La vie est imprévisible, ça n'était pas une chose que j'ignorais. Oui j'ai peut être l'air garce, et superficielle comme ça. Et croyez moi je le suis. Mais je sais reconnaitre les problèmes, les choses qui ne sont pas possibles, les choses dures, mais chacun sa manière de se réaliser. Chacun sa manière de vivre, et moi je préférais l'excès que l’apitoiement sur moi. Ma mère s'était suicidée en prison. Peu le savaient, et je ne m'en ouvrais pas. Mais pourtant, c'était le cas, je ne l'avais jamais connue, ou pas vraiment, mais je l'aimais quand même, malgré de que mon père peut en dire. Mais à qui le dire, ça ne regarde que moi, que ma famille. Et encore. Pas question de le dire. Je ne connais pas ta vie, je veux pas la connaitre, tu sauras pas non plus la mienne. N'est ce pas.

Comme toujours j'aimais me faire mousser. Oui j'ai de l'argent. J'ai des connaissances et des relations. C'est tellement utile. Et pourtant, je suis ainsi. J'aime me montrer. Pourquoi ne pas le faire? Voila pourquoi j'allais à nouveau à ce garage en sortie de la ville. Oh oui pas le plus près de chez moi je vous le concède. Mais il y a là bas un très beau jeune homme. Blond, sexy, tout ce qui est de plus appétissant. J'en saliverai presque rien qu'en en parlant, tiens. Donc je démarrais ma voiture pour m'y rendre. Notez également que je préfère grandement ne pas user mes Blahnik à plus de 700 dollar pièce, que ça soit pour marcher ou sur les pédales de la voiture, mais ... quand le mécano est aussi sexy ... on peut bien user une ou deux paires. Donc voila que j'étais en route pour ce charmant petit garage où j'avais besoin de faire le plein. A vrai dire je n'en étais même pas certaine.

« Bonjour! C'est pour le plein » je souriais de toutes mes dents. « Est ce que ça peut être mon petit blondinet préféré qui s'en occupe ? » je baissais les lunettes de soleil que j'avais sur le nez et le regardais de bas en haut. Hm bien moins intéressant que le blondinet en question que l'homme appelait déjà. -Bonjour m'dame, ce sera comme d'habitude? je souris doucement puis hochais de la tête. « Oui, bien sûr, je ne suis pas là pour admirer le paysage » *quoi que ... * -J'ai pas l'impression que vous êtes du coin. Pourquoi vous venez ici? Y doit y avoir des petits garages tout propres dans votre coin. je soupirais doucement et éteignais la radio qui était toujours allumée. « Certainement oui, mais ... ma voiture c'est sacré, et c'est ici qu'elle a été réparée la dernière fois, pas question d'aller ailleurs. De plus c'est pas quelques petits kilomètres en plus qui vont changer quoi que ce soit. » je souris largement. « Vous pourrez vérifier si la pression des pneus est correctement réglée et je crois que j'ai un balai d'essuie-glace qui est trop usé. »

En réalité je n'étais pas toujours comme ça. Mais c'était tellement grisant de pouvoir mener tout le monde à la baguette. J'aimais le surnom de garce. J'aimais l'être c'était tellement agréable et puis ça me donnait une puissance insoupçonnée. Les psychiatres y verraient un défaut, un dysfonctionnement, le manque d'une mère. Ils n'auraient pas tord, je le savais. J'avais grandi sans mère. Sans figure maternelle de quelque sorte. Et puis je n'avais jamais non plus connu de femme forte. Si j'avais surmonté ma phobie des aiguilles pour une je ne voudrais jamais de femme dans ma vie, je veux dire, mon père n'a pas intérêt à trouver quelque chose, parce que vous voyez la facilité déconcertante avec laquelle j'ai fait fuir mes gardes du corps, qui sont quand même de gros malabars, une petite femme, fille sorti d'un ghetto pourri n'y résisterait pas.

Dans ce garage je n'étais nullement différent de d'habitude. Pourquoi changer de toutes manières. je n'ai jamais demandé à ce que l'on m'aime. Et je ne chercherai pas à ce qu'on m'aime non plus. Je ne coure pas après la reconnaissance, la célébrité, l'amour. Je me contente d'être qui je suis, moi-même. Honorata Bartolozzi, fille d'un des plus grands boss de la mafia de Gotham. Pour provoquer mon beau pompiste, je lui demandais également de vérifier l'état des balais essuie glace et des pneus. on n'est jamais trop prudent. Je relevais cette fois ci les lunettes que je laissais posées sur ma tête de manière à pouvoir le contempler de tout mes yeux. -Ouais, je peux faire ça. Ha ben j'espère bien, pourquoi je paierai pour des choses que tu ne sais pas faire mon coco. Il fit son petit tour de la voiture relevant ce qu'il fallait, inspectant les essuie glace. -Vos essuies-glaces sont encore bons. Je pourrais les changer si vous insistez, mais à votre place, je les garderais pour encore un moment. je fis un air faussement surprise. « Oh, j'aurais juré pourtant qu'il fallait les remplacer. Je ne connais pas grand chose de toutes manières il faut bien l'avouer. » je souris doucement. Oh non je ne m'en doutais pas j'avais surtout dit ça pour l'admirer s'occuper de la voiture, hein ça aurait pu être un truc dans la boite à gants ou un phare cassé.

