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 La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar

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Esteban S. Alvarez

Esteban S. Alvarez

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ϟ Arrivée à Gotham le :
29/09/2012

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La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar _
MessageSujet: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyJeu 13 Déc - 17:58

La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ...

❝ Aballon & Ishtar ❞
© Freedom.thief


Pourquoi suis-je encore ici ? Je pourrais fuir, je pourrais disparaître, tant de gens l'ont fait avant moi, certains sont morts en tentant, d'autres ont réussi, pas autant que je le voudrais je vous l'accorde, mais quand même certains sont parvenus à leur fin, alors pourquoi pas moi ? Jason m'a dis qu'il avait un contact qui pourrait m'aider, qu'il me recontacterait pour me fixer un rendez-vous et depuis lors j'attends, avec angoisse je dois l'avouer, le moment où ça se produirait. Quand ? Où ? Comment ? Je sais que normalement je devrais trouver un bout de papier dans une de mes poches, un jour et je sais que pour que cela arrive il faut que je sorte le plus possible, autant pour avoir une chance de le croiser que pour habituer mon cher employeur à me voir un peu partout dans la ville, sans raison apparente. Je ne peux néanmoins pas passer tout mon temps à traîner dans les rues, autant pour ma propre sécurité que parce que j'ai un travail. Quand je parle de travail, je ne dis pas quelque chose de légal comme travailler dans une librairie ou dans un bureau, je parle d'un travail qui demande agilité, habileté et surtout une capacité d'être extrêmement silencieuse, ce que je suis par nature fort heureusement. Je suis une voleuse de haut vol, j'ai pas mal d'années de vol derrière moi et pas mal de mauvais coup à mon actif. Pour le moment, tous ce sont produit sous les ordres de mon boss, M. Dawne, mais bientôt je l'espère, je pourrais pratiquer en free-lance. Je ne suis pas naïve, je sais que si je me sors des griffes de la mafia, je ne deviendrais pas une honnête citoyenne, je ne l'ai jamais été et le jour où je le deviendrais n'est pas encore arrivé, croyez le bien. Je ne suis certes pas bien courageuse, je suis même ce que l'on peut appeler une lâche, mais je l'assume entièrement, je me dis que jusqu'à maintenant je n'ai jamais eu à prendre des décisions seules dans ma vie, ça n'a pas dû aider pour apprendre ce que c'était que le courage même si il faut bien l'avouer, pour vivre ce que je vis, dans ce quartier, avec ce boss et ce job, je dois bien avoir une pseudo forme de courage en moi, parce que ce n'est pas tous le monde qui pourrait le faire.

On se console comme on peut comme vous pouvez le constater, moi en tout cas je fais avec les moyens du bord. Je ne suis pas courageuse, mais je suis prête à trahir mon boss, si je suis sûre à cent pour cent que je ne risque derrière aucune représailles. Je sais c'est naïf de ma part de penser ça, mais si je ne garde pas cette idée utopique en tête, je ne me rendrais jamais au rendez-vous que Jason va me fixer avec son Monsieur Mystère. D'un côté je suis rongée par la curiosité, en me demandant qui il est ? Pourquoi il aide les gens comme moi ? Ce qu'il y gagne ? Ce que je risque ? Etc. D'un autre côté je suis rongée par la peur, non pas celle de voir mon boss mourir, mais la peur de me voir subir les conséquences de cet acte raté. Parce que soyons réaliste, si ce gars se loupe, il meurt, mais il sera le plus chanceux de nous deux, croyez le bien parce que moi je survis, mais je ne vous explique pas les conditions dans lesquelles je vais vivre pour le restant de mes jours, je préférais encore mourir pourtant ce droit ne me sera jamais accordé, je le sais, il me l'a bien fais comprendre. Mes pensées sont bien sombres comme vous pourrez le constater, mais elles ne sont que le reflet de l'endroit où je suis, Crime Alley. Ne me demandez pas ce que je fais là, vous n'aimeriez pas le savoir. Sachez juste que je bosse, hé oui ça m'arrive parfois, ce n'est pas de gaieté de cœur mais je n'ai pas trop le choix. J'ai volé un objet il y a quelques jours dans un sublime appartement et maintenant je dois le revendre pour mon boss. Il m'a donné une adresse et je suis en chemin. Normalement ce n'est pas tout à fait de la revente, c'est une sorte d'échange de bons procédés ou je ne sais plus trop comment il m'a sorti ça l'autre. En gros je refourgue l'objet contre une clé USB. La clé en soit n'a que peut d'importance comme vous pouvez l'imaginer, c'est ce qui est sur la clé qui est important. Je ne veux pas savoir ce qu'elle contient, tout ce que je sais, c'est que je veux me débarrasser de l'objet que j'ai volé, je n'ai pas envie qu'on me choppe avec ça sinon ça sera encore pour ma pomme.

Ma capuche sur la tête, mes mains dans mes poches, je ne me balade pas dans ce quartier, j'essaye d'avancer le plus vite possible. L'avantage d'être moi c'est que d'une vous n'êtes pas bruyante donc vous arrivée à passer sans trop qu'on vous remarque et en plus vous avez le don de vous habillez de telle façon que vous vous fondez dans le décors. Je ressemble à une camée, remarquez je pourrais en être une si je n'avais pas tant peur de jamais redescendre ou d'être accroc au point de faire une overdose. Je ressemble à un poids plume, j'ai une silhouette allongée et filiforme, j'ai les cheveux rasé d'un côté, attaché aujourd'hui mais parfois je les met en iroquoise, rien que pour le délire. J'ai des piercings, fait tout au long de ma vie, M. Dawne déteste, mais je trouve qu'ils me correspondent bien, comme mes tatouages. Je suis vêtu tout de noir, des pieds à la tête, cela s'harmonise bien avec la couleur de mes cheveux et sans le vouloir ça fait ressortir mes yeux. J'arrive au lieu de rendez-vous, je monte les quelques marches et je frappe à la porte. Après quelques instants un type m'ouvre, il ressemble à une armoire à glace plus qu'autre chose, il cache l'ouverture de l'entrée à lui tout seul.

«  - Wouhai ? Qu'est-ce tu veux ? »
« - Je viens de la part de M. Dawne. Mon boss a un objet pour ton boss ! »
« - Ah c'est toi qu'il a envoyé … une gamine maigrichonne »
«  - Faut croire … bon tu me laisses entrée, il caille dehors ! »
«  - Non, désolé mais mon boss n'est pas encore là, va falloir que t'attendes dehors ! »
« - Attends tu déconnes là ...Hé ho le mastodon, ouvres moi immédiatement cette porte bordel ... »
J'avais beau frapper sur la porte qu'il venait de me fermer au nez, je savais qu'elle ne bougerait pas d'un iota. Je continuais à insulter le gars sur le perron, espérant qu'il finirait par sortir pour me laisser une chance de me faufiler à l'intérieur mais rien. Je décidais donc d'employer les grands moyens en cherchant une ouverture pour entrer par effraction, je descendis donc le perron et j'observais la solidité des fenêtre du côté rue ...

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La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar _
MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyJeu 13 Déc - 22:57

Ishtar avait l’habitude de Crime Alley. Il n’était pas un grand adepte de son nom, mais le quartier le portait bien, au final. Ici on le connaissait plus comme un chasseur de prime que comme un flic. Tant mieux, ça lui évitait d’attirer les tarés voulant faire leur preuve. Faut dire que depuis le temps, il ressemblait de moins en moins à un policier. Hormis sa plaque cachée dans le fond de sa poche intérieure, il avait abandonné depuis longtemps l’uniforme réglementaire et l’arme de fonction supposément obligatoire. Ishtar portait une veste en cuir noire, abimée par les années et par un manque évident d’entretien. C’était ce qui se rapprochait le plus de sa veste préférée, même s’il avait appris avec les années que ses vêtements chics, pour le peu qu’il en possédait, devaient rester soigneusement dans son placard quand il battait le pavé pour son boulot. & Ishtar ne prétendait pas avoir de blouson fétiche. Il était détaché de cette notion, de vêtement préféré, de chaussure préféré, de slip préféré. Ishtar était détaché de beaucoup de choses. De trop de choses. Il se contentait de se cramponner comme une tique à son job. C’était ce qui le gardait en vie. C’était ce qui le tuerait aussi, il l’espérait.

Les gens lui foutaient la paix et Ishtar se contentait de faire son bout de chemin sans trop attirer l’attention. Peut-être paraissait-il trop sain pour Crime Alley. Mais sa barbe de deux jours, son teint blafard et ses cernes l’aidaient certainement à se fondre dans la masse. Il avait son air renfrogné-mais-pas-trop sur le visage. Les mains dans les poches, il dévisageait le moins de personnages glauques que possible. Il devait tout de même le faire un minimum : Ishtar recherchait quelqu’un. Un criminel. Parce que c’était le seul genre d’individus qu’il chercherait dans Crime Alley. Parce que c’était le seul genre d’individu qui existait ici. Avec l’expérience, il savait que ce fuyard –Barney- se retrouverait ici. C’était leur meilleure cachette. Un malfrat caché parmi les malfrats. C’est ce qui était le plus discret. Sans oublier la loi du silence. Heureusement pour le Marshal, la loyauté humaine avait ses limites. Pour les enfants, il suffisait d’allonger dix billets. Les adolescents, une vingtaine. Pour les adultes, une cinquantaine de dollars et l’affaire était dans le sac. Tout le monde avait un prix. Quant à Ishtar…

Il mordit sur le filtre de sa cigarette. Il s’était remis à fumer cinq mois auparavant. Ca ne le faisait pas oublier, mais ça faisait s’arrêter les pensées et ça chassait la colère. Avec le temps froid et humide qui courait à Gotham, ça le réchauffait en prime. Ça valait bien de prendre le risque d’arriver à la case cancer un jour. Donc, Ishtar avait commencé sa traque depuis environ deux heures et voilà qu’il approchait de son but. Il le sentait pas. Ishtar était pas doué pour ce genre de truc. Il avait juste terriblement envie d’un café. Alors, s’il le trouvait pas dans l’heure, il retournerait au poste et reviendrait plus tard. Le bruit devait déjà courir, d’un type qui recherchait ce tueur de première zone. Parfois, attendre que les choses se tassent étaient la meilleure des solutions.

Ishtar, cependant, n’en était pas encore là. Il continuerait de pister Barney avec tous ses moyens, jusqu’à lui passer les menottes et peut-être lui briser la mâchoire, comme ça. Il s’arrêta devant une jeune fille, une qui paraissait moins droguée que les dix derniers passants qu’il avait vu. « Hey. » Sa carrière lui avait apprise à ne pas se servir de surnoms réducteurs, au risque de se voir rabroué directement. Les ‘excusez-moi’ étaient trop polis pour ce coin de Gotham. Le ‘mademoiselle’ trop décalé. Autant faire court et simple. C’est ce qui fonctionnait le mieux. « Je cherche un type. Il me doit de l’argent. Un bon paquet. » C’était un mensonge… en quelque sorte. Barney lui permettrait de récolter une bonne petite somme, c’est vrai. Taire qu’il était un flic aidait beaucoup. Insisté sur une raison que tout le monde comprenait était d’autant plus simple.

Sa main plongea à l’intérieur de sa veste. La crosse de son arme en dessous de son bras fut momentanément visible. Montrer qu’il en avait une refroidissait le moins courageux. Ishtar sortit une photo abimée d’avoir été pliée, dépliée à longueur de journée. « Il s’appelle Barney. Tu l’aurais vu dans le coin ? » C’était un hispanique, la trentaine, cheveux noirs, yeux verts. Un tatouage de mauvais goût à la base du coup. Ishtar détourna la tête une seconde, scrutant la rue, à l’affut. Il était relativement à l’aise, les doigts rougis par le froid, sa clope presque terminée calée entre ses lèvres. Pour lui, c’était une histoire de routine. Il attendait l’occasion de tomber sur ce mexicain, là ça deviendrait amusant… « Une idée ? Tu sais où je pourrais le trouver ? »

Derrière lui, une bagarre entre deux types éclata. Le son des coups parvint à lui sans qu’il ne se retourne. Ici, les policiers ne faisaient pas la loi. Et quand bien même, ça ne l’intéresserait pas.
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Esteban S. Alvarez

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La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar _
MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyVen 14 Déc - 11:49

Cette foutue maison était inviolable ou c'était moi qui me faisait des idées ? Non mais sérieux toutes les fenêtres côtés rues sont renforcées et il n'y a aucun moyen de pouvoir les fracturer sans outils, ça craint. Bon évidemment, même si je ne sais pas qui est le type qui vit ici, je sais une chose, s'il est ici et s'il a les moyens de faire affaire avec M. Dawne c'est que ce n'est pas n'importe qui, ce n'est pas le menu fretin, donc c'est presque évident que je ne pourrais pas y rentrer aussi aisément, mais quand même, mon ego en prend un coup, je n'aime pas voir mes tentatives échouer aussi rapidement. En plus le mastodonte qui garde l'entrée ne me surveille même pas, comme si je n'étais pas une menace pour lui, ça craint. Journée de merde, voilà à ce que je me disais mais j'étais encore bien loin du compte au final. J'entendis un petit « Hey. » derrière moi et après quelques secondes je réalisais que ça m'était destiné. Je me retourne donc lentement et j'observe le seul type qui était près de moi. Que me voulait-il lui ? Il ne voyait pas que j'étais occupée ? Comme si j'avais que ça à faire que perdre mon temps avec un camé qui chercher sa dose ou un petit emmerdeur qui voulait jouer les héros ou les gros durs avec moi. Je ne suis peut être pas courageuse et je ne fais jamais ma fière quand je suis en présence de mon boss, mais cela ne veut pas dire que je m’aplatis tout le temps, en général je prend plaisir à rabaisser les gens ou à les ignorer. Quand on sait ça on comprend pourquoi je n'ai pas une masse d'amis, n'est-ce pas ?

Je l'observe un cours instant avant de retourner à ma tache, je n'ai aucunement envie de faire la conversation à un type, sauf si ce type c'est le gars que je dois rencontrer. Mais franchement dans son cas, j'en doute, si c'était lui, il aurait des gardes du corps à coup sûr, comme si j'étais capable de le tuer en une fraction de seconde. Remarquez cela ne me déplairais pas d'avoir ce genre de capacité mais je suis déjà une excellente voleuse, je ne peux pas tout avoir. Je vais donc me contenter de mon don et laisser les meurtres de sang froid à ceux que ça éclate. Je m'acharne donc sur une vitre, d'abord je la pousse de toutes mes forces, ce qui ne sert à rien et puis j'y vais au pied, en y frappant dessus. La vitre ne bouge pas, mais le gorille à l'intérieur si, je le vois apparaître derrière la vitre qui m'insulte de tous les noms en m'intimant d'arrêter mes conneries. Je me contentais de lui faire un doigt d'honneur en continuant de frapper la vitre. « Je cherche un type. Il me doit de l’argent. Un bon paquet. » Le gars visiblement derrière moi est toujours là et je vois qu'il ne compte pas lâcher l'affaire, j'arrête donc de taper contre la vitre et je me retourne pour observer de nouveau celui qui m'a salué un peu plus tôt. « Et ? C'est chose fréquente ici, tout le monde doit de la tune à tout le monde et tu sais quoi ? Tout le monde se démerde pour récupérer son blé alors fais pareil gars ! » Oui je sais ma gentillesse me perdra mais franchement c'est quoi ça ? Il me prend pour qui ? Le mur des lamentations ? Je ne suis pas Mère Térésa, j'en ai rien à faire de qui lui doit quoi, je ne suis pas à son service, il se démerde comme un grand garçon. Moi j'ai une clé à récupérer et un objet à refourguer. Tant que j'ai la clé, l'objet je peux le revendre de mon côté sans problème, mais si je ne reviens pas avec ces putains d'informations, je suis dans une merde noire, mais ça il s'en fout.

Mon hardeur pour l'envoyer paître fut momentanément refroidit par la vision d'une crosse de flingue qui dépassait de sa poche intérieur. Non mais c'est qui ce gars ? Qu'est-ce qu'il me voulait ? Le gars me sortit une photo du type qu'il cherchait et il me donna son nom. « Il s’appelle Barney. Tu l’aurais vu dans le coin ? » Pour moi tous les types ici se ressemblaient, alors soit je l'avais déjà vu, soit c'était la première fois, mais l'un dans l'autre ça ne changeait pas grand chose. « Il y en a des tas comme lui dans le quartier, ils se ressemblent tous à mon sens ... » Je ne pouvais et je n'avais aucune envie de l'aider plus. Ce n'est pas en me menaçant d'une arme qu'il obtiendra plus de moi, ça montre juste que ce type c'est un pauvre type qui n'a aucune couille et qui joue les durs avec une arme. Moi aussi si j'en avais une, je me la péterais, mais j'en ai pas, je n'ai que des couteaux et franchement ils me vont à merveille. « Une idée ? Tu sais où je pourrais le trouver ? »  Il commençait à me courir l'autre avec ses questions. Je croisais les bras un instant « Tu me prends pour qui ? Une balance ? Et j'y gagne quoi moi dans cette histoire ? » Balancer les gens ça ne me dérangeais absolument pas mais certainement pas gratuitement. J'espérais qu'il allait vite se barrer sinon mon client il n'allait jamais se pointer et je n'avais pas envie de passer la nuit ici, plus vite j'aurais fais ce que je devais faire, plus vite je serais rentrée.

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La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar _
MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyVen 14 Déc - 13:11

En fait, Ishtar s’était trompé. Il était tombé sur une junkie ou une gamine en mal de violence. Les mains dans les poches, il l’observa s’acharner sur une fenêtre, parfaitement peu intéressé par ce qu’il voyait. Dans un autre quartier, il aurait sorti sa plaque, lui aurait foutu la trouille et serait reparti tranquillement. Les lois ne fonctionnaient pas de la même manière partout dans Gotham. Dans Crime Alley, il valait mieux fermer les yeux sur ce qui se passait autour de lui. Ça, c’était ses quelques années de corruption qui le lui avait fait comprendre. Avec tout ce qu’Ishtar avait déjà vu, une gamine qui se prenait la tête sur une fenêtre se rapprochait des choses les plus normales dont il avait été témoin. « Et ? C'est chose fréquente ici, tout le monde doit de la tune à tout le monde et tu sais quoi ? Tout le monde se démerde pour récupérer son blé alors fais pareil gars ! » Ishtar se contenta de froncer les sourcils, expirant calmement. Vraiment ces jeunes de nos jours… L’envie de lui faire la morale monta en flèche. La mâchoire d’Ishtar se contracta. Ce n’était pas la solution et sa conscience lui disait de fermer sa gueule s’il voulait avoir une chance d’obtenir ces putains d’informations.

Ishtar tira une dernière fois sur sa cigarette, la presque totalité du tabac envolé. Il jeta le mégot sur le bas de la route. « Je me démerde en te demandant si t’as pas vu ce gars. Depuis que je suis pas un chien avec un pif, c’est mon moyen de me débrouiller. » Sa voix grave, le restant de son accent arabe roula sur sa langue, il restait relativement calme. A l’exception de l’agacement naissant dans sa voix. S’il faisait chier la fille, ça tombait bien, comme ça ils étaient deux. Pour appuyer ce qu’Ishtar venait de dire, il sortit la photo en question. Au moins, elle regardait, ce qui était déjà ça. Elle prêtait attention à ce qu’il disait, à ce qu’il demandait. Même si la politesse, vraisemblablement, n’était pas son fort. Ça tombait bien, comme ça ils étaient deux ici aussi. Ishtar avait envie de ranger sa photo, de refoutre ses mains dans ses poches et de courir après un café. Caféine, nicotine, dopamine. Sa vie ne tournait plus qu’autour de ça. Des fils si minces pour le maintenir en un seul morceau écorché. Beau boulot la vie.

