Avant 1990 : Brutale est un tortionnaire des Contras. C'est le point de départ de sa réputation – difficile à retrouver, sauf si on fouille directement dans les archives du Nicaragua

De 1990 à 2000 : Guillermo loue ses services au Guatemala. Le pays étant en guerre civile, Barrera est employé par la police pour assassiner des leaders guérilleros de l'URNG et arracher des informations aux prisonniers. Le climat enflammé du Guatemala assure au mercenaire toujours plus de contrats, qui seront dissimulés par l'état une fois la paix réinstauré. Lorsque, en 1996, un accord de paix est signé grâce à la médiation des Nations Unis, Brutale s'éternise un peu au pays. Les derniers survivants de l'URNG, officiellement disparue, tentent d'échapper à la police. Hector Bol de la Cruz, chef des forces de l'ordre, prend alors secrètement contact avec Barrera pour négocier avec lui l'élimination des dernières têtes pensantes de la guérilla – cinq hommes en tout, tous extrêmement dangereux.
Dans les décennies qui suivirent, la vérité fut peu à peu établis sur les exactions menées de part et d'autre du front, lors de la guerre civile. Les nombreux manquements aux droits de l'homme, ainsi que son recours à des tueurs à gages, conduiront à l'arrestation d'Hector Bol de la Cruz.

De 2000 à 2006, poussé par le vent d'assainissement qui souffle sur l'Amérique du sud, Guillermo embarque pour le vieux continent. Ses contrats, exécutés pour le chef de la police du Guatemala, lui ont fait forte impression, et il décide de se spécialiser dans l'élimination sélective de cibles réputées dangereuses. En Italie, berceau historique de la mafia, Brutale commence par mettre ses talents au service des Falcone, Maroni et Bartolozzi, afin de se bâtir une réputation. On le charge de tuer des inspecteurs trop proches de la vérité, de neutraliser les tueurs de familles rivales, et d'assassiner les hommes politiques les plus opposés au crime organisé. Avec l'aggravation de la situation économique en Italie, le pays se voit rapidement pris d'assaut par des têtes de point venues de l'Est, pour essayer de proliférer dans cette contrée de l'Ouest où le crime paye bien. Barrera abattra deux mercenaires ukrainiens, une tueuse Britannique, et un assassin originaire d'Afrique. L'Europe a beau lui offrir le challenge qu'il attendait, Barrera ne tarde pas à voir ses contrats se tarir. Les autorités italiennes se lancent dans une politique anti-mafieuse sévère, qui pousse les forces en présence à se faire discrètes. Par chance, la réputation du mercenaire est entre temps parvenu en Asie, où les Triades lui proposent d'entrer à leurs services.
Là encore, les enquêtes finiront par rendre public le rôle du tueur à gage dans les meurtres les plus médiatisés.

De 2006 à 2015 : la mafia chinoise, très bien pourvue en assassins et tueurs à gage, fait de Barrera son spécialiste des cibles capables de se défendre. De part son style de combat et les armes qu'il emploie, Brutale est pour la plupart des asiatiques un adversaire aux attaques et mouvements "exotiques", ce qui les déstabilise, et offre au sud-américains de meilleures chances de succès à court terme. Sans vraiment l'apprécier, Guillermo devient le chien d'attaque officiel des Triades (ces dernières s'opposant à ce que quiconque, en Asie, ne loue ses services). Des Yakuzas aux russes, en passant par des membres d'agences internationales sous couverture, Brutale mettra fin à la vie d'une vingtaine d'individus, tous réputés redoutables en combat. Par chance, Barrera n'est jamais envoyé s'opposer à Shiva ou à la Ligue des ombres, ce qui lui évitera de rencontrer prématurément un adversaire trop fort pour son niveau. Curieuse, Chien Na Wei, de passage à Hong kong, exigera du mercenaire qu'il se mesure à elle et à ses kukris. Obligé d'obéir à sa requête, Brutale croisera le fer avec une autre spécialiste du combat au couteau, qui le battra à plate couture.
Blessé dans son orgueil, et lassé d'être sous la dépendance exclusive des Chinois, Guillermo regrette sa liberté d'antan. La Bratva et les Yakuza le voulant mort, Brutale devient de moins en moins intéressant pour les Triades, qui voient surtout en lui un aimant à assassin. À la satisfaction mutuelle de l'employeur et de l'employé, Guillermo cesse de travailler pour le syndicat du crime chinois en 2015. La police de Hong-kong a alors un épais dossier sur ses états de service dans sa juridiction,  qui vient s'ajouter au dossier plus complet d'Interpol et de la CIA sur son cas.