-Vous pouvez sortir de votre voiture si vous voulez, comme ça, la prochaine fois, vous pourrez vérifier vous-même. Oh... j'imagine que c'est pas trop votre truc, la mécanique. je le regardais légèrement surprise -pour de vrai cette fois çi- « Pa ... Pardon ? » j'ouvris la portière et sortis de la voiture tout de même. « Dites moi blondie, si vous ne voulez plus me voir ici vous pouvez le dire sincèrement hein. J'irai chez la concurrence s'il le faut. » j'avais dit ça assez fort pour que son patron puisse entendre, bien que je n'en sois pas certaine. « Il faut être franc du collier, m'sieur. » je fermais la portière d'un geste las et appuyé. « Et puis qu'est ce qui vous fait dire que je ne connais pas la mécanique ? » Bon pas celle des voitures je l'avoue, mais les motos je connais un peu, papa me laissais traîner dans l'atelier qu'il a possédé autrefois. Et je suis observatrice. Je ne me salissais pas les mains avec ça. bien sûr. Du moins plus maintenant. Si ça avait intéressé la gamine qui avait toute sa vie été entourée d'hommes à présent ce n'était plus le cas. Et puis je préférais laisser ça aux pros. -C'est une belle voiture que vous avez là. J'espère que vous en prenez soin. je hochais de la tête. « Oui, c'est ma voiture de Barbie grandeur nature! Ca ne se voit pas » dis-je en riant doucement. J'aimais l’auto dérision aussi. Oui oui, cadeau de moi même, fait avec l'argent que ma mère avait laissé sur un compte pour moi. Allez savoir quand elle avait eu le temps de faire ça. Je l'observais prendre ses relevés à chaque pneu, observant tout de même ce et comment il faisait. Je ne suis pas non plus stupide, superficielle mais pas débile. Quand même! -Tous vos pneus sont bien corrects... Soyez franche: vous le saviez? « Hm ... » je fis la moue en le regardant. « Je n'en étais pas certaine, mais il faut mieux vérifier que ne pas le faire non. Vous vous en seriez voulu s'il m'était arrivé quelque chose après être parti d'ici, non ? » bien sûr qu'il s'en foutrait, question rhétorique. -Tu ne viens pas vraiment ici pour ton histoire de voiture sacrée han? je pris un air choqué qui ne me sied pas du tout. « De quel droit vous me jugez ? » je soupirais doucement. « Cette voiture est importante pour moi que vous le pensiez ou non. Mais en effet, ce n'est pas la seule raison pour laquelle je viens ici. » je souris en coin « Je vous doit combien ? » demandais-je poliment.

Au moins on ne peut pas dire que je ne m'amusais pas avec lui. Il répliquait et c'était une chose que j'appréciais beaucoup. Il était pas un de ces pantins, qui ne répondaient pas aux piques que je pouvais lancer. Non avec lui c'était donnant donnant. Et j'appréciais. Je lui souris doucement, au moins ça change du quotidien. De ces gens qui s'écrasent devant moi parce que je suis la fille unique de Papy S.

Je m'amusais avec lui. lui faire vérifier des choses inutiles, dont je savais pertinemment le bon état. Mais cela dit, et ça vous ne direz pas le contraire, vaut mieux être trop sûr que pas assez. Et puis ça m'amusait de voir mon petit pompiste trafiquer autour de mon auto. C'était terriblement grisant. -Qu'est-ce qui me fait dire ça? C'est vous qui avez dit ne pas connaître grand chose... Et au fait, je m'appelle Jason, c'est écrit juste là. je souris doucement et le regardais en décroisant les bras. « Il ne faut pas toujours croire ce que dit une femme ... » dis-je en ajoutant un clin d'oeil. Surtout si cette femme c'est moi. « ... Jason » je souris largement. Bien au moins je n'avais plus besoin de déchiffrer son prénom sur sa tenue. Il semblait énervé. Quoi il n'aimait pas blondie comme surnom. Bien promis je ne le referai pas. Jusqu'à la prochaine fois bien sûr.

Je continuais à l'observer. Non le mater. Finir le boulot que je lui avait demandé. Je me demandais bien comment il faisait pour avoir autant de patience avec moi. Ca aurait été Nevada il m'aurait déjà envoyée bouler. Mais j'étais une cliente. Et Nevada n'avait rien à voir ... bref. Je ne me prenais pas au sérieux, non c'était bien mon truc, je préférais tourner tout en dérision c'était bien plus drôle. Je me doutais que les gens ne me voyaient que comme une pauvre conne sans talent ou sans cervelle qui ne fait que dépenser l'argent de papa. Et a un certain degré c'était pas faux. Mais j'avais un autre côté que je ne montrais pas. J'avais aucune envie qu'on vienne me faire chier. -Oh, beaucoup m'dame... je souris. « Honorata. Miss Honorata » dis-je en souriant. Il m'avait dit son prénom je pouvais bien en faire autant. Mais je n'ajoutais pas mon nom de famille de toutes manière sur les papiers de la voiture et sur la facture ils devraient bien figurer. Et je lui avouais venir ici pour autre chose que la voiture. C'était vrai non? « La vue est superbe ici » dis-je en regardant aux alentours avec provocation. Il n'y avait pas grand chose ici, mais j'étais sûre qu'il saisirait l'alllusion.

Puis il m'annonçait le prix. « Je peux payer par carte bleue? » dis-je avec sourire. « Je ne préfère pas transporter de monnaie sur moi » détail sans importance qui pourtant était vrai. De nos jours à Gotham il valait mieux ne pas se trimballer avec de grosses sommes d'argent. Même si 60$ n'était pas une grosse somme outre mesure. Je souriais puis pris mon sac sur le siège passager et refermais la porte une nouvelle fois.