Toujours en tenant sa photographie, le bras tendue, il la retourna vers lui, rafraichissant sa mémoire, se rappelant combien Barney était moche et qu’il paraissait pitoyable. Sa tolérance envers les brutes de second degré diminuait au plus il en attrapait. Tant mieux, ça le rendait moins enclin à se sentir désolé pour eux. S’il l’avait jamais été. « Il y en a des tas comme lui dans le quartier, ils se ressemblent tous à mon sens ...» Pour certains, ça serait pas une réponse. Ça serait juste un ‘désolé, va mourir dans la merde de ta recherche de merde’. La gamine avait pas été un choix perdu au final. Ils trainaient tous ensemble. Dès qu’il y en avait un quelque part, sûr qu’il en avait des dizaines autour d’eux. « Un coin en particulier ? » Crime Alley était un grand quartier. Ishtar pouvait dire facilement qu’il y avait toutes les nationalités. C’est vrai, qu’ils se ressemblaient tous. Avec le temps, Ishtar savait faire la différence. Attrapé un détail, une cicatrice. Dans le cas de Barney, un tatouage. Mais tout le monde n’était pas comme Ishtar. Heureusement, sinon le monde serait dans une crasse infinie.

La gamine se renfrogna. Ishtar, lui, se détendit, abaissant les épaules, zieutant à tour de rôle sur la rue, la fille et la fenêtre. Il espérait qu’elle passe pas ses nerfs sur lui. Ishtar aimait pas taper les filles. Ça tombait trop vite dans les vapes… «Tu me prends pour qui ? Une balance ? Et j'y gagne quoi moi dans cette histoire ? » Un air satisfait-mais-pas-trop apparut sur les traits de l’américain. Les recherches d’informations, après en avoir pratiqué un certain nombre, se ressemblaient toutes. Il suffisait de suivre son cerveau et de pas prendre la mouche à la première pique venue. Pour le peu qu’Ishtar sâche réellement ce qu’est une question rhétorique, il passa au-dessus de ça. La gamine était intéressée. C’était déjà ça. « Non. T’as vraisemblablement pas la gueule d’une balance. » Les balances lâchaient pas le morceau aussi facilement. Eux ils attendaient de voir les billets verts avant d’ouvrir la gueule. Cette fille, c’était pas une balance.

Avec un peu de chance, elle le deviendrait. « Tu pourrais y gagner des dollars, mais j’ai comme l’impression que tu risques de me cracher à la gueule si je te propose ça. » Toujours suivre son instinct, sauf quand il hurlait à Ishtar de casser les dents à un témoin. Sans les dents d’un fugitif, Ishtar avait toujours du mal à comprendre ce qu’il disait. Il continua sur sa lancée, ses yeux verts se posant sur la fenêtre. « Mais bon. On peut faire affaire. T’as l’air d’en vouloir ferme à cette fenêtre. Si tu me dis où il se trouve, je peux en casser une. Ou deux. Ou n’importe quoi d’autre. » Casser, ça, Ishtar, il savait faire. Ça pourrait même le soulager un peu de ce poids de fureur noire appuyant sans cesse sur le coin de son cœur. Au pire, il se pétrait la main –ou le coude- ça serait pas une grande perte.
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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyVen 14 Déc - 14:07

Je n'avais déjà pas envie d'être ici mais encore moins envie d'aider un pauvre type qui voulait récupérer son fric. Moi aussi je voulais récupérer quelque chose, sauf que je ne demandais l'aide de personne pour y parvenir, je me débrouillais toute seule. Certes pour l'instant je n'avais pas avancer d'un pouce mais lui non plus alors au final les deux techniques étaient nazes, je crois qu'on pouvait le dire sans trop s'avancer. Je ne sais franchement pas qui sait et je m'en fous, tout comme je ne sais pas qui est ce Barney, ni s'il le cherche vraiment pour de la tune ou pour autre chose. Après tout c'était peut être un flic, un tueur à gage, un avocat ou je ne sais quoi encore. En fait ça pourrait même être le Père Noël que je m'en cognerais, tout ce que je veux, c'est qu'il me lâche pour que je puisse faire le tour de la maison afin de voir si je n'aurais pas plus de chance d'entrer de l'autre côté. Si les fenêtres étaient aussi solides que de ce côté, j'aurais peut être la chance de trouver une pierre, un gros bout de bois ou je ne sais quoi pour m'aider à briser une vitre. Je m'en fous de savoir si son boss est là ou non, moi j'ai des instructions, je devais venir ici, à cette heure-ci et faire l'échange. Si l'autre veut se foutre de ma gueule, il faut qu'il comprenne qu'il se fout aussi de la gueule de M. Dawne et on ne se fout pas de sa gueule sans en payer les conséquences. Alors je vais entrer là dedans, je vais voler la clé et je vais garder l'objet que j'ai volé il y a quelques jours. Je ramènerais le tout chez mon boss et il avisera de ce qu'il veut en faire, moi j'aurais rempli la part du marché. Seulement pour se faire, il fallait que l'autre me lâche, mais il n'avait pas l'air bien décidé pour ça alors pour le voir partir il fallait que j'écourte la conversation, ce qui n'allait pas êtrre facile. « Je me démerde en te demandant si t’as pas vu ce gars. Depuis que je suis pas un chien avec un pif, c’est mon moyen de me débrouiller. » Je le regardais sans comprendre pourquoi il me parlait d'un chien et du fait qu'il n'était plus un chien. Qu'est-ce qu'il prend ce gars pour raconter autant de merde ? « Depuis que je ne suis pas un chien »... Mais bien sûre, là ça devenait vraiment grave, il fallait vraiment que je m'en débarrasse rapidement de ce gars, il était complètement défoncé ou juste con, allez savoir. «  Et ben vas te démerder en demandant à quelqu'un d'autre » Avallon est la gentillesse incarnée, n'est-ce pas ...

Il jetait son mégot avant d'insister sur cette maudite photo. J'avais envie de la cramer sa photographie pour qu'il arrête de me la coller sous le nez, comme si en insistant il allait obtenir plus de réponse de ma part, grosse blague. « Un coin en particulier ? » Je hochais négativement la tête avant de me décaler de lui pour pouvoir m'en aller. Si je dégage d'ici, il va finir par me lâcher la grappe et aller voir ailleurs non ? Je le contournais donc et c'est là que je vis sous mes yeux une bagarre de rue. Cela n'est guère étonnant ici me direz-vous mais je venais peut être de trouver mon salut, je me retournais donc, petit sourire au coin des lèvres « Et pourquoi tu vas pas les faire chier eux ? Il est peut être là bas ton lascar, t'es aller voir ? Tu devrais » Je n'avais strictement aucune idée de qui se battait avec qui et je m'en moquais complètement, la vie des Gothamiens me laisse de marbre, tous comme les questions de ce type dont je ne connaissais même pas le nom au final. « Non. T’as vraisemblablement pas la gueule d’une balance. » Devais-je prendre ça comme un compliment ? Je lui avais demandé pourquoi je devrais l'aider, c'est vrai après tout je ne lui devais rien, je ne le connaissais même pas et sous prétexte qu'il est venu m'aborder avec ses questions à la con, je devrais y répondre de bonnes grâce ? J'y gagne quoi dans l'histoire ? Rien jusqu'à présent, mise à part un pseudo compliment de merde alors qu'au fond il ne me connaissais pas, après tout s'il alignait la monnaie, je pouvais lui raconter vraiment n'importe quoi, tant que j'avais l'argent, après je m'en foutais, je pouvais l'envoyer n'importe où dans le quartier, il ne me retrouverais pas part la suite. Je restais là, les bras croisés, arquant un sourcil et ne répondant rien à ce qu'il venait de dire, montrant ainsi que ça ne me faisais ni chaud ni froid, il pouvait bien me prendre pour ce qu'il voulait, ça ne changerait rien à la situation, je n'avais aucune raison de l'aider et dans le quartier, tant que t'as pas d'intérêt à aider quelqu'un, tu restes bien tranquillement de ton côté et tu attends que ça se passe, avec ou sans toi.


« Tu pourrais y gagner des dollars, mais j’ai comme l’impression que tu risques de me cracher à la gueule si je te propose ça.» Son assurance et sa croyance à m'avoir cerné m'amusais beaucoup il faut bien l'avouer. Devrais-je le remercier de croire que je ne suis pas une raclure ? Une pauvre balance ? Mais si je l'étais, serait-il déçu ? Que savait-il sur moi ? Qui était-il au fond ? Je ne pus m'empêcher de rire en l'entendant. « Tu me fais marrer avec ta pseudo tentative pour me cerner, comme si en me parlant deux secondes tu pouvais savoir qui j'étais. Crois moi si t'allonges le fric, je serais plus coopérative que tu ne le crois, mais la différence entre les balances que tu croises dans la rue et moi c'est le prix, c'est pas en me présentant cinquante pauvres Dollars que tu obtiendras quoi que ce soit de ma part, mon tarif à la journée est largement supérieur... » puis je m'approchais de lui en continuant à sourire « Mais j'en veux pas de ton fric, tu veux savoir pourquoi ? » En faisant un nouveau pas « Parce que si je le voulais, il me suffirait de le prendre par moi même … Allez tailles la route tu m'as assez fait perdre de temps ! » Je le narguais du regard une dernière fois avant de faire demi tour pour reprendre ce que j'allais faire, le tour de la baraque pour trouver une autre entrée. Moins je serais exposée à la vue et mieux ce sera pour moi. Je m'en fichais qu'on sache que j'entrais par effraction chez ce type dont je ne connaissais même pas le nom, il devait quelque chose à mon patron et il allait le lui donner, de gré ou de force, mais je n'avais pas envie d'être aborder par d'autres lourds dans le genre de ce type, alors derrière serait beaucoup mieux. « Mais bon. On peut faire affaire. T’as l’air d’en vouloir ferme à cette fenêtre. Si tu me dis où il se trouve, je peux en casser une. Ou deux. Ou n’importe quoi d’autre. » Je m'arrêtais, restant de dos à ce type, réfléchissant sur sa proposition. Ma foi si c'était pour lui dire où se trouvait le type que je cherchais, ça valait peut être le coup. Sa tune je n'en n'avais pas besoin et si c'était le cas, je pourrais la lui voler sans problème, mais entrer dans cette baraque, j'y étais obligée et si je pouvais avoir de l'aide ma foi. S'il pouvait même s'occuper du gorille à l'intérieur, ça me serais encore plus utile, on entre, je le laisse de démerder, je trouve ce que je suis venue chercher et je me barre sans demander mon reste et sans prévenir ce gars, une pierre de coup, j'ai la clé et la tranquillité et lui … il a les emmerde qu'il est venu chercher en venant ici. Je me retourne donc et lui fais face une nouvelle fois « Il est possible que j'ai un truc à récupérer dans cette baraque … si tu m'aides à y pénétrer et que tu t'occupes du gars qui est à l'intérieur, juste le temps que je récupère ce qu'il me doit … peut être qu'on peut faire affaire. Pas de question sur mes affaires et ta réponse quand le contrat sera remplie, pas avant, je n'ai pas envie que tu me lâches en plein milieu … Je ne suis pas née de la dernière pluie ... » J'attendis qu'il me donne sa réponse, enfin les choses commençaient à m'intéresser, il en a mis du temps.
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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptySam 15 Déc - 12:48

Ils se faisaient chier mutuellement. Ce qui, en soi, ne sortait pas de l’ordinaire. Le nombre de personnes qui agaçaient Ishtar était largement supérieur à ceux qui le faisaient sourire. La gamine ne dérogeait pas à la règle. Ouais, Ishtar était chiant. Ouais, Ishtar insistait. C’était comme ça qu’il faisait son boulot. Quand les gens étaient énervés, ils parlaient beaucoup plus, même si c’était en partie de la merde ce qu’ils racontaient. C’est sûr que le Marshal préférait une discussion sans accroche d’une vingtaine de secondes qu’une longue dispute qui n’en finissait pas. Ses choix, ses goûts, une fois qu’il représentait l’autorité écrite sur sa plaque de policier, n’avaient alors plus vraiment d’importance. Ferme ta gueule et traque. C’était une des rares choses dans laquelle Ishtar excellait. Ce talent ne le quitterait pas aussi facilement. « Et pourquoi tu vas pas les faire chier eux ? Il est peut être là bas ton lascar, t'es aller voir ? Tu devrais » C’est ça, ferme ta gueule Ishtar. Il pensa à son café chaud une seconde et se ravisa. A la place, il tourna la tête, observant les deux hommes se taper dessus. Aller les interroger ? Ishtar se faisait pas casser la gueule gratuitement. Ces deux types ne lui apporteraient rien. Peut-être à la fin de leur bagarre, quand l’un serait étalé au sol. Ouais, si jamais la gamine s’avérait être une impasse. Ishtar haussa donc les épaules, faisant bien comprendre que ça ne l’intéressait pas. & Qu’il lâcherait pas l’affaire aussi facilement.

Eh oui, son instinct trompait rarement Ishtar. Par contre, son instinct ferait mieux de la fermer au lieu de ressentir le besoin de s’exprimer. Contre lui-même, il ferma ses yeux, se pinçant l’arête du nez alors que la gamine lui servait une leçon sur l'éthique cerner les gens. Patati. Patata. Un jour Ishtar apprendra la leçon, promis. Par ‘un jour’, il entendait jamais, où dans une date qui s’en rapprochait. « Parce que si je le voulais, il me suffirait de le prendre par moi même … Allez tailles la route tu m'as assez fait perdre de temps ! » Oh, devait-il avoir peur de perdre quelques dollars ? Ishtar se mordit la langue pour ne pas faire part de son ressentis ainsi que pour s’éviter de sourire d’amusement. Voilà, les gens parlaient beaucoup plus quand ils étaient en rogne, il l’avait dit.

Ishtar regarda la fille tourner les talons. Lui, il rangea la photo à l’intérieur de sa poche, une idée lui venant en tête. S’il était vrai que l’appât du gain l’intéressait, mais pas assez pour qu’il puisse s’acheter ses ‘services’ -et Dieu, Ishtar n’avait nullement envie de savoir ce qu’elle entendait par là- autant jouer avec les cordes sensibles. Ca avait le mérite de fonctionner une fois sur deux. Ainsi Ishtar lui proposa-t-il ses services à lui. Cassage de vitre et de gueules en tout genre. & Miracle. Doux Miracle. La gamine s’arrêta net. C’est ton jour de chance Ishtar. T’es tombé sur une chieuse un minimum intelligente. « Il est possible que j'ai un truc à récupérer dans cette baraque … si tu m'aides à y pénétrer et que tu t'occupes du gars qui est à l'intérieur, juste le temps que je récupère ce qu'il me doit … peut être qu'on peut faire affaire. Pas de question sur mes affaires et ta réponse quand le contrat sera remplie, pas avant, je n'ai pas envie que tu me lâches en plein milieu … Je ne suis pas née de la dernière pluie ... » Ishtar croisa les bras, écoutant attentivement l’offre. Il pesa rapidement le pour et le contre, forcé de constater que son cerveau ne trouvait pas beaucoup d’argument pour s’opposer à la proposition de la fille. Il économiserait quelques dollars et en plus, Ishtar venait de trouver un moyen de s’amuser un minimum dans cette journée parfaitement morne.

Ishtar hocha la tête, ses yeux se posant sur la porte, au-dessus des escaliers de métal. « Pas de question, okay. Par contre, si tu tentes de me rouler, t’auras une balle dans la jambe. » De son doigt, il pointa la cuisse de la gamine, montrant la zone où il se ferait un plaisir de tirer. Ou il lui péterait un genou avec une barre de fer. Ishtar tourna la tête vers la fille de Crime Alley, s’assurant que le message était bien passé. Lui aussi n’était pas né de la dernière pluie. Il s’était fait largement roulé dans la farine dans sa jeunesse. Autant prendre quelques précautions avant de se jeter dans la gueule du loup, n’est-ce pas ?

Ishtar réajusta le col de sa veste en cuir, remontant la tirette pour se protéger de l’air frais de Gotham. Il s’approcha des escaliers et alors qu'il posait son pied sur la première marche. « Mort ou vif le type ? » La question pouvait paraitre disproportionnée. L’expression sérieuse, presque froide d’Ishtar prouvait que ça n’était pas une blague. Il n’aimait pas blaguer sur ce genre de choses. Ishtar voulait juste en être sûr avant de se retrouver avec un cadavre non désiré sur les épaules : les accidents étaient si vites arrivés dans ce quartier… Il arriva devant la porte.
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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyDim 16 Déc - 13:14

Le gars n'avait pas l'air bien méchant, juste bien chiant, en même temps je disais ça, il avait une arme dans sa poche intérieure et il n'avait pas hésiter un seul instant à me montrer la cross pour bien me faire comprendre qu'il n'était pas là pour plaisanter. Mais bon les gros durs dans son genre, j'en ai croisé dans ma vie et franchement tu leur enlèves leurs armes, ils ne sont plus grand chose, ils ont de la puissance que s'ils sont plus armés que toi, c'est tout. En fait le seul être vivant à l'heure actuelle qui me fasse vraiment flipper c'est mon boss. Lui il en tient une couche, lui il est taré, vicieux, sadique et j'en passe. Il a détruis ma famille à petit feu et aujourd'hui qu'il n'y a plus que moi, il s'acharne sur moi, il veut me briser pour pouvoir m'avoir entièrement, sauf que je résiste et au fond je crois qu'il adore ça, il aime les femmes dominées, mais il les aime encore plus sauvage... Enfin bref, tout ça pour dire que je n'ai pas vraiment peur de ce type, je ne pense pas qu'il me fera grand mal, mais avec les gens qui traînent dans le coin, j'ai envie de dire que c'est bien naïf comme idée, mais au fond je m'en fous, s'il me colle une balle entre les deux yeux mon calvaire sera enfin terminé, c'est peut être pas plus mal cette rencontre au final. Je le toise du regard, je lui dis qu'il me fait marrer avec sa pseudo analyse à deux balles et je lui dis que je suis quelqu'un qui s'achète mais pas au prix de la rue, je suis du haute gamme, on ne me balance pas quelques billets au sol en m'ordonnant de me donner l'info, on me traite avec un peu plus de respect, mes services ne sont pas de la rigolade, s'il veut avoir une info, il faut qu'il sache la demander. Après un dernier regard, je m'en vais retourner à mes occupations et c'est là que la conversation prend un tournant bien plus intéressant qu'au début, il en a mis du temps avant de comprendre le gars, mais bon je ne vais pas lui en vouloir, je ne ressemble à pas grand chose avec cet accoutrement, il ne savait pas à qui il avait à faire.

