a face s’engageait dès a présent. Il tenta d’avancer le bras avant de se rendre compte que ces charmants geôliers l’avaient privés de ses mouvements, cela devenait une habitude, en attachant ses bras à de jolis bracelets métalliques. Pas très seyant mais efficaces. Il comprenait de mieux en mieux ce que ses anciens patients ressentaient lors des séances. Depuis son internement il avait eut droit à toute sorte d’entraves mais rien ne lui paraissait plus ridicule que les chaines.

« Je vous pris de bien vouloir m’excusez de ne pas pouvoir vous serrer la main comme il se doit pour une première rencontre entre gens civilisés. L’impolitesse de certaines personnes me contraint à rester assis. »

Le dernier de ses psychiatres lui avait donné des frissons de plaisir alors qu’il se tenait sur sa chaise se contentant de le regardant pleurer toutes les larmes de son corps. C’était un jeu, un besoin malsain, une envie perverse qu’il ne pouvait pas contrôler. Pour la simple raison qu’il ne le souhaitait pas. Il avait choisi de ne plus être un humain comme les autres.
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MessageSujet: Re: Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] EmptyVen 7 Mar - 19:48

Aster parcourait les couloirs à grand pas, il était à la fois rapide mais sa démarche avait une certaine lenteur qui lui donnait cet air noble qu’il avait souvent. La plupart de ses patients le craignait, quand il passait devant leur cellule, ils se reculaient comme si la peste émanait de lui. Il avait la réputation de briser les têtes dures. Il ouvrit son bureau, décoration standard et minimaliste, il y avait seulement un élément personnel qui marquait la pièce. Un tableau assez grand, une peinture en noir et blanc où on distinguait le portrait d’une femme au visage blafard, elle regardait vers le haut, ses cheveux longs et ondulé prenaient une grande place du tableau. Quand on regardait plus attentivement le tableau, on distinguait que sa chevelure était un entremêlement de visage torturé, grimaçant, pleurant, hurlant. Un beau tableau tout à son gout.

On l’avait prévenu tardivement de la venue d’un nouveau patient, ça le fâcha bien évidemment, il aimait être surpris mais pas de cette façon. Son collègue, en dépression maintenant, lui avait fait transmettre le dossier, il avait prit tout son temps pour tourner les pages, épluchant chaque élément. Il fut très déçu, il n’y avait pas grand-chose. Mais le nom lui fit faire un grand sourire : Jonathan Crane. Le comble d’un psychiatre, devenir fou à son tour et passer dans les mains d’un collègue, quelle situation étrange. Arkham avait un pouvoir sur les esprits à croire que tous les psy ici étaient condamné à passer du mauvais côté des barreaux. Ce ne sera pas le cas d’Aster… Du moins tant qu’on ne connaissait pas ses noires secrets que seul son fils connaissait mais à présent ce n’était définitivement plus un problème : Un fou amnésique qui pourrait croire ses témoignages ?

Il claqua sa langue contre le palais quand les infirmiers entrèrent sans prendre la peine de frapper à la porte. Ils déposèrent l’ex-psy sur son siège, Aster n’avait pas bougé, ni même lever les yeux, quand il entendit la porte claquer, il se mit en arrière sur son siège en se relevant. Il joignait les mains sur la table et regardait de ses grands yeux bleus son nouveau patient. Il ouvrit un tiroir, en sortit une cassette qu’il mit dans un petit magnétophone. Il appuya sur le bouton enregistrer et parlait d’une voix claire, machinale et posée.