Ce jeune homme était sympa et agréable à regarder. Mais en plus il avait de la répartie ce qui ne gâchait en rien les choses. Je préférais quelqu’un qui sache se défendre qu’une chiffe molle qui subisse tout sans broncher. Je m’amusais avec lui et il entrait dans mon jeu, en me remettant moi aussi à ma place et ce avec le sourire. J’avais donc un « adversaire » noble en face de moi.

J’étais une grande adepte de l’humour noir et que dire de l’autodérision. Toutes deux étaient très amusantes quand bien maniées. Et je savais que j’étais dans un rôle jusqu’au bout de mes ongles manucurés. Ceux qui ne voyaient pas plus loin que mes mèches chocolat étaient bien idiots. Mais … ainsi étaient la plupart des gens. Et je n’irai rien dire. J’aime trop faire chier mon monde. Ca serait pas drôle sinon. Un large sourire je lui répliquais qu’il n’était pas tenu de prendre pour acquis chacune de mes paroles. Oui en effet. Encore et toujours le jeu. Mais je concédais et l’appelait Jason. Qui était un prénom ma fois agréable et qui lui correspondait bien. Je souris largement et le laissais faire son travail sans dire quoi que ce soit hormis … regarder quoi.

Je finis tout de même par lui donner mon prénom. Même si c’est certainement assez inutile. Mais que voulez vous, la politesse. La politesse. J’ai été élevée dans la politesse Contrairement à ce que vous pouvez penser d’ailleurs. Sa suggestion de porter un nametag me fit franchement rire. Sans retenue. Oui je l’aimais bien ce « petit » blondie. Hm Jason pardon. Faudrait que je m’y fasse. Peut être. Bah on verra. « C’est une excellente idée. Il faudra que j’y pense. » en plus c’était vraiment une bonne idée. Ca n’ajouterai que plus à mon image de bimbo sans cervelle. Cette petite étiquette « Hello my name is Honorata, how can I help you » était marrante.

Sa question était directe mais ne me dérangea pas vraiment. « Un conseil Jason. Quand une fille vous fait un compliment, ne cherchez pas à en savoir plus. Ca pourrait la refroidir que vous n’ayez pas saisi l’allusion à votre charme. » ce qui n’était pas mon cas. J’accompagnais mes paroles d’un clin d’œil aguicheur. Bah quoi ? Je suis démasquée, non ? Je le suivais à l’intérieur pour payer. « Je vous suis » répondis-je quand il m’invitait à le suivre. Volontiers oui. Oups. Je me mordis la lèvre pour ne pas rire. Je lui tendais la carte qu’il introduisait dans l’appareil avant de me demander de composer le code. Ce que je faisais. Une fois payé il me rendis ma carte et le ticket. « Merci beaucoup » dis-je en rangeant le tout dans mon sac à main.

Je souris doucement. « Sérieusement. Je sais. C’est ce que je fais. Tout le reste, c’est tout bénèf’ pour moi » dis-je en souriant parlant ouvertement de lui. Oui je pourrais aller bien plus près et peut être aussi moins cher. Mais … la qualité a un prix. La qualité de la vue aussi.

Le ridicule ne tue pas. C'est bien une des choses dont je suis certaine en ce monde. Je le regardais incrédule, il semblait me trouver débile. Ou ... différente si on veut rester poli. Mais je n'en avais rien à faire. Je n'aimais pas entrer dans les moules que la société établit pour nous. je ne suis pas ce genre de personne. Et l'idée du badge me semblait assez marrante. Ce qui ne veut pas dire que je le ferai. Mais ... au moins que je considérais l'idée.

Puis je ne dissimulais pas un compliment et il me demandait comment il fallait le prendre. Du moins pas dans ces mots là ... mais c'est tout comme. Je ne pus m'empêcher de sourire à sa réponse à mon commentaire sur les compliments faits par les femmes. Ah oui? Et si la fille admet et que le mec en échange répond qu'elle lui plait bien aussi, il me semble que la situation tourne à l'avantage de tout le monde. je souris malicieusement et répondit simplement. « Bien, en effet je pense que l'on peut considérer ça comme une sorte de match nul. » je souris Après, j'avoue que moi, mon truc, c'est la mécanique... je souris plus largement « Chacun son truc. » je prenais mon sac et le suivait à l'intérieur pour payer.

Nous parlions de ma voiture et d'en prendre soin. oh mais c'était exactement ce que je pensais faire hein. Il n'avait pas besoin de me le dire. Je payais simplement puis pris la facture. -Tenez, votre facture. Passez une bonne journée miss Honorata. je souris doucement et gardais la facture en main. « Merci beaucoup. Bonne journée à vous aussi Jason. » je lui fis un clin d'oeil pris mes clefs dans ma main et me dirigeais vers ma voiture. C'est quand je posais mes fesses sur le siège que je regardais la facture avec le numéro de téléphone du jeune homme. Je souris largement. « Ah oui ... » je sortit mon téléphone et composais le numéro. J'entendais la sonnerie du jeune homme retentir à quelques pas de moi et tournais la tête vers lui lui faisant un signe de la main. « Ca te dirait de boire un verre ? » oh je ne parlais pas forcément dans l'immédiat hein.