Je m'arrêtais donc, tout de suite beaucoup plus intéressée par ce qu'il se passait maintenant. S'il était prêt à m'aider à récupérer ce que ce type me devait alors peut être qu'on pourrait finalement faire affaire. Je tournais les talons et retournais en face de lui pour lui expliquer le marché. Il n'y en aurait qu'un et un seul, on entre tous les deux, il s'occupe de la morue qui sert de chien de garde, je cherche la clé USB et après … je me barre, je trouvais que c'était bien, je me faufile par une de ces maudites fenêtres et je le laisse dans les emmerdes avec le gorille, je pense qu'il va en avoir pour quelques minutes avant de s'en débarrasser et moi je serais déjà loin si tout se passe bien. Mon esprit tordu était déjà en train de jouir du mauvais coup que je lui réservais quand ce dernier reprit la parole. « Pas de question, okay. Par contre, si tu tentes de me rouler, t’auras une balle dans la jambe. » De son doigt, il pointa un endroit de ma cuisse pour bien me faire passer son message. Il savait exactement où il tirerait et j'allais très certainement avoir très, très mal. Finalement je ne l'aimais pas trop ce type, il lisait dans mes pensées. Bon évidemment ce n'était pas très compliqué, on était tous des enfoirés de base ici qui étions prêt à trahir père et mère pour obtenir ce que l'on convoitait donc forcément c'était presque évident que je chercherais à le rouler. Je levais les yeux en l'air en prenant un air innocent, avant d'esquisser un sourire taquin « Comme si c'était mon genre d'avoir songé à te laisser te démerder avec le type pendant que je récupérais ce que j'étais venue chercher et me faufilais par une des fenêtres pour te laisser dans la merde … voyons nous sommes à Crime Allay, c'était plus qu'évident ... » Puis je haussais les épaules prenant un air déçu « Okay, je tenterais d'être loyal, non pas que tu me fais peur mais je tiens à ma jambe, elle me sert bien, avec le bol que j'ai tu serais bien capable de me toucher ... »
Je vis le gars remonter sa fermeture éclair et s'avancer vers la porte d'entrée. Je le suivis tranquillement, restant bien derrière lui pour lui laisser le champ libre quand il entrera en action, me contentant de le suivre pour pouvoir me faufiler dans la maison tranquillement pour aller fouiller les pièces les unes après les autres pour chercher cette maudite clé. Mais il s'arrêta et je me heurtais à lui, ce que je trouva très désagréable. « Mort ou vif le type ? » me demanda-t-il avant de reprendre son chemin jusqu'à la porte d'entrée. Je me frottais le nez et j'observais son dos avant de lui répondre, grimpant à mon tour les marches « N'étant pas un de mes amis, tu fais comme tu veux, je m'en fous, qu'il vive ou meurt me laisse de marbre … » Ce qui était entièrement vrai, j'ai vu tellement de morts dans ma vie, qu'un de plus ou un de moins ne me dérangeais pas. Après est-ce que M. Dawne allait apprécier que je l'autorise à tuer le gars ? Pas sur mais franchement, croyez vous vraiment que je vais le lui dire ? Je vais juste me contenter de lui dire que la transaction n'a pas eu lieu comme prévu et que j'ai dû me débrouiller par moi même pour récupérer la clé, point.
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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyDim 16 Déc - 22:51

Ça allait devenir intéressant. Vachement intéressant même. Pas qu’Ishtar aimait la violence gratuite, non. Juste qu’avoir une raison pour taper sur la tronche de quelqu’un allégeait sa conscience, pour le peu qu’elle en ait quelque chose à foutre de son karma. Ishtar était un monstre de violence et ça n’allait pas en s’améliorant, quand bien même il faisait des efforts pour se retenir. La salle de sport aidait. La nicotine aussi. Mais ça n’était jamais tout à fait ça. Et Ishtar refusait catégoriquement de prendre des pilules pour calmer son envie de taper sur quelque chose, ou quelqu’un. Quelques années auparavant, il avait trouvé le remède miracle. Qui disparut presque aussi rapidement. Nashra ne reviendrait jamais et Ishtar n’en ferait jamais son deuil. Jamais.

Alors Ishtar continuera de casser des gueules, des dents, des os. Pour que, au moment de la contre-attaque, l’étourdissement dû au coup lui fasse oublier pour des secondes ce qu’il vivait. Pour revenir aussi brutalement que le sang qu’il finissait par cracher sur le sol. T’as une belle vie Ishtar, heureusement que tu t’en plains pas : sur ça aussi il fermait sa gueule et se contentait d’avancer. Bon, il se contentait plus de claudiquer qu’autre chose, mais ça ressemblait à une tentative pour se sortir de cet enfer… Si seulement.

Ishtar passa une main dans ses cheveux bruns, se grattant le crâne distraitement alors qu’il levait les yeux sur la façade du bâtiment. Bon, il voulait juste qu’il n’y ait pas trop de tas de muscles là-dedans, sinon il passerait un mauvais quart d’heure. « Comme si c'était mon genre d'avoir songé à te laisser te démerder avec le type pendant que je récupérais ce que j'étais venue chercher et me faufilais par une des fenêtres pour te laisser dans la merde … voyons nous sommes à Crime Allay, c'était plus qu'évident ... » Ishtar tourna légèrement la tête, observant la gamine. Elle était plus petite que lui en fait et l’américain venait juste de le remarquer. Ça l’empêchait pas d’avoir un putain de caractère. « Oh, mais je ne me serais pas permis de penser ainsi, voyons. Disons que c’est de la prévention. » Ishtar, en réalité, était presque amusé par la tournure que prenait la discussion. Et pour le peu qu’un lutin farceur ait décidé de pointer son nez vers les deux individus de Crime Alley, Ishtar aurait souri. A la place, le ton de sa voix fut plus léger et son air rabougri s’atténua.

Revenons-en au fait. Ishtar avait eu raison de se méfier de cette fille. Elle venait elle-même de l’avouer, qu’elle avait prévu de lui filler dans les pattes. Bah, il pouvait pas vraiment lui en vouloir. Les gens, à Gotham, tenaient rarement leur parole. C’est pour ça que prendre quelques assurances de leur bonne volonté, par la menace par exemple, était devenu un moyen de survie pour Ishtar. Il n’aimait pas quand il mettait ses menaces en application. « Okay, je tenterais d'être loyal, non pas que tu me fais peur mais je tiens à ma jambe, elle me sert bien, avec le bol que j'ai tu serais bien capable de me toucher ... » Quoique… non, il s’en foutait en fait. L’empathie, ce n’était pas pour lui. Tout lui paraissait si gris et corrompu qu’il ne ressentait pas le besoin de se sentir désolé pour les criminels qu’il traquait. Ishtar l’avait appris, rare étaient ceux qui étaient là, dans Crime Alley, par obligation. C’était plus par choix, même si certains se persuadaient du contraire. Gotham ne faisait que faire ressurgir le plus mauvais de tous les êtres humains qui avaient le malheur d’y rester. « Ouais, j’espère bien te toucher si ça s’avère nécessaire. » Encore un peu d’amusement dans la voix d’Ishtar. Ce soir, en allant se coucher, la mâchoire endolorie ou un doigt cassé, il se dira que ça n’aura pas été une si mauvaise journée que ça. Aujourd’hui, au moins, il aurait presque ri. Presque.

Les voilà qu’ils étaient tous les deux au-dessus des marches de métal, une lourde porte devant eux. Ishtar fit craquer sa nuque, se préparant mentalement à ce qui allait suivre. Ça allait être douloureux. Restait à savoir pour qui. « N'étant pas un de mes amis, tu fais comme tu veux, je m'en fous, qu'il vive ou meurt me laisse de marbre … » Mais au moins, Ishtar avait plus de chance de sortir de ce trou vivant. Il n’aimait pas tuer. Il n’était ni un assassin, ni un meurtrier. Si ça s’avérait nécessaire, il n’hésitait cependant pas à prendre la décision la plus radicale. Eliminer la menace s’avérait parfois plus utile que de l’entretenir. Ishtar hocha donc la tête, notant mentalement qu’il avait le feu vert, si jamais.

De son poing fermé, il frappa deux coups succins sur la porte, émettant deux ‘boum’ sonores. Le cœur d’Ishtar commençait à battre plus fort, l’adrénaline entamant sa course dans ses veines. Le voilà qu’il était presque fébrile, notre Marshal. Ishtar se place devant la gamine, la cachant partiellement. Ils durent attendre quelques secondes encore avant que des bruits de pas ne se fassent entendre et qu’une large carrure n’apparaisse. Le temps d’un battement de paupière, Ishtar se maudit d’avoir accepté l’offre de la gamine. L’armoire à glace allait laisser plus qu’un vilain bleu chez Ishtar. Ça allait faire mal.

Ishtar, pour autant, n’allait pas se dégonfler juste à la vue d’une montagne de muscles. Okay, il avait pas l’avantage du terrain. Le type devait certainement être armé. En gros, Ishtar devait juste immobiliser cette chose –ouais, appelons-le la ‘chose’- avant qu’il ne dégaine. Easy one. « Salut ma brute. J’ai un message de la part de Barney. » Astuce numéro une quand on commençait une connerie de ce genre : brouiller les pistes. Ça lui éviterait de subir trop de répercussion et d’un côté, ça protégerait la fille. Oui, parce que, au fond, Ishtar allait pas laisser cette gamine se taper les conséquences de ce qui allait se produire. Ouais, Ishtar pouvait se montrer protecteur inconsciemment –parce qu’il ne se l’avouerait jamais. Petit bonus, si jamais le patron de la chose se montrait rancunier, il chercherait Barney. Si tu ne peux pas trouver quelqu’un par toi-même, envois quelqu’un d’autre le faire. On sait jamais que ça fonctionne.

Astuce numéro deux : profiter de l’effet de surprise, ça aide. & astuce numéro trois : frapper là où ça fait mal, assurément. Ishtar donna donc un bon coup de pied dans les bijoux de familles de la chose. Il profita de la surprise pour choper la chose par le col et le pousser dans la pièce. Le projetant sur le sol, Ishtar attrapa la gamine par le bras, la fit entrer et ferma la porte derrière eux.

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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyMar 18 Déc - 12:07

Tout venait de basculer et pour une fois ce fut à mon avantage. Avais-je donc une bonne étoile moi aussi ? Je croyais que ce n'était qu'un mythe ou un privilège réservait aux riches mais il faut croire que j'avais tort, j'étais une bien mauvaise langue ma parole. L'homme qui m'avait importuné quelques instants plus tôt se proposer de m'aider. Il ne savait pas vraiment dans quoi il s'embarquer mais il faut bien avouer que moi non plus au final, autant dans mon histoire de clé USB que dans son histoire à lui. Je devais faire une transaction, le gars avec qui M. Dawne était en affaire se jouait de lui, je devais donc me débrouiller, avec ou sa collaboration, j'obtiendrais ces maudites informations. Sans l'aide de ce type, j'aurais pu mettre des heures avant d'arriver à rentrer dans cette baraque et rien ne m'aurais assuré que j'en serais sortie, vivante tout du moins. Cependant cela ne m'empêcha pas de vouloir le trahir, je sais je suis insortable et pas possible, mais que voulez-vous, quand on vit dans un monde où l'on doit se débrouiller tout seul et que ce n'est que les plus gros qui s'en sortent, on lutte avec acharnement pour sa propre survie, sans songer à celle des autres. Je sais que ma mère aurait honte de mes pensées et de mes agissements, mais c'est bien mes parents qui m'ont foutu sans le vouloir dans cette merde, non ? Ma mère a le beau rôle dans l'histoire, elle s'est suicidée pour que jamais on apprenne la vérité sur elle, mais malheureusement pour nous deux, j'ai fini par l'apprendre. La maîtresse involontaire de mon cher boss, c'est du beau ça tient, de la part d'une catholique pratiquante. C'est bien la honte, de ce qu'elle avait fait et de ce que faisait son mari pour qu'ils s'en sortent qui lui avait permis de se trancher les veines sans penser au fait que c'était un pêché impardonnable. De toute façon ça ses yeux, elle ne devait déjà pas mériter sa place au Paradis, mais quand je vois dans quelle merde on vit, je me demande qui y aurait sa place et si Paradis il existe … Alors peut être qu'aujourd'hui je fais honte à ma famille, mais entre ma mère morte, mon père en prison et mon frère … disparu, je crois que sincèrement je m'en fous bien, je suis seule, j'ai vécu seule une grande partie de ma vie et vous savez quoi « j'emmerde le monde »... « Oh, mais je ne me serais pas permis de penser ainsi, voyons. Disons que c’est de la prévention. » J'aurais plus eu tendance à imaginer qu'il aurait pu dire ce genre de propos d'une façon un peu plus … amusé, mais pourtant il n'en fit rien, comme s'il ne savait plus rire depuis une éternité, mais peut être qu'au fond il ne l'a jamais su. Que sais-je sur lui ? Absolument rien, même pas son nom. Je me lançais dans l'aventure avec un parfait inconnu, c'est du bien tiens Avallon, petite sotte. Mais en même temps je pourrais en dire autant de cet homme, il ne savait strictement rien sur moi et pourtant il allait m'aider, certes pas gratuitement mais quand même. Je pourrais être un guetteur qui tend des pièges aux gens en leur faisant croire que j'ai besoin de récupérer un truc dans la maison alors que la seule chose que je souhaite, c'est qu'ils y rentrent dans la maison pour qu'on puisse les égorger et les détrousser, ou je ne sais quoi encore. Bon j'ai une imagination débordante, mais tout est de l'ordre du possible de nos jours, surtout à Crime Allay. Je me contentais d'hocher la tête sans rien rajouter de plus, on savait tout deux que je mentais ou plutôt que d'une façon détournée je venais de révéler le fond de ma pensée, au moins il le savait, on ne pourra pas dire que je n'ai pas été honnête sur ce coup là. Je ne le serais peut être pas plus tard, mais il n'empêche qu'à l'heure actuelle, je le suis, ça devrait compter.

« Ouais, j’espère bien te toucher si ça s’avère nécessaire. » Je l'observe un instant, je sais qu'il dit la vérité même s'il prend un air un peu plus détendu pour le dire. En fait, au fil de la conversation j'ai l'impression qu'il se détend, qu'il ne se prend un peu moins la tête, qu'il se déride. Cela vient peut être de mon imagination, tout est de l'ordre du possible, mais je ne sais pas, j'ai l'impression de le voir plus … humain, c'est étrange. Cela ne m'empêche pas de savoir qu'il va tout faire pour me blesser si je tente de l'entuber, cela dis, vous me direz, je l'aurais bien chercher, mais n'ai-je pas des circonstances atténuante ? Ne suis-je pas qu'une simple gamin perdue et désemparée qui meurt de trouille dans ce monde de brute ? En jouant un brin de comédie ça devrait peut être passé, bon pas avec lui, parce que je n'ai pas l'impression qu'il fait dans le sentimentalisme, mais auprès d'un jury, si je raconte mon histoire je pourrais m'en sortir, j'en suis presque sûre. « Une si jolie jambe, à peine utiliser, ce serait du gâchis voyons ... » continuais-je sur le même ton. Oui parce que soyons réaliste, j'aime bien avoir l'usage de mes deux jambes, je m'y suis habituée vous savez et je n'aimerais pas trop devoir m'habituer à une autre façon de vivre, surtout que sans l'usage d'une de mes jambes, je ne suis plus d'aucune utilité à mon boss et ça franchement c'est pas trop mon souhait. On se retrouve tous les deux en haut du perron et je donne l'air de rien l'avale de faire exactement ce qu'il veut avec le gars à l'intérieur. Personnellement il en fait ce qu'il veut, je m'en cogne, il ne fait pas parti de mes amis et même si cela avait été le cas, vu comment il m'a traité tout à l'heure, il mérite bien une bonne correction. L'inconnu frappe à la porte, par deux fois, d'une façon assez sonores, se dont je suis totalement incapable vu ma stature, on est bien d'accord. Il se place ensuite devant moi, sans que je sache pourquoi, peut être par réflexe ou parce qu'il ne veut pas que je le gêne dans son « entre fracassante ». Je le laisse faire, je n'aime pas trop être au premier rang de toute façon, je suis une lâche et je l'assume pleinement. Il me cache partiellement mais si je me met légèrement de côté je peux voir plus ou moins toute la scène qui va se dérouler sous mes yeux, ce qui me convient, voir sans être vraiment vu, c'est une chose qui me botte bien. L'armoire à glace qui servait de chien de garde apparut dans l’entre-bâillement de la porte et comme toujours je le trouvais immense et imposant. L'homme regarda celui qui m'accompagnait, attendant qu'il décline très certainement son identité ou qu'il explique le pourquoi du dérangement. Il ne devait pas s'attendre à ce que je sois avec lui ou alors il s'en fichait, en fait j'en sais rien et je me moque aussi. « Salut ma brute. J’ai un message de la part de Barney. » Son entrée était plus que fracassante, je suis impressionnée par sa façon de s'adresser à lui et ça façon tout aussi délicate de lui éclater les bijoux de famille, ce qui fit bouger efficacement le chien de garde de devant la porte. Il le poussa à l'intérieur et m'entraîna avec lui avant de refermer la porte. Je chancelais légèrement sous la précipitation mais réussis à rester bien encrée au sol. Le gorille avait mal, il avait le visage muet en une expression de douleur intense mais pas seulement, de colère aussi. Quand il me vit, je vis sa rage s'accentuer et j'entendis un vague « Toi … t'es morte » avant qu'il tente de se précipiter sur moi pour m'attraper, mais je réussis à glisser entre ses doigts comme une anguille. Quand il tenta de me frapper, il brassa l'air au début, avant d'atteindre mon inconnu de plein fouet, je m'étais enlevée au dernier moment et du coup le coup qui aurait dû m'atteindre l'atteint lui. Je le vis légèrement sonné mais après je ne pourrais vous dire ce qu'il se passa pour lui, je tentais de fuir dans la maison pour éviter que l'autre gorille ne m'attrape, je n'avais pas très envie qu'il me frappe à mon tour parce que moi, je mourrais directement à coup sûr. Je hurlais donc à mon inconnu pour qu'il se bouge, si ce n'était pas déjà fait, je vous avouerais que je n'ai pas trop eu le temps de jeter un regard derrière moi « Heu … c'est le moment maintenant de t'en occuper … vittttteeeee !!! » Dis-je en tentant de grimper les escaliers avant de sentir une main m'attraper par la cheville pour me faire tomber et glisser dans les escaliers. Je frappais de toutes mes forces le gars pour qu'il me lâche.
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La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar _
MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyMar 18 Déc - 21:17

Ils étaient là, au-dessus des escaliers. Le ciel gris de Gotham surplombant leur tête. Des inconnus qui passaient dans la rue sans même les voir. L’avantage d’être à Crime Alley, c’est que personne ne prêtait jamais attention à rien. Dans les cas qu’Ishtar avait déjà traité dans le quartier, il y avait toujours des milliers de témoins, qui ne voyaient rien. Des années auparavant, la situation n’avait de cesse de l’exaspérer. Aujourd’hui, il était heureux de ce non-intérêt que les habitants de Gotham possédaient. Ça rendait les choses tellement plus faciles. Oh, il devait bien y avoir un œil attentif, ou deux. Mais qui serait intéressé par un couple d’individus presque sains qui se rendaient dans une maison que cette gamine qui se trouvait dans le dos d’Ishtar avait manqué de peu se s’éclater le pied contre une des vitres ? Personne. Parfait.

Ishtar passa une main dans ses cheveux alors que les bruits de pas arrivèrent à ses oreilles. Il recula d’un pas quand la porte s’ouvrit, dévoilant la carrure immense qui les attendait. Si Ishtar ne cherchait pas par tout le moyen de ne pas paraitre impressionné – il ne l’était pas en fait – il aurait porté la main à son visage dans un signe de profond désespoir. Il fallait voir la chose pour le comprendre. Il devait y avoir plus de muscle que tout autre chose. Ishtar se demanda même si ce serait d’un quelconque effet de viser la tête de la chose. Fallait-il seulement qu’il y ait un cerveau pour que le choc se fasse ressentir. Ishtar eut un doute.

Mais ce fut tout. Le sien, de cerveau, fonctionnait à moitié. Il se contentait de coordonner les actions du corps d’Ishtar. Pour le reste, l’américain laissait tout à l’improvisation, à l’instinct et pourquoi pas à la chance aussi. L’expérience aidait aussi. Ishtar eut un très bon appui quand la semelle de ses chaussures vint s’écraser sur les testicules de la chose en face de lui. Il perdit à peine l’équilibre et réagit rapidement, pour que son coup ne se soit pas avéré inutile. En se retournant à peine, Ishtar attrapa la gamine et la tira à l’intérieur. De son pied, une fois de plus, il claqua la porte, s’assurant que ce qui viendrait resterait entre les murs de cette maison.

Ishtar fut satisfait du spectacle de la chose souffrante. Il n’aimait pas beaucoup les brutes. Alors, casser les couilles –littéralement – de l’un d’entre eux, à l’occasion, s’avérait plaisant. Par contre, ils étaient pas bien futés ces tas de muscles. Voyons, le Marshal venait de rater sa castration. Et tout ce que la chose pensait à faire, c’était de retourner sa colère contre la gamine. Ishtar échappa un bruit d’ennui et d’inquiétude aussi – ça, il le remarqua à peine. Ishtar fut sur le point d’intervenir, éventuellement, de ramasser les morceaux de la gamine une fois que la brute aurait fini de jouer avec elle. Ca n’arriva pas. La jeune femme était habile, agile. Ishtar fut trop pris dans l’action pour se permettre d’être surpris. Il fut plus soulagé de constater que la gamine s’arrangeait pour ne pas finir en charpie.