«  Seance 1. Dr Aster O’Dwayne, patient Jonathan Crane. Fascination morbide pour le sentiment de peur, les cris. Le patient est peut être sociopathe, les dires de mon prédécesseur, n’étant pas assez précis sur la question, ne me seront d’aucune utilité. Il fit une pause, s’adressant enfin à son patient, une broutille, j’enregistre toujours mes séances car je considère que chaque mot que vous sortirez m’en apprendra plus sur vous. Bien bien, monsieur Crane, je suis enchanté de vous avoir comme patient !  Je ne suis pas vexé que vous ne puissiez pas me serrez la main. Commençons donc notre séance.  Vous devez surement connaitre ce petit jeu ? Je vous montre des taches d’encre, vous me dites ce que ça vous évoques. »

Il lui en montra plusieurs, disant à haute voix le numéro de l’image afin de se rappeler les évocations correspondantes. Au bout d’un moment, il posa les dessins sur un coin de la table

«  C’est d’un ennuie n’est-ce-pas ? Faisons autre chose. Parlez moi plutôt de la peur, c’est un sujet intéressant. Ce qui vous plait, c’est les cris de terreur? Un son très agréable à l’oreille. Avez-vous toujours aimé ça ? Ou c’est très récent ? Parlez-moi de votre enfance, vos parents, quels souvenirs en gardez vous ? »
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MessageSujet: Re: Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] EmptyMar 25 Mar - 0:01

Cette situation, familière, n’en avait pas moins un arrière gout désagréable en bouche. S’il n’avait pas été attaché, et obligé de se tenir sur cette chaise ma foi fort inconfortable, il y des chances que l’expérience l’aurait beaucoup amusé. Néanmoins…aujourd’hui…non il n’était d’humeur à sourire ni a rire. Il n’aspirait qu’a revoir le ciel bleu, gris ou noir de la ville qui l’avait relégué au rang de fou et mis en marge de la société. Lui, croupissant chez les fous…non ce n’est définitivement pas drôle, il était sans doute le plus clair des patients qui erraient dans les couloirs avec leurs têtes vides et les yeux dans le brouillard. Les yeux froids de Jonathan rencontrent pour la première fois ceux de celui qui prétend le soigner. C’est étrange ce que l’on peut y voir. Il ne sera pas si simple à faire capituler que le dernier. Les yeux qui se reflètent dans les siens sont ceux d’un homme qui connait les limites et qui sait en jouer. Frôlant la folie sans jamais y succomber, touchant du bouts des doigts les extrêmes des cerveaux les plus atteints.

Oui il ne sera guère facile à battre. Mais le challenge est là pour que l’on le relève. Il hausse les épaules aux dires de son psy, après tout s’il tient tant que ça à l’enregistrer peut il vraiment s’y opposer ? En tant que patient il n’a pas de libre arbitre. Et ce gentlemen connait les bonnes manières. Mais ce n’est pas sa courtoisie qui fait relever la tête de Jonathan. C’est le nom de celui qui se tenait devant lui. O’Dwayne. Il n’oubliait jamais un patient, d’autant plus un de ceux qui avaient eu l’honneur de gouter à sa thérapie particulière, et ils n’étaient pas nombreux. Pouvait il y avoir une chance infime que cet homme âgé est un rapport plus ou moins proche avec l’homme que Jonathan avait traité il y a quelques années ? Cette idée fit naitre un sourire tandis que défilaient les images d’encre. Là une bouche tordue sur un cri, là un papillon aux ailes brisées, ici une fleur dans un curieux vase en forme de pied. Que dire d’autre. Il était psychiatre lui aussi. Il savait parfaitement ce que cela voulait dire son esprit. Pas brillant. Il devrait revoir son jugement sur son cerveau prétendument sain.

Il faut croire que ce petit jeu le lassait aussi bien que son interlocuteur. Il passa directement aux questions. Et quelles questions…on peut qu’il savait cibler les problèmes des autres. Jonathan se cala sur le dossier de sa chaise. Il laissa passer un ange, choisissant ses mots avec soins. Finalement il eut un rictus avant de répondre.

« Les souvenirs des gens sont très intéressants. Les gens se souviennent des événements plaisants comme si c’était hier, peu importe le nombre d’années, tout comme ils se souviennent des mauvais moments. Cependant ils oublient ce qu’ils ont fait de mal sans culpabilité ni repentir. C’est insignifiant pour eux de s’en souvenir. Ce n’était rien d’autre que des souvenirs sans valeurs. »

Il voulut agiter la main, sans tenir compte du fait qu’elle se trouvait attaché à un bras qui lui-même se trouvait raccordé à une chaine. Il y eut un bruit métallique sur le sol.