-Je veux bien. Je finis le boulot dans deux heures à peu près et après, faut que je passe chez moi prendre une douche et tout ça... On se rejoint quelque part? je souris doucement et de ma main libre mis le contact laissant le moteur de la voiture ronronner doucement en attendant de partir. Souriant et le regardant toujours, je dis simplement. « Bien, alors disons dans ... deux heures et demie au pied de la tour Wayne ? Si cela te convient bien entendu. » je lui fis un petit clin d'oeil et sans réellement lui laisser le temps de me répondre oui ou non je raccrochais, allumais la musique, lançais le téléphone sur le siège passager et démarrais pour partir de là un large sourire aux lèvres. De toutes manières s'il voulait changer quelque chose au programme il n'aurais qu'à m’appeler, maintenant il avait mon numéro.

Je rentrais donc chez moi. Enfin chez mon père. Je passais d'ailleurs dans son bureau pour lui faire un petit coucou. Mais malheureusement il n'était pas là. je soupirais et me demandais comment occuper ces deux heures. Même Nevada n'était pas là, je ne pouvais même pas l'emmerder. Je soupirais doucement et m'effondrais dans le canapé en cuir qui trônait près de la fenêtre. je restais là à regarder par la fenêtre les gens passer. Et bien sûr comme d'habitude, je ne pouvais pas m'empêcher de les critiquer. Le nez d celui là, les chaussures de celle là. Oh bon sang ils ne savent pas accorder les couleurs et les coupes. Déformation professionnelle, je travaille en temps que conseillère d'achats dans une boutique de luxe. Déformation psychologique aussi. Je suis une garce et je ne m'en cache pas! J’appelais un domestique pour qu'il m'apporte un café bien serré et un morceau de gâteau au chocolat. Mon péché. Le chocolat. Je pourrais en manger toute la journée sans m'arrêter.

Je me levais finalement. Au bout de deux heures et décidais de me préparais. Je montais dans ma chambre et me rendais dans mon dressing ou je choisissais des habits. Oh bien sûr comme toujours de beaux habits, comme si j'en avais des moches de toutes manières, vous m'avez vu!? J'optais donc pour une jupe crayon noire et une chemise manche longue un petit peu décolletée. Des chaussures noires vernies et relevais mes cheveux. Prenant mon sac et de nouveau les clefs de ma voiture je repartais pour aller en ville. La tour Wayne. Je me garais puis rangeais mes clefs. Toute sourire je marchais en direction du point de rendez vous, pour une fois pile à l'heure. Quand on me connait on sait que c'est plutôt rare.

Je souris doucement trois heures au lieu de deux et demies, je n'étais pas à une demie heure près hein, Le temps est une denrée rare peut être mais aujourd'hui, j'en avais pas mal devant moi, sinon je n'aurai jamais pris le temps de le draguer provoquer, enfin ce que vous voulez somme toutes. Appelez ça comme vous voulez. Mais bref, quoi qu'il en soit je n'aurais certainement jamais pris le temps de faire tout ça si j'avais eu autre chose à faire. Pas de travail aujourd'hui. Pas de Nevada sur mon dos. Rien de spécial. Alors je me devais de créer quelque chose de spécial.

C'est toute sourire que je m'approchais donc de la tour Wayne pour le retrouver. Ce n'était pas du tout l'endroit où je voulais boire un verre avec lui. Non pas du tout, mais c'était un point de repère comme un autre. Au moins on ne pouvait pas le louper ce bâtiment hein. Et il était déjà là, est ce qu'il venait d'arriver? Aucune idée. « Salut Jason » dis-je en retour avec un grand sourire aux lèvres puis je pris un air faussement gênée et me tapais gentiement sur le front. « Oui Honorata, je suis bête j'ai oublié mon nametag! » je me mis doucement à rire. Oiu oui toujours cette même auto-dérision. « Je ne t'ai pas trop fait attendre ? » demandais-je par habitude en passant derrière mon oreille une mèche de cheveux rebelle. Il me demandait si on allait boire un verre ici. Je souris doucement et hochais négativement de la tête. « Oh, non je pense que je suis persona non grata chez eux. » normal quoi, la fille d'un des boss de la mafia à la tour Wayne y'a de quoi se poser des questions, ça c'est certain. Je me retournais vers lui et fis un large sourire. « Je ne sais pas qu'est ce que tu préfères comme ambiance? A moins que tu aies peut être faim en fait? » moi je n'avais pas mangé hormis du bon chocolat, mais je mangerai plus tard au pire ce n'est pas vraiment un problème. Mais lui il avait peut être faim, non ?

«Y'a le choix par ici, ou alors on peut aussi aller ailleurs que ce quartier huppé, j'avais dit la Tour Wayne en point de repère à vrai dire. On peut prendre ma voiture pour aller ailleurs, je ne sais pas comment tu es arrivé. » je le regardais en souriant.

Autre endroit, autre Honorata. C'était aussi simple que ça. Et c'était presque normal même. Enfin disons que c'est comme ça que je fonctionne depuis si longtemps. Je souris en le voyant arriver lui aussi et par politesse lui demande s'il n'a ps trop attendu. Et il se souvient de mon nom en plus, sans nametag. Un large sourire et je lui répond doucement « Bon ça va alors. Je ne suis pas connue pour ma ponctualité. » je souris doucement et passais une main dans mes cheveux pour remettre une mèche de cheveux en place.