Le coup de poing qui manqua de lui fracasser les côtes, il le vit venir. Certes, pas à temps. Il eut néanmoins l’occasion de se protéger le flan avec son coude, flanchant sous l’impact et sous la force de la chose. Putain, il prenait combien de pilules au petit-déj’ pour faire aussi mal ? Ishtar crispa sa mâchoire, roulant sur le sol. Alors qu’il bouffait la poussière, il lui fallut plusieurs secondes pour récupérer son souffle, ses muscles se crispant pour qu’il se relève. « Heu … c'est le moment maintenant de t'en occuper … vittttteeeee !!! » Le ton inquiet de la gamine l’encouragea à se redresser plus vite que prévu. Ishtar secoua la tête et prit appuis contre le mur pour garder l’équilibre. Les points lumineux dans ses yeux l’aveuglèrent un instant. Ses doigts trouvèrent par eux-mêmes une décoration, une sorte de boule, relativement lourde. Assez pour faire quelques dégâts sur une boite crânienne. Il marcha sur une table-basse, écrasa des décorations de mauvais goût.

Sa vue se stabilisa juste à temps quand Ishtar saisit la chose par le col, chose attachée à sa gamine-fouteuse-de-bordel. Il le tira en arrière, souleva son arme de fortune et tapa. Un coup. Sur le coin de l’œil. La brute chuta et Ishtar ne le retint. Au contraire, il se pencha. Ishtar asséna un deuxième coup, pour s’assurer qu’il serait bien dans les vapes. Il y en eut un troisième parce que le brun fut emporté par son propre élan. Un quatrième pour le simple plaisir de détruire une tronche. Il crut discerner un craquement. Vraisemblablement, ça devait avoir un cerveau qui n'avait pas apprécier l'impacte.

Ishtar expira une dernière fois, observant son travail d’un œil morne, la violence courant son corps avec une délectation dissimulée. Il fit craquer sa nuque et lâcha la boule de verre recouverte de sang – celui de la chose – qui roula sur le sol. Eventuellement, ses doigts furent aussi salopés par cette matière visqueuse, ainsi que la manche de sa veste en cuir. C’est à peine s’il y prêta attention. Le cœur encore battant furieusement dans sa poitrine, il se dirigeait vers la cage d’escalier où la gamine avait tenté de fuir. Ca n’avait pas été une des meilleures idées, elle avait dû s’en rendre compte. « On aurait dit un chaton qui miaulait à l’aide. » Petite pique. Fallait qu’Ishtar vérifie si elle avait encore du mordant, la gamine. « Rien de cassé ? » Il lui tendit la main, en cas de besoin. Pour les observateurs, il y avait ce qui ressemblait à de l’amusement sur le visage d’Ishtar ainsi qu’un début de sourire. Sweet miracle.
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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyJeu 20 Déc - 0:51

J'étais en de sales draps et tout ce que je me disais à l'heure actuelle c'est que si cet inconnu n'avait pas proposé son aide pour un renseignement, je serais très certainement morte à l'heure qu'il est parce que cette brute n'avait pas l'air de rire, mais alors pas du tout. Courant dans la maison, je tentais de m'enfuir, mais le gorille me suivait, allez savoir pourquoi il avait décidé de me prendre pour cible au lieu d'attaquer le gars qui l'avait presque castrait, mais en tout cas il ne comptait pas me lâcher de sitôt. Il pensait peut être que l'inconnu n'allait pas se relever ou pas dans l'immédiat et qu'il avait donc le champ libre pour m'expliquer la vie, voir peut être me montrer comment passer Ad Patres rapidement, ou pas d'ailleurs. Mon cœur cognait dans ma poitrine et je me sentis revenir enfant, quand mon père me courrait après pour me cogner. Je sentais le sang parcourir mon corps et me monter au visage, je sentais les larmes affluer vers mes yeux, la panique m'envahissait et je ne voyais aucune retraite possible, aucune cachette, comme avant. Allais-je donc devoir subir une nouvelle fois une volée de coups ? Allais-je y survivre ? Je ne comptais en tout cas pas me laisser faire, alors je tentais de gagner l'étage, pour une raison qui m'est encore inconnue à ce jour, peut être qu'il fallait juste que j'aille à quelque part et que les escaliers m'offraient cette possibilités, allez savoir. Après quelques marchent, je sentis une main m'agripper et je perdis l'équilibre, débaroulant le peu de marches que j'avais réussi à monter pour presque arriver au même niveau que mon agresseur. Je tentais de m'accrocher à la rambarde mais il avait vraiment une force herculéenne, c'était impressionnant. Sans l'aide de mon inconnu, je n'aurais pas tenu longtemps, mon cri de détresse, poussait quelques instants plus tôt l'avait alerté, réveillé ou juste amusé, mais en tout cas ce qui était sûr c'est que moi j'étais loin de me fendre la poire. La main qui m'avait agripper la cheville me lâcha tout d'une coup et je heurtais le sol de plein fouet. Quand je me retournais je découvris que j'avais peut être eu tort car ce que je voyais n'avais rien de très rassurant. L'inconnu fracasser littéralement la boîte crânienne du gorille et une envie de vomir m'envahis mais je ne pouvais bouger, terrifiée que j'étais et horrifiée également. Je voyais son bras aller et venir sans qu'il ne cesse, pourtant le gorille ne bougeait plus, il n'y avait plus aucun risque. En le voyant je voyais mon père, il avait presque la même expression dans son regard, c'était déroutant. Quand il cessa enfin, je ne pus m'empêcher de déglutir et de me rendre compte que j'avais retenu ma respiration jusque là. Je restais, les yeux rivés sur sa victime, me demandant si je risquais de subir le même sort. Mais qui était-il ? Mais au fond avais-je vraiment envie de le savoir ? Si ce que je découvrais ne me plaisais pas ?

« On aurait dit un chaton qui miaulait à l’aide. » Je sortie de ma torpeur quand il se remit à parler et j'étais loin de faire ma fière. Il parla de ma façon que j'avais eu d'appeler à l'aide et même si j'étais assez d'accord avec lui, je ne l'avouerais jamais. Oui un chaton, c'était l'impression que je donnais, mais pour moi, ce n'était que les réminiscences d'une vie passée, que j'avais espéré oublié, mais qui n'était qu'enfouie profondément, mais pas suffisamment. Je levais mon regard vers lui et je sentais que j'avais les yeux humides, j'avais pleuré et encore maintenant quelques légères larmes étaient restées accrochés à mes cils. Seulement je ne comptais ni parler du fait que j'avais la sensation de revenir en enfance, ni même du fait que j'avais été plus effrayer que je ne l'avouerais. Je fis donc comme si de rien n'était, ne prenant même pas la peine d'essuyer mon visage. « J'ai du mal à crier et courir en même temps … t'en as mis du temps avant d'intervenir, tu matais la déco de l'appart' ? » dis-je presque sur le ton de la colère alors qu'on voyait bien que ce n'était qu'une façade, rien de plus, il fallait bien que je joue sur les apparences, je n'étais pas là pour geindre ou me faire prendre en pitié, j'étais en train de bosser, même si maintenant on avait un cadavre sur les bras … était-il seulement mort ? Au vu de l'état de son crâne, je l'espérais sincèrement pour lui. « Rien de cassé ? » me demanda-t-il tout en me tendant la main. Je l'observais un instant, étant complètement dépassée par son air amusé et j'attrapais sa main pour qu'il m'aide à me relever. Je vérifiais que tout allait bien et mise à part une douleur à la cheville et aux côtes, je m'en sortais plutôt pas mal. « Moi non et j'espère que ça va continuer, lui par contre je n'en dirais pas autant ... » en montrant le gars au sol. Je lui aurais bien dis qu'un coup, voir deux auraient largement suffit mais vu que je lui avais donné, quelques instants plus tôt le feu vert pour qu'il agisse à sa guise, je ne pouvais pas me permettre de me la ramener ensuite. Je me contentais donc de l'observer un instant dégoûter, avant de descendre les quelques marches qui me ramenaient au rez-de-chaussée. J'enjambais le gars étendu et j'avançais dans la pièce que nous venions de quitter. La déco était vraiment à chier, mais bon je n'étais pas là pour l'acheter cette baraque, je cherchais un objet en particulier, même si mon esprit était encore hanté par les réminiscences de mes souvenirs. Je me frottais les bras, l'air de rien, comme si j'avais froid, alors que ce n'était que pour chasser l'adrénaline que mon corps avait sécrété pendant la course et le froid qui m'envahissait, comme à chaque fois que je songeais à mon passé. «  Bon c'est pas tout ça mais j'ai encore du boulot à faire moi ... » déclarais-je sans oser le regarder.

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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyVen 21 Déc - 13:16

Le cri de la gamine avait été comme une alarme qui l’extirpa d’un mauvais rêve. Ca permit à Ishtar de reprendre contact avec la réalité, de chasser les étoiles dans sa tête et les oiseaux dans ses oreilles. Même s’il y avait encore un léger sifflement dans son tympan droit, Ishtar se releva, non sans une grimace, ses côtes lui firent sentir leur mécontentement en une douleur lui chauffant les os. Ishtar n’y prêta pas attention. Il revenait déjà en course, une arme de fortune entre les mains, sa brute pour cible. Il avait le souffle court et étrangement, malgré un frisson d’excitation, d’adrénaline, il paraissait relativement calme, si on oubliait la colère dans son regard. Etre mis de côté aussi facilement par une chose droguée aux pilules, ça avait le don de froisser l’égo du Marshal. Et puis, il attendait ça avait tellement d’impatience. La violence, les coups, le sang. C’était dans ces moments uniques qu’Ishtar pouvait déverser toute cette haine sans se soucier des conséquences, parce que dans ces moments-là, les conséquences n’avaient pas de valeur. Parce que, comme un perroquet aux ailes arrachées, ça n’avait pas d’importance s’il se blessait, puisqu’il était incapable de voler à nouveau un jour.

La boule de verre finit par se fracasser contre la chose. Inconsciemment, Ishtar avait frappé là où le crâne était le plus fragile. Les réflexes avaient la vie dure, l’instinct de survie aussi. Autant s’assurer que la menace soit bien éteinte avant qu’elle n’explose à nouveau à la gueule des deux indésirables. Ishtar fut méticuleusement appliqué dans son carnage. Il réussit même à s’arrêter avant que sa colère ne le submerge de trop et qu’il s’emporte. Il aurait pu être fasciné par sa capacité de s’arrêter aussi soudainement. Mais Ishtar s’en fichait. Ce qu’il comptait, c’est qu’il avait eu son quota de violence jusqu’à la prochaine fois. Il n’avait pas besoin de déborder. Ishtar ne cherchait qu’à se détruire. Lui et personne d’autre. Autant ne pas faire d’erreur. Il avait assez de remords sur la conscience.

Ishtar lâcha son arme de fortune et il prit un instant pour évaluer son travail. Ishtar était un bon flic. Je n’ai jamais dit qu’il respectait les lois. Il fait juste son boulot correctement, évitant de s’en prendre aux innocents. Et quand il peut mettre sur le carreau une crapule, il ne crache pas dessus. Dans une autre ville, il se serait fait arrêter pour ça, pour ce qu’il venait de faire. Mais ils vivaient à Gotham et les règles fonctionnaient d’une toute autre manière ici. Gotham, dans son infinie noirceur avait fini par ternir tout, jusqu’au cœur de Dame Justice elle-même.

La gamine avait l’air plus retournée qu’autre chose. Tant mieux, si elle avait assez de force pour ne pas avoir tourné de l’œil, c’est qu’elle ne devait pas être si mal. Quelqu’un de normal se serait peut-être senti désolé pour elle. Par Ishtar. C’était elle qui l’avait entrainé ici. Elle devait avoir eu une petite idée sur ce qui les attendait, non ? Si elle n’était pas fière de ce qui venait de se passer, elle ne pouvait qu’en vouloir à elle-même. « J'ai du mal à crier et courir en même temps … t'en as mis du temps avant d'intervenir, tu matais la déco de l'appart' ? » Ishtar leva les yeux au ciel, se tournant vers la pièce. Bon, elle avait toujours du mordant, c’était déjà ça. Et si elle savait parler, ça veut dire qu’elle n’avait pas reçu de coup sur la tête. C’était bien aussi. Ses yeux verts s’arrêtèrent un moment sur la boule de verre. « Ouais, ça m’a beaucoup inspiré. » Le ton était léger. C’est vrai que ça l’avait inspiré, même s’il avait saisi le premier truc qui lui était passé sous la main. Si ça avait été un journal, il aurait eu l’air fin.

La gamine saisit sa main. Ca étonna Ishtar, qui ne le montra pas. Il se serait attendu à ce qu’elle crache sur son geste. Comme quoi, cette fille était pleine de surprise. Une fois sur ses pieds, Ishtar recula, laissant de l’espace et de l’air à la noiraude. Il surveilla qu’elle tenait correctement sur ses deux pieds et il recula, faisant un tour de la pièce tranquillement, maintenant que la menace était éliminée. « Moi non et j'espère que ça va continuer, lui par contre je n'en dirais pas autant ... » Son attention revint sur la chose. Ishtar haussa négligemment les épaules. Il s’approcha de l’homme de main, détaillant sans trop insister le sang qui coulait de son crâne, le teint blafard de la montagne de muscle. La tête, toujours la tête, c’est ce qui fonctionnait le plus. « Oh, c’est solide ces choses-là, par vrai mon gros ? » Ishtar, de son pied, fit bouger un peu la chose. Ca gigota. C’était en vie. Bon, il aurait sûrement besoin d’aide médicale s’il ne voulait pas finir sous terre. Ishtar n’appellerait pas d’ambulance. Elles étaient souvent attaquées, pour les médicaments et les produits qu’elles transportaient. Les ambulanciers se faisaient souvent kidnappés aussi. Et les pièces du véhicule pouvaient se revendre à bon prix. Non, Ishtar ne mettrait pas en danger des civils inutilement. La brute deviendrait un légume avec un peu de chance. Pour une fois qu’Ishtar arrivait à donner vie à une plante verte…

Ishtar se pencha et ramassa son arme précédemment utilisé. « Bon c'est pas tout ça mais j'ai encore du boulot à faire moi ... » Il se rendit près de ce qu’il avait identifié comme étant la cuisine et s’empara d’un chiffon. Il prit soin d’effacer du mieux qu’il pouvait les empruntes. Bon, il ne pensait sincèrement pas que des gens allaient mener l’enquête. Et en réalité, il s’en tamponnait bien. Ce n’était qu’une question de prudence. Il était si facile de soudoyer un scientifique pour qu’il fasse des recherches. Il y a dix ans, la technologie prenait des heures. Maintenant, c’était peut-être plus rapide d’avoir le relevé d’emprunte de quelqu’un que le numéro d’un bon restaurant. Ishtar déposa la boule où il l’avait trouvé, ou tout du moins où il se souvenait l’avoir trouvé. La pièce semblait comme neuve, à l’exception d’un demi-mort sur le plancher. Ouais bon, Ishtar n’avait pas fait de la dissimulation de corps sa spécialité. Puis, la brute dans les choux donnait un peu de couleur à la décoration de la maison. « Okay. Je surveille. » Surveiller quoi ? Ishtar ne voulait seulement pas être dans les pattes de la gamine. Elle l’avait dit : pas de question. Pour lui, ça inculquait aussi ne pas être trop curieux. Moins j’en sais sur toi, mieux je me porte. Ishtar fourra donc ses mains dans ses poches, détaillant les photos sur les murs.
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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptySam 22 Déc - 12:09

Je me sentais toute retournée c'est vrai, mais je survivrais. Le pire dans cette histoire n'était pas le fait qu'il venait de fracasser le crâne à cet homme, mais plutôt que de vieux fantômes avaient refait surface. Depuis que mon père était mort en prison, je pensais que je pouvais aisément oublier mon passé, sauf que j'avais bien tort de croire que les souvenirs n'allaient pas être tenaces. Qu'avais-je fais pour avoir une vie si merdique ? Pourquoi moi ? Qu'avais-je fais pour en arriver là ? Avais-je eu une vie antérieur ? Si c'était le cas, cela n'avait pas dû être très beau à voir. Je respirais lentement et tentais de garder mon calme. Je ne voulais pas montrer mon agitation à cet homme et je ne voulais pas lui faire voir ma peur, malheureusement j'étais très mauvaise comédienne, alors je fis comme si de rien n'était et il fit de même, ce qui m'arrangea beaucoup. Il parla de mon cri et je lui précisais que s'il était arrivé plus tôt, au lieu d'admirer la déco, je n'aurais pas eu besoin de crier. Bien entendu je savais que ce n'était pas ça, il avait reçu un coup qui avait dû être violent et il avait fait ce qu'il avait pu. Égoïstement je ne lui demandais même pas comment il allait, je voyais bien qu'il marchait et parlait correctement, ça me suffisais. « Ouais, ça m’a beaucoup inspiré. » me répondit-il l'air de rien. Au moins le choc du coup ne lui avait pas non plus fait perdre son sens de la répartie et son « humour », si je pouvais encore me permettre d'appeler ça ainsi. Quand je vois le corps au sol, je me dis que pour être inspiré, il l'avait été, mais franchement ce n'était pas trop à mon goût. Si je devais finir froide comme une tombe de sa main, je préférais que ça se fasse d'une autre façon et je ne me gênais pas pour le lui dire. « Pour ma part, une bonne balle dans la tête m'ira à ravir, j'aime pas trop me faire fracasser le crâne, trop douloureux mon goût et très salissant... » On vit dans un monde de fou, il ne faut pas s'attendre à des miracles de la part des gens, je préfère prendre mes précautions. Cela aurait été naïf de ma part de croire que j'étais en totale sécurité avec lui, alors que je ne savais strictement rien de lui, même pas son nom. Alors si je devais trépasser aujourd'hui, je préférais encore choisir la façon dont j'allais partir. On pourra constater que je ne suis pas trop chiante, je ne supplie pas de me laisser en vie, je veux juste une mort rapide.

J'enjambais le corps de l'inconnu qui nous avait attaqué pour me rendre dans le salon, pièce que nous venions de quitter un peu plus tôt. L'homme ne me suivi pas tout de suite mais je l'entendis s'adresser moi « Oh, c’est solide ces choses-là, par vrai mon gros ? » Bon visiblement l'homme était encore en vie, je ne pourrais pas le jurer de mes yeux mais c'était ce qu'avait l'air de dire mon inconnu alors je voulais bien le croire. En tout cas ce qui était sûr c'est que s'il était encore de ce monde, il ne risquait pas de nous causer beaucoup de torts, KO comme il l'était, il n'allait pas se remettre sur ses pieds tout de suite. J'entendis des pas s'éloigner dans une autre pièce et moi j'observais le salon. Je farfouillais déjà un peu de partout quand il vint me rejoindre. « Okay. Je surveille. » me répondit-il simplement. Je tournais légèrement la tête vers lui et vit qu'il observait les photos accrochées au mur. Au moins il n'allait pas me déranger dans mes recherches et il ne s'apprêtait pas me faire subir un véritable interrogatoire, c'était parfait. Après avoir retournais littéralement parlant le salon, je partis dans la cuisine où je fis choux blanc une nouvelle fois. Je décidais de monter à l'étage pour voir si elle n'était pas là haut mais après un bon moment de recherche, je ne vis aucune trace d'une clé. Je descendis lentement les escaliers, livide et je m'assis sur une des marches. J'étais dans la merde, la clé n'était pas ici, ce qui voudrait dire que c'est le gars que je devais voir qui l'avait et lui n'était pas ici. S'il ne rentrait pas, je ne la récupérais jamais et M. Dawne allait me tuer, voir pire. Le gars qui m'accompagnait devait déjà en avoir marre, il n'attendrait jamais avec moi le retour de l'autre abruti et je n'aurais aucune chance de récupérer ce qu'il me devait seule, surtout au vu de l'état de sa maison et de son garde du corps … Je restais donc dans les escaliers, le regard dans le vide, livide et complètement flippé.