« Ce que j’aime ce sont les souvenirs. Le moment présent s’évapore trop vite. Les souvenirs que l’on se fait eux restent intact. Les cris ne sont que le petit plus, cette petite chose qui fait tout. Ils procurent un plaisir immédiat mais violent tandis que les souvenirs sont plus…hé bien…je dirais jouissif.  C’est un peu comme regarder un film pornographique sans le son, le plaisir n’est pas le même. »

Car ce qui le faisait bondir c’était bien d’entendre les hurlements. Peu lui importait ce que les autres pouvaient voir, au pire cela l’amusait. Quand à savoir comment tout cela avait commencé. Ma foi il n’avait jamais songé à cette question. Le déclic qui c’était produit dans sa jeune cervelle, ce qu’il c’était passé par la suite, la faux qui s’abattait encore et encore sur le silhouette de cette vieille femme apeurée, la cave aux murs épais et froids, les mannequins sanguinolents et le noir encore et toujours. Non tout cela restait encore bien à l’abri dans son cerveau.

« Qui t’aime mal te châtie bien. »

Le proverbe était de circonstance.

« Mère et Père ne sont rien d’autre que des fantômes parmi les autres. Je ne garde d’eux ni amour ni haine d’aucune sorte. Cela dit il est vrai que sans Père je n’aurais sans doute jamais compris ce que pouvait impliquer le fait de maitriser la peur. Appelez ça comme il vous plaira, un maitre a penser, un professeur, un gourou, un guide. Des mots en encore des mots vides de sens profonds. Au final je me suis construit seul, Père n’était qu’un simple élément gravitant autour de ma propre personne. Tout comme les autres au final. »
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MessageSujet: Re: Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] EmptyMar 25 Mar - 22:15

Une réponse plus que satisfaisante, ainsi il avait eu un père qui l’avait initié à la peur ? Quelle délicieuse pensée ? Il pensa à son cher fils, il regrettait un peu qu’il soit devenu fou à lier, étant maintenant aussi prévisible que la prochaine fin du monde, Griffin avait trouvé le moyen de lui échapper et il devait avoué, cela l’agaçait particulièrement. Certes, c’était navrant de penser que le seul moyen qu’il avait trouvé pour échapper à son père était de se laisser dans une folie la plus complète ! Maintenant, le psy était à la recherche de sa prochaine proie et il avait déjà une certaine idée en place. Pas un interné, ils étaient déjà fous, ça ne présentait aucun intérêt. Il hésitait même à adopter, les jeunes adolescents étaient plus faciles à manipuler.

« Vous avez parfaitement raison. Je crois avoir cerné le problème. Mais nous verrons cela plus tard. J’ai ouïe dire mainte chose à votre sujet. Notamment concernant votre fameuse toxine ! J’ai un grand respect pour votre travail vous savez. Vous êtes plus intelligent que la moyenne ici et vous ne méritez pas cette place dégradante ! Cependant, vous avez fait une petite erreur ! C’est celle de vous faire prendre ! Mais l’erreur est humaine n’est ce pas ? C’est en cela que nous ne sommes pas de simples animaux finis par la nature, nous nous construisons pour atteindre le stade d’humain « fini ». C’est à cela que sert l’éducation. Mais ne nous étalons pas sur ce sujet, il y en aurait tant à dire. Je sais bien que vous ne prenez pas vos petites pilules. Dit il d’un ton plus sérieux, et cela m’arrange. Je n’aime pas qu’on drogue mes patients avant, ils ne sont pas au naturel et étudier leur cerveau est plus compliqué ! Certes, la difficulté rajoute du piment mais je trouve ça agréable d’écouter les paroles incohérentes d’un fou. On y entend les aberrations de l’âme ! »

Soudainement, il appuya sur le bouton pause et prit le ton de la confidence, toujours avec ce sourire étrange qui ferait frissonner un banal gothamois.