Oh non nous ne resterions pas à la Tour Wayne, il n'y a rien d'intéressant à y faire là bas. Hormis le bal annoncé pour Halloween je crois, mais encore ça je ne suis même pas certaine d'y aller. Je lui proposais de boire un verre. Ou au moins de manger. -Ah ouais, c'est vrai, avec tout ça, j'ai pas vraiment eu le temps de dîner. Un bistro ou un truc du genre, ça devrait faire l'affaire. je souris honnêtement et réfléchissais donc où on pourrait manger un bout. -Je suis venu en voiture aussi... Je t'avoue que je ne viens pas souvent dans le centre-ville. Je crois savoir que ya un bistro sympa, pas trop cher, à quelques minutes de marche d'ici. J'y suis allé une fois, pour la fête d'une amie. Mais il semblait avoir une réponse. Je ne m'arrêtais même pas sur le "pas trop cher" parce que ce n'est pas parce que je suis bourge que ça m'oblige à toujours manger dans des restaurants gastronomiques. Je n'ai rien contre les restau pas cher, souvent d'ailleurs c'est meilleur et l'assiette est plus fournie. C'est ce que l'on appelle fidéliser le client, et non, lui faire cracher la monnaie. « Bien allons y alors! Je te suis »

Je ne posais pas plus de question c'est lui qui connaissait ce lieu, alors autant le laisser prendre les devants. Serrant mon petit sac dans mes mains je marchais dans la rue d'un air décontracté regardant autour de moi afin de retenir le chemin pour s'y rendre au cas où en effet ce snack vaut le détour. Je ne vous dit même pas l'étendue de mon sens de l'orientation. heureusement qu'il existe des GPS pour les gens comme moi. « heu oui oui, mais ça ne me dérange pas de marcher un peu » ds-je en souriant. J'étais tellement absorbée par mes pensées que je n'avais pas entendu sa question. J'attendais patiemment avec lui le bonhomme vert.

-Alors Honorata, tu sais déjà où je travaille et ce que je fais, mais moi, je sais quasiment rien sur toi. Tu travailles? T'es encore aux études? je souris doucement. Ce n'était pas faux. « En effet. Tu ne sais pas grand chose sur moi. » je souris largement et traversais alors que nous pouvions avant de continuer à lui répondre. « Non non je n'ai pas fait d'études, ça ne m'intéresse pas vraiment. Je suis conseillère en achats dans un magasin » pas vraiment envie ou besoin de me vanter. Je crois qu'il saisissait déjà par mal le personnage que j'étais. Je souris doucement et repris le chemin. « C'est un métier intéressant, et pas mal pour moi qui aime la mode. » beaucoup de moi et de je dans mes paroles. Comme toujours de toutes manières. On ne peut pas réellement changer quelqu'un non ? Je suis ainsi pourquoi changer.

Nous arrivions enfin au bistro et j'y entrais à sa suite. Une table pour deux, mais bien sûr, et le serveur nous installait rapidement et efficacement, je regardais autour de moi. L'endroit était familier. Mais somme toutes assez agréable je devais bien l'avouer. « Une bière aussi » dis-je au serveur quand Jason en commandait une pour lui-même. Puis après un sourire je pris la carte et y plongeais le nez. « Tu prends quoi toi ? »

Pourquoi cacher qui j’étais. D’une je n’étais pas une personne qui se force à quoi que ce soit. Et puis de deux je n’ai pas vraiment honte de ma personnalité. Oh certains vous diraient que je devrais peut être vu … mon arrogance et tout ça vous savez. Mais moi je suis très bien comme ça. On m’aime ou on ne m’aime pas mais je m’en tape. Pour moi ça ne fait pas grande différence. Tu m’aimes ainsi, tu m’aime pas, ça ne m’empêchera pas de dormir. Oh bien sûr si l’avis de certaines personnes sont plus que les autres. Celle de mon père par exemple … mais je suis sa petite princesse et je suis toujours certaine qu’il me passera tout, donc je ne m’inquiète pas vraiment. Je ne pus m’empêcher de sourire quand il me dit qu’il n’était pas non plus du genre ponctuel. Mais qu’il se forçait un peu pour les filles.

« Je vois qu’on est visiblement pareils. » je souris largement puis ajoutais. « Enfin moi pour les hommes. Les filles peuvent aller se brosser ! » je riais doucement pour appuyer mes paroles.

Il proposait un endroit à manger. Pourquoi pas je n’étais pas du genre à faire la capricieuse. Enfin … en fait si, mais je n’avais pas envie ce soir. J’étais une personne pleine de facette. Ca c’est bien une chose que l’on peut dire sur moi de manière certaine. Je marchais dans la rue avec lui, le suivant puisqu’il était celui qui connaissait le bistro où nous irions manger. Je le regardais doucement sans ne rien dire. Je ne savais pas quoi dire pour le moment. Et puis bon comme quelques heures plus tôt, la vue était assez agréable, donc pas vraiment besoin de mots.

Et pourtant je répondais à sa question. Oui je n’avais pas honte de mon métier. Je souris doucement quand il me demandait dans quel genre de magasin je travaillais. Je hochais positivement de la tête. « Un magasin de luxe. Réputé pour ses podiums et l’originalité de ses modèles. » je souris doucement, non je ne faisais pas de publicité pour mon employeur, mais j’était heureuse d’avoir eu cet emploi pas par le biais de mon père mais simplement par mon talent et mon gout pour la mode. Et oui j’aimais mon boulot. J’aimais que mes clients puissent dire « Je m’habille chez BIIP grace à Honorata Bartolozzi » Cela m’a déjà permis d’avoir de nouveaux clients. Et j’avais ainsi bonne réputation là bas.