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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptySam 22 Déc - 16:33

Elle était fragile en fait, cette gamine. Même si elle ne voulait pas l’avouer, même si elle ne voulait pas le montrer. Ils ont tous une zone sensible. Un bouton où, quand il est pressé, la coquille se fend. Ishtar s’en foutait. Il chercha pas à savoir ce qui avait pu la mettre dans cet état. C’était pas du respect qu’il lui montrait. C’était de l’indifférence. Ils avaient tous leurs saloperies cachées dans un coin de la tête, qui attendaient le bon moment pour surgir. Ishtar, lui, avait arrêté de les cacher. Il les vivait. C’était un enfer, mais il continuait. Parce que c’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour continuer d’avancer. Et ça faisait mal. Terriblement mal. « Pour ma part, une bonne balle dans la tête m'ira à ravir, j'aime pas trop me faire fracasser le crâne, trop douloureux mon goût et très salissant... » Ishtar haussa un sourcil. Il avait pas l’intention de la buter, pourquoi est-ce qu’elle disait ça ? Le flic avait beau avoir un comportement suspect plusieurs fois par jour, ça n’en faisait pas pour autant un détraqué. Il donnait pas cette impression tout de même ? Si ? Merde.

Ishtar pinça les lèvres et passa au-dessus de ce que la gamine disait. Ces jeunes étaient trop sensibles de nos jours. C’était pas un tueur psychopathe. Le crime ne l’amusait pas. Pas besoin de se faire un film pour ça. Quoiqu’il en soit… Ishtar aida la gamine à se remettre sur ses pieds. Il vérifia que la chose était toujours en vie, bien qu’inconsciente. C’était mieux pour lui, ça lui éviterait de ressentir la douleur d’une boite crânienne abimée. Parce que c’était pas un truc agréable et que, de toute façon, la souffrance le referait tomber dans les vapes aussitôt. De ce côté-là, ils étaient tranquilles. & les réflexes du policier qu’il avait un jour été, revinrent. C’est pour ça qu’il s’assura que la boule décoratrice en verre retourne à sa place, nettoyée, comme neuf. La fille, en parallèle, commença à retourner l’appartement de fond en comble.

Il enfonça les mains dans ses poches, ennuyés de regarder les photos. Voir les familles heureuses et épanouies ne faisait que lui arracher une grimace. A la place, il se posa contre un meuble et observa la gamine à l’œuvre. Bon, s’il oubliait qu’elle laissait des empruntes partout – faudrait-il que quelqu’un prenne la peine de les relever et puis, fallait aussi que la noiraude ait un dossier. Les fantômes dans Gotham étaient monnaie courante. – elle offrait une belle occasion de brouiller les pistes. Pour Ishtar, ça paraissait important, même si la gamine devait s’en tamponner comme pas deux. Avec le remue-ménage qu’elle faisait et le bordel qu’elle était en train de créer, tout en fouillant, avec un peu de chance, ceux qui découvriraient le corps penseraient à un simple vol. L’idée de poursuivre cette gamine ou lui-même ne viendrait à l’esprit de personne. Ils étaient sains et saufs… En quelque sorte.

Puis il la vit disparaitre à l’étage. Ishtar décida de s’allumer une cigarette pour faire passer le temps. Il fit le tour de la pièce en marchant, détaillant les objets éparpillés par la gamine. Il voulait pas savoir qui habitait ici. C’était délabré, moche. C’était Crime Alley et la maison ne brillait pas de milles-feu. C’était même un peu plus luxueux que l’appartement qu’il avait. Ah, ces mafieux. Ishtar s’arrêta, réalisant soudainement que le crâne qu’il avait défoncé appartenait certainement à ces saloperies là. Il poussa un soupire, la fumée s’échappant de sa bouche par la même occasion. Parfois Ishtar ne prête pas attention aux détails. Pas assez. Avec un peu de malchance, la gamine aussi devait en faire partie. Enfin, pour Ishtar, faire affaire avec le crime organisé s’était comme aller à la salle de sport ou se brosser les dents: la routine.

Ishtar entendit un bruit dans l’escalier. Puis plus rien. Il alla donc par-là, enjambant la chose toujours dans le chemin et retrouva une gamine dans un état de profond désespoir. Mais comme il ne voulait pas se faire engueuler à nouveau, il mit ça sur le coup de la fatigue. « T’as pas l’air d’avoir trouvé ce que tu cherchais. » C’était pas une question. Et c’était pas passé sur son instinct non plus. Ca la foutrait en pétard. Peut-être qu’elle lâcherait un morceau sur ce qu’elle cherchait, pas qu’il en ait grand-chose à faire. Les informations étaient un marché plutôt fructueux ici. Il fronça un peu les sourcils, Ishtar s’appuyant contre le mur, la clope entre les lèvres. Il resta ainsi, silencieux une poignée de secondes. Il se contenta de prendre quelques taffes, tranquillement, paraissait presque trop serein par rapport à la situation. En réalité, Ishtar réfléchissait. Sur des lieux où ce qu’elle cherchait pouvait se trouver. L’expérience lui avait appris que quand il venait l’heure de chercher quelque chose, il ne fallait pas désespérer et continuer de regarder. Ce qu’on exceptait venait parfois de là où on l’attendait le moins. « T’es regardé chez le malabar, là ? » D’un coup de tête, il désigna la chose décorative presque morbide qui se vidait de son sang.
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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyLun 24 Déc - 17:43

J'étais dans la merde, j'étais foutue et je ne savais pas quoi faire. Si je rentrais chez moi, mon boss allait me contacter pour savoir pourquoi je n'étais pas passée le voir après ma mission et pourquoi il n'avait pas sa clé sur son bureau, comme convenu. Il allait s'en foutre royal que son gars ne ce soit pas pointé et que je n'ai pas pu faire ma transaction, il allait vouloir que quelqu'un paie et cela allait s'en dire que ça allait encore être moi. Si je passais au bar pour lui annoncer la nouvelle, j'allais me faire fracasser et ce n'était pas qu'une façon de parler, il allait me mettre la misère parce que je le décevais de plus en plus ces derniers temps et il risquait de reconsidérer le contrat qu'on avait passé ensemble et je n'aime déjà par la tournure du prochain contrat, croyez le bien. Et si je disparaissais dans la nature, il allait remuer ciel et terre pour me retrouver, croyant que je m'étais barrée avec sa clé et il allait me le faire payer. En fait, j'avais beau réfléchir à une solution, il n'y en avait pas, j'étais fichue et ça à cause d'un connard pas fichue de se pointer au rendez-vous. J'avais un karma de merde, il n'y avait pas à dire, j'allais finir ma vie, handicapée et prostituée … Je sentais que je blanchissais à vue d'oeil et que l'autre puisse me voir me passais complètement au dessus. Je suis faible, moi je le savais, s'il le découvrait, ça me passerais bien au dessus de toute façon dans quelques minutes il se barrait et je ne le reverrais jamais de ma vie donc ça m'étais bien égal ce qu'il pouvait penser de moi.

« T’as pas l’air d’avoir trouvé ce que tu cherchais. » Non ça c'était le moins que l'on puisse dire. Je ne pus m'empêcher de relever mon regard vers lui pour le foudroyer. Cela ne servait strictement à rien, il venait juste de dire une évidence, il ne l'aurait pas dis cela n'aurait rien changé. Seulement j'avais besoin d'évacuer ma rage, mon dégoût, non pas pour lui mais pour tout ça, à croire que mon patron avait cherché délibérément à me piéger … La lumière se fit dans mon esprit et tout d'un coup je compris « Et si mon patron avait tenté de me piéger ? Volontairement ? » Non ça ne pouvait pas être le cas, pourquoi ferait-il ça ? Parce que je voulais le trahir ? Oui certes mais d'une je n'avais pas encore pris ma décision et de deux je n'avais même pas pris contact avec celui qui l'éliminerait donc il n'y a pas de raison … si ? Mon dieu et si il avait découvert ce que je manigançais ? Allait-il se débarrasser de moi ? Allait-il me le faire payer ? Évidemment, qu'elle gourde je pouvais être, évidemment qu'il allait me le faire payer. Je sentais la panique m'envahir, j'avais envie de pleurer, hurler, partir en courant, frissonner mais je ne réussis juste qu'à me lever et arpenter le couloir de long en large en oubliant qu'il y avait un gars qui gisait au sol. « Non et c'est ma mort si je sors de cette baraque sans ça ... » J'avais envie de m'arracher les cheveux, de me tirer la peau, de me baffer, de … de me faire mal, tout simplement. S'il avait découvert j'étais dans la merde. Je braquais d'un coup mon regard sur l'inconnu qui était près de moi et je me demandais s'il n'était pas de mèche avec mon patron. Mon regard paniqué ne put que trahir le fond de ma pensée. Et s'il était ici pour m'éliminer ? Et si j'allais ressembler au gars au sol ? Je sentis la peur envahir chaque fibre de mon corps, je me fixais à un endroit, le plus loin possible du type en cherchant une solution. Si c'était un tueur à gage, je n'avais aucune chance, j'allais finir comme ce type, morte ou presque. Je savais que je n'allais pas vivre bien longtemps mais à ce point là, j'étais un peu dégoûtée. Je déglutis et tente de connecter les quelques neurones qu'il me restait mais en vain, je n'étais capable de rien tellement la peur m'avait gagné. J'étais fini, je pouvais faire une croix sur l'idée de sortir en vie d'ici. Je regardais à droite et à gauche mais il n'y avait aucune sortie de possible, seule la porte derrière moi me permettrais peut être de m'enfuir, fallait-il encore qu'elle mène ailleurs que dans un placard à balai.

« T’es regardé chez le malabar, là ? » Me demanda-t-il l'air de rien. Je ne pus m'empêcher de laisser glisser mon regard sur le gars allongé, à quelques pas seulement de lui. Que cherchait-il ? Un moment précis où frapper ? Où était la boule qu'il avait utiliser pour achever ce type ? Si je m'y rendais, j'allais finir comme lui, il fallait donc que je trouve une solution pour le faire patienter un peu. Je ne me rendais pas compte que je partais toute seule dans un délire paranoïaque, conclusion logique d'une trop grande immersion dans le monde du crime. Je ne savais strictement rien de l'homme qui se trouvait avec moi à part le fait qu'il cherchait un type, il fallait donc que je tente de le faire parler, ce qui risquait d'être mission impossible. « Non … pas encore … Tu me rappelles ce que tu fais dans ce quartier au fait ? T'es qui au juste ? »Avallon ou la capacité d'amener un interrogatoire en bon et du forme, attention les yeux. Je craignais grave, je n'étais même pas capable de n'avoir pas l'air effrayé ou suspicieuse. Je tentais de trouver, l'air de rien cela allait s'en dire, le bouton de la porte pour tenter de sortir, mais la poignée était actuellement hors de ma portée.
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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyMer 26 Déc - 21:22

Le goût de la cigarette emplissait sa bouche. Ca chassait l’odeur du sang qui commençait à devenir présente. Pas que ça la dérangeait, mais il préférait quand elle n’était pas dans ses narines. Ça lui rappelait rarement de bons souvenirs, le sang, même s’il savait faire comme si elle n’était pas là. Appuyé contre le mur, Ishtar avait les yeux baissés sur la gamine. Il se retenait de faire un commentaire. Elle ressemblait à quelqu’un dans la merde. Et il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir indifférent face à ça. Il en avait rien à foutre de la merde dans laquelle elle courait, parce que c’était pas la sienne. Ishtar en avait déjà assez comme ça pour s’occuper de celle des autres. Ses yeux verts la suivirent quand elle se leva et qu’elle se mit à marcher dans le couloir. Lui, il resta là, croisant les bras silencieusement, les cendres de sa cigarette tombant à ses pieds. « Non et c'est ma mort si je sors de cette baraque sans ça ... » Ouais, la mafia. T’étais encore bien tombé Ishtar. Enfin, ça le changerait pas de ses aventures habituelles. Il pinça les lèvres, faussement désolé. Ishtar avait une fascination timide pour la gamine en face de lui. Ça faisait si longtemps qu’il n’avait plus eu affaire avec des gens aussi désespéré qu’elle. Lui, il courait après des tarés qui essayaient de fuir la loi. Elle, elle était prise au piège. Aussi simplement que ça, pour des raisons qui échappaient tout bonnement à Ishtar – et pour rien au monde il ne voulait les connaitre, ça lui filerait la migraine.

Ouais, elle puait la peur cette gamine et le regard qu’elle posa sur Ishtar réussit à lui arracher un haussement de sourcil. Ça allait tourner mal. Il savait pas pourquoi, il le sentait. Instinct de flic. ou une connerie dans le genre. Il mâchonna le filtre de sa clope, finit pas la saisir entre les doigts. « T’as qu’à rester dedans, ça t’évitera de clamser. » Y avait pas de logique dans ce qu’il venait de dire. Aucune, zéro. C’était le premier truc qui lui était passé par la tête. C’était ce qui lui ressemblait le plus, à Ishtar. Son air renfrogné l’avait gagné à nouveau et même s’il commençait à s’ennuyer, il avait oublié – momentanément – l’accord qu’il avait avec la gamine. Oh, ça lui reviendrait à l’esprit dans pas longtemps. Là, Ishtar était juste concentré sur autre chose. Du genre la chose allongée sur le sol, qui tarderait pas à rendre son dernier soupir. Après tout, lui n’avait aucune idée de ce qu’elle cherchait. L’américain se foutait parfaitement de son sort. Mais il l’aidait, il pouvait pas s’en empêcher. Il l’était à sa manière, certes, mais il l’aidait.

La gamine eut pas l’air de prendre en compte son conseil. Ishtar haussa les épaules, se dirigea près de la montagne de muscle. Il prit soin de ne pas mettre ses pieds dans la flaque rouge qui s’étendait, détaillant à nouveau le coin de son visage. Il n’empêche, c’était un bon coup qu’il avait fait là, le flic. Il serait presque fière de lui. « Non … pas encore … Tu me rappelles ce que tu fais dans ce quartier au fait ? T'es qui au juste ? » Ishtar leva la tête, immédiatement. Il plissa les yeux, une suspicion, nouvelle, dans le regard. A quoi elle jouait là, la gamine ? Son dos se tendit, instantanément. Elle allait tout de même pas essayer de le prendre à revers, alors qu’il l’avait bien mise ne garde pour sa jambe ? Ishtar ne rigolait jamais avec ce genre de choses, encore moins quand il était en plein boulot. Il venait de manquer de tuer un mec, et franchement, il espérait que ce n’était pas pour rien. –Enfin, un fantôme de plus ou de moins qui le hantera la nuit…- Lui qui avait même prévu de fouiller le corps gisant à ses pieds si elle lui avait demandé gentiment. Là il avait juste envie de lui faire subir le même sort.

Fracasser deux crânes en une seule journée risquait de le faire tomber dans une routine monotone. Pour le coup, là, il avait oublié son ennui. Ishtar se rapprocha de la gamine. Il prit un soin particulier à être proche d’elle. Trop. La proximité dérangeait les plus sensibles. Vu qu’elle avait l’air de fondre en larmes au premier truc qu’il ferait, Ishtar ne manquerait pas de saisir sa chance. Il était là, à moins d’une dizaine de centimètres, plus proche que ce qu’il n’avait jamais été d’elle. Il ne prit pas la peine de regarder ses yeux, de noter la couleur de son regard - bleu. Non. Ishtar s’en foutait royalement. « On a dis pas de question. » Paroles courtes et sèches. Le marshal lui bloquait toute optique de fuite, la surplombant trop facilement pour qu’elle soit une réelle menace pour lui. « Ce qui est valable pour toi, est valable pour moi. » Ishtar ne lui demandait pas si c’était compris. Il ne lui posa pas de question. Il n’avait pas besoin de son avis. Un ordre. Voilà ce que c’était. Tout aussi implicite, tout aussi autoritaire. Ishtar ne jouait pas à ce genre de jeu. Pas quand on le mettait en rogne trop facilement.

Il fit un pas en arrière, porta sa cigarette à sa bouche. Ishtar était parfaitement sérieux, retrouvant son air fermé, de la colère dans le regard. Il espérait que c’était clair, maintenant. Il avait dit qu’il ne la questionnerait pas. C’était un homme de parole, Ishtar. Même s’il taisait beaucoup de trucs à son sujet et qu’il pouvait paraitre dangereux dans cette pièce. Tant mieux, ça éviterait qu’on lui casse les couilles. Il s’apprêtait à dire autre chose, lui rappeler pourquoi la gamine l’avait entrainé dans cette galère. Trois coups sur la porte brisèrent le silence et ce qu’Ishtar allait dire. Automatiquement, il serra la mâchoire, finissant de torturer sa clope. « Des amis à toi ? » Ishtar ouvrit son manteau, libérant l’accès jusqu’à son arme. Histoire d’être prudent.
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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyVen 28 Déc - 0:11

Dire que j'étais terrifiée en cet instant ne suffirait largement pas à décrire vraiment ce que je ressentais, ce serait presque utopique de dire que j'étais « seulement » terrifiée. Je crois qu'en y réfléchissant bien il n'y avait pas vraiment de terme adéquat pour expliquer ce que je ressentais vraiment.Je ne savais pas qui était ce type et même si jusqu'à présent il n'avait pas paru comme une menace, il le devenait de plus en plus. Pourquoi ? Aucune idée, peut être que parce que j'avais besoin de concentrer mon attention sur autre chose que sur la merde dans laquelle je me trouvais ? Allez savoir, avec moi tout était possible, ce qui était sûr c'est que je ne lui faisais aucunement confiance et que la réciprocité était de mise. Nous ne savions rien, l'un sur l'autre, en tout cas c'était ce que je pensais jusqu'à présent mais maintenant j'en doutais. Et s'il en savait plus sur moi qu'il ne le laissais le croire ? Et si n'était pas celui qu'il prétendait ? Sauf qu'il ne prétendait être personne donc à la rigueur cette hypothèse était bidon. Je sentais mon esprit s'embrumait par la peur, mon cerveau explosait par les milliards de questions qui m'envahissaient. Je n'en pouvais plus, je voulais juste fuir, mais seulement fuir signifiait mourir et j'étais trop jeune pour ça. Je tentais donc de trouver la poignée de la porte mais en vain, elle m'était inaccessible. « T’as qu’à rester dedans, ça t’évitera de clamser. » Je ne pus m'empêcher de lever un regard étonné vers lui. C'était stupide ce qu'il venait de dire ou c'était juste une impression ? Genre pour éviter les emmerdes, ne pas sortir, comme ça pouf c'est réglé. Mais si je ne vais pas aux ennuis, ce sont les ennuis qui viendront à moi, ça j'en suis persuadée. Je préfère ne rien dire, je pense que ça ne sert strictement à rien pourtant j'en pense pas moi et malgré moi, mon visage reflète le fond de ma pensée. Oui je suis une mauvaise comédienne, je sais, mais qui puis-je ? J'ai été élevé par tellement de gens différents que je ne sais plus trop qui écouter, alors je me contente en général de me taire et de rester invisible, comme ça je n'ai pas de problème. Quand j'étais chez moi, c'était un peu compliqué parce qu'on était que trois et que mon père ne levait jamais la main sur mon frère, allez savoir pourquoi alors c'était moi qui prenait, il en fallait bien un. En tout cas c'était l'excuse qu'il utilisait au début avant d'avouer que c'était parce que je ne ressemblais que trop à ma chère mère, comme si c'était de ma faute, comme si c'était volontaire. J'observe ce type et l'instant d'incompréhension venait de passer, la peur m'habitait de nouveau et ce n'était pas bon du tout, je voulais juste disparaître, me faire aussi petite qu'une souris pour pouvoir disparaître par un petit trou, sauf que ce n'était pas possible et le pire étant c'était que j'étais loin d'avoir tout vu. « On a dis pas de question. » Il venait de se rapprocher de moi, dangereusement même. Je restais plantée là, sans bougée, figée par la peur, n'osant même plus respirer de peur de le déranger. Il planta ses yeux dans les miens et tout ce que je rêvais c'était de disparaître. Mais pourquoi je ne pouvais pas fermer ma gueule de temps en temps ? Non mais franchement je vous jure, parfois je me donnerais des claques … remarquez tant que ce n'est pas lui ça devrait aller parce que franchement je n'aimerais pas m'en prendre une de sa part, il n'a pas l'air d'être un tendre et sa façon de me regarder me glaçais le sang, j'étais prête à défaillir, pleurer, le supplier, m'excuser, sauf que je ne fis rien, je restais là, pétrifiée, à le fixer sans rien dire, sans rien faire, en apnée. « Ce qui est valable pour toi, est valable pour moi. » Je hochais la tête sans même que je m'en rende compte, maudite faiblesse que voilà, elle ne me laissait jamais en paix. Il s'éloigna d'un pas et je sentis le souffle me revenir mais ma fierté était partie depuis bien longtemps. Remarquez ce n'est pas une chose que j'use beaucoup, au final ce n'est pas très grave. Je tente de me décrisper et je me rend compte en bougeant un peu que j'étais tendue comme un arc, il fallait que j'arrête de flipper pour rien, certes ce type pouvait me tuer quand il le voulait, mais si cela avait été dans ses projets, je pense qu'il l'aurait fait il y a bien longtemps, en tout cas je l'imagine. Je respire donc et tente d'articuler quelque chose, pour être très clair sur la situation. « Désolée mais j'avais besoin de vérifier si tu n'étais pas là pour me doubler. On vit dans un monde où notre avenir est loin d'être assuré, je préfère donc assurer moi même mes arrières … même si je te l'accorde ce n'est pas très efficace » et ça c'était le moins que l'on puisse dire. Je reprenais petit à petit mon calme jusqu'à ce que j'entende frapper à la porte. Je me figeais de nouveau, me demandant ce qu'il allait nous tomber sur le coin du nez cette fois-ci. Je me tournais vers mon coéquipier d'infortune pour voir si c'était aussi une surprise pour lui ou s'il comptait vraiment de doubler. « Des amis à toi ? » visiblement cela voulait dire non. Je le vis ouvrir son manteau pour sortir son arme et je me sentis défaillir une nouvelle fois. Il ne fallait pas perdre pied tout de suite, même si je n'étais pas franchement habituée à ce genre de choses, il fallait que je garde la tête haute. Que devais-je faire ? Déjà lui répondre je pense que ça pourrait être le minimum. « Non j'agis en solo en général … mais c'est pas pour toi, ni pour moi alors … c'est peut être pour lui » déclarais-je en pointant le doigt vers la loque qui servait de passe muraille. Je me précipitais vers lui pour le fouiller, au cas où je ne le pourrais plus après, mais il n'avait aucune clé sur lui. Je laissais sortir un « shit » de ma bouche avant de fixer le couloir où il y avait la porte et retournais mon regard vers mon inconnu « Je crois que c'est le moment de répondre à la porte. Si c'est son patron, il doit avoir ce que je cherche … si c'est les flics … on est dans la merde, sinon … on est dans la merde » pas d'alternative possible, on était mal barré un point c'est tout.
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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyDim 30 Déc - 21:41