« Je vais vous révéler quelques choses. J’apprécie tout autant la peur des autres mais sous un angle différent. La maîtrise sur les autres par la crainte. Je n’utilise pas de toxine, juste la parole, les gestes, les expressions… J’utilise surtout la technique bien connu de la carotte et du bâton. Franchement, à quoi bon soigner quelqu’un qui n’a pas besoin de soin ? »

Il appuya sur le bouton « enregistrer » pour continuer d’enregistrer la conversation, maintenant que ses confidences étaient passés, il évitait d’enregistrer les passages suspects et souvent, il censurait lui-même les bandes compromettantes et par conséquent, il n’y avait aucune trace de ses vices.
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MessageSujet: Re: Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] EmptyMer 26 Mar - 14:36

Jonathan regarde Aster avec amusement. Il le comprenait ? Il avait du respect pour son travail ? Parfait mon cher alors enlevez lui ses fichues menottes et ouvrez les portes de l’asile. Laisse le donc sortir un peu prendre l’air. Il penche légèrement la tête sur le côté. Qu’il ne prenne pas ses fichus médicaments était une évidence bien trop visible pour une personne capable de détecter un fou d’un saint. Crane est quelque part entre les deux. Il est sur le point de sourire quand une simple phrase l’en empêche. Oui il c’est fait prendre. Oui il a échoué. Pour le moment. Parce qu’il n’avait pas prévu celui qui était venu. Tapi dans l’ombre. Une bestiole qui rampe et qui vole. Un être qui se cache de la lumière pour mieux s’y révéler. Oui Batman l’a attrapé, coincé, acculé. Oui il l’a conduit ici, le laissant en proie aux cauchemars récurrents. Mais non ce n’était pas une erreur. C’est dans le silence que l’on perçoit la vérité.

« La peur est un cannibale odieux armé d’une massue. Elle vit dans les coins sombres et attend. Le courage est un leurre la vérité absolue réside dans la peur. »

Quand il en aura fini avec la chauve-souris, quand il se trouvera de nouveau face à lui, il lui enseignera un nombre incalculable de chose. Il aura beau hurlé, crier, la leçon ne s’arrêtera jamais. Et quand il en aura assez vu, qu’il aura vraiment compris, quand même la poussière l’effrayera alors à ce moment seulement l’Epouvantail le laissera partir. Il y a une personne qui a dit un jour que tout ce qui est motivé par la peur n’a pas de valeur morale. Quel idiot. C’est exactement le contraire.

« Ma toxine Terreur est la voie de la félicité… »

La peur est une maitresse exigeante. Adossé contre sa chaise l’Epouvantail regarde sans voir ce qui se trouve devant lui. Ses pensées flottent à des kilomètres et devant ses iris froides les silhouettes de la cave reviennent le hanter. Mais qu’a-t-il à craindre maintenant de ces fantômes, il est devenu bien pire. Les paroles du psychiatre trouve un certain écho dans cette carcasse trop maigre. Contrôler les autres par la crainte ? Asseoir son pouvoir sur des mentalités faibles et dénués de sens. Oui. Il y a un peu de ça. Pour des gens comme eux il est primordial d’être au dessus des autres, surtout quand on sait ce que l’on vaut. Les gestes est la parole sont un moyen. Jonathan passe à la vitesse supérieure. Parce que pour lui ce n’est pas seulement une personne qui veut contrôler. C’est une ville entière. C’est un gouffre qui ronfle et qui crache sa bonté et sa haine à longueur de journée. Comment peut on prendre le contrôle de ce genre de créature par les paroles ? Et puis il y a les héros. Il y a son héros. Cet insecte attiré par la lumière alors qu’il ne peut pas s’y approcher au risque de se bruler les ailes. L’Epouvantail doit finir sa tâche.