Je hochais vigoureusement de la tête. Oui j’aimais beaucoup le shopping. « En effet entre le shopping et moi c’est à la vie à la mort » dis-je en exagérant fortement. Mais je supposais que ça se voyait sur mon visage, et peut être même dans mes attitudes.

Le bistrot était asse agréable. Du moins pas du tout déplaisant. Cela semblait assez accueillant et chaleureux, et les assiettes déjà sur les tables des clients semblaient absolument délicieuses. Je souris doucement et pris place à une table en face de lui. Nous commencions pas commander des bières. Rien de mieux pour se désaltérer. Et puis je lui demandais ce qu’il allait commander. Une Pizza avec des Frites. Je souris doucement. « Je me laisserai bien tenter par une Quatre fromages. J’en raffole. » D’ailleurs le serveur revenait et après que Jason lui ait dit ce qu’il avait choisi je passais moi aussi commande.

Je souriais pour remercier le serveur et pris une première gorgée de bière en regardant autour de moi. Sa question me surprit, mais pas tant que ça en fait. « Pas vraiment. Je travaille seule. Je dois bien sûr rendre des comptes à la gérante du magasin. Mais je travaille souvent toute seule. Bien sûr parfois on se demande des conseils entre collègues, surtout si ce n’est pas dans notre domaine d’expertise. Par exemple je n’y connais rien en cravate. » je souriais doucement et bus une nouvelle gorgée. Non contrairement à ce que l’on pouvait croire je ne faisais pas travailler des larbins pour moi. Ca je pouvais le faire tout le reste du temps.

Je restais quelques minutes à l'observer un petit peu. Ne disant rien ce qui est, on s'entend bien, très rare de ma part. Puis je me dis que ... s'il posait des questions, pourquoi je ne pourrais pas en poser moi aussi. Après je savais juste qu'il ne s'appellait pas blondie mais jason. Et qu'il travaillait dans un garage. tout comme lui sur moi, je ne connaissais pas grand chose sur lui. D'un oeil joueur je ne le lâchais pas du regard et dis de manière enjouée. « Et toi alors, monsieur Jason ... » j'ignorais encore son nom de famille, mais cela n'était pas vraiment d'une importance capitale. Je buvais une gorgée de bière avec lenteur, laissant volontairement un temps de réflexion et de suspens dans ma question qui allait venir. « je sais que tu es garagiste. Que tu es doué pour ton emploi. Mais ... je ne sais pas grand chose de plus sur toi. Qu'est ce qui t'intéresse dans la vie. Qu'est ce qui te fait vibrer. Qu'est ce qui te fais te lever tous les matins. » C'était peut être un petit peu direct. Mais je n'étais pas toujours connue pour ma subtilité. Puis ce n'étaient -à priori- pas encore des questions trop personnelles. je me reculais et laissais mon dos reposer contre le dossier de ma chaise et croisais les jambes sous la table. « Je te propose quelque chose. » je souris et passais une main dans mes cheveux. « Si tu es partant bien entendu hein! » j'arquais un sourcil. « Il est vrai que nous ne connaissons pas grand chose l'un de l'autre. Alors ... chacun son tour, chacun une question. Une sorte de ... jeu d'action-vérité, sans les actions gênantes des pré pubères.. » oh bien sûr je me réservais le droit de ne pas dire toute la vérité. Mais uniquement du mensonge par omission. C'est en général dans ce genre de jeu qu'on en connait plus sur les gens. Et surtout qu'on devine s'ils sont joueurs ou pas. Un léger sourire aux lèvres je regardais le beau blond en face de moi avant de me pencher de nouveau vers la table pour attraper mon verre et en prendre une nouvelle gorgée. Peut être que je ne devrais pas boire aussi vite si je ne veux pas ne pas oublier de ne pas forcément ... tout dire.

J’aimais l’inconnu, et les choses inattendues. Et on pouvait bien dire que c’était le cas de cette … entrevue avec ce jeune homme. Entrevue n’était pas vraiment le mot, mais je ne savais pas trop quel autre mot utiliser. Ce n’était ni un rendez vous galant. Ni une simple rencontre. Donc … disons plutôt … entrevue. Bref bref, c’était quelque chose de plutôt agréable.

Il me demandait dans quelle boutique je travaillais. Je souris doucement et lui répondis « Manolo Blahnik, ils ne font pas que des chaussures » je souriais ne sachant pas si il connaissait. En doutant, mais après tout on ne sait jamais hein, il ne faut pas juger un livre à sa couverture. « Et ce qui est le mieux c’est que j’ai une remise de 20 pourcent du coup sur la boutique. » oui bon il était fort probable qu’il n’en ait rien à faire. Mais c’était une vieille habitude de ma part. Je souriais doucement en l’observant. Oui oui il était assez mignon, pourquoi se priver. Pourquoi avoir l’œil dans la poche ?

La pizza est une de la meilleure nourriture qui m’ait été donné de gouter. Oui j’avais peut être des manières de bourgeoise. De grande dame. Mais … j’aimais les choses simples aussi. La cuisine gastronomique, très peu pour moi. Un truc certainement très bon mais en trop petite quantité ne me dit rien du tout. Je préfère un bon vieux steak frites ou une pizza. « Exactement ! » je souris puis pris une nouvelle gorgée de bière. Je ne pouvais pas m’empêcher de le regarder. Il avait un effet assez attractif que je ne pouvais pas réellement m’expliquer. Il m’expliquais qu’il était assez simple comme garçon, aimait le sport, la bière les conversations avec les jolies jeunes filles. En somme il n’avait pas besoin de grand chose pour être heureux. Je souris. Au moins il ne se prenait pas la tête. Ce qui est plutôt rassurant. Puis je lui proposais un petit jeu. Un sorte de jeu de question réponse en gros. J’attendais son avis, qui ne tardait pas à venir.