Si Ishtar n’était pas autant en colère, peut-être qu’il aurait trouvé bon d’effrayer un peu plus la gamine qui se tenait devant lui, prête à tourner de l’œil au moindre truc suspicieux qu’Ishtar aurait fait. C’était pas son genre, heureusement pour la fille. Même si l’envie de lui en coller une, pour lui faire rentrer les leçons de la vie dans sa boite crânienne et que ça s’imprime sur ses neurones était fort présente. Il tapait pas les filles – sauf quand elles commençaient. Il s’était avéré qu’en général, elles étaient plus fragiles que les mecs. Et comme parfois Ishtar ne maitrisait pas sa force, il préférait rester prudent.

Donc il était là, droit, surplombant d’une manière menaçante la gamine. Elle, tremblante. D’un côté, ça l’arrangeait qu’elle ramène pas sa grande gueule dans cette situation. La colère avait rendu Ishtar calme et froid comme un glaçon, même si le ton de sa mise en garde était tranchant. Elle venait juste de tenter de prendre le flic à revers. Dommage qu’il ne se laisse pas faire aussi facilement. Surtout qu’il la trouvait en bien mauvaise position pour jouer aux jeux de forces. Lui, il avait encore un semblant de sang-froid – quoiqu’elle avait manqué de le lui faire perdre. Alors que la noiraude, elle. Un peu plus et elle ferait pitié à Ishtar. Sauf qu’il avait appris à ne pas avoir de pitié pour les gens qui trainaient dans Crime Alley et dans les rues mal fréquentées de Gotham. Son cœur s’était durci avec le temps, lui empêchant d’avoir des réactions humaines de compassion pour certain, comme pour cette gamine, là.

Enfin Ishtar recula après ce qui lui parut être un temps assez long pour que la gamine ait saisi qu’il ne blaguait pas. Il cala à nouveau sa clope dans sa bouche, tirant une taffe pour se donner l’idée que ça le calmerait alors que ça ne changea rien à son état de colère. Monsieur le policier retrouva son air morose habituel qui lui seyait plutôt bien dans ce genre de situation. « Désolée mais j'avais besoin de vérifier si tu n'étais pas là pour me doubler. On vit dans un monde où notre avenir est loin d'être assuré, je préfère donc assurer moi même mes arrières … même si je te l'accorde ce n'est pas très efficace. » Elle avait retrouvé la force de parler, bien. Ishtar tourna la tête vers elle, retenant un commentaire acerbe sur ce qu’elle venait de dire. Il se contenta de finir sa cigarette. Elle avait encore deux-trois trucs à apprendre, si elle voulait survivre correctement dans Gotham. Enfin, ils étaient pas tous Batman, et Ishtar le premier savait à quel point vivre dans cette ville pouvait relever de l’impossible certains jours. Néanmoins, ça n’excusait pas tout. C’est pour ça qu’Ishtar lui adressa une sorte de grognement comme seule réponse. Il avait pas vraiment envie de discuter sur ce genre de sujets.

Avec les trois coups sur la porte, il avait vraiment pas envie de s’asseoir autour d’un café pour discuter de tout ça avec la gamine. La tension revint trop simplement. Ishtar tendit l’oreille vers la porte d’entrée, cherchant à assimiler le moindre son qui pouvait s’avérer utile pour lui. « Non j'agis en solo en général … mais c'est pas pour toi, ni pour moi alors … c'est peut être pour lui. » Ishtar, en même temps que la fille, regarda la chose allongée dans sa flaque de sang. Bon, au moins, c’était pas un des copains louches à elle. Même s’il devait probablement s’attendre à d’autres montagnes de muscles. L’américain fronça les sourcils. Ca, il l’avait pas prévu. C’était pas dans le contrat aussi. A la base, il devait assommer qu’une tête et pas se farcir toute une branche de la mafia. Si Ishtar avait été le ripou de sa jeunesse, il aurait foutu son arme sur la tempe de la noiraude et l’aurait livrée à ceux qui attendaient dehors.

Heureusement pour elle, malheureusement pour lui, il était plus comme ça. Ishtar allait pas la protéger, il était pas fou. Il doutait qu’elle apprécie aussi le geste. Il allait simplement tenter de s’en sortir en un seul morceau et éventuellement, la fille s’en sortirait sans dommage. Bon, il savait pas si croire aux miracles aidait, mais là, il choisit d’y croire, ne serait-ce qu’une seconde. « Y a qu’à espérer que son patron tienne pas trop à lui. » Il écrasa le mégot de sa cigarette contre la semelle de sa godasse, le rangeant dans sa poche. Ce genre de truc, il préférait le jeter ailleurs que dans une potentielle scène de crime. Aussitôt, il plongea à la recherche d’une deuxième cigarette qu’il alluma tout aussi rapidement. Pendant ce temps-là, la gamine fouilla le blessé, balançant un juron. A sa place, il aurait fait pareil, et encore, il aurait été moins poli qu’elle. « Je crois que c'est le moment de répondre à la porte. Si c'est son patron, il doit avoir ce que je cherche … si c'est les flics … on est dans la merde, sinon … on est dans la merde. » Comme pour rappeler l’impératif d’agir, trois nouveaux coups vinrent perturber le silence angoisser de la maison. Il aurait presque ri. Il doutait fermement que ça soit un flic, puisque le seul agent assez stupide pour se balader dans Crime Alley, c’était lui. Ishtar se saisit du portemonnaie du type écroulé au sol, cherchant une pièce d’identité ou quoique ce soit. Il la trouva du premier coup –pour une fois qu’il avait de la chance. La brute s’appelait Antony. Donc son surnom devait être Tony, parce que la mafia italienne manquait parfois cruellement d’imagination. Ishtar balança négligemment la pièce d’identité dans le bordel du salon et piquait une des deux bagues enserrant le petit-doigt de la brute assommée.

Le flic se releva, s’approcha de la gamine. « Tu vas aller dans la cuisine et ranger le plus de bordel possible, pour faire comme si tu n’avais rien fouillé, okay ? » En fait, il s’en foutait qu’elle réponde. Elle avait intérêt à faire ce qu’il disait si elle voulait s’en sortir indemne, ou avec juste un doigt en moins. Tout en disant ça, il la guida jusqu’à la pièce, enleva hâtivement sa veste en cuir où le sang était trop visible à son goût ainsi que le holster de son arme. Il tapa tout dans la cuisine, dans un coin. Son arme, après avoir vérifié que la sécurité était bien mise, il la planqua dans son dos, entre sa ceinture et son dos, le métal lui arrachant un frisson. « Eh ouais, garde cet air totalement déboussolé, ça devrait le faire. Et suis le mouvement. » L’empressement dans sa voix trahissait l’adrénaline qui courait dans ses veines, son inquiétude de se retrouver entre deux planches avant la fin de la soirée. Il planta la gamine là, fermant au passage la porte du salon où une brute inconsciente se trouvait encore.

Ishtar se dirigea vers la porte, son cœur tambourinant dans sa poitrine. Ce qu’il s’apprêtait à faire, il l’avait jamais fait. Il espérait juste que l’inspiration du moment serait salvatrice, pour sa gamine et lui. « Ouais ! Ouais, j’arrive. Défoncez-pas la porte. » Il passa la bague à son auriculaire, tira deux taffes sur sa cigarette et ouvrit la porte. Intérieurement, il pria pour que le boss n’ait pas trop de chiens de garde avec lui. « Ah boss ! Désolé, j’étais aux toilettes. » Ou comment expliqué pourquoi Ishtar avait tant tardé pour ouvrir à son ‘vénéré patron’. C'était l'excuse qui fonctionnait le mieux. Il fit entré le patron et un de ses molosses, les guidant jusque dans la cuisine où il espérait que la gamine eut le temps de faire en sorte que ça ressemble à une cuisine presque en ordre. « Tony s’est fait cueillir par les flics – surement un coup monté si vous voulez mon avis. Il m’a chargé de m’occuper d’elle à sa place. » Tout en disant ça, il pointa la gamine du menton. Pourvu qu’elle fasse pas tout foirer, ou que ce mafieux, qu’il pouvait dézinguer à tout moment en engendrant beaucoup de merde, ne sente pas le pot aux roses.

S’ils s’en sortaient vivant, il lui offrirait un verre à la gamine. Et surtout, il la reverrait plus jamais. Promis.

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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyJeu 3 Jan - 11:35

Morte de peur ne suffirait pas encore à décrire ce que je ressentais à l'heure actuelle. Même terrifiée était encore trop faible comme terme, mais en tout cas ça donnait une base, c'était déjà ça. Je ne suis pas quelqu'un de courageux, je ne suis pas un héros et ne le serais jamais. Je suis une lâche, je suis de ceux qui balanceraient père et mère rien que pour sauver sa peau, je suis une traître sans aucun problème, je n'ai aucune honte à cela parce que j'ai eu une vie de merde jusqu'à maintenant, je n'ai pas eu beaucoup de chance et visiblement ça continue, donc je ne vois pas pourquoi je devrais me laisser faire sans protester. Pourquoi n'ai-je pas le droit d'être heureuse ? Pourquoi n'ai-je pas le droit d'avoir un vie tranquille ? Posée ? Je suis peut être une lâche, mais une lâche qui tient vraiment à la vie et je suis prête à tout pour la garder. Alors quand ce gars me menace, je flippe vraiment parce que s'il décidait vraiment de me fracasser le crâne, je ne pourrais ni me défendre, ni espérer que quelqu'un vienne m'aider. Fort heureusement pour moi, il n'en fit rien, il avait l'air de mauvaise humeur et pas spécialement sympa comme type, mais pas violent au point de tuer tout ce qui se trouve sur son passage. Trois coups retentissent sur la porte, je me fige de nouveau. Pourquoi ça ne peut juste pas s'arrêter là ? Pourquoi quoi qu'il arrive, je me fous toujours dans des merdes pas possible ? Ou pourquoi mon patron veut me tuer ? C'est plutôt ça la vraie question en fait. Le type me demande si c'est des amis à moi, sauf que franchement, j'en doute fortement, je bosse en solo. Visiblement ça n'a pas l'air d'être pour lui donc … c'est plus que fort probable que ce soit pour le type allongé. J'aimerais disparaître en cet instant, m'enterrer ou juste fuir mais le type avec moi encore debout ne me laissera pas faire, alors je reste là à me demander ce qu'il faut faire, avant de décider de fouiller le garde du corps. « Y a qu’à espérer que son patron tienne pas trop à lui. » me dit-il avant d'écraser son mégot sur sa semelle avant de le mettre dans sa poche. J'arque un sourcil en le voyant faire, non pas parce que je trouvais ça particulièrement dégueulasse ou stupide, mais plutôt parce que justement c'était bien réfléchie et un peu trop même dans ce type de quartier. Qui ferait autant attention ici ? N'importe qui aurait jeté son mégot par terre, les flics de toute façon ne passe pas vraiment par ici … Était-ce un flic ? Peut être bien, tout était possible, comme il pouvait être un tueur à gage ou je ne sais quoi d'autre dans ce genre là. Je ne relève pourtant pas, je n'ai pas envie de finir comme le type que je viens de fouiller. « Y'a qu'à espérer que ce n'est pas son cousin, frère ou un truc du genre ...» lui répondis-je avant de braquer mes yeux en direction de l'endroit d'où venait le bruit.

Trois nouveaux coups résonnèrent et je sentais mon cœur battre plus fort, c'était peu agréable, même assez douloureux je dirais. Je voulais vraiment être ailleurs qu'ici mais je n'avais pas le choix, le passage vers la porte était occupé et je ne pourrais pas jurer de la porte de la cuisine, donc je devais rester avec ma seule chance de salut, cet inconnu qui me faisait face. Il se releva et s'approcha de moi et je le fixais avec de grands yeux, me demandant se qu'il allait faire, priant pour qu'il ne me balance pas. « Tu vas aller dans la cuisine et ranger le plus de bordel possible, pour faire comme si tu n’avais rien fouillé, okay ? » Je restais là encore un instant sans comprendre, avant que mon cerveau se mette de nouveau à fonctionner. Ranger la cuisine … pourquoi ? Il veut faire quoi au juste ? Me laisser la bas, m'enfermer dedans et me livrer aux autres ? Il veut marchander avec ma vie pour sauver la sienne ? Après tout, je ne le connais pas, tout était de l'ordre du possible. Mais dans ce cas là, pourquoi ne pas tout de suite m'amener avec lui ouvrir, cela sera plus sûr, il n'aura aucune crainte que je m'enfuie, je suis persuadée qu'il a une poigne suffisamment solide pour que j'ai l'impression qu'un étau m'enserre le bras. Alors je me contente de hocher la tête parce que c'est tout ce que je peux faire à l'heure actuelle. « Heu … oui mais pourquoi ? » demandais-je ahuri. Oui je sais parfois je pose des questions stupide mais franchement la peur me paralysait totalement, je ne pouvais rien faire de plus, même pas réfléchir rationnellement. Je ne pus pas en savoir plus que je le vis m'embarquer avec lui jusqu'à ladite cuisine. Je ne fis rien, ne lutta pas, je le suivi docilement, sans comprendre, sans penser, terrifiée seulement, ce que je savais faire de mieux me direz-vous. Je le vis enlever sa veste en cuir et son arme. Il vérifia si l'arme avait bien sa sécurité d'enclencher avant de la planquer dans son dos. Et moi tout ce que je savais faire, c'est rester là, les bras ballants. « Eh ouais, garde cet air totalement déboussolé, ça devrait le faire. Et suis le mouvement. » me dit-il avant de quitter la pièce, me plantant là comme une conne. Je déglutie avant de tenter de me secouer. Bordel il fallait que je bouge et rapidement, j'avais laissé un beau foutoirs, il fallait vraiment que je range. Je m'y attela donc sans vraiment réfléchir, parce que ça devenait instinctif, rien de plus. Je n'avais d'ailleurs jamais rangé aussi vite une pièce, c'était assez impressionnant. Les casseroles reprirent leur place dans le placard, les conserves étaient rangées mais non triées, les couverts, en partie dans l'évier et l'autre dans le placard, etc. Je courrais dans tout le sens, espérant qu'il allait me laisser un peu de temps pour vraiment remettre la cuisine en ordre. Par chance, je l'entendais de là où j'étais, je serais quand je devais arrêter de gesticuler comme une bécasse, ce serait déjà ça. « Ouais ! Ouais, j’arrive. Défoncez-pas la porte. » dit-il d'un ton assuré. Mais comment faisait-il pour être aussi à l'aise ? Avais-je eu tort de lui faire confiance ? Était-il en train de me doubler ? Les connaissait-il en réalité ? Je sentais la panique m'envahir mais je ne ralentie pas pour autant, il fallait que je m'en sorte et je le ferais, avec ou sans lui. Je pris le couteau qui me paraissait le plus aiguisé et je le cachais dans la manche de ma veste, ainsi armée je me sentie que très légèrement rassurée, parce que je ne voulais tuer personne et je ne voulais pas non plus me faire tomber toute seule ... « Ah boss ! Désolé, j’étais aux toilettes. » entendis-je au loin. Je déglutie une nouvelle fois avant de les entendre venir vers moi. Je me fixais là, pétrifiée par la peur, l'oeil hagard et tentant de sentir la lame du couteau que je cachais dans ma manche. « Tony s’est fait cueillir par les flics – surement un coup monté si vous voulez mon avis. Il m’a chargé de m’occuper d’elle à sa place. » Je vis les regards se tourner tous vers moi et je me sentie défaillir, mais fort heureusement pour moi, même si je devais être livide comme la mort, la pensée que si j'échouais c'était soit eux, soit M. Dawne qui allaient s'occuper de moi et franchement, dans l'un comme dans l'autre, je n'en n'avais aucune envie, vraiment. Donc je tente de me calmer avant de parler en tentant de prendre toute l'assurance dont j'étais capable « Je viens de la part de M. Dawne. Vous avez quelque chose qui lui appartient et j'ai l'objet que vous lui avez demandé. » Je ne bougeais pas d'un pouce, je n'étais absolument pas à mon aise. Le silence fut long, bien trop long à mon goût avant qu'il décide d'ouvrir la bouche « Alors c'est toi qu'il m'a envoyé ? Une gamine à peine sortie de l'adolescence ? ... »



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La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar _
MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyVen 4 Jan - 19:48

Ça allait s’enchainer comme les mauvaises chances d’une pièce de théâtre dramatique. S’il avait su que cette gamine allait l’emmener dans une merde tellement poisseuse et puante qu’il ne voyait pas comment il allait s’en sortir, oh putain, il l’aurait laissé seule face à cette fenêtre qu’elle cherchait à défoncer et il aurait continué ses recherches avec un autre Junkie de Crime Alley. Ishtar, sur ce coup, manquait tout simplement sa bonne étoile. Il avait jamais été doué pour sentir les problèmes quand ils arrivaient, même si depuis le temps, il aurait dû apprendre à les reconnaitre. Faut croire que pour ça, il était un mauvais élève. Il passa une main dans ses cheveux furieusement, cherchant un moyen de s’en sortir, son cerveau réfléchissant à la solution la plus probable pour les sortir d’ici. Bah ouais, parce que, Ishtar se permettait pas d’être égoïste, même si pour l’occasion, il aurait adoré ça. Sa gamine et lui étaient tous les deux dans un beau pétrin. Une idée populaire voulait que l’union fasse la force. Il demandait à voir ici. Franchement, si c’était vraiment le cas, promis, il irait avec un partenaire taper le pavé pour chercher ses fuyards du système judiciaire. « Y'a qu'à espérer que ce n'est pas son cousin, frère ou un truc du genre ...» Ishtar se tourna vers la gamine, une certaine appréhension dans le regard. « Parles pas de malheur. » Non, parce que, ça, il s’en passait bien, d’une vendetta familiale. Il en avait sa dose, de tout ce qui avait un lien avec ça. En fait, il en avait sa dose de tout ce qui avait un rapport avec la famille…

Ah, la mafia italienne. En plus, ils étaient doués pour ce genre d’idéologie, à propos de la famille, du respect du père, de la mère, ces conneries là. Heureusement qu’Ishtar avait pas grandis là-dedans, parce qu’il aurait été un terrible membre. Rien que pour les ennuyer, il aurait fini flic, à coup sûr. L’américain aimait pas la vermine, c’est bien pour ça qu’il lui courait après à longueur de journée, de semaine, de mois. C’était pas pour leur demander un autographe, ni des conseils sur quelques détails crapuleux, même si là, à force d’observer, il avait retenu deux-trois trucs. Qui notamment, allaient lui servir aujourd’hui. Tout du moins il l’espérait. C’était bien, à sa connaissance, l’espoir tuait moins de gens que les voitures.