« C’est ainsi que le monde doit prendre fin cher confrère. Pas dans un soupir, mais dans un cri interminable. »


Et quand ce jour arrivera tu sera là Batman, pour te rendre compte que tes efforts sont vains face à la véritable Gotham. Crane relève un peu la tête pointant son doigt vers la seule fenêtre de la pièce. D’un geste las sa main retombe contre son corps. Un cri un seul, mais un dernier cri. Le cri de la peur absolue qui déchire les cerveaux et réveille les consciences des plus éteints.

« En cherchant au plus profond de son être on trouve sa véritable identité. Il y a des personnes que l’on ne peut pas soigner vous avez raison sur ce point. Et il y en d’autre qui ne le souhaitent pas. Combien de pervers courent encore dehors ? Combien de futur criminels, de monstres et de détraqués. Vous êtes comme moi mon cher, un observateur de la folie. Vous savez à quel point l’être humain est vicieux. »

Il y a des exemples partout. L’Epouvantail continu de fixer Aster avec le sourire. Coincé entre quatre murs il ne peut pas faire autrement me direz vous. Mais ces hauts murs sont un rempart dans lequel il s’amuse a tester ces théories. Il a besoin de pratiquer pour s’améliorer. Et dans son esprit grouille des schémas complexes et des idées sordides.
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MessageSujet: Re: Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] EmptyDim 30 Mar - 18:11

Il ne répondit pas aux paroles grandes en vérité selon lui, grandes en folie selon les autres mais il les écoutait avec intérêt, cela le fit sourire néanmoins. Il était fasciné par cette toxine et l’enfermer ici était clairement une insulte à son œuvre ! Mais bon, les autres n’étaient pas de cet avis. Oh oui, Aster pourrait favoriser la sortie légale du patient mais il lui fallait de solide argument et dés la première séance c’était impossible. Il lui faudrait un délai de minimum 6 mois, avec des enregistrements montrant ses progrès et une expertise pouvant affirmer sa capacité de réhabilitation. Le psychiatre se doutait bien que son ancien collègue finirait par sortir de ses propres moyens, le deuxième surnom d’Arkham après « Enfer » était « Passoire ».

« Oui bien entendu. Vous avez fort bien raison. Comme je vous le répétais, je suis fasciné par vos travaux, je me suis permis de les analyser avant votre venue. J’aime me renseigner voyez vous. Je dois dire que j’ai été déçu de ne pas trouver la formule exacte de votre toxine. J’ai besoin d’un échantillon de votre merveilleux produit pour une personne. Bien entendu, je pense que votre refus sera tout naturel, et je sais que cela ne sera pas gratuit. Aussi, j’ai pris quelques dispositions. »

Il s’arrête et ouvre un tiroir, il sort le fameux masque de l’épouvantail et le met sur le bureau, il joint ses mains et fait une analyse rapide du sac.

« Fascinant n’est ce pas. J’ai dû batailler avec l’administration pour le récupérer. Cela va de soit, vous n’aurez que le masque, le produit n’est pas à disposition. Parlons donc de ce masque plus en détail. Pourquoi avoir choisi cet aspect ? Est-ce pour des causes pratiques ou de goût ? C’est vrai, vous auriez pu prendre un crâne, d’autres masques monstrueux que l’on trouve dans n’importe quelle boutique de bibelot bon marché. Pourquoi dites-moi ? Je suis très curieux. »

Il sembla dévisager un instant l’ancien psychiatre, il observait ses réactions à la vue du masque sous toutes les coutures et annotait chaque détail sur son carnet. Il lui sourit légèrement :

« Vous pouvez le prendre vous savez, après tout, il est à vous. Continuons notre thérapie. Parlez-moi plus de votre père. Vous disiez qu’il est votre maître à penser, votre professeur. Pouvez-vous un peu plus développer ce que vous vouliez dire par là ? Que vous a-t-il appris exactement ? »

Il pensait à son fils à ce moment-là, lui caresser sa jolie petite tête. Il se rappelait de tous les « bons » moments qu’ils avaient passé ensemble. Oh, aujourd’hui, il n’irait pas chercher son fils, il était devenu trop imprévisible pour pouvoir espérer un quelconque pouvoir sur lui. Il fallait qu’il trouve quelqu’un d’autre. Cela lui trottait dans la tête.