« en effet, c’est à présent à ton tour » j’étais ravie qu’il accepte de jouer à ce jeu. J’étais une fervente adepte de petits jeux qui ont pour but de mieux connaître l’autre. Est ce que j’avais un petit ami ou des mecs qui me tournent autour. Je décroisais les jambes et tout en gardant mon sourire je lui dit le plus sérieusement du monde. « Techniquement c’est deux question. » je me mis doucement à rire puis fis un geste de la main qui indiquait que ce n’était pas grave pour autant. « Non je n’ai pas de petit ami. Je dois certainement avoir des mecs qui me tournent autour, mais aucun ne s’est particulièrement manifesté. » je soupirais doucement c’était vrai. Et puis vu mon attitude parfois je pouvais comprendre que ça ne leur donnait pas trop envie d’essayer. Et en même temps. Ca m’évitait d’avoir des boulets sur le dos. Je souris puis terminais ma réponse. « Je suis libre comme l’air » dis-je en levant les mains pour l’indiquer. Vous l’aurez compris, j’avais hérité de mon père, la tradition italienne de parler beaucoup avec mes mains.

« C’est à mon tour maintenant je suppose ? » J’allais poser ma question mais le serveur nous interrompait car il amenait les commandes. Ca a avait l’ait absolument délicieux. Je faisais de l’œil à mon plat puis le regardais de nouveau. « Hmmm, ça me donne l’eau à la bouche. Si c’est aussi bon que ça en a l’air il faudra que je note l’adresse. » je coupais un morceau de ma pizza puis levais de nouveau les yeux sur lui. « Je disais donc … » il m’aurait été très simple de lui retourner la question. Mais je n’aimais pas ça. Je saurais par un autre moyen s’il était en couple ou non. Et puis j’avais déjà retourné la question sur le travail. Je tapais deux secondes de ma fourchette sur le bord de l’assiette pour réfléchir, puis la question m’apparut comme une évidence. « Qu’est ce que tu penses du Batman ? ». Dans une ville comme Gotham, tout le monde avait ce nom aux lèvres et je ne dérogeais pas à la règle.

Il ne connaissait pas le magasin où je travaillais. Ce n’était pas bien grave. Sans vouloir sembler trop … déplacée, je ne pensais pas en effet que ça soit le genre d’endroit où il s’habille. Ce qui est loin d’être une tare. Personellement, je n’aime pas les hommes qui prennent tout le temps soin d’eux. C’est peut être débile. Ou du au fait que j’ai été élevée dans un univers mafieux. Mais pour moi un homme doit être viril. Bien habillé ou non on s’en fout, les habits c’est que de la poudre aux yeux. « Pas bien grave » dis-je en souriant. En effet ça ne l’étais pas du tout. Je souris largement quand il me demandais si j’en profitais ou pas. Oh oui bien sûr que cette remise m’était des plus utiles. « Oh ça oui. Mais quelque part, ça leur fait aussi de la publicité, et je dépense quand même de l’argent chez eux. Donc comme on dit … c’est tout bénèf’ pour tout le monde. »

Je le regardais sans détour. Il était vraiment à mon gout et puis comme je l’avais dit, il n’était pas apprêté comme certains hommes que je pouvais rencontrer parfois. Il était manuel, il était simple, et aimait des choses simples. Il était naturel. C’était ce que je recherchais chez un homme. Oh pas chez un compagnon. Non je ne cherche personne, j’aime beaucoup trop mon indépendance pour ça. Mais c’est comme il le dit … m’arrachant les mots de la bouche, « bon à savoir ». Je souris à sa remarque et lui adressais un petit clin d’œil aguicheur. Je n’avais pas joué la biche effarouchée avec lui alors je ne commencerais pas maintenant. C’était bien une de mes qualités. Ou défaut tout dépend dans quel sens on voit les choses. J’étais provocante, et aguicheuse. Je l’assume entièrement.

« Merci » dis-je en portant à ma bouche la première bouchée de pizza. Elle était délicieuse. La pâte était juste comme il fallait pas trop épaisse, et le fromage pas en trop grande quantité. Ce qui est difficile sur une quatre fromage. C’était vraiment délicieux et je ne pouvais m’empêcher de continuer à manger après lui avoir posé ma propre question. Le Batman. Je n’étais pas tout à fait d’accord avec lui. Mais heureusement que manger me détournais de faire des grimaces ou ce genre de choses. Oui en effet son absence arrangeait bien les affaires de mon père. Mes futures affaires dans quelques temps. Jamais –sauf sous l’ère de terreur du Joker- nous avions fait autant d’affaires. Combattre les criminels. C’était donc un vrai, bon gars. Pas dans un sens péjoratif, un gars du bon côté de la barrière. Nul besoin alors qu’il apprenne que mon père était un boss de la mafia assez influent. Je souris et fis mine d’acquiescer. Quelque part il n’avait pas tort. Batman avait donné l’espoir. Mais Batman avait aussi tué Harvey Dent. « Ni une vendeuse de fringues de luxe ! » concluais-je en souriant. J’attendais sa question et commençais une autre part de pizza, j’en avais déjà bien mangé. Qu’est ce qu’il mettaient dans leurs pizza, un truc addictif. Elle était vraiment très bonne. Je reviendrai, ça c’est sûr.