Ishtar se mit en mouvement, entrainant la gamine dans la cuisine, entre les questions confuses de cette dernière. Franchement, s’il avait eu un peu plus de temps, il aurait pris toute sa patience pour lui expliquer le truc totalement frappé qu’il s’apprêtait à faire. Oh, bordel, oui, qu’est-ce qu’il aurait apprécié troquer ce qui allait arriver contre une tassé de café, voir même de thé – il s’en foutait, avec du whisky, tout passait. Mais il voulait pas le prendre, ce temps. Parce qu’il voulait pas faire attendre les types qui étaient dehors plus longtemps et que tout expliquer à la gamine, bah, il savait même pas ce qu’il pourrait lui raconter, puisque tout ce qu’il faisait était à l’instinct de survie, une histoire de marche ou crève. Dans ce cas, c’était plus de l’ordre de ‘fais-toi passer pour un mafieux ou crève’. Mais bon. Ishtar espérait simplement que la gamine était douée pour l’improvisation et qu’elle avait plus qu’une demi-cervelle dans sa tête, pour qu’elle comprenne ce qu’elle avait à faire. Parce que ça le ferait bien chier de se faire trouver le crâne si elle pigeait que dalle.

Donc le voilà, devant cette porte qui l’appelle, alors qu’il désirerait faire tout, sauf l’ouvrir. Comme dans un film, il pose sa main sur la poignée, l’abaisse, tire la porte. Ça a l’air de fonctionner. Faut dire qu’il a bien agit le flic. La cigarette à moitié entamé fait croire qu’il attendait depuis un petit temps. La bague à son doigt doit rappeler à ces mafieux en costumes vraiment moches qu’Ishtar doit faire partie d’une de leur branche. Ses muscles l’aident à le faire passer pour plus qu’une crevette, la même chose pour les quelques cicatrices sur ses bras. Le revolver dans son dos fait croire qu’il peut être tout, sauf au flic. Ishtar parla fort, pour que la gamine, planquée dans la cuisine l’entende et sache qu’il arrive. Ca doit lui donner un air crétin que le patron de Tony doit prendre pour un newbie, ou un idiot. Bien, Ishtar jouera donc cette carte-là, celle d’un bleu. Tant mieux, se faire passer pour un imbécile, ces dernières années, il s’en est sorti pas trop mal. Tout du moins, c’est ce qu’arrêtent pas de lui dire son patron et sa conscience. Ces deux-là doivent avoir raison.

Ishtar les amène donc dans la cuisine, où, automatiquement, son regard s’accroche sur la gamine, et la quittera à peine durant l’échange. D’un signe de tête discret, une fois que le flic s’est reculé, laisser l’accès libre au boss, il l’encourage. Il espère qu’elle capte le signe, la gamine. « Je viens de la part de M. Dawne. Vous avez quelque chose qui lui appartient et j'ai l'objet que vous lui avez demandé. » Ishtar, parce qu’il est totalement flippé de ce qui va arriver et qu’il doit y avoir plus que de l’adrénaline dans ses veines ne remarquera pas que, ce qui se passe sous ses yeux est une chance en or pour obtenir des informations sur les réseaux mafieux de Crime Alley. Mais il est attentif, on lui a appris à l’air, tout en feignant un intérêt proche de zéro. Inconsciemment, il enregistrait le nom du type, pour lequel la gamine travaillait. Dawne. Le nom ne lui était pas étranger et une lueur de méfiance brilla dans son regard.

Ishtar donnait l’impression d’être décontracté, alors qu’il était sur le point de sauter sur la première personne qui esquisserait un geste dangereux. Il tira sur sa cigarette, fit tomber les cendres sur un cendrier qui se trouvait là. « Alors c'est toi qu'il m'a envoyé ? Une gamine à peine sortie de l'adolescence ? ... » Oh. Oh. Ça, ça puait. Faut croire que Tony, la brute éclatée dans le salon avait dû pencher pour la même opinion, puisqu’elle n’avait pas réussi à rentrer du premier coup. Aller Ishtar, pendant que tu te passes des penser pour te donner du courage, oublies pas que tu vas te faire passer pour un newbie. Un gentil, docile newbie. « J’ai pas voulu la faire rentrer. Mais elle s’est obstinée à donner des coups dans la fenêtre. Avec Tony qui s’est fait pincer, j’voulais pas qu’elle attire l’attention, patron. » C’est ça Ishtar, un bleu bien passif, et un brin débile. Fallait qu’il se fasse un peu remarquer, ainsi les mafieux oublieraient leur méfiance envers la gamine. C’était simple comme bonjour et ça fonctionnait à merveille.

La preuve : l’homme de main du patron, qui les avait suivis, celui avec une vilaine cicatrice au-dessus de l’œil, avertis Ishtar d’un œil noir, tout en lui donnant une bonne tape sur le haut du crâne. La tête du brun partis en avant. Il ne bougea pas plus. Dans le fond de ses yeux verts, il y eut un éclat de rancune que la gamine eut tout le loisir de voir. S’il devait pas sauver leurs peaux, celui-là, il lui aurait collé un poing à la naissance de la mâchoire. Et il aurait donné un deuxième coup, pour la briser. A la place, c’est à peine s’il serra les poings.

Ça en valait la peine. L’homme de main, après un signe de son patron, plongea sa main dans sa poche, vraisemblablement à la recherche d’un petit objet.
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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyMar 8 Jan - 12:08

Parfois je rêve de me réveiller dans une belle chambre, dans un bel appartement qui se trouve au milieu d’un beau quartier. Je découvrirais peut être à côté de moi un homme bien, gentil, attentionné, qui m’aime profondément. Un gars honnête, qui travaille je ne sais où, mais qui n’a absolument aucun lien avec la mafia. J’imagine parfaitement avoir moi même un taf honnête, dans le livre pourquoi pas ou même juste serveuse dans un restaurant ou dans un café. Le métier en lui même n’a que peu d’importance, ce qui compte c’est la vie normale qui s’offrirait à moi. Un mariage tranquille, des gosses sans histoire, une vie de rêve en somme … oui parce que pour moi, une vie de rêve, c’est une vie banale car quand on vit une vie comme la mienne, on recherche forcément la banalité, elle rassure, elle est une assurance d’une vie longue et prospère car franchement, à l’heure actuelle ma vie n’est ni longue, ni prospère, elle risque dangereusement de se raccourcir et je ne connaîtrais jamais ce que ça fait d’avoir 25 ans. Je suis coincée dans une cuisine, au beau milieu de Crime Alley, chez une personne que je n’ai jamais vu, avec limite un cadavre sur les bras et pour seule aide un parfait inconnu qui pourrait retourner sa veste en un instant. Bref je suis dans une merde noire, pour ne pas changer et je ne peux strictement rien y faire. Nous ne savons pas qui a frappé à la porte, tout ce que nous espérons c’est que ce n’est pas une personne qui tenait beaucoup au gorille que l’autre à éclater. Oui j’ai bien dis éclater parce que si vous voyez l’état de son crâne, vous seriez d’accord pour dire que le terme est en rien exagéré, bien au contraire, il lui va parfaitement. Le gars est parti ouvrir la porte, en tout cas je le suppose parce qu’il m’abandonne dans la cuisine et m’ordonne de ranger le bordel que j’avais semé. J’ai franchement beaucoup de travail sur les bras mais je m’exécute sans trop d’effort. J’ai plus l’impression de voler dans cette cuisine que de courir et c’est tant mieux, cela me fait gagner du temps. L’adrénaline me procure de la force et de la vitesse, je range cette cuisine en un temps record et je soupçonne qu’elle n’est jamais été aussi bien rangé qu’en cet instant. Bien ou mal je m’en moque, je n’ai plus le temps de me souvenir de comment c’était fait avant que je foute tout en l’air, je les entend qui arrive. Mon souffle se coupe, mon coeur martèle ma cage thoracique, je me sens défaillir et pourtant je reste là, droite comme un i, ne sachant pas ce qui allait se passer mais ne pouvant plus faire marche arrière.

Un groupe d’homme entre dans la cuisine, ils sont tous imposant, même le boss. Bon je vous l’accorde c’est le plus petit en taille et le plus « frêle » mais s’il me colle une baffe, je suis sûre de faire quelques pas en arrière et sentir sa main encore sur mon visage pendant un long moment. Il est certes le plus petit mais c’est pourtant celui qui en impose le plus. Son visage lisse d’émotion, ses yeux froids et vaniteux posés sur moi et son ton caverneux qui en dit long sur la personne … je le déteste déjà, alors que je ne lui ai pas encore parlé. Etrangement je suis presque heureuse d’être tombée sur M. Dawne, lui au moins possède une classe naturelle qui n’est pas donné à tout le monde et un charme qui malgré ma répulsion à son égare est bien présent. L’autre me dégoûte juste, il n’impose à mon sens aucun respect naturellement, il l’impose par la force, rien de plus. Pourtant, malgré tout je ne fanfaronne pas devant lui, croyez moi, je préférais même plutôt me cacher loin, très loin de lui. Ne pouvant tout de même pas les regarder sans rien dire, je décide donc de commencer la discussion en lui expliquant ma présence ici. Bien entendu ça le fait marrer que mon boss m’est envoyer. Evidemment comme ça je n’en jette pas, je suis plus ridicule qu’autre chose, je ressemble à une frêle jeune fille, à peine sortie de l’adolescence, qui a marqué sa peau à l’aide de tatouages et de piercings parce que je l’impression que c’est une forme de rébellion, alors que sincèrement il n’en n’ai rien. Mes tatouages et mes piercings ne sont là que pour recouvrir ce corps que je déteste et que je n’accepte pas. Ma ressemblance avec ma mère est si troublante que je préfère tout faire pour ne plus la remarquer. Mais la question n’est pas là, ce gars ne voit en moi qu’une bonne blague que lui fait mon boss et je pourrais mal le prendre si je n’étais pas morte de peur. Je reste donc là, silencieuse, attendant qu’il est fini de se foutre de ma gueule pour daigner faire l’échange et c’est au moment où j’avais presque oublié sa présence que mon inconnu reprit la parole « J’ai pas voulu la faire rentrer. Mais elle s’est obstinée à donner des coups dans la fenêtre. Avec Tony qui s’est fait pincer, j’voulais pas qu’elle attire l’attention, patron. » Je tournais mon regard vers lui et je vis une claque lui arriver derrière la tête. Dans d’autre circonstance, j’aurais beaucoup rit de cette situation, je me serais peut être même permis de lui dire qu’il ne l’avait pas volé celle là, mais je ne fis rien car je n’avais ni envie de rire, ni envie de me foutre de sa gueule, nous étions encore loin d’être sorti des emmerdes, j’avais donc encore bien besoin de lui. Quand je vis l’éclat de rancune qui illuminait le regard de mon inconnu, je sus que j’avais plutôt bien fait de ne rien dire sinon il aurait pu me balancer juste pour se venger.

Tout s’enchaina assez vite après, mais pas assez vite à mon goût. L’un des gorilles au boss, sortit un petit objet de sa poche et je constatais avec plaisir que c’était la fameuse clé USB que je convoitais tant. Je tendis la main pour l’attraper mais il la retira assez vite, me faisant signe de donner d’abord l’objet que je leur devais. Je ne pus m’empêcher de le foudroyer du regard avant de tendre l’objet. Sans qu’il ne s’en rende compte, quand je lâchais l’objet qui les intéressait, je récupérais la clé. J’entendis un petit cri de protestation mais vu que ça amusa le boss, il n’y eut rien de plus. Au moins il savait qu’il ne fallait rien laisser traîner sous peine de le voir disparaître sans que personne ne se doute de rien. J’observais la clé, un peu suspicieuse, je venais de retrouver un semblant de courage, plus parce que mon boss au final me faisait plus peur que lui qu’autre chose et je tendis la clé. « Comment je sais qu’il y a bien ce que vous avez promis dessus ? » Le boss releva son regard sur moi, menaçant. Je sentie mon coeur rater un battement mais pourtant je ne baissais pas le regard. Je n’étais pas arrivée jusqu’ici pour me faire doubler. « Douterais-tu de ma parole la gamine ? » Je sentie que ce n’étais pas dans mon intérêt de répondre oui, même si c’était exactement ce que j’insinuais. Je rangeais la clé dans ma poche et étais ravie de pouvoir m’en aller, mais le boss fit un signe pour me barrer le chemin « C’est toi qui a … ‘récupérer’ cet objet ? » Me demanda-t-il les yeux rivés sur ce qu’il venait d’acquérir, ravie « C’est mon job … » lui répondis-je simplement. Il releva les yeux vers moi « Impressionnant. On prétendait pourtant qu’il était sous bonne garde … ». Je sentais son regard me scruter, afin de voir si je mentais ou pas « C’était le cas … » me contentais-je de lui répondre. « Tu dois être douée donc … tes services me seraient très précieux … » me dit-il en esquissant un petit sourire « Mais ils ne sont pas à vendre » clôturais-je la discussion. Il savait que s’il insistait, c’était mon boss qui ne serait pas content, il se contentait donc de m’offrir un job et réitérer son offre à la première occasion, montrant toute l’ampleur de sa générosité au fil des « services ». Je remontais ma capuche et enfouissais mes mains dans mes poches pour vérifier que la clé était toujours à sa place. J’avançais de quelques pas vers la sortie quand je pensais à mon inconnu qui risquait d’être piégé après coup. Il m’avait aidé et même s’il n’était pas très sympathique, je lui en devais bien une. Je me retournais donc « J’aurais besoin d’un chauffeur pour me raccompagner … lui il pourra faire l’affaire … » désignais-je mon inconnu d’un simple signe de tête. Si le boss était vraiment intéressé par mes services, il y avait une chance qu’il accepte ma demande, sinon, je ne pourrais plus rien faire pour mon inconnu, surtout après la découverte du corps …

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La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar _
MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptySam 12 Jan - 15:55

Ca faisait penser Ishtar à une scène d’un vieux film en noir et blanc. Sauf qu’ici, tout était réel, s’enchaînant de manière trop surréelle pour que ça soit vrai. Un coup il était dans la rue à chercher Barney. Après il se retrouvait dans cette maison avec un type à moitié mort et une gamine déprimée. Et le voilà qu’Ishtar se faisait passer pour un mafieux. Il hésitait entre le fait d’avoir eu une idée aussi stupide ou le fait que ça fonctionne. Félicitations Ishtar, pour la première fois, te voici dans la peau d’un mafieux. Après, il restait un connard fini, donc il n’avait pas de souci à se faire quant aux péchés qu’il accumulait dans cette situation. Plus tard, quand Ishtar y repensera, il le fera tout en vidant une bouteille de Jack, ou peut-être de vodka. Il devrait fêter ça dignement, être en vie un jour de plus, alors qu’il venait de passer à côté d’une putain d’occasion d’en finir. Son instinct de survie devait pas en avoir assez marre de lui…

Avec la claque sur sa tête, il se contenta de baisser les yeux silencieusement, ruminant intérieurement contre cette gamine qui l’avait emmené dans un tel bordel. Contre ce bras-droit de merde aussi, qui pensait que lui donner une claque changerait les choses. Ishtar rumina contre beaucoup de choses, relevant le regard sur la gamine, en espérant qu’elle ne fasse pas tout foirer. Mais non. Miraculeusement, non. Une étoile de chance devait s’être perdue et retrouvée juste au-dessus d’eux. Parce que ça fonctionnait trop bien pour que ça soit réel. Enfin, c’était pas le temps de s’émerveiller là-dessus. Ca fonctionnait. Détourner l’attention, se faire passer pour un con de bleu, raconter quelques bobards et voilà qu’une clé USB passait dans le champ de vision du flic. Bon, il savait pas ce qu’il y avait dessus et il voulait pas le savoir. Non, voir ce petit objet était juste un signe rassurant, comme quoi, ils arriveraient peut-être à s’en sortir indemne, la gamine et lui.

Discrètement, il échappa un soupir, redressant finalement la tête, plaçant les mains dans les poches arrières de son pantalon. « Comment je sais qu’il y a bien ce que vous avez promis dessus ? » Ishtar manqua de s’étrangler. Putain, elle osait encore faire la gamine égoïste ? Elle savait pas prendre cette clé USB et la fermer ? Bon, ça ne plut pas à son prétendu patron. Ca plaisait encore moins à Ishtar qui dévisagea la noiraude, lui envoyant toute sa haine à travers son regard. Elle voulait mourir jeune, c’est ça ? Dans ce cas, elle avait qu’à demander à Ishtar. Il se ferait un plaisir de la trainer dans une ruelle sombre et de lui briser la nuque. Au moins ça lui éviterait d’entrainer l’américain avec elle dans cette merde. Et ça lui ferait un de ces plaisirs. Apparemment, c’était monnaie courante de se méfier de tout le monde ici, aussi bien son boss n’arrêta pas l’échange pour autant. Ishtar, heureusement qu’il était dans son rôle de con de bleu, et qu’il se rappelait qu’il devait agir en tant que tel. Il l’aurait engueulé d’une de ses forces.

Mais il devait l’admettre, cette gamine avait des couilles pour faire ça. Même si elle paraissait totalement stressée, elle s’en sortait pas trop mal. Eventuellement, Ishtar le remarquerait, qu’elle était dans son élément et que ça se voyait, qu’elle avait l’habitude de faire ce genre de transaction, la gamine. Crime Alley ne faisait pas dans les anges, c’était bien connu. C’était la même chose pour Gotham, puisque le flic était ici. Tous des crapules, autant qu’ils soient.

Ishtar releva finalement la tête et plaça ses mains dans les poches arrières de son pantalon. La gamine passa à côté de lui, alors qu’il fit un pas en arrière pour lui dégager le passage. « J’aurais besoin d’un chauffeur pour me raccompagner … lui il pourra faire l’affaire … » L’étonnement chez Ishtar ne fut pas feint cette-fois. « Quoi ? » Heureusement qu’il n’avait pas dit ‘pardon’, ça n’aurait pas collé avec le rôle qu’il essayait de maintenir. Néanmoins, il ne pouvait pas de donner de réponse. Ainsi, il se tourna vers son boss, attendant de savoir ce qu’il devrait faire. « Très bien, si tu y tiens, prends-le. » Ishtar tut le fait que sa voiture était bien loin pour qu’il raccompagne cette fille. C’était peut-être la seule porte de sortie qui se dessinerait, Ishtar n’était pas assez fou pour cracher dessus. Il hocha donc la tête, se dirigeant vers la table de la cuisine pour récupérer son manteau. Alors qu’il passait à nouveau devant son patron, celui-ci posa sa main sur l’épaule du flic. « Arranges-toi pour la tuer discrètement et récupère cette clé. » A nouveau, Ishtar hocha la tête, un air grave sur le visage. Il avait compris. Malin ce type.