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MessageSujet: Re: Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] EmptyMer 2 Avr - 12:44

Il comprenait, il le flattait, on tourne en rond et puis basta. Il se permettait de farfouiller dans ses travaux. De nombreux flics, experts, et autre soit disant esprits éclairés c’étaient penchés sur le sujet. A dire vrai il en exprimait une certaine fierté. Lors de son procès on lui avait posé la question. On lui avait présenté des schémas et des tableaux complexes sans entrevoir la solution. Cette dernière était bien planqué dans son cerveau. Tout du moins les derniers calculs. Il n’avait jamais livré la formule complète, il n’y a de place que pour un maître de la peur dans Gotham. Ce qui lui convenait fort bien à vrai dire. Son sourire s’étendit davantage pendant que dans son crane tourbillonnait des images de liquide verdâtre et de gaz toxiques. Il ne dit rien, il le laisse parler. A quoi bon rétorquer de toute manière ? Il ne lui donnera rien, ni maintenant ni jamais. Jonathan est trop imbu de sa personne pour se permettre de divulguer ce genre de petits secrets à n’importe qui. Néanmoins sa curiosité est piqué au vif. Il se demande qui est donc cette personne que son cher médecin a tellement envie de voir ramper.

Il réalise soudainement qu’ils sont semblables en quelques points. Un fossé les sépare pourtant, celui de la raison. Crane l’a perdu depuis bien longtemps. Aux yeux de tous ce n’est plus qu’une épave, loin bien loin de ce qu’il pouvait représenter jadis. Aux yeux des autres ce charmant monsieur qui se tiens devant lui peut encore prétendre à une certaine humanité. Ils n’ont pas vu ce qu’il y avait sous le masque de la perfection et de l’indiférence. Et puis c’es la douche froide. On lui avait promis un bon nombre de chose depuis son internement. Mais pas ça. Jamais. Quand son psychiatre lui présente son masque il ne peut retenir son élan. Les chaines crissent sur le sol dallé tandis que ses bras se tendent pour saisir cet autre partie de lui-même. Impossible certes. Il aurait bien envie de se lever, d’arracher sa camisole et de lui enfoncer son magnéto dans la gorge si profondément qu’il entendrait ses entrailles sur la prochaine casette. Mais bien sur il ne bouge pas. Se contentant de fixer le masque tandis que O’Dwayne lui pose ses questions. Pourquoi ? Il ne sait pas vraiment. Pourquoi avoir choisit ce masque ? Pourquoi pas après tout. Doit il vraiment se mentir à lui-même ? Il sait parfaitement pourquoi. Il lance un regard noir a celui qui se tient de l’autre côté…un côté ou quelques mois auparavant c’est lui qui s’y trouvait.

« Je ne suis pas du genre à me contenter d’un vulgaire masque de carnaval, ni d’un bibelot que l’on peut trouver au coin de la rue. »

Parce qu’après tout ce masque et lui ont une histoire commune. La voix mielleuse a disparut d’un coup. Jonathan c’est redressé. Il se connait assez pour savoir ce que son visage reflète en ce moment même. Il contemplait cette face aux cheveux ébouriffé tous les matins. Ses muscles sont tendus, son sourire est glacial et ses yeux semblent briller d’une étrange lueur. Quand ses doigts se referment sur le bout de tissu qu’il ramène contre sa poitrine on croirait voir un enfant recevant son cadeau de noël. Jonathan s’amuse quelques instants à passer son doigt sur les coutures grossières avant de l’enfiler. La texture du tissu contre sa peau le rend nostalgique. Une époque où seul comptait le plaisir de prodiguer la peur a autrui.

« Tu connais ce sentiment, Je te l'avais déjà dit.
Celui qui annonce mon tourment, ce qu'il y a de pire.
Juste douleurs et sentiments, brisé à l'agonie,
Ce qui me rend si vivant c'est de te voir mourir...
Je n'ai plus peur des voix qui dansent dans ma tête,
En une symphonie elles me disent que rien ne s'arrête.
J'ai emprunté la route la plus sombre,
En marchant consciemment parmi les ombres,
Mais maintenant je ne suis plus esseulé,
C'est dans la souffrance que je me complet... »


Jolie comptine non ? Elle aussi à un gout de déjà vu.