Mes origines hein. Je souris largement et repris ma respiration. Je reposais les couverts et tendis la main pour prendre le verre de bière. « Touché. Ce n’est pas vraiment américain. Mon premier prénom est Silvia. Silvia Honorata. Je suis en effet d’origine italienne. Née ici, mais mon père est né en Italie lui. » je souris doucement puis pris une nouvelle gorgée de bière. Je venais de lui répondre. Et c’était donc à moi. Je réfléchissais quelques secondes puis le regardant dis simplement « Tu as toujours vécu ici, ou tu es venu ici pour une raison précise. Je veux, dire, pourquoi vivre à Gotham, c’est pas l’endroit le plus sûr de la terre comme tu l’as justement fait remarquer ? » je souris doucement puis continuais ma pizza. Elle ne ferait pas long feu celle là.

Tout le monde ne peut pas tout connaître, non ? Même si certains s’amusaient à le faire croire, c’était impossible, et puis aussi ça n’a aucun intérêt. Il est toujours agréable d’apprendre des autres. Du moins moi je voyais les choses comme ça. Je souriais, j’aimais beaucoup ce petit moment passé avec lui. Agréable et simple, rien de chiant, lourd et duquel on voudrait s’enfuir en prenant ses jambes à son cou. Non le jeune homme était non seulement une agréable compagnie pour les yeux, mais aussi pour l’intellect. Il était détendu, tout autant que moi. Du moins on dirait, après, on peut jamais être sûr à cent pourcent hein.

Je ne savais pas encore si j’allais lui poser des questions plus personnelles. Peut être que non. Même probablement que non. Pas pendant une première rencontre du moins. Et puis surtout je ne voulais pas vraiment risquer qu’il retourne des questions perso. Oui je ne cachais pas qui j’étais mais … je ne voulais pas lui faire peur en lui disant que j’était la fille d’un patron de la mafia. Ce n’est peut être pas ce qui paraît le plus stable. Et puis vu le climat actuel, ça peut faire peur. Cela pouvait expliquer des choses. Possiblement, oui, être italienne devait expliquer mon nom de famille, peut être une certaine forte personnalité. Un sens de la provocation inné. Mais je ne suis pas non plus un cliché italien ambulant. Peut être aussi la voiture. Certaines familles italiennes étaient riches à Gotham. Oui c’était mon cas.

Je hochais de la tête et pris une nouvelle part de pizza. Je ne me gênais pas pour manger à ma fin, bien sûr avec classe, pas question d’avoir un filet de fromage qui pend sur le menton. Mais bon je vais pas non plus la manger au cure dent la pizza. Je n’ai pas peur de manger non, je n’ai pas besoin de me dire, oh mon dieu j’ai mangé trois calories de plus que ce que j’aurais du aujourd’hui, allez, allons aux toilettes se faire vomir. Il ya des manières bien plus saines de ne pas prendre de poids. Il était né ici. Je l’écoutais alors que je mangeais. Ma pizza était déjà finie aux trois quarts. J’étais une vraie morfale dis donc ! Je comprenais ce qu’il voulait dire, c’était chez lui. Il ne se voit pas nulle part ailleurs. « Je vois tout à fait ce que tu veux dire. La ville a beau aller mal. C’est … c’est la maison. » je souriais largement, au moins nous nous comprenions sur ce point. Je mangeais de nouveau attendant sa question à son tour.

Elle ne tarda pas. Enfin non c’était plus une petite pause dans notre jeu de la connaissance. Il me demandais comment je voyais ce repas avec lui jusque là. Je souris c’était assez mignon, on dirait qu’il n’a pas assez de confiance en lui. Mais je n’appuierai pas là dessus. Non c’était plus chou que risible. Une mise au point. Il m’avouait que ça faisait un moment qu’il n’avait plus diné avec une femme, et voulait savoir s’il s’en sortait bien. Je souriais très largement. « Hé bien écoutes Jason, pour le moment je suis toujours là, je ne me suis pas enfuie en hurlant ou en prenant mes jambes à mon cou. » je souriais doucement en le regardant « Tout se passe très bien, crois moi si ce n’était pas le cas, tu le saurais. Je ne suis pas vraiment une personne qui … ne s’exprime pas. » je souriais découvrant mes dents. Oui il n’avait rien à craindre. J’appréciais la soirée jusque là. Et je trouvais cette question plutôt agréable et en sa faveur.

La question suivante arrivait alors que je finissais pour de bon ma pizza. Je levais un doigt doucement pour le prier d’attendre une seconde pour que je lui réponde. On ne parle pas la bouche pleine. « Hm, pardon. » j’éclaircissais la gorge et continuais. « Oui j’adore le sport. Un esprit sain dans un corps sain, n’est ce pas ? C’est tellement mieux de se dépenser. Et puis aussi bien plus sain que les … médicaments coupe faim ou autre vomitifs que certaines peuvent prendre. » je fis une grimace. Je n’étais pas de ces filles là. « J’aime beaucoup le footing ou le fitness. Mais j’essaye de courir au moins une heure par jour. » je souriais, oui quelque part, on ne peut pas entretenir un corps comme le mien rien qu’à coups de pizza comme je venais de le faire.

Je repoussais mon assiette et mis les couverts dedans pour indiquer au serveur que j’avais fini. « Qu’est ce qui te plait le plus chez une fille ? » demandais-je avec un regard amusé. La réponse m’intéressait beaucoup. Normal, non ?