Ishtar se dirigea vers la gamine et ouvrit la porte, la faisant passer devant lui. Une fois dehors, il remit sa veste sur son dos, adressa un signe de main à l’autre mafieux resté dehors, avant de descendre les escaliers. Il n’hésita pas une seconde, attrapant la gamine par le bras et la guidant dans un sens, marchant d’un pas presque calme, alors que son cerveau lui criait de courir. Combien de temps il leur faudrait pour trouver le corps de la chose étendue sur le sol ? Une minute ? Non, moins que ça. Ishtar tourna la tête, vérifiant si l’homme de main les observait, mais non, il était déjà rentré. Il échappa un soupir, continuant de marcher sur une vingtaine de mètres, sans lâcher la gamine. « Bien joué. Et merci. » C’était pas tellement son genre, mais c’était pas son genre non plus de se faire passer pour un malfrat. « Ils vont pas tarder à trouver Tony. » Son ton était sec, sans appel. Dès que ça serait le cas, ils seraient dans de beaux draps, tous les deux. Enfin, plus sa gamine en fait, parce que ces mafieux savaient pour qui elle travaillait. Dwane. Ca il manquait pas de l’oublier. Brusquement, il fit rentrer la gamine dans un bâtiment abandonné, à l’abri des regards. « Mais ils vont penser qu’on est parti en courant. Ils chercheront pas ici. » Tout en disant ça, Ishtar chercha un endroit pour s’asseoir, sur un morceau de béton démoli, mais qui accueillerait son poids sans problème.

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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyMer 16 Jan - 15:37

Ne me demandez pas pourquoi j’avais demandé à ce que l’inconnu me raccompagne, parce que sincèrement je ne saurais vous le dire. Je crois que c’est parce que d’une certaine façon je lui en devais une et même si c’est pas la coutume ici, il me reste encore la bonne éducation de ma mère … enfin en tout cas quelques restes. Si on reste en vie, si on voit le jour se lever, c’est d’une certaine façon grâce à lui, alors même si je pourrais « peut être » m’en sortir seule en partant maintenant, je n’avais pas envie de le savoir pris au piège. Il reste encore Tony, inanimé et il faudrait expliquer pourquoi il est au sol. Certes il pourra toujours me balancer mais soyons sérieux, je suis toute frêle et lui non, j’aurais bien eu du mal à lui infliger ces blessures. Et puis ce n’est pas moi qui leur ai dis que Tony c’était fait embarquer par les flics, donc au final ce ne serait pas moi qui tomberait, pas pour ça en tout cas. Pour toutes ses raisons et plus encore, j’avais décidé de tenter de lui sauver la peau. Si son pseudo boss acceptait qu’il me raccompagne, il sortirait au moins en vie de cette baraque, après le reste il se débrouillera tout seul. J’attend un instant, angoissée comme toujours mais je tente de ne pas le laisser voir parce que ce n’est pas le moment de montrer que je suis faible. L’autre finit par accepter et mon inconnu attrape sa veste pour m’emmener. Je vois le boss lui glisser quelque chose à l’oreille, mais je n’entendis pas quoi exactement. Que lui disait-il ? De revenir rapidement ? De me jeter à quelque part ? De me tuer ? De récupérer la clé ? … s’il était un de ses larbins, j’aurais été dans la merde, je le sentais, mais ce n’était pas un de ses larbins et s’il l’avait été, je n’aurais certainement pas demandé qu’il me raccompagne, je ne suis pas si suicidaire que ça.

Je vis mon inconnu se diriger vers moi et ouvrir la porte. Une fois dehors, je fus presque soulagée. Je sais que ce n’était pas fini, mais déjà ils n’étaient plus là, à m’entourer, avec leur air malsain sur le visage … heure, rien que d’y penser, ça ne me faisais pas rêver, croyez le bien. Il restait un gorille dehors, à croire que jamais je n’aurais pu sortir seule d’ici. Mon inconnu le salua, comme s’il était l’un des leurs, puis il m’attrapa par le bras et me conduisit loin de la maison. Notre pas était calme, alors que je n’avais envie que d’une seule chose, m’enfuir, loin, très loin de cette baraque. Mon inconnu tourna son visage derrière lui, pour vérifier très certainement si l’on était suivi. Je fis de même l’air peu rassuré, mais il n’y avait personne, ce qui me calma un peu … très légèrement cela dit. « Bien joué. Et merci. » me dit-il, ce qui m’étonna beaucoup. Je tournais mon regard vers lui, surprise, mais ne pus m’empêcher d’esquisser un pale sourire. Etrangement cela me faisait plaisir qu’il me remercie et qu’il trouve que c’était bien joué, alors que normalement je m’en foutais qu’on trouve que ce que je faisais était bien ou pas, je ne recherchais jamais une reconnaissance, alors pour là c’était différent ? Pare qu’on s’en était sorti ? Parce qu’il m’avait sauvé la vie et j’avais sauvé la sienne ? Parce qu’on avait eu aucune raison d’aider l’autre et pourtant on l’avait fait ? Parce que pour la première fois on faisait quelque chose pour moi ? Parce que j’avais l’impression de connaître pour la première fois la sensation que c’était d’avoir un grand frère qui veille sur moi ? Pourquoi me prenais-je tant la tête, était-ce un important ? J’avais encore le droit d’esquisser un sourire non ? Je ne lui répondis pas, mon sourire l’avait fait pour moi et ça suffisait largement. « Ils vont pas tarder à trouver Tony. » me dit mon inconnu, ce qui eut le don de me ramener les pieds sur terre. Il avait raison, il fallait qu’on s’en aille vite, sinon on allait être pris au piège et j’étais encore trop jeune pour mourir. Surtout que ce serait dommage de mourir alors qu’on est sorti de la maison. Je rompis mon silence pour enfin ouvrir la bouche, tournant mon visage vers la maison qui était au loin maintenant, mais pas suffisamment loin pour qu’on soit hors de danger « Oui tu as raison, barrons nous vite d’ici »

J’allais pour me mettre à courir quand je sentis le gars à mes côtés m’attraper pour me faire rentrer dans un bâtiment abandonné depuis fort longtemps. Qu’est-ce qu’il lui prenait encore ? Pourquoi s’arrêtait-il là ? Je sentais la peur m’envahir, me disant qu’il voulait me tuer, me violer, me dépecer, me battre à mort … j’avais tellement d’idée qui me venais à la seconde que je ne savais plus même plus où j’en étais moi même. Mon souffle s’accéléra mais je n’eus pas le temps de vraiment paniquer parce qu’il reprit la parole assez rapidement. « Mais ils vont penser qu’on est parti en courant. Ils chercheront pas ici.» C’était juste une stratégie pour nous mettre à l’abri … évidemment pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Je tenta de me calmer et je hochais la tête. Mon inconnu s’assit sur un bloque de béton mais moi je restais debout, à faire les cent pas. Je sais que ça pouvais être agaçant mais j’étais trop sur les nerfs pour rester calme. Tout cela me dépassait complètement. Commet allait réagir mon boss quant il allait apprendre cette histoire ? J’allais encore me faire battre pour être si nulle … j’en ai déjà mal d’avance. Je repensais à ce que lui avait dis l’autre boss dans la cuisine et je ne pus m’empêcher de me tourner vers lui « Qu’est-ce qu’il t’a dis l’autre boss, dans la cuisine, avant qu’on sorte de la maison ? »
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La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar _
MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyMer 16 Jan - 22:00

Leur ‘formidable’ aventure n’était pas sur le point de se terminer aussi simplement. Eh oui, ça aurait été trop beau que, une fois sortis de cette maison, cette clé USB récupérée, ce corps presque mort loin derrière eux, tout se soit arrêté. Baissé de rideau. Applaudissements. Au revoir. Ishtar n’était pas un idiot, encore moins un rêveur. Le Tony allongé dans sa flaque de sang n’allait pas disparaitre par magie et le capharnaüm que la gamine qu’il tenait par le bras n’allait pas se ranger à coup de claquement de doigts comme le faisait si bien Marry Poppins. Le monde était trop cruel pour ça, trop cruel pour cette noiraude et ce brun, qui marchaient tranquillement, comme si de rien n’était dans une quelconque rue de Crime Alley, tandis que dans leur dos, le dernier membre de la mafia rentrait de la demeure qu’ils venaient juste de quitter. Ishtar avait une putain d’envie de se mettre à courir et de creuser le plus possible la distance entre ce quartier et lui. Ça n’aurait fait qu’attirer l’attention. Ici, tout le monde était les yeux de tout le monde. Il suffisait qu’un type ne soit pas assez camé pour répondre aux injonctions qui ne tarderaient pas à venir de la part des mafieux, furieux d’avoir retrouvé un de leur frère –Ishtar leva les yeux au ciel – la cervelle presque éclatée contre le sol. Ça t’apprendra à te contenir Ishtar. Ouais, un jour, il retiendrait la leçon, surement. « Oui tu as raison, barrons nous vite d’ici. » C’est que la gamine en avait dans la caboche. Bon, toujours pas assez au goût d’Ishtar, mais elle s’avérait utile. Parce que, il devait l’admettre : sans elle, il serait dans une sacré merde. Quoique, sans elle, il ne se serait jamais intéressé à cette baraque et à l’échange auquel il venait d’assister. Ishtar ne répondit rien, pour la simple et bonne raison qu’il venait de se planquer dans un bâtiment délabré, comme il y en avait tant dans ce coin de Gotham.

La tension dans le dos d’Ishtar s’était un peu relâchée. Se cacher, il savait faire. Etre dans l’œil du cyclone était la meilleure solution pour passer inaperçu. Parce que ces mafieux ne savaient pas à qui ils avaient à faire. Ils ne savaient pas qu’Ishtar était un flic qui battait les pavés de Crime Alley depuis presque 10 ans maintenant. Et même si c’était toujours aussi incroyable que l’émirien ait survécu aussi longtemps ici, il en avait tiré deux/trois astuces qui se révélaient toujours efficaces dans des situations comme celle-ci. Une fois installé sur son bloc de béton, il se massa distraitement la nuque, cherchant s’il n’y avait pas un trou dans les barricades de bois qui lui permettrait d’observer la rue sans être vu. « Qu’est-ce qu’il t’a dis l’autre boss, dans la cuisine, avant qu’on sorte de la maison ? » Ishtar tourna sa tête vers la gamine, fronçant vaguement les sourcils alors que dans sa mémoire surgissait en un flash les instructions de son faux boss. Il eut une petite moue sur le visage, alors qu’il enlevait sa veste pour renfilé son holster et y ranger son arme – c’était beaucoup plus confortable comme ça. « Il a demandé que je te descende en silence. Et que je récupère ce qui traine dans ta poche. » Ishtar ne voyait pas pourquoi il devait cacher ce genre d’informations à sa gamine. Rapidement, il remit sa veste sur son dos, le fermant totalement. C’est vrai que, puisqu’il avait le feu vert pour la tuer, ça aurait été surement sympa de le faire. Mais voilà, Ishtar s’était presque attaché à cette gamine. Et presque, c’était déjà de trop pour le cœur broyé d’Ishtar. « Faudrait que tu évites ce coin ci pendant un petit temps, qu’ils t’oublient ou qu’ils dézinguent une fille qui te ressemble. » Ishtar ne doutait pas une seconde qu’une gamine rachitique avec des piercings, il devait y en avoir plein. Une fille innocente qui se fait tuer pour un acte qu’elle n’a pas commis, c’était aussi banal que de voir l’épicier du coin se faire voler le contenue de sa caisse enregistreuse.

Pour Ishtar, c’était prévu qu’il se fasse discret. Déjà, il enleva cette bague immonde qu’il avait au petit doigt, la rangeant dans la poche de sa veste. Il la balancerait dans une bouche d’égout sur le chemin du retour. La laisser là serait un moyen trop simple de se faire tomber dessus. Le Marshal s’intéresserait à des cas dans d’autres quartiers de Gotham. Ou alors il en profiterait pour prendre des vacances. Ouais, un petit voyage au pays natal, claqué toute sa tune dans les casinos de Dubaï et casser les gueules de la racaille locale. Hum. En fait, il préférait Gotham. Au moins, ici, il avait ses points de repères, ses ennemis tous désignés. Puis, Ishtar n’était pas fait pour les vacances, il sombrerait dans l’ennuie, et c’était pas la meilleure chose qui devait lui arriver. Ishtar se leva de son siège de fortune, adressant un coup d’œil à la gamine qui ne tenait pas en place, sans que ça le dérange réellement. Il se positionna à côté d’une fenêtre, qui lui produisait un bon point d’observation, sans qu’il ne soit trop voyant de l’extérieur. Des brutes qui courent après une possible victime ne prendraient pas la peine de le remarquer. « Bon, maintenant que tu as ce que tu cherchais, que j’ai éclaté Tony et qu’on est presque en sécurité » Oui, parce que la notion de sécurité restait relative à Gotham. « tu peux me dire où est Barney. » Pour peu, sa cible à lui, lui serait sortie de l’esprit. Mais il fallait bien qu’il ressorte gagnant au moins là-dessus, non ? Faut dire qu’il le méritait.
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Esteban S. Alvarez

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MessageSujet: Re: La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar La conscience professionnelle peut apporter parfois de mauvaises surprises ... || Ishtar EmptyJeu 17 Jan - 21:46

Etions nous en sécurité, aussi proche de la maison que nous venions de quitter ? Mon inconnu avait l’air de le croire et jusqu’à maintenant nous étions en vie en grande partie grâce lui. La chance avait été notre alliée cela dit, on ne pourra pas dire que nous n’avons pas eu de bonne étoile pour nous aider dans cette entreprise. En général, dans ce genre de quartier, tu te fais tuer les trois quarts du temps, c’est en partie pour ça que mon boss n’a pas daigné venir faire la transaction lui même, il pourra dire tout ce qu’il voudra, il m’a sacrifié, rien de moins. Mais pourquoi ? Me déteste-t-il vraiment ? Qu’ai-je fais pour le mettre en colère ? Je vole ce qu’il me demande de lui voler, je lui obéis quasiment au doigt et à l’oeil, il n’a aucune raison de vouloir m’éliminer … Aurait-il entendu des échos de ma traitrise ? Jason m’aura-t-il balancer ? Je ne l’espère pas sinon je peux dire adieu à ma vie, même si je m’en sors avec l’aide de mon inconnu, mon boss va me coller une balle entre les deux yeux à la première occasion. Ce que je ne me doute pas un instant c’est qu’il existe une autre raison à cet agissement, une raison que je vais découvrir, un jour ou l’autre, et qui va me faire comprendre beaucoup de choses. Ma mère, cette femme si douce, si protectrice et si à cheval sur les principes, se sera sacrifiée pour sauver sa famille et c’est ce sacrifice qui risque de me coûter la vie aujourd’hui. Qui aurait cru que j’allais tant lui ressembler ? Certes niveau caractère nous sommes bien différentes, mais physiquement, je suis son portrait, peut être trop au goût de ce cher M. Dawne qui ne supporte pas de me voir sans penser à elle …

J’arpente la pièce où nous nous trouvons, sans même songer un seul instant au fait que l’on pourrait me voir. Je suis trop sur les nerfs pour pouvoir penser correctement. Déjà qu’en temps normal on ne doit pas compter sur moi, mais en cet instant plus encore. Je suis l’inutilité à l’état pur, un corps qui s’ exécute sans penser, se demandant s’il y a un cerveau derrière c’est afflux nerveux … Mon inconnu lui s’installe confortablement sur un bloc de béton, surveillant pour nous deux les alentours. Je ne sais pas si c’est une bonne idée d’être ici je dois dire, tout cela me rend très nerveuse, mais je crois que je n’ai pas le choix, si je sors maintenant, je suis morte, c’est sûr. Alors je dois ronger mon frein et attendre … attendre la mort ou la délivrance, espérant que ce serait plutôt la deuxième solution qui viendra taper à ma porte … Je viens de demander à mon inconnu de me répéter ce que lui a dis son pseudo boss et il n’hésite pas un instant à tout me balancer. « Il a demandé que je te descende en silence. Et que je récupère ce qui traine dans ta poche. » Je frémis à l’idée que ma vie est entre ses mains. C’est stupide dans le sens où depuis le début ma vie est entre ses mains de toute façon mais je ne sais pas, peut être l’idée qu’il a la possibilité de me coller une balle entre les deux yeux qui va lui donner des idées, ou je ne sais quoi d’autre. Je reste un instant figée sur place, avant de reprendre ma cadence, si je bouge au moins il aura légèrement plus de mal à me viser … l’espoir fait vivre j’ai envie de dire. Jusqu’à maintenant il m’a sauvé les miche, pourquoi changera-t-il la donne maintenant ? En plu s’il me tire dessus, il risque de signaler sa position et l risque d’y passer avec moi … « Charmant personnage, je reconnais bien là le style des mafieux … sans foi ni loi … » Ô oui je reconnaissais bien là l’acte d’un mafieux, même pas capable de faire le sale boulot lui même, il demande à ses sous-fifres de le faire … Ils sont pathétiques, tellement lâches et faibles … enfin faibles, cela dépend de qui on parle. Si on parle de l’autre boss qu’on vient de quitter, mise à part la pseudo autorité dans sa voix et son regard froid, il ne dégage rien. Lui on peut être sûr qu’il est lâche. Par contre Dawne lui c’est différent. Je ne tente pas d’expliquer ma présence encore à ses côtés, je suis une grosse lâche moi même, peureuse comme pas deux et complètement perdue si je me retrouve seule. Mais M. Dawne déjà il a de la classe, c’est con a dire, mais c’est vrai. Il a de la prestance, du charisme, de la force de caractère et il s’est débarrassé seul de son père quand il était au pouvoir et bien entouré. Lui s’il veut me tuer, il sera le faire seul en cas de besoin, je n’en doute pas un instant … L’envie de rentrer tout d’un coup ne me tente pas spécialement.. Je veux pouvoir vivre encore un peu, est-ce trop demander ?

« Faudrait que tu évites ce coin ci pendant un petit temps, qu’ils t’oublient ou qu’ils dézinguent une fille qui te ressemble. » me dit-il l’air tout à fait sérieux. Je savais qu’il avait raison, je ne devrais plus mettre les pieds ici, seulement je vis dans le coin et je boss ici aussi. Mon boss, s’il le souhaite, peut me renvoyer dans cette baraque sur l’heure, que je n’aurais rien à dire. Si je refuse, je me fais fracasser, si j’accepte, je meurs … dans tous les cas mon sort ne sera pas enviable. Seulement comment expliquer ça à un type comme lui ? Il est fort, il sait se défendre seul, moi non. J’ai survécu tant bien que mal mais je l’ai toujours dis, je suis faible, je ne sais pas subvenir seule à mes besoins, je ne sais pas vivre seule, juste survivre … Quant on me donne un ordre, j’obéis, c’est aussi simple que ça. Parfois je me rebiffe, mais dans ces moments là, je le regrette amèrement, croyez moi bien. Je tourne mon regard vers mon inconnu, avant de me diriger vers l’une des ouvertures, pensive. « Si seulement c’était aussi simple … Je vis dans le coin, je bosse dans le coin aussi et si demain mon boss veut que j’y retourne, je n’aurais pas le choix d’obéir … » Je n’étais pas en train de me lamenter sur mon sort, c’était juste une triste réalité, la mienne, point. Il n’y avait pas de larme ou de chagrin dans ma voix, c’était plutôt un ton résigné, comme si ma vie n’avait aucun but précis. Beaucoup ne pensent jamais à la mort, moi je me demande juste si je vais survivre encore une journée de plus. Cela fait tellement longtemps que je vis ça que je m’y suis faite, je crois que je suis résignée à vivre ainsi jusqu’à la fin … qui risque d’être bien plus proche que prévu … « Bon, maintenant que tu as ce que tu cherchais, que j’ai éclaté Tony et qu’on est presque en sécurité, tu peux me dire où est Barney. » Barney ? Qui était Barney ? Pendant quelques secondes je fus perplexe, ayant complètement oubliée le marché que l’on venait de passer. Je ne connaissais pas spécialement ce type, mais je savais où l’on pouvait le trouver … comme n’importe qui dans le quartier cela dit. Je me tournais vers lui pour lui répondre « Il y a un squatte à quelques pas d’ici, une usine désinfectée au milieu de pleins d’autres … C’est là bas que tu as de forte chance de trouver ton gars. Je ne le connais pas personnellement, mais c’est là bas que tous le monde traîne, idéal pour un type en cavale ou un type qui doit de la tune à d’autres … »
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