« Père me disait souvent que je rendais un magnifique service à la science en l’aidant dans ses recherches. Il me le disait à chaque fois que je devais descendre à la cave. Après ça c’était le noir. Et le froid. Et les silhouettes qui rampaient un peu partout autour de moi comme autant de cadavre revenus à la vie. En surpassant ses peurs on atteint un autre stade d’évolution mon cher. C’est ce que j’ai finalement compris au bout d’un certain temps. »

Car quand on est destiné a s’élever au dessus des autres…

« Cela ne sert à rien de vouloir être humain. »

Sous le masque l’Epouvantail ne sourit plus.
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MessageSujet: Re: Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] EmptyJeu 3 Avr - 21:34

La séance devenait bien plus attrayante. Enfin, Crane se laissait allé à la vraie folie. Le psychiatre savait ce qu’il faisait et ça l’amusait clairement, admirer la déchéance d’un collègue… Une chose admirable. Que crois-tu mon cher Aster ? Tu sais bien que tu n’es pas si différent, la seule différence c’est que personne ne sait à quel point tu es horrible. Enfin personne… Griffin le sait, mais qui croirait un fou à lier ? Tu te souviens la première fois où tu l’as fait, cette nuit, quand cette femme est revenue pour chercher son fils, tu l’as éliminé et tout le monde croit qu’elle est encore en voyage !

A la différence de la plupart des psychopathes ici, Aster n’avait pas eut d’enfance malheureuse, rien dans ses souvenirs auraient pû le préparer à devenir ainsi. Lui il n’avait rien pour se justifier, pas de traumatisme, ses parents l’avaient toujours aimés, ses frères et sœurs aussi, tout le monde admirait son intelligence. Il avait été élevé dans l’amour d’une famille unie alors pourquoi était-il ainsi ? La réponse était simple. Certains deviennent des monstres à cause de leur vécu, d’autres comme Aster, naissait monstre et ne pouvait rien contre leur nature. Il mit sur « pause » l’enregistrement.

« Vous avez bien raison. Vous savez, je suis en mesure de vous rendre la vie plus facile ici. Mais il y a des conditions, j’ai juste besoin d’un peu de votre produit pour quelqu’un que je connais bien. Enfin, si vous refusez je comprendrais mais vous n’obtiendrez rien d’autre. »

Il était clair mais ne mettez pourtant pas une once d’agressivité, il se rejeta en arrière et rappuya sur le bouton enregistrer. La bande continuant de tourner mécaniquement. Le psychiatre demeura silencieux un instant, il observait de nouveau Crane, c’était un sujet fascinant.

« Racontez moi exactement ce que votre père faisait, cela me semble être intéressant de savoir qui a forgé un esprit si brillant… Vous avez été le psychiatre d’un certain Griffin O’Dwayne n’est ce pas ? Il ne vous a pas échappez que nous portions le même nom je présume… Il s’agit de mon fils. Comme tout père responsable, je me demandais si vous ne saviez pas où il pourrait se trouver. Le pauvre garçon n’est pas responsable de lui ! Voyez-vous, s’il vous a fait la conversation, de quoi vous parle-t-il ? »

En abordant le sujet de son fils, une lueur étrange se ranima dans le regard glacial du docteur. Il sentait ses poils s’hérisser rien qu’en y pensant… Les couteaux passants sur les bras de sa victime étaient un souvenir tellement grisant, l’expression de la douleur physique ajoutée à la douleur psychologique lui procurait un plaisir bestiale qui lui retournait les tripes. Il fulmine mais reste très calme extérieurement, même si ses doigts se crispant un peu sur son stylo plume le trahissent un peu.
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Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne] _
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Quand un psychiatre rencontre son psychiatre que peux t'on voir ?[PV Aster O'Dwayne